1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Eryka

Points : 29
Joué par : Eryka Joué par : [ Information masquée ]
Age : 21 ans
Lieu de naisance : Darnassus
Sexe : Femme
Race : Elfe
Faction : Alliance
Formation : Voleur
Niveau : 60
Guilde :
Artisanat 1 : Couturier
Artisanat 2 : Mineur



Description : Entre soeur, on s'aime ... à notre manière.


"Rends-moi ma poupée ! Où est-elle ? C'est toi qui me l'a prit, avou !"

Eryka était encore très jeune, elle ne devait pas depasser les six ans en années humaines, et sa jeune soeur, Eoulou, en parraissait cinq.
Ses pieds commencaient a rougir par la fraicheur extreme de l'eau dans laquelle les deux petites elfes courraient, mais elle s'en fichait. Il fallait qu'elle attrape sa vilaine soeur.

"J'ai rien fais !
-Menteuse, elle est à moi ! Rends la moi !"

Eoulou se dirigea alors vers leur maison, et se refugia sous les jupes de sa mère, pleurant, essayant d'échapper coute que coute à son ainée.

"Ca suffit maintenant ! Gronda Sildanaïr, leur mère. Qu'est-ce qu'il se passe ?
-C'est elle ! S'écria Eryka en pointant un doigt accusateur sur Eoulou, cachée derrière sa mère. Elle m'a volé ma poupée !
-C'est même pas vrai !
-Vous vous disputez pour un stupide bout de chiffon ?"

Sildanaïr attrapa la poupée en question que Eoulou tentait de cacher et la jeta au feu.

"Voilà, et maintenant je veux plus vous voir vous chamailler !"

Eryka regarda sa poupée s'enflammer dans la cheminée. Cette poupée ... c'était elle qui l'avait cousu de ses propres mains... c'était si injuste ...
La plus petite des soeurs regarda Eryka un fin sourire sur les lèvres, comme satisfaite d'une victoire.

La nuit suivante, Eryka se glissa discretement dans la chambre d'Eoulou, une caisse presque plus grande qu'elle dans ses bras. La petite elfe dormait paisiblement.
Eryka deposa silencieusement la caisse près du rebord du lit et ouvrit le couvercle avant de s'enfuir en courant de la chambre pour se loger dans son lit. Elle attendit, attendit... encore quelques secondes et ...

"HaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaAAAAAAAAAA ! Mamannnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn !"

Le hurlement strident de Eoulou fit glousser Eryka. De la caisse en bois s'était enfuit quelques grosses araignées et s'étaient logé dans les draps.

"Ca t'apprendra ..."


*******************

Une ado comme les autres.

Des dizaines et des dizaines d'années étaient passées sur les terres de Kalimdor.
Eryka et Eoulou, les deux unique filles de Sildanaïr et Malithar Staghelm avaient grandit. On aurait put leur donner 18 et 17 années humaines.

Eryka marchait aussi vite qu'elle le pouvait, refusant de courire pour ne pas paraitre idiote, les bras chargés de livre. Elle se dirigeait à grand pas vers le Cercle Cénarien, un dernier coup d'oeil à la position du soleil ... elle était en avance.
Elle attendit à l'entrée de la tour des Druides, patiemment, guettant à droite, à gauche, un sourire radieux sur les lèvres.

"Ishnu alla Eryka, tu n'entres pas ?
-Pas tout de suite ... entre, je te rejoinds après."

Les amis d'Eryka la saluèrent les uns après les autres. Elle avait une certaine notorité par sa simplicité, sa joie, mais aussi car elle était la nièce de l'Archidruide Fandral Staghelm.
Depuis peu elle avait décidé d'assister au cours à l'enclave cénarienne, mais pas vraiment dans le but de devenir druide ...

Elle attendit, planté comme un piquet près de la porte d'entrée, ses livres serrés tout contre son coeur.
Elle le vit enfin ...

"Ishnu alla.
-Ishnu ... Ishnu alla Aerendil"

Le sourire sur le visage s'éclaira de plus belle. Il passa devant elle, sans pretter plus d'attention à l'elfe et entra dans la tour. Eryka le suivit, l'air de rien, le pas leger.

[...]

"Eryka, tu écoutes un peu ?"

Le bruit strident de la baguette qui cognait contre l'ardoise, et la voix de son professeur la tira de ses pensées.
A dire vrai, les cours ne l'interessaient pas, elle passait son temps à rêvasser, et observer les moindre faits et gestes de son camarade.

"Hein ?
-Peux-tu repeter ce que je viens de dire ?
-... j'ai pas écouté."

Les rires des autres élèves dans la classe s'élevèrent en un brouhaha que le professeur du faire taire en frappant de nouveau le tableau avec sa baguette.
Eryka jetta un oeil vers Aerendil, il n'avait pas rit, mais il la regardait d'un air presque hautain. Elle baissa la tête.

"Hé bien prenez vos affaires et sortez du cours, vous genez la progression des autres élèves. Ce n'est pas parceque vous etes une Staghelm que je vais vous epargner."

Au contraire, pensa Eryka, dès qu'on le peux... on me descends...
Elle prit ses affaires et partit en courant.


***************

Un doux rêve

Eoulou observait sa sœur. Quelque chose avait changé en elle. Chaque fois qu'elle essayait de la taquiner, que ce soit gentiment ou méchamment pour espérer attirer son attention, elle l'ignorait.
Elle avait décidé de la suivre toute une journée pour comprendre.

Eryka avait attendu le restant de la journée, seule, assise dans l'herbe près des tigres de l'enclave Cénarienne. Le soleil déclinait et se mourrait, embrasant dans son agonie la cime des arbres Darnassiens d'un rouge flamboyant. L'heure approchait à grands pas, puis finalement, les apprentis-druides sortirent de la tour, leur cour venant de se terminer. Comme le matin même, les jeunes Kaldoreïs saluèrent Eryka qui restait assise. Les derniers élèves sortirent, mais elle ne le vit pas lui. L'avait-elle manqué ? Etait-il resté à l'intérieur ?

Eoulou observa sa sœur, caché derrière une maison. Elle s'assit sur l'herbe, en tailleur, imitant son ainée. Ses mains délièrent ses cheveux blancs tressés puis elle les agita pour leur donner une contenance afin qu'ils ressemblent aux longs cheveux soyeux de sa sœur.

Eryka décida en fin de compte d'entrer dans la tour, et elle l'aperçut discutant avec leur professeur. Elle comprit quelques brides de phrases :
« [] fin d'étude [] disciple de Fandral [] devenir druide [] »
La jeune elfe blémit.
Aerendil allait quitter l'école ? Il allait être reçu en tant que disciple de l'Archidruide ? Allait-il partir sans qu'elle n'ai eut le temps de lui dévoiler ses sentiments ?
La discussion prit fin et Aerendil sortit de la tour sans prêter attention à Eryka, même s'il l'avait remarqué. Cette dernière se mit à courir auprès du professeur et s'excusa de son comportement, d'une voix assez forte afin qu'Aerendil l'entende puis, sans aucun cérémonial d'au revoir, elle repartit vers la sortie pour rejoindre l'elfe et lui emboiter le pas.

« Hé ! Attends ! Tu vas rejoindre les disciples de mon oncle alors ? C'est génial, tu as du beaucoup travailler
-Ce qui n'est pas ton cas apparemment.
-Ah ! Ce que tu peux être froid. De toute façon j'm'en fiche de devenir druide moi. »

Aerendil sourcilla.

« Pourquoi assistes-tu au cours alors ?
-Ben pour être avec toi et te parler. »

Un immense sourire apparut sur les lèvres d'Eryka se donnant un air sincère pour appuyer ses mots. Le futur disciple s'arrêta de marcher.

« Hein ? »

-----


« QUOI ?! Ma sœur est amoureuse de ce type ? Il est arrogant, prétentieux, et puis il est même pas beau et puis .. et puis qu'est-ce qu'il lui prend de s'intéresser aux elfes ? Je suffis pas moi ? J'suis sa sœur quand même ! »

Eoulou pesta dans son coin puis s'enfuit en courant, rageant et jalousant.


**************

éphémère.

Eryka prit une grande inspiration et ouvrit les yeux. L'image d'elle que reflétait le miroir la fit frissonner. Ses longs cheveux bleus attachés en chignon pétillaient de paillettes et fleures blanche qui l'ornaient. Elle portait une longue robe d'un blanc étincelant, très légèrement décolleté, et des gants de même couleur remontant jusqu'au coude.
L'elfe se retourna et sourit à sa mère.

« J'arrive toujours pas à y croire ma fille va se marier. »

Sildanaïr la prit dans ses bras, émue, tandis que Eoulou les observait sans mot dire.
Le mariage d'Eryka Staghelm et d'Aerendil Mereween se déroula au Refuge des saisons de Malfurion, de reflet de lune. Toute la communauté elfique avait été convié, et une majorité de Tauren curieux, observait de loin l'événement. Jamais autant de monde n'avait été réunit depuis le mariage même des parents à Eryka en ce même lieu.

Le jeune couple s'était installé ensemble dans une maison près de l'enclave, à Darnassus. Aerendil était devenu le plus fidèle des disciples de Fandral et le servait avec ferveur, quant à Eryka, elle avait abandonné ses études pour se consacrer à son mari et son futur enfant qu'elle attendait.

Quelques mois plus tard

La sage-elfe (Ben quoi, c'est pas ça ? ^^) sortie de la chambre en tenant dans ses bras un bébé tout enveloppé dans des draps de soie rose.
Elle le porta à Aerendil, qui avait attendu, sans tenir en place, dans le salon.

« C'est une fille, annonça t-elle. »

Le nouveau papa la prit dans ses bras, ému, découvrant, émerveillé, le petit être qu'il tenait maladroitement.

« Et Eryka ?
-Votre femme va bien. Elle se repose. »

Quelques années passèrent, et la petite Eileen faisait la joie de ses parents. Elle n'était encore qu'un petit bébé de cinq années elfiques seulement. Aerendil avait décidé d'emmener sa fille à Auberdine chez ses grands-parents pendant une journée. Ils prirent le bateau, ne pouvant effectuer le voyage avec sa fille à dos d'hippogriffe, tôt le matin.
Eryka passa la journée à coudre de nouveaux patrons, tenter de nouvelles recettes. Elle endossait à merveille son rôle de mère.
Le soleil se couchait à l'horizon, la jeune maman guettait dehors l'arrivé de son mari et de sa fille, plus les heures passaient, plus elle était inquiète. Finalement, une des gardes de Darnassus vint jusqu'à sa demeure.

« Dame Mereween, vous devez venir immédiatement à Rut'theran, le bateau de votre mari à sombré mais il y a des survivants. »
Le visage d'Eryka devint tout pâle, son sang se figea, et un frisson glacial lui parcourut l'échine jusqu'à l'épine dorsal. Aerendil Eileen non !
Sans attendre plus longtemps, elle prit le portail de Darnassus vers Rut'theran et se précipita vers le regroupement qui s'était formé sur le rivage. Elle bouscula les gens, cherchant désespérément un visage familier parmi la foule.
Elle hurlait le nom de son mari, tandis que les quelques survivants du naufrage, enveloppés dans des couvertures, retrouvaient leurs proches inquiets.
La voix d'Eryka commença à défaillir, tant par la tristesse et l'inquiétude immense que par les nombreux cris d'appel.

« Eryka ! Eryka ! »

C'était Eoulou qui accourait vers elle, les yeux gonflés de larme.
Elle la prit dans ses bras, la serrant très fortement.

« Eryka ils ont retrouvés les corps d'Aerendil et d'Eileen. Oh, Eryka... je suis désolée ! »

Elle resserra l'étreinte encore plus fort pour contenir la rage et la peine de sa sœur, qui s'écroula finalement sur le sol.


******************
Ce qui nous tue pas nous rend plus fort

Eryka observait l'océan qui s'étendait devant-elle à perte de vu. Le vent soufflait, faisant onduler l'eau de léger clapotis, et ses cheveux virevoltaient atours de sa tête, caressant son visage pensif et éternellement triste.
Des jours entiers étaient passés depuis le drame, et Eryka semblait être tombé dans une profonde torpeur, un incroyable mutisme engendré par la perte de son mari et de sa fille. Les gardes de Darnassus, après enquête sur le naufrage, en avait conclut à un acte prémédité par un groupe de fanatique inconnu.
Ils avaient enterrés Aerendil et Eileen au cimetière de Darnassus dans un gigantesque cérémonial auquel Eryka n'avait pas pu assister dû à sa soudaine fragilité physique et morale.

Elle resta des heures assise à contempler la mer puis ses yeux se portèrent à ses mains. Ses poignés étaient bandés.
Deux jours à peine auparavant, Eoulou avait retrouvé sa sœur allongé sur le rivage de Rut'theran inconsciente, les poignés tranchés par une dague qui gisait près d'elle. Elle l'avait sauvé de justesse, et l'avait supplié lorsqu'elle fut remise de ne pas l'abandonner.

Les jours, les semaines, les mois s'enfuirent lentement. Tout le monde s'inquiétait de la santé d'Eryka puis un jour elle décida de partir. Fuir les terres de Kalimdor était l'unique solution qu'elle eut trouvé. Fuir, pour tout recommencer.

Elle l'avait d'abord annoncé à ses parents. Son père refusa catégoriquement qu'elle aille ailleurs que dans des contrés elfiques, essayant de la raisonner, mais rien n'y faisait, elle avait pris sa décision et était prête à abandonner sa famille pour partir.
Malithar, de colère et de rage, voulu la provoquer en lui disant que si elle décidait de partir, il la renierait.
Qu'il en soit ainsi. Elle quitta alors la demeure familiale, quitta Darnassus à dos d'Hippogriffe pour rejoindre Auberdine.

Eoulou avait tout écouté de la conversation, et avant qu'elle ne parte, elle la rejoignit.

« Ery, nous abandonne pas.
-Pardonne-moi Eoulou. Je dois le faire, sinon j'en mourrais de tristesse et tu ne veux pas, n'est-ce pas ? Si tu n'avais pas été là, je serais morte certainement. Tu m'as sauvé, et c'est ta présence uniquement qui m'empêche de recommencer. Si je pars, c'est pour ne pas que tu pleures ma mort. Petite sœur, tu comprendras un jour peut-être »

La main d'Eryka caressa avec tendresse la joue d'Eoulou, puis dans un dernier sourire triste, elle partit rejoindre le royaume de l'Est.


*************

Révélation.

Des heures de marche à travers les marécages infestés de moustique, de crocodiles et autres bêtes sauvage, à travers les Paluns, des heures de marche pour franchir les différents cols et passages souterrains pour enfin arriver dans les forêts du Loch Modan.
Une pancarte : [Thelsamar]
Eryka s'arrêta de marcher un moment pour reprendre son souffle et en profita pour compter l'argent qu'il lui restait.

« 12 .. 14 16 pièces d'argent et 21 de cuivre. »

Elle poussa un long soupire, à peine de quoi acheter à manger et louer une chambre. Elle avait bien tenté de se faire quelques poches chez les touristes de Menethil, mais elle devait trouver un métier plus correct. Le ciel commença à s'assombrir, il allait bientôt faire nuit. Tant pis, elle rejoindrait la ville le lendemain. Elle s'écarta du chemin, s'enfonçant dans la forêt, prépara un feu puis partis chasser. Le repas du soir fut frugale, mais la faim ne la tenaillait pas tant que cela. Le feu crépitait doucement, et le reflet des flammes semblait danser dans les yeux d'Eryka. De pâles volutes de fumées s'envolaient dans le ciel noir d'encre. Ses mains jouaient avec sa dague sur le sol, dessinant du bout de sa pointe, des symboles sans réel signification.
Après de longues heures plongés dans ses pensées, Eryka attrapa la garde de sa dague de pleine main et d'un geste rapide, se coupa ses longs cheveux qu'elle avait précédemment attaché. Ils retombèrent doucement le long de son visage, l'encadrant de leur bleuté, puis elle jeta ce qu'il lui restait en main au feu.

« Ma nouvelle vie commence ici. »

Elle regarda la dague un instant. C'était celle qui avait faillit lui ôter la vie. Elle l'enterra, mettant une réelle fin à sa vie d'autrefois, et s'endormit.
 
Quatrième Ère [11]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [11]
Décade de la Chouette [9]
Voyage en Outre-Terre. 1er jour
Jour 1er.

Le bruit incessant de tambour de guerre raisonnait dans ma tête comme une machine Gnome lancée à pleine vapeur à quelques centimètres de mes fragiles oreilles. Plus je semblais reprendre conscience et plus ce vacarme se faisait crescendo. Je sentais sous mes doigts une terre aride, sèche. Mes yeux peinaient à s'ouvrir, bien emmitouflés dans leur obscurité. De douce effluves parvinrent à mes narines, et j'arrivais à bouger mes mains, c'était bon signe, je n'étais peut-être pas morte.
Après un long moment, mes yeux s'ouvrirent, lentement. Ce que j'ai vu, je ne saurais le décrire, je me trouvais dans un autre monde, ce n'était plus Azeroth, j'en étais sûre.
J'avais mal partout, comme si je n'avais pas bougé pendant cent ans, et puis je me suis souvenu.
La lumière blanche, la voix, le nuage noir, le portail démoniaque dans les Terres Foudroyées, les gardes corrompus, Okyto.
Je me suis alors redressé subitement, peut-être trop rapidement, j'allais le regretter d'insondables douleurs dû à mes précédentes blessures, et c'est à ce moment là que je les ai aperçus. Une cinquantaine ? Peut-être plus, je l'ignore, mes yeux étaient encore bien fragile à cet instant, mais je devinais ce qu'ils étaient. Des démons.
Tous ces yeux braqués sur moi, me regardant avec une certaine curiosité mêlé à des envies sanguinaires. Mon cœur n'a fait qu'un bond dans ma poitrine.
La porte derrière moi était close, et j'ai eu beau frapper et hurler, rien n'y faisait, j'étais bel et bien coincé dans ce lieu maudit.
Trois démons, peut-être les plus impressionnant que je n'avais jamais vu, se sont avancés, lentement, dans ma direction, me jugeant de leurs yeux noirs et rouges, tel des bourreaux près à l'office. J'ai porté mes mains à ma taille, prête à saisir mes dagues. Ce geste était tout bonnement stupide, je le savais bien. J'avais face à moi une armée entière de démon.
« Bon sang, Ielou. Comme j'aimerais que tu sois là en cet instant »
Et puis l'air s'est fait pressant, presque palpable, respirer en devenait difficile, presque une torture pour ma gorge et mes narines. Je prenais de grande bouffée, bruyamment, mais rien n'y faisait.
Et les démons avançaient toujours
C'est alors que deux lumières blanches sont apparu soudainement sur mes deux côtés, illuminés de douces paillettes pétillantes qui matérialisèrent bientôt deux elfes. Un homme et une femme.
Leurs cheveux étaient blonds, longs, et leurs oreilles pointues vers le ciel, assez courtes. Leur effigie m'a tout de suite frappé : des Hauts-Elfes, ou elfes de sang. Des Quel'doreis.
L'homme m'a subitement attrapé, et porté dans ses bras, sans que j'eus même le temps, et encore aurait-il fallut que le l'eu, de me défendre, mais j'ai de suite senti qu'il n'avait aucune mauvaise intention. Alors je me suis accrochée à lui.
La femme quant à elle, jouait de son bâton, dessinant dans les airs, des sortes de runes démoniaques. Les démons ont reculés, puis pesté dans notre direction.
C'est à ce moment là que je me suis rendu compte que j'avais oublié de respirer depuis quelques minutes déjà.
Mes yeux se sont fermés, je tremblais de peur. Ce genre d'angoisse qu'on éprouve quand on se sent seul, perdu, et qu'on commence à douter si un jour, on parviendra à s'en tirer et à revoir ce qu'on aime.
J'ai perdu un instant tous mes sens, je ne sais plus si la crainte m'a fait perdre connaissance ou non, mais lorsque j'ai de nouveau ouvert les yeux, je me trouvais dans un village, rudimentaire, mais aux aspects chaleureux sur ces terres du diable. Le Quel'dorei me tenait toujours dans ses bras, je n'arrivais plus à bouger. Lui et sa compagne m'ont emmenés dans une maison, petite, modeste, puis m'ont déposés sur un lit de paille que je n'aurais jamais put trouver confortable plusieurs heures avant ceci. Je les ai longuement écouté parler tandis qu'elle s'occupait de mes blessures. Leur dialecte était étrange, et finalement j'ai reconnu de l'ancien elfe dans leurs mots. Je me suis maudite de n'avoir pas plus suivit les classes lorsque j'étais jeune.
Elle a posé sa main sur mon ventre et m'a sourit. Je me suis sentis apaisé, comme si mon être entier venait d'être lavé de tous les maux possible. Je me suis endormie.
 
Voyage en Outre-Terre. 118ème jour
118ème jour.

Irima et Ilùvë refusaient toujours que je les aide depuis plusieurs jours déjà, et je me sentais ridicule de ne pouvoir me rendre utile à la vie du village après tout ce qu'ils ont fait pour moi. J'ai appris à communiquer avec eux, finalement ce n'était pas si dur.
Irima, c'est le Quel'dorei qui m'a accueillit et me loge depuis chez lui avec sa femme, Ilùvë.
Irima veut dire aimable en elfique, je l'appel ainsi car son nom m'est imprononçable, je l'écorche toujours et il n'aime pas vraiment cela, finalement on s'est convenu d'un surnom et ca lui plait bien. D'ailleurs, je crois que les jeunes du village l'on tous adopté.
Ilùvë s'occupait bien de moi, peut-être un peu trop ? Elle m'a apprit des tas de chose qui m'aide pour ma grossesse, et tout semblait se passer à merveille. Parfois, je trouvais bien étrange qu'on soit si attentionné à mon égard, mais peut-être est-ce simplement leur gentillesse naturelle ?
Cette nuit là, les clairons d'alerte ont de nouveau raisonnés. C'était la troisième vague depuis mon arrivé, ses démons ne cesseront donc jamais ?
Cette fois-ci, ils étaient beaucoup plus, une vingtaine, peut-être davantage. Ils m'ont cachés dans la maison du chef du village, comme les fois précédente en compagnie de Ilùvë et des enfants.
Cette nuit-là les cris ont étaient plus puissant, des cris de douleur et de haine, de souffrance, de colère. Je me suis glissé jusqu'à la fenêtre la plus proche. Ce que j'ai vu à ce moment là, jamais cela sortira de mon esprit. Des larmes ont perlés sur mes joues et n'ont put s'arrêter, laissant sur leur sillage leur trace humide. Ilùvë m'a tiré vers l'arrière et m'a prise dans ses bras. On est resté ainsi toute la nuit, dans les bras l'une de l'autre jusqu'à ce qu'on vienne nous chercher. Les démons venaient à nouveau d'être repoussé. Mais à quel prix ?
Les prêtres ont commencé leur prière pour les âmes qui pouvaient encore être sauvés, les plus jeunes en général, qui avaient encore beaucoup de vigueur, et puis on a enterré les autres.
 
Voyage en Outre-Terre. 189ème jour
189ème jour.

Irima m'avait sanglé les poignets puis attaché aux barreaux du lit dans la maison du chef du village. Dehors, on entendait toujours les mêmes cris, et cette fois-ci c'était des larmes de douleur mêlées à celles de tristesse qui coulaient sur mes joues. Je ne comprenais pas vraiment ce qu'il se passait autours de moi, ma tête tournait, j'avais du mal à percevoir la moindre silhouette dans une netteté absolue. Tout était flou.
J'ai agrippé les sangles et les ai serré de toute mes forces. Des femmes priaient de chaque coté du lit. Ilùvë était là, elle épongeait doucement mon visage en sueur, tout en priant de la même manière. Je semblais lutter contre mes propres démons, pourtant, il n'en était rien. Et puis je l'ai entendu, ce cris, presque irréelle dans cette affreuse nuit où nos ennemis avaient de nouveau tenté de nous décimer. Un cri de vie mêlé à celui des morts. Mes mains ont lâchés les sangles et tout mon corps s'est affalé sur le lit, comme libéré. Irima m'a déligoté, mes poignets étaient lacéré mais je n'avais pas ressentis cette douleur. J'observais le plafond, je me demandais où j'étais jusqu'à ce que Ilùvë me tire à la réalité. Elle venait de déposer tout contre moi un bébé. Il pleurait, et de son corps émanait une chaleur si douce. Je l'ai pris dans mes bras, malgré ma faiblesse. Mes larmes n'avaient arrêté de couler, mais c'est de joie que je pleurais en cet instant. Etait-ce égoïste d'être heureuse dans un moment pareil, alors que dehors, des elfes mourraient ? Ilùvë a parlé dans son dialecte.
« C'est une fille »
J'ai souris. Une fille
Elle était si belle. Les rayons de la lune ont alors traversé la fenêtre de la chambre et ont caressés son visage. Elle s'est tue. Comme apaisé.
Mes yeux ne pouvaient quitter son petit corps, si frêle dans mes bras. J'étais transi et muette.
Et puis je me suis rendu compte que les cris dehors avaient cessés. Presque brusquement J'ai entendu accourir dans les escaliers qui montaient vers la chambre. C'était Miril, une jeune Quel'dorei. Elle a vu l'enfant et sur son visage est né un sourire de victoire. Elle a parlé si précipitamment que je n'ai saisis que quelques mots : Anéantis, clé, Manwë (Être béni en elfique). J'ai regardé Ilùvë, elle m'a sourit. Je n'ai pas cherché à comprendre, je tenais dans mes bras mon nouvel univers.
 
Voyage en Outre-Terre. Un an après
1 an après mon arrivé.

Je n'avais jamais ressentis une telle harmonie dans mon être entier. Elle était dans mes bras et dormais paisiblement. C'était un ange, personne n'aurait put dire le contraire, même s'il l'avait voulu. Je caressais son visage en souriant, la berçant doucement.
Depuis le jour de sa naissance, les démons ont cessés leur assaut, comme si ils étaient conscient que leur antinomique venait de naître sur leurs terres et qu'ils en avaient peur. Je me suis alors demandé si Nectylia aussi tenait dans ses bras son enfant, au même instant, et si elle pensait à moi.
J'en ai pleuré.
Peut-être avais-je déjà une sépulture à mon nom là-bas ? J'avais disparue depuis un an.
Que devenait Laurëlïn ? Surement me pleurait-elle chaque nuit, priant pour que je revienne. Passait-elle ses journées à m'espérer ?
Et Okyto ? Okyto pardonne-moi, j'espère que tu prends soin de ma fille, de ma soeur et de Ielou,
Sérénity . As-tu trouvé le bonheur que tu mérites ?
« On rentrera chez nous mon ange, on rentrera chez nous. Je te le promets. Toutes les deux, on rentrera voir les nôtres. Et tu verras ton père, il sera si heureux, j'en suis certaine. »
Kilrogg m'as-tu attendu ? M'aimes-tu encore ?
 
Voyage en Outre-Terre. Deux ans 1/2 après
2 ans et demi après mon arrivé.

Cette fois-ci, ils ne m'avaient pas loupé. Jamais je n'étais rentrée aussi amochée au village. Irima a dis que je n'étais qu'une inconsciente, et que si je mourrais, Aslaëe serait seule au monde. Il n'avait pas tout à fait tort, mais si je faisais cela, c'était pour montrer à ma fille son monde. Pour retourner sur Azeroth, comme je lui avais promis. Mais comment traverser l'armée de démon qui campaient près des portes avec un bébé dans les bras ? Chaque jours j'en tuent des dizaines, et chaque nuits, il en arrive de nouveau. Plus fort, plus rapide. Ilùvë m'a soigné, et c'est à ce moment là que Aslaëe est arrivé. Elle avait marché vers moi en balbutiant un « Maman » presque inaudible, j'en étais resté bouche-bé. Je l'ai attrapé dans mes bras et l'ai serré tout contre mon cœur.
« Tu marches ma puce ! C'est merveilleux. »
J'étais plus qu'émue et elle, elle me serait dans ses petits bras en même temps que sa peluche, l'air innocent.
« Eryka cela fait déjà plusieurs jours que ta fille marche, mais tu ne t'en ai même pas aperçut. »
J'ai ressentis à ce moment là comme une dague qui s'enfonçait dans mon cœur. Je venais de recevoir la plus belle gifle de ma vie. Avais-je négligé à ce point pour ne pas me rendre compte qu'elle avait fait tant de progrès ? J'avais tellement pensé à elle et à Azeroth ces derniers temps que j'en avais délaissé ma fille. Je ne voulais pas y croire.
J'ai regardé Ilùvë sévèrement et suis partie avec mon enfant dans mes bras. Elle n'a rien dit. Elle avait ressentit à quel point j'étais malheureuse si loin des miens.
Cette nuit-là, je n'ai pas réussis à m'endormir. Je caressais le visage de mon ange en l'admirant dormir paisiblement. Peut-être était-ce du au fait que j'étais sa mère, mais de ma vie, je n'avais jamais vu un si bel enfant, et c'était ma fille. J'en étais plus que fière. J'ai passé toute la nuit à la regarder. Et puis j'ai aperçus le symbole. J'ai lentement attrapé sa main et regardé son poignet droit. Ce symbole n'était pas là avant, ou alors ne l'avais-je pas remarqué ?
Une clé avec une tête de serpent.
Le symbole était très distinct. J'ai doucement frotté de mon pouce, mais il ne s'effaçait pas. Qu'est-ce que cela voulait dire ? Comment ma fille s'était-elle fait cela ?
 
Voyage en Outre-Terre. Trois ans 1/2 après.
3 ans et demi après mon arrivé.

J'ai plaqué la tête de Aslaëe contre mon torse et l'ai serré fort dans mes bras, tandis qu'Irima en faisait de même avec moi. Et puis nous avons atterrit devant la porte des ténèbres. Les démons étaient là, fidèle au rendez-vous. Ilùvë est arrivé en même temps que nous, puis elle a commencé son incantation pour tenir les démons à distance. Irima m'a lâché, et nous avons courut vers la porte.
« Tu es prête ?
-Oui »
Nos mains se sont posés en même temps sur la porte. J'ai fermé les yeux et commencé à réciter une formule que nous avions apprise par cœur. Nous avions eu tellement de mal à la trouver qu'il était presque impossible que ca ne marche pas. Tous trois, nous psalmodions, les yeux fermés, la tête basse, le cœur remplis d'espoir. Rien n'y faisais.
« Mon énergie s'épuise dépêchez-vous ! »
Mes yeux se sont ouvert, Ilùvë semblait à bout de force. J'ai alors paniqué. Comment ferait-elle pour rentrer au village sans mana ? Aslaëe a poussé un léger cri enfantin, me regardant de ses yeux si ronds. Elle a posé ses deux petites mains sur la porte et m'a sourit. Elle m'imitait. J'en aurais été émue si j'en avais eu le temps. J'ai repris alors mes incantations, de tout mon cœur, mon esprit et mon âme. Une lumière blanche nous a enveloppé. Je n'ai même pas eut le temps de remercier Irima et Ilùvë, ni de m'assurer qu'ils allaient bien que j'étais déjà de l'autre côté.
Nous avions réussis à traverser la porte de nouveau. Nous étions chez nous. Rien n'avait changé. J'étais si heureuse.
 
Voyage en Outre-Terre. De retour.
De retour parmi vous.

Trois ans et demi. Pour une elfe comme moi, ce n'est rien, mais loin de mes amis, il m'a semblait que c'était une éternité. Aslaëe s'est endormis dans mes bras tandis que je marchais vers Stormwind. Alors que je passais proche des Remparts du Néant, j'ai aperçut un tigre moucheté qui trottait gaiement vers nous. Etait-il possible que Shanee est attendue tout ce temps ? Je n'en croyais pas mes yeux, c'était bien elle, elle n'avait pas changé. Elle s'est baissé pour me faciliter la tâche de monter sur son dos avec mon ange. Je suis grimpé avec une joie immense en faisant attention de ne pas réveiller Aslaëe.
« A Stormwind Shanee Rentrons chez nous. »
La tigresse m'a regardé d'un air idiot. J'avais dis quelque chose de mal ? Et puis je me suis rendu compte que j'avais parlé en elfe ancien. J'ai souris.
« Rentrons chez nous »
Cette fois-ci, j'avais murmuré en langue commune. Shanee a prit la route, docile.
J'ai réveillé Aslaëe alors que nous arrivions devant les portes de Stormwind, face à l'allée des héros. Elle a doucement émergé en se frottant les yeux et puis a regardé tout ce que je lui montrais tandis que Shanee nous guidait.
« C'est chez nous ma puce. Nous sommes enfin arrivé, comme je te l'avais promis. »
J'ai sentis une larme couler sur ma joue. Il n'existe aucun mot pour décrire ce que j'ai put ressentir à ce moment-là. Mais il était certain que même Elune en fut émue.
Presque quatre ans tout de même, et rien n'avais changé. Rien du tout. Au début je n'y avais pas prêté attention et puis j'ai vu quelques visages. Fidèle à mes souvenirs.
J'ai demandé à ma tigresse de continuer vers la taverne. Peut-être qu'ils seront toujours là-bas ? Qui sais ?
J'ai laissé Shanee près de la boîte au lettre, au parc, comme je le faisais jadis et suis descendue, toujours mon ange dans mes bras. Un profond soupir de nostalgie s'échappa de mes lèvres.
Je suis entrée, il n'y avait personne. J'ai appelé. Le serveur m'a répondu. C'était le même serveur qu'à mon départ, et lui non plus n'avait pas changé.
« Dame Eryka ! On vous croyait tous morte. Dame Nectylia sera vraiment contente, elle n'a pas arrêté de pleurer depuis hier ! »
J'ai haussé un sourcil et l'ai regardé bizarrement.
« Depuis hier seulement ?
-Oui, depuis que vous aviez disparue. On était tous accablé. »
Mes yeux se sont ouvert comme deux ballons. J'ai du vraiment paraître affreuse, les yeux ronds, la bouche entre-ouverte, que le serveur en fut presque effrayé.
Aslaëe parla en ancien elfe. Le serveur la regarda bizarrement.
« Quel jour sommes-nous ?
-Le 6eme jour de la Décade de la Chouette. »
Le lendemain !
 
Les Grottes du temps - Amnésie
Il lui avait tout raconté... la disparition de Nectylia, ses futurs projets ...
Elle avait refusé de le laisser faire, mais il avait fait son choix ...
"Pardon Eryka....
-Qu'est-ce que tu vas faire ??"

Il brandit son bâton vers l'elfe et dessina dans les airs les formes d'une rune démoniaque, psalmodiant en même temps. La rune frappa de plein fouet le corps d'Eryka qui s'effondra sur les genoux.
« Qu'est-ce Balmon ?... »
Elle sentait son cerveau devenir comme une éponge gorgée d'eau que l'on essorait au fur et à mesure. Le sol tanguait sous ses jambes et devenait de plus en plus flou. Les jours s'effaçaient un à un dans sa tête. Lorsqu'elle leva les yeux, Balmon avait disparut.
Que faisait-elle à Elwynn ?
Elle se massa les tempes.
La rune imprimée sur son corps à la base de son cou, camouflé par ses vêtements, brillait intensément.
Ses yeux se fermèrent, puis se ré-ouvrirent elle venait encore de perdre un jour complet dans sa mémoire.

**********

Le lendemain elle ne se souvenait plus qui elle était
Et la rune brillait.
 
Décade de la Baleine [1]
Les Grottes du temps - Le Retour
Je le vis avancer, le bâton improvisé entre les mains. Il s'éloignait de moi et je savais que je ne le reverrais plus jamais. Il m'avait promis son retour, mais pas en tant que Balmon. Que va dire Nectylia ? Va t-en m'en vouloir de l'avoir laissé partir ? Le choix était des plus dur, ne n'ai su m'y résoudre et l'ai laissé choisir. Une vie pour une vie. Pas tout à fait

Le corps de Nectylia m'ai finalement apparut sur le sol. Elle gisait, inconsciente, mais vivante, alors que celui de Balmon venait de disparaître pour toujours. Son plan avait marché, mais à quel prix ? Une vie pour celle de ma sœur de cœur et son futur enfant.

Je l'ai serré tout contre moi, l'ai rassuré de tendre parole, mais tandis que je parlais et je berçais, je me suis rendu compte qu'en plus de Nectylia, c'était moi que j'étais en train d'apaiser. Je venais de perdre un ami très cher. Mon cœur, déjà très fragile, venait de perdre un lien important qui le retenait.
 
Décade du Lapin [1]
Encyclopédie Démoniaque.
GENERALITES

Les démons sont originaires des plans infernaux dans lequel le Mal et le Chaos règnent en maîtres. Ce sont de loin les plus cupides, les plus versatiles, les plus cruels et les plus violents des fiélons (terme regroupant tous les habitants des plans infernaux).
Nombre de démons prennent plaisir à tenter les mortels afin que ces derniers deviennent aussi corrompus qu'eux.
Les démons les plus nombreux sont les tanar'ris, maîtres incontestés des plans infernaux. Mais il en existe également d'autres espèces, personne n'ayant jamais réussi à tous les répertorier. Les démons présentés ici sont ceux que les mortels connaissent le mieux.



LES TANAR'RIS

Les armanites
Rappelant de blêmes centaures morts-vivants dotés de cornes de taureau, l'apparence des armanites est un spectacle terrifiant au champ de bataille. Ils portent des bardes semblables à des harnois, desquelles dépassent leurs piquants.
Les armanites sont la cavalerie lourde démoniaque, chargeant les rangs des ennemis avec une soif de sang et une furie déchaînées.

Les babaus

Les babaus sont grands et minces, ressemblant à des squelettes allongés couverts d'un cuir noir. L'arrière de leur crâne est orné d'une corne recourbée. Leur peau rêche est converte d'une substance rouge pâteuse sécrétée par des pores odorantes. Leurs oreilles sont pointues, et leur bouche pleine de dents prêtes à déchiqueter.
Les babaus sont des assassins impitoyables qui frappent comme l'éclair. Retors et prudents, ils échafaudent des plans détaillés avant d'aller au combat, s'assurant toujours qu'ils n'auront pas à se battre à la loyale. Presque tous les seigneurs démons disposent d'un certain nombre de babaus qu'ils emploient comme espions ou assassins. Ils travaillent parfois avec des succubes.

Les balors

Le balor est l'un des plus puissants et l'un des plus terribles démons qui soient. Il gouverne les autres tanar'ris pas la terreur.
Ce monstre est un immense humanoïde aux traits repoussants. Haut de plus de 3,50 mètres, il a la peau rouge sombre et de larges mains griffues. Ses grandes ailes de chauve-souris lui permettent de se déplacer dans les airs à grande vitesse et son corps est souvent entouré de flammes brûlantes.

Les cérébriliths
Un cérébrilith ressemble à un humanoïde massif d'environ 2,50 mètres. Il est doté d'un cerveau incroyablement développé et son crâne aussi bombé qu'allongé s'étire vers l'arrière, fusionnant complètement avec son dos bossu. Une gueule pleine de crocs dépasse d'un menton osseux, tel un appendice quasiment séparé. Le reste du corps est maigrelet et graisseux, comme s'il exsudait constamment quelque fluide. Le démon marche sur ses quatre membres, mais il combatk toujours debout.
Ce sont des spécialiste, qui ne rejoignent les armées démoniaques que lorsque cela se révèle nécessaire, pour prendre le dessus sur une manace particulière (comme des créatures et des mortels psioniques comme les marionnettistes par exemple). Quand ils ne sont pas pris par cette occupation, ils développent et exercent perpétuellement leurs impressionnantes facultés mentales, seuls ou en petits groupes, en règle générale en chassant des mortels.

Les démons d'ombre
Les démons d'ombre sont dénués de forme tangible. Ils sont composés de l'essence même du Mal qui règne dans les plans infernaux. Ils s'agitent et volettent avec vélocité, sans oublier une agilité surnaturelle, et on les prend souvent pour des ombres. Ce sont des humanoïdes sombres, minces, aux traits anguleux et dotés d'ailes de chauve-souris.
Les démons d'ombre font le commerce des âmes. Ils utilisent leur pouvoir de possession pour les emprisonner et les vendre ou les échanger avec de puissants fiélons. En général, les démons d'ombre servent fidèlement le maître qu'ils ont choisi, en particulier s'ils sont capables d'y gagner beaucoup d'âmes (en particulier si elles sont malfaisantes). Les démons d'ombre aiment tenter et corrompre les mortels. Par ailleurs, le démon d'ombre est particulièrement satisfait s'il peut s'emparer de l'âme de son maître à la mort de ce dernier.
Les démons d'ombre servent parfois directement des seigneurs démons, mais ont peu de rapports avec les tanar'ris et autres démons.

Les dretchs
Les dretchs sont des créatures pathétiques, mais intrinsèquement malfaisantes, qui passent leur temps à errer en groupes innombrables, quand ils ne sont pas enrôlés de force dans les armées de leurs maîtres tanar'ris.
Un dretch ressemble à un petit humanoïde obèse presque imberbe. La couleur de sa peau va du blanc au beige avec quelques taches d'un bleu tirant sur le gris. Sa petite bouche aux lèvres pendantes est garnie de dents pointues et ses rares cheveux sont drus et poussent en touffes sur son crâne. Il fait environ 1,20 mètre de haut.
Le dretch est incapable de parler, mais il peut communiquer par télépathie.

Les glabrezus
Le glabrezu a comme mission de tenter les mortels en leur offrant le pouvoir afin de les inciter à se damner. C'est un redoutable adversaire au combat.
Ce monstre impressionnant mesure près de 5 mètres. Large d'épaules et très musclé, il a quatre bras, deux d'entre eux s'achevant par des mains griffues et les autres par des pinces. Sa tête de chien est dotée d'yeux violets et d'une gueule garnie de crocs acérés. Sa peau va du rouge sombre au noir.

Les goristros
Un goristro ressemble à un croisement pervers entre un bison et un humain, doté d'un corps trapu et musculeux, et de larges épaules supportant une tête massive et cornue. Ses bras démesurés permettent au goristro de marcher sur les phalanges comme un gorille.
Les puissants seigneurs démons réservent aux énormes goristros le rôle d'engins de sièges destructeurs et d'animaux de compagnie. Créatures stupides, ils n'existent que pour écraser tout ce qui bouge. Les siècles passés dans les fosses de procréation des Enfers leur ont conféré une effrayant efficacité en la matière.

Les hezrous
Le hezrou occupe le poste de sergent dans les armées démoniaques, c'est lui qui relaye les ordres des officiers à la piétaille.
Il ressemble à un énorme crapaud vaguement humanoïde doté de bras à la place des pattes avant. Il se déplace indifféremment à deux ou quatre pattes, mais combat toujours dressé sur ses pattes arrières. Sa large gueule aux mâchoires puissantes est garnie de nombreuses dents plates, et une rangée de pointes court le long de sa colonne vertébrale. Il fait un peu plus de 2 mètres de haut.

Les jovocs
Un jovoc est une créature humanoïde de 1,20 m de haut, bouffie et chauve. Il possède un corps de gnome meurtri et battu, qui aurait été laissé trop longtemps à pourrir sous les chaleurs de l'été. La puenteur qui émane de sa peau rêche ajoute à cette impression. Sa peau est d'une teinte bleu sombre ou noire et ses yeux sont deux trous béants, vides. Chaque long bras de cette créature se termine par une main à trois doigts avec de grands ongles rouges, à jamais teints de la couleur du sang.
Ces petits démons au coeur noir ont été créés pour semer la discorde. Leur pouvoir d'infliger aux autres les dégâts qu'ils subissent fait qu'ils sont d'une grande valeur en première ligne d'une armée tanar'ri. Une unité de jovocs peut absorber de multiples coups ou sorts en provenance de l'ennemi et tout de même survivre pour asséner leur injuste vengeance.

Les kelvezùs
Le kelvezù est un cas particulier dans les rangs les plus hauts du genre démoniaque à cause de sa taille (il dépasse rarement les 1,50 mètres). A cause de sa taille et de son aspect humanoïde, il peut être confondu avec un humain à condition d'utiliser un déguisement pour cacher sa peau rouge-rosée.
Les démons de haut rang trouvent les services des kelvezùus (les agents secrets et assassins des royaumes infernaux)très utiles. Les kelvezùs sont rarement placés à la tête d'une troupe. Ils préfèrent éliminer " chirurgicalement " certains adversaires spécifiques (comme des démons concurrents ou des mortels obstinés) selon les ordres de démons plus puissants.

Les mariliths
Stratège née, la marilith occupe le plus souvent un poste de général dans les armées de démons. Elle est extrêmement rusée et intelligente. On la trouve parfois comme lieutenant des grands nobles démons.
En dessous de la ceinture, c'est un serpent géant couvert d'écailles vertes. Au-dessus de la ceinture, son corps est celui d'une humanoïde de grande beauté. Elle possède six bras, qui lui permettent de combattre à l'aide de nombreuses armes, et qu'elle orne fréquemment de bracelets. Elle fait dans les 2 mètres de haut et mesure près de 6 mètres de la tête à l'extrémité de la queue.

Les nalfeshnies
Haut de près de 6 mètres, le nalfeshnie ressemble à un abominable croisement entre un gorille et un sanglier. Il adore s'octroyer le droit de juger les âmes damnées.
Le corps de ce monstre est si massif que seule sa force colossale lui permet de se tenir debout. Les ailes de plumes qui poussent dans son dos paraissent bien trop petites pour le soulever, et pourtant il vole. Ses yeux rouges luisent telles des braises et semblent vider de toute énergie quiconque les regarde en face.

Les palrethees
Un palrethee est une grande créature émaciée, de forme humanoïde dotée d'une peau rouge sang ou bleue et de vestiges d'ailes blanc osseux. L'intégralité de son corps est baigné de feu. La créature peut altérer la couleur et la forme de ces flammes à volonté, les faisant translucides et fantomatiques, rouge orangé sombre comme dans une forge ou même bleu blanc délicates. Peut importe l'apparence des flammes, leur effet reste le même.
Selon les légendes, le palrethees furent d'ambitieux démons qui désiraient régner sur les plans infernaux à la place des balors. Malgré leur grande malice et leur sadisme, ces âmes perdues échouèrent à l'épreuve du feu dans des circonstances mystérieuses, et ils brûlent maintenant pour l'éternité. Beaucoup de balors utilisent les palrethees comme sergents ou comme messagers, prenant un grand plaisir à rappeler à ces ambitieux démons leur position d'inférieurs. Cette relation entre les deux types de tanar'ris renforce les légendes des bardes à propos des origines des palrethees.

Les succubes
Le succube est le plus beau de tous les tanar'ris (et peut-être même de tous les démons). Il ne vit que pour tenter les mortels.
Généralement, ce démon se manifeste sous les traits d'une humanoïde à la beauté époustouflante. Très rarement, il lui arrive de prendre la forme d'un homme, auquel cas on le connaît sous le nom d'incube. Sa véritable apparence est indicutablement démoniaque : ses mensurations restent parfaites, mais deux grandes ailes de chauve-souris poussent dans son dos et ses yeux brillent d'un éclat sinistre. Il mesure environ 1,80 mètre.

Les uridezus
Les uridezus ressemblent à des hommes-rats sans poils, marchant debout mais pourvus de museaux moustachus qui hument l'air. Ils sont pourvus d'une longue queue flexible et des griffes d'une bête sauvage.
Ils se chargent souvent des menues affaires de tanar'ris plus puissants. Créatures lâches, ils se régalent des éloges de leurs maîtres et feraient quasiment n'importe quoi pour leur plaire.

Les vrocks
Le vrock à l'air d'un croisement entre un humain de grande taille et un vautour. Il a souvent un rôle de soldat d'élite ou de garde auprès d'un démon plus puissant.
Il fait près de 2,50 mètres de haut et ses membres sinueux sont couverts de petites plumes grises. Son long cou s'achève par une tête de vautour. Ses griffes sont aussi acérées que son bec.



LES AUTRES DEMONS

Les quasits

Le quasit est un démon sournois qui sert souvent les lanceurs de sorts malfaisants en qualité de conseiller ou d'espion.
Son aspect naturel est celui d'un petit humanoïde d'une soixantaine de centimètres de haut pour un poids de 4 kilos. Il a des cornes et de petites ailes de chauve-souris. Longs et fins, ses mains et ses pieds s'achèvent par des doigts et orteils démesurés et griffus. Sa peau verte est couverte de pustules.

Les zovvuts
Un zovvut est une créature de forme humanoïde, musclée, à la peau pâle et sans pilosité. Ses bras se terminent par des griffes tranchantes et crantées, qui sont spécialement conçues pour hacher la chair. Des ailes couvertes de plumes se déploient de chaque côté du zovvut en prtant de ses épaules. Un troisième oeil se trouve au centre de son front.
Les zovvuts sont les pions dun terrible prince démon. Le premier d'entre eux fut créé à la suite d'horribles rites sanguinaires, il y a des siècles de cela. Cependant, le secret de leur création s'est largement répandu chez les seigneurs des plans infernaux. A présent, on peut trouver des zovvuts dans de nombreuses régions de ces plans, obéissant aux désirs de quiconque est assez puissant pour les intimider au point de les soumettre.
Les zovvuts sont souvent utilisés par des agents démoniaques en coordination avec d'autres démons plus combattifs (ces derniers gardant les adversaires à distance pendant que le regard dévitalisant des zovvuts les annihile). Les zovvuts détestent toutes les créatures ayant le pouvoir de les contrôler et, comme la plupart des démons, ils cherchent toujours à les trahir et à saper leur autorité.
 
Cinquième Ère [11]
Lune de la Force [5]
Décade du Panda [1]
Parias d'Azeroth
Qui sommes nous ? Que sommes nous ?

Comment ca à commencé ?

Certains se posent des questions, notre histoire n'est pas souvent facile à raconter, et facile à entendre par la même occasion.
Tout à commencé par Ielou, elle est la mère fondatrice de notre famille. Mère ? C'est un terme qui peu paraître abusif pour une Gnome de 12 ans, et pourtant dans ses yeux, on ne peut distinguer son âge. Certains seront très étonné par son époustouflante maturité.
Bref, c'est d'elle que tout est partit, et nous, nous l'avons suivit, Nectylia, Okyto et moi même en somme devenu ses bras droits. Et puis d'autre ont suivis. D'abord nos amis, et puis ceux qui se sont sentis concerné par notre combat.

Quel combat ?

Celui contre le Fléau et la Légion ardente. C'est notre guerre, notre seule et unique guerre. Toutes les autres ne nous concernent pas, ou du moins pas tant qu'un de notre famille n'est impliqué. C'est bien simple nous sommes neutre. D'ailleurs Parias veux dire pour nous Démon neutre. Ni bon, ni mauvais. Tout ce qui compte c'est les nôtres et nos idéaux. Nous agissons en suivant notre voix, et parfois nos actions vont à l'encontre de certaines règles établis par la garde

Fraternité, Entre-aide, Partage, Lutte.

 
Décade du Gorille [4]
Conclave - Naissance d'une guerre
J'ai sentis mon coeur ne faire qu'un bond dans ma poitrine lorsqu'un des miens est arrivé en courant vers moi pour m'annoncer que Kilrogg était en danger. Et puis mon esprit s'est embrouillé. Danger ? Balmon ? Un duel ?...
Nectylia est arrivé vers moi, elle était tout autant paniqué. Dans ces yeux j'ai vu la peur, mais une peur differente de la mienne, elle s'inquietait pour Kilrogg, cela allait de soit, mais surtout pour Balmon. Après tout, peu importe ce qu'il était devenu, il restait son mari.

On a courrut toutes deux vers nos montures respectives et sommes partit à travers toute la forêt d'Elwynn, jusqu'a ce qu'on les trouve enfin après avoir entendu un cris de douleur immense.

Kilrogg était à terre, de multiples bessures sur le corps et da sa bouche s'écoulait un mince filet de sang. Balmon debout, face à lui, s'appretauit a lui donner le coups de grace.

J'ai saute de ma monture et accourut près de Kilrogg au même moment où, surgissant des ombres, Okyto s'est jeté sur Balmon pour l'empecher d'achever mon fiancé. Je l'ai vu me sourire sous son visage de souffrance et puis, il s'est évanouit dans mes bras. Son corps était devenu froid et lourd, il tremblait. Son coma n'était pas "normal". Il y avait autre chose qui semblait entrainer son esprit vers un monde de ténèbre. J'avais beau l'appeler, rien n'y faisait. Lorsque j'ai relevé la tête, Balmon était à terre, pret à mourrir des mains d'Okyto jursqu'a ce que Nectylia intervienne.

Guldaan, le père adoptif de Kilrogg, un orc Chaman est arrivé juste au moment où Balmon s'enfuyait. Il est partit à sa poursuite. J'ignore ce qu'il a bien put se passer ensuite.

On a transporté Kilrogg dans un refuge de fortune, aux abords de Goldshire. Les spasmes dans lesquels étaient pris Kilrogg s'intensifiait toujours. J'ai pleuré, je ne voulais pas le voir mourrir, pas comme ça. Mais tout ce qu'on tentait sur lui n'y faisait rien.

Okyto est partit à la recherche d'un prêtre. Je ne me souviens plus de son nom, tout ce que je sais, c'est que je lui en serais toujours reconnaissante, ce prêtre vait sauvé la vie de Kilrogg.

Plus question que ce drame ne se reproduise. J'ai demandé aux Parias d'eliminer Balmon a vu mais surtout, de toujours rester groupé.
 
Conclave - Le pacte
Pas moyen de lui faire entendre raison, que c'était trop dangereux, que ca mettrait sa propre vie et celle de son futur enfant en périle, mais rien n'y fesait. Je savais Nectylia fragile. La perte de son mari, et le revoir enfin après de nombreux jours mais changé, dépourvu de son âme originel pour que ce Nert'thul y prenne place. Le voir prendre place aux côtés de Aenna, une ancienne Parias qui a preferé rejoindre la voix des ombres.

Tous deux face à nous était la pire des choses qui pouvait arriver aux Parias. Un maître de corruption, et une dragonne assoifée de pouvoir.

Je l'ai accompagné, je ne pouvais pas la laisser s'y rendre seule.
C'est alors qu'il a imposé sa conditiion. Les Parias de devront plus rien intenter contre le Conclave, en contre partit, les membres du Conclave laisseront tranquille les Parias. Si nous brisions ce pacte, Nectylia et son enfant qu'elle attendait mourraient, si eux brisaient le pacte, le fautif mourrait. Nectylia accepta.
J'en suis restée muette, elle n'avait pas le droit de prendre de telle decision pour les Parias, surtout comme je les connais, n'accepterons jamais de se laisser mener la danse.

Tout s'est enchainé si vite, je ne possedait que de quelques secondes pour choisir entre ma meilleure amie, ma soeur d'âme, et son enfant, et les miens, les Parias.
Finalement, je suis restée muette; trop lache pour prendre une quelconque decision.

Les Parias n'ont pas voulut de ce pacte, comme je l'avais predit. Ils l'ont rompu en tuant Aenna.
 
Conclave - Journal abandonné
[Récit ecrit par Balmon. ]

Jour 1.
Je m'éveille...Je suis désceller de ce maudit corps et prend place. Une humaine ? Non ,trop puissante pour être une simple humaine ,quoi qu'il en soit ,ma vie est lié à la sienne , je dois éviter qu'elle succombe ou moi aussi. Elle me parla de cette confrérie qui appeler toutes les personnes voulant pratiquer la "mauvaise magie". Pour moi ,la mauvaise magie n'existe pas ,il n'y a que les mauvais esprits qui ne savent pas faire de la bonne magie.

Jour 2.
J'assiste à une première réunion ou plutôt torture.
La victime est une elfe ,attacher à la barriére, la plus part des membres prennent un certain plaisir à la voir souffrir jusqu'au plaisir "sensuelle".
Quel bande d'idiots. Cinq heures écoulées, la victime est complétement épuiser ,demain il y aura la reprise des souffrances.

Jour 3.
Je n'ai pas assister à cette torture qui fut des plus matinales et la victime était devenu l'esclave/garde du corps d'Aenna mais elle semblait se montrer hostile envers les autres. Plus tard dans l'aprés-midi ,il y eu une réunion pour engager deux membres ,Blichtein et Turannos mais il y eu des espions ,je découvris les premiers Parias et une elfe qui semblait porter des affinités à celui qui habitait avant ce maudit corps ,je lui expliqua avec mon plus grand plaisir qu'il était vraiment mort ,j'alla jusqu'a la blesser pour la faire comprendre qu'elle ne devait plus venir se mettre en travers de mon chemin.

Jour 4.
Laurëlïn m'a provoquer une fois de plus ,mais cette fois-ci ce fut un vrai combat qui éclata , tout ça parce que cette arrogante refusait que je torture Arnaïs ,avait-elle des liens avec elle ? Aenna m'a rejoint ,Arnaïs était devenu un toutou, au service de Laurëlïn. Une dispute éclata jusqu'à la mort ,hélas nous fûmes prit par derrière par une certaine Eoulou ,qu'elle soit damnée! Aenna était partit discuter avec Laurëlïn de son choix ,le calme était revenu mais pour cette rebellion ,je décida de demander une punition aux deux elfes ,elle me fut accorder, je pris mon temps pour lire énormement de mes livres magiques pour préparer mon plan.

Jour 5.
Encore une journée a prendre du plaisir à attaquer tous les Parias ,j'ai même bien rit quand Eryka et Nectylia sont venus me proposer un pacte , avec des avantages plus ouverts à moi ,car ils m'offraient Nectylia. J'ai tout de suite compris ces intentions ,vouloir récuperer Balmon ,c'était la chose dont j'étais vraiment sûr. Mais j'avais quand même un léger doute sur leur "plan". Nectylia serait considérer comme une vraie esclave et de plus ,il faudra qu'elle évite d'être en contact avec nos réunions ou rituels.

Jour 6.
J'ai expliquer à Aenna ,le pacte, l'esclave. La nuit dernière m'aura porter conseil car ils ne semblaient voir que des désavantages mais je les convainquis et ma méfiance était encore plus grande envers cette elfe.
Aujourd'hui ,j'ai dis à Laurëlïn de venir au lieu de torture ,elle préférait souffrir à la place d'Arnaïs. J'accepta mais je mentis car aprés l'avoir impregner du Sceau des Damnées ,j'étais repartis à la recherche d'Arnaïs. Impossible de la trouver ,j'ai fais une soirée trés...mouvementer avec ces idiots de Parias dont une qui n'en était pas une. Je réfléchissais à un plan.

Jour 7.
Je voulais être sur que Nectylia ne fait que m'espionnait donc j'envoya un corbeau ,l'espionner, Telima devenu une esclave d'Oruz ,il est trés doué pour la manipulation. Le soir ,je rentris chez moi ,le corbeau avait observer ,le moindre fait et geste de Nectylia ,je l'appela pour lui parler.
Toujours silencieuse et tête baisser face à moi. Elle ne disait rien.
J'avais compris que sa mission était bien d'être informer sur tous mes membres et surtout si elle pouvait sauver Balmon. Je la punissa en la marquant à coup de tisson mais je détestais avoir tort sur les fait que j'avais dit à Aenna ,alors je l'enferma dans la crypte dans Karazhan ,je m'assura de continuer un peu plus la torture.

Jour 8.
Cette fois-si ,je retourna encore dans sa cellule ,je prenais toujours du plaisir à la battre et....[Le reste des pages étaient blanches]
 
Conclave - Fin ou renouveau ?
Aprés avoir refermer la porte de la cellule de Nectylia ,derrière lui, il repartit vers dans son coin préféré ,une large salle avec un petit bassin ,assit sur les escaliers tout en écrivant sur son journal ,le résumer de sa journée soudain une douleur astroce toucha le coeur de Nert'thul ,cette douleur ne s'arrétait pas, il comprit rapidement le probléme.
"Non...Aenna..." furent les derniers mots que Nert'thul prononça avant de s'écrouler dans le bassin ,l'esprit de Nert'thul se dissipait peu à peu, il était devenu un cadavre sans âme ,un esprit perdu rendant la rézurrection impossible.

Dans la cellule ,Nectylia était enfoncer dans le coin de la salle ,surveillant tous la piéce avec de grands yeux ouverts ,de légers gémissements de crainte sortaient de la bouche de Nectylia qui été a peine ouverte. Les ombres semblaient se refermer un peu plus à chaque seconde sur Nectylia ,voyant qu'elle ne pouvait plus rien faire face à eux ,elles gardaient ces yeux fixés de craintes sur ces ombres étranges. Elles commençaient à l'entourer jusqu'a qu'une ombre se dirige vers son visage ,elle n'avait qu'aucune réelle forme ,faisant encore plus monter la peur. Soudain un bruit de crochetage résonna dans tout le hall. Les ombres se tournèrent vers la porte ,puis commençaient à reculer. La porte s'ouvrit lentement, la peur de Nectylia ne semblait ne faire qu'augmenter. La porte était complétement ouvert ,personne...
Nectylia referma ces yeux ,le tend d'un moment puis vit Eryka devant ces yeux à genou devant elle. Elle semblait lui parler mais Nectylia ne semblait entendre aucun de ces mots de réconforts , Eryka serra Nectylia dans ces bras ,la peur s'échappait peu à peu ,les yeux de Nectylia se refermait peu à peu ,laissant perler ces larmes de bonheurs sur son doux visage.
La fin d'une souffrance....?
 
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [4]
Décade du Tigre
Décade du Singe [2]
L'Atrox - Le bout du monde
Le bout du monde.

Il était tôt, peut-être était-elle la seule levé dans Stormwind à cette heure-ci, mise à part les quelques ivrognes trainant encore sur un trottoir ou les filles de joie de la rue coupe-gorge. Si tôt, que le soleil lui-même n'avait pas encore daigné sortir de sa couche d'horizon.
Cette nuit, elle aurait put dormir tranquillement, elle avait confié Asalëe à sa nounou, pour une fois elle aurait put dormir, dormir sans se soucier de l'état de sa fille, dormir comme tout le monde, pour une fois mais elle a préféré partir. Où ? A l'autre bout du monde.
Son cœur n'en pouvait plus, son esprit s'était perdu dans des profondeurs obscures.
Partir, comme dans son enfance, fuir, peut-être ne savait-elle faire que cela ? Mais il en était trop, ses poignets portaient encore les marques du passé, un passé douloureux, un passé de souffrance, un passé sombre.
Partir, à l'autre bout du monde, était pour elle la solution. Partir à sa propre recherche. Mais elle reviendrait, pas question d'abandonner ceux qu'elle aime et ceux qui tiennent encore un minimum à elle, si peu soit-ils.

Sa tigresse, Shanee, l'emmena alors au gré des chemins de pénombre, à travers les régions, vers le Nord, elle traversa les terres brulantes des Blackrocs, celles enneigées des nains et des gnomes. Les marais putrides des Paluns, les vastes plaines d'Arathi, plus loin encore, il fallait qu'elle trouve le bout du monde.
Les journées se suivirent, chacune faisant sentir un peu plus à chaque fois la pressante envie de « voir ». Et finalement, au crépuscule d'une journée, elle vit. L'air y était pur, l'océan s'entendait à perte de vue dans l'horizon, et le soleil dans son agonie cyclique enflammait le ciel et la mer, apportant dans ce cortège funèbre, les couleurs les plus belles d'Azéroth.
Eryka en était bouleversée. Sans en avoir réellement conscience, sur ses joues roulaient des perles nacrées, traçant dans leurs sillages les ondes d'une infinie tristesse.
C'était merveilleux, et elle se sentit misérable.
C'était miraculeux, mais c'était tout comme elle, éphémère.

Ephémère jamais elle n'avait trouvé de meilleure mot pour se définir. Certain la disait sauvage, d'autre vaillante, courageuse, combattante, mais en réalité, elle n'a jamais été que l'ombre d'elle même. Elle a toujours eut besoin d'amour, et ils l'ont tous abandonnés.
L'amour est éphémère, tout comme elle, un jour où l'autre il mourra. La mort des siens ont été prématurés. L'un d'entre eux est partit rejoindre ses ancêtres, deux autres l'ont lâchement abandonné, et celui pour qui elle aurait tout donné a préféré choisir une autre.
Gonflé de douleur, son cœur n'en pouvait plus, inondé de souffrance son esprit vacilla dans la perdition.

Ses cris de souffrance, étouffés par les larmes au sommet de cette montagne, face à la mort du soleil, transpercèrent les rivages. Ses mains jointes contre son cœur se pressaient comme si elles avaient put arrêter une hémorragie. Ses genoux, posés contre le sol tremblaient, tentant de garder stable ce corps à demi-courbé.
Les larmes jaillissaient à n'en plus pouvoir, toutes ses larmes qu'elle avait retenu pour paraître forte.
La blessure n'était pas corporelle, c'est son âme qui a été touché. Blessé par quelqu'un qui avait juré de ne jamais lui faire de mal. Les promesses, les mots d'amour, elle ne voulait plus y croire.
Elle n'avait plus d'espoir, tout était trop éphémère.
 
L'Atrox - La lune de Nefandus
La lune de Nefandus

Peut-on mourir en se vidant de ses larmes comme on peut mourir en se vidant de son sang ? Quand les larmes ne viennent plus mais que le cœur n'est pas assez soulagé, que se passe t-il ?

Abandonné au sommet de cette falaise, elle gémissait, les traces de ses larmes sur ses joues séchaient, y laissant des trainés sales. Ce corps immobile, allongé sur le sol, n'était plus que poussière.

Froide nuit d'été, austère lune blonde, maîtresse de douleur et souffrance, flegmatique reine des noirceurs, l'astre de la nuit semblait la regarder en riant, se moquant et imposant sa personne. Elle n'apparaissait qu'en halo lumineux, la nouvelle lune s'était levé dans le ciel, on l'appelait aussi, la lune de Nefandus, la lune sanglante, actrice dans un théâtre de tourment.

Un voile noir transperça la nuit, une voix se glissa dans sa tête, ténébreuse, raisonnante, elle sentait quelqu'un qui s'était insinué dans son esprit. Un murmure. « Souviens-toi ». Des images la submergèrent brusquement, des images du passé, celles de ses souffrances, comme si elle les vivait en temps présent, son cœur s'enflammait, sa respiration se fit courte. Elle revivait la mort de son mari et celle de sa fille. Elle revivait la perte de Feviel alors qu'elle était encore enceinte de Laurëlïn. Elle revivait l'abandon violent de Kilrogg qui lui montrait désormais toute l'agressivité possible à son égard. Elle revivait l'éloignement de Kohrin pour qui elle avait tout sacrifié. Revivre ses malheurs et ses peurs, rien dans sa vie n'avait été plus horrible. Tout revivre en une seule fois était pire que le souvenir. C'en était trop, elle criait, elle hurlait de toutes ses forces, réclamant de l'aide mais personne elle était seul en ce lieu. Ses derniers espoirs s'évadèrent peu à peu, les espoirs, même infime, qui la retenaient encore dans ce monde.
On se nourrissait de ses peines. On dévorait son âme.

« Je suis l'Atrox, je peux arrêter cette douleur, je peux apaiser ton esprit à condition que tu acceptes de me servir »

Ses doigts s'enfoncèrent dans la terre et la serra fortement. Elle voulait que tout cesse. Elle ne voulait plus souffrir ne plus souffrirelle accepta.

La mort ne veux rien dire, il faut tuer le mal à sa source, tuer son cœur, tuer ses sentiments, tuer l'espoir.
 
Décade du Faucon [2]
L'Atrox - Dévotion de Sang
Dévotion de sang.

Des yeux fermés, un corps nu allongé sur l'herbe humide à proximité du lac de cristal, une respiration plus marqué qu'à l'habitude. Elle n'était plus très loin, non plus très loin, elle le sentait.
Ses doigts lâchèrent l'objet précieux qu'elle tenait entre ses mains pour venir parcourir son corps et apprécier ses actes, étalant ainsi sur sa peau le liquide dont son corps était imprégné.

Elle ouvrit les yeux. La lune sanglante venait de faire œuvre sur elle. On ne percevait, là haut dans le ciel, qu'un halo rougeâtre, comme un œil maléfique qui la regardait, se délectant du spectacle qu'elle venait de donner.
Que venait-elle de faire ?

Elle se redressa doucement, abandonnant ses affaires sur place pour s'immerger dans le lac. L'eau transparente prit bientôt une teinte écarlate tandis qu'elle se lavait de son sang dont elle s'était enduit. Sur sa peau apparut les cicatrices de ses mutilations, des blessures profondes sur les bras, sur le ventre, sur la poitrine, entre ses cuises. Sur chaque parcelle de sa peau, les entailles régnaient comme des blessures d'une guerre lointaine.
A peine lavé de son sang qu'elles avaient cicatrisés. Elles n'étaient plus désormais que vestige des actes d'à peine quelques minutes.
Pourquoi n'avait-elle rien ressentit alors que sa dague tranchante avait parcourut son corps ?
Etait-ce la lune qui l'avait poussé à cela ?
Un murmure parvint à ses oreilles : « La trancheuse »

Trancheuse c'était ce nom qu'on donnait aux gens qui, privé de douleurs physique, était réduit à se mutiler pour tenter de retrouver de leur humanité dans le sang qui s'écoulait sur leur corps.
Trancheuse on l'avait poussé à cela, comme en offrande à l'Atrox.

Elle regagna la berge, remit ses vêtements pour camoufler ses entailles et attrapa la dague abandonnée.
L'Atrox savait désormais que par ces gestes, elle lui était entièrement fidèle et dévouée.

« Trouve l'une des filles de lune et capture la, Eryka, la trancheuse, première des enfants de l'Atrox»
 
L'Atrox - Le suiveur
Le suiveur

Ses yeux transpercèrent le regard de Salamandor, s'insinuant ainsi au plus profond de son esprit, se nourrissant de son passé, de ses cauchemars, de ses peines, de ses peurs.
Pourquoi avait-il choisis de lui-même, de se rendre à elle ? Son âme était-elle donc réellement perdue pour qu'il choisisse la dévotion éternelle pour rester auprès de celle qu'il aime ?
L'atmosphère dans la cave devint presque irrespirable, tellement comprimée qu'on aurait put la palper.

Eryka tenait le visage de l'humain entre ses doigts, tandis que son esprit pénétrait le siens, pour lui faire revivre les terreurs de son passé et dévorer son élan vital. Privé de ce désir de vivre, il perdit ses espérances.

Elle sentait ce corps entre ses doigts fléchirent doucement. Il pleurait en silence. Sa respiration était moindre.
Il s'était offert à elle, elle lui avait ôter son amour.

Un murmure, comme une douce caresse.
« Cette douleur qui règne dans ton cœur et dans ton esprit, je peux la supprimer. En échange, tu devras me servir. Acceptes-tu ? »

A son accord, elle lui offrit, comme il fut fait pour elle, cette capacité à ne plus rien ressentir. Ni douleur physique, ni douleur mental, ni sentiment

« Salamandor, le suiveur, second enfant de l'Atrox. »
 
Lune de l'Esprit [2]
Décade de la Chouette [2]
Petite fille - Comptine...
"Feuilles, gré du vent, d'Automne, d'Eté,
S'agitent dans les airs, corps animés,
Rougissent et se meurt, fille éplorée

Ecoute leurs prières, entends leurs murmures
Elles veulent ce qu'elles furent, revenir en arrière

Le vert sur leurs joues imprimés,
Printemps à la vie, soleil levé,
Sur le rouge de tes joues enfant aimée

Ecoute leurs prières, entends leurs murmures
Elles veulent ce qu'elles furent, revenir en arrière

Enfant de la lune, nuit éternelle
Célébrons ensemble le soleil,
Saison de ta vie, être immortel

Ecoute leurs prières, entends leurs murmures
Elles veulent ce qu'elles furent, revenir en arrière

Harmonie d'un jour, à ta vie pour toujours"


Comme une comptine récité à un enfant avant qu'il ne s'endorme, ces paroles s'envolaient dans les aires, lorsque les habitants de Stormwind passait à proximité d'une petite maison au quartier des nains.
A cela il n'y avait rien d'extraordinaire, sauf que cette chanson était entendu nuit comme jour, sans interruption. La même voix, claire, harmonieuse, délicate.
Certains voisins, intrigués, ont d'abors frappé à la porte, mais personne ne répondait.
D'autre ont tentés de l'ouvrir, mais elle était verrouillée.

Si vous connaissez cette maison, il s'agit de celle d'Eryka... d'ailleur, personne ne l'aurait vu depuis quelques jours...
Et si certains ont été tenté d'entrer en contact avec son esprit... personne ne peut le ressentir.
 
Petite fille - L'alerte.
[Compté par McBoram]

Ruelle coupe-gorge, c'est là qu'on lui avait dit qu'elle habitait. Cette rue, il l'avait déjà arpenté de nombreuses fois au par avant : meurtre, complots, trafiques morbides en tout genre... Il s'étonnait qu'Eryka puisse vivre dans un endroit pareil mais n'est-ce pas dans la gueule même du loup que nous sommes le plus en sécurité? Ce qu'on lui avait dit était juste cependant, l'on pouvait entendre la comptine se promenant dans l'air, une voix douce et délicate... Trop délicate. Cette voix était marquée par la tristesse, la mélancolie et nombre d'autres formes de souffrances qui ne lui était que trop famillière, qu'il n'avait que trop bien connu.

Frapper à la porte, juste pour vérifier si ce qu'on lui avait dit était juste... Juste pour ne devinner qu'un peu plus ce qu'il se passait là dedans même si il ne le savait que trop bien. La voix cessa un instant sa douce complainte pour ne reprendre qu'après un court instant... Un silence qui en dit long, la douleur était presque palpable dans l'air... Celle que l'on ressent après avoir perdu un être qui vous est très proche, sans doute trop. La porte était fermée à clé, il n'y avait pas d'autres solutions pour entrer... Il défonca la porte mais la voix ne cessa pas, elle continuait de répandre dans l'air ces mots avec la même intonation inchangée comme si tout ce qui pouvait se passer autour d'elle n'avait pas la moindre importance.

La pièce était plongée dans l'obscurité, la nuit tombée dehors, on ne pouvait distinguer que la silhouette des meubles et une autre, bougeant à peine, dans un coin de la pièce. Le Paladin eu du mal à faire les premiers pas, comme tétanisé par la peur que certains souvenirs ne reviennent le hanter une fois de plus. Innévitablement, ils remontèrent et ce fut sa femme qu'il revit en train de tenir le corps de son fils... C'était il y a quelques années, dans une autre vie, il secoua la tête pour chasser cette vision et se concentrer sur ce qu'il avait à faire. Il s'avanca vers cette silhouette, finit par reconnaître Eryka tenant dans ses bras une enfant inanimée. Sans espoir, il regarda l'état de l'enfant... Trop tard, bien trop tard... Une fois de plus. Ses linges étaient imbibés de sang, son corps recouverts de griffes et autres blessures étranges qui n'ont rien à faire sur un si petit être. Eryka ne cessa pas sa complainte, elle accompagnait l'enfant depuis un long moment déjà... Ne tenant debout que par la seule force du désespoir depuis des jours.

Son premier geste, inconscient, fut de tendre la main vers l'enfant... Machinallement, ce geste lui été revenu mais ce fut une erreur. Eryka serra l'enfant contre elle pour la protéger. Se reculer, montrer qu'il n'était pas une menace... C'était la seule chose à faire. Il s'assit à quelques pas d'Eryka, les mots étaient inutiles et il se contenta de la regarder, tentant de cacher sa propre souffrance. La contine cessa, un silence de mort s'installa pendant quelques instants. "Je n'ai rien pu faire" dit-elle d'une voix calme et douce qui ne semblait nullement adaptée à la situation... Et pourtant... Elle répéta cette phrase plusieur fois, chaque mot était un coup de poignard de plus qu'elle s'infligeait et dont les cicatrices ne disparaîtront jamais. Il n'y avait aucune réponse à donner à ces mots, un nouveau silence s'installa avant que la comptine ne reprit... Plus lourde, plus lente. Il la laissa chanter pendant un moment encore, il ne pouvait pas l'intérrompre... Pas encore. Ce fut elle qui la cessa de nouveau.

-"Pourquoi?" Sa voix était cassée par la tristesse, les quelques reflets de lune illuminant la pièce laissait apercevoir le ruissellement des larmes le long des joues de l'Elfe.

-"Cette question, je me la pose depuis des années... Je n'ai jamais trouvé de réponse." Il répondit à mi-voix d'un ton calme et posé comme pour ne pas réveiller l'enfant de son sommeil éternel.

-"Qu'ai-je fait?" Un murmure... Rien de plus, elle ne pouvait détacher ses yeux du petit être.

-"Rien qui ne puisse mériter cela... Rien..." Les même questions... Les même réponses... La même tristesse.

Rien n'aurait pu la détacher de ce corps... Rien qu'elle n'aurait fait seule mais il le fallait. Cela faisait des jours sans doute qu'elle se tenait là à accompagner cet enfant... son enfant? Elle l'accompagnerait sans aucun doute jusque de l'autre côté si rien n'était fait... Une seule chose lui semblait faisable même si tout son être lui refusait cet acte. Rien d'autre ne pourrait la faire lâcher prise... Il le savait. Il serra les dents un instant avant de se lever et d'avancer lentement vers Eryka devant qui il posa un genoux à terre. L'Elfe ne réagit pas et répéta la même phrase dans un triste murmure "Je n'ai rien pu faire...". Il ferma les yeux un instant et soupira... L'idée lui martellait le crâne, lui donna presque envie de vomir mais il s'y résout, persuadé que c'était la seule chose à faire... La seule chose qu'il était en mesure de faire. "Je n'ai pas voulu..." dit-elle ensuite; le Paladin ne comprit qu'à moitié le sens de ces mots. "Je sais...", c'était la seule chose qui lui vint à l'esprit. Il regarda une dernière fois Eryka et lui présenta ses excuses pour ce qu'il allait faire... Il ne demandera pas à être pardonné pour cela mais il n'avait pas le choix. Il lui asseina un coup rapide et sec dérrière la nuque du tranchant de son gantelet... Jamais il ne s'était autant détester que maintenant. Retenir le corps de l'enfant et Eryka dans sa chutte pour la poser au sol, les gestes s'enchainèrent par réflexe. Il porta le corps de l'enfant et le posa sur la table avant de revenir vers Eryka pour lui prodiguer quelques soins... Elle devait reprendre des forces. Il alla ensuite l'installer dans un fauteuil... Une fois tout cela fait, ce furent les larmes qui montèrent innévitablement... Des larmes de rage pour ce qu'il avait fait... Des larmes de tristesse pour cet enfant qui ne lui rappellait que trop bien le sien.

Maintenant, il fallait attendre... Attendre qu'elle se réveille c'était la seule chose à faire. De longues heures durant, son regard ne pu se détacher de la dépouille du petit être... Un demi-elfe.
 
Décade de la Baleine
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Sixième Ère
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Huitième Ère
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Neuvième Ère [2]
Lune de la Force
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Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [2]
Décade du Tigre [1]
Nephilim - Une autre vie.
Les yeux clos sur l'herbe humide de sa petite île, elle semblait dormir d'un repos eternel. La pluie perçait le feuillage de l'arbre qui offrait à l'elfe un abri précaire. Les gouttes tombaient une a une, lentement, sur son visage de porcelaine, le caressant de leurs douceurs cristallines tout en laissant sur leur sillage les vestiges de leur passage. Sa main droite bougea doucement. Caressant au début la terre froide, il lui semblait presque que la fraîcheur de l'atmosphère l'apaisait. Elle remonta ses doigts le long de son corps, puis les passa sur son visage. Est-ce les gouttes d'eau qui lui procurait ce bien immense ? Sans nul doute, elle ressentait tout au fond d'elle l'étincelle d'une immense chaleur. Que faisait-elle dans cet endroit ? Il lui semblait avoir entendu des voix et puis plus rien, le trou noir, jusqu'à maintenant. Elle ouvrit les yeux, le ciel était gris et terne tout autours, la brume s'était levée et le clapotis des eaux qui l'entourait la berçait lentement.

Tous ses muscles étaient engourdis, comme s'ils n'avaient pas bougés depuis des millénaires. Elle eu du mal à se relever, cependant, à son grand étonnement, elle ne ressentis aucune douleur. Elle était vêtue d'une robe somptueuse, dorée, mais maculée de boue. Elle ne comprenait pas ce qu'il se passait. Dans ses derniers souvenirs

Elle ferma les yeux brusquement. Non, elle ne voulait pas se rappeler les atrocités qu'elle avait subit. Ses doigts s'enfoncèrent dans la boue. Doucement, elle se calma. Et ses yeux s'ouvrirent à nouveau. La pluie continuait de tomber inlassablement. Un son monotone et triste. Eryka parcourut du regard sa petite île. Il y avait un arbre et une sépulture en son pied. Elle frissonna. Qui l'avait donc emmenée ici ? Ses muscles désengourdis l'autorisèrent à s'avancer vers la pierre tombale. Ce qu'elle vit marqué en cet instant sur le granite resta à jamais gravé dans sa mémoire.

« Ci-gît Eryka Staghelm, décédée le 2ème jour de la Décade de l'Ours - Septième Ère »

Qui avait osé graver une telle infamie ? Ses mains tremblèrent, bientôt accompagné par tout son corps. Son cœur battait la chamade, vibrant sur ses tempes resserrant autours de sa tête un étau invisible. Etait-ce tout ce qu'avaient trouvé les serviteurs du Fléau pour la blesser un peu plus. Un petit rire s'échappa de ses lèvres qui se fondit en un plus puissant. Elle riait à gorge déployée se vidant par la même occasion de ses larmes. Tombant à genou, son visage s'enfouit dans ses mains avant de plonger dans la boue. Sa respiration saccadée était prise par moment de certains spasmes. Elle riait et elle pleurait. Elle ressentait en cet instant tous les sentiments au monde. L'amour, la haine, la joie, la peur, l'allégresse, la peine, la douleur

Ses doigts plongèrent sur la pierre et ses ongles griffèrent le granite comme l'impact d'un tournevis gnome. Le crissement qui s'éleva perça les tympans d'Eryka. Elle leva les yeux et observa ses ongles. Ils brillaient d'un éclat encore jamais vu. Prenant la teinte du fer sous certains angles. Même la pierre n'avait sut les érafler. Depuis quand était-elle dépourvu de ces choses ?

Elle remarqua alors un foulard qui pendait sur l'une des branches du chêne. Se relevant, elle tendit les doigts pour l'attraper. Il était rouge, rouge comme le sang d'ailleurs elle pensa que s'en était. Lorsqu'elle tira dessus divers objets s'étalèrent sur le sol dont un parchemin bien ficelé. Tremblante, elle l'ouvrit
 
Décade du Singe [1]
Nephilim - "Nourris-toi !"
Sept jours sept maudits jours dans ce nouveau corps qui pourtant ne lui était pas inconnu, mais elle ne sut se retenir plus longtemps.
Elle resserra son étreinte autours du corps de l'inconnu pour le garder bien contre elle. Le baiser qu'elle lui offrait en cet instant lui procurait au fond de son être une extase encore jamais atteinte. Elle sentait les soupirs de l'homme s'accompagner avec brio sur les accords de son acte réprouvé tandis que les mains du martyr s'agrippaient à la nuque si délicate d'Eryka, mais elle ne pouvait s'arrêter, pas encore.

Les larmes roulèrent sur ses joues de porcelaine tandis que le fluide vital de l'inconscient tombé dans ses bras, s'écoulait entre ses lèvres. Elle le sentait faiblir petit à petit, mais l'apaisement qu'elle ressentait à se nourrir de la souffrance de cet homme semblait ignorer sa raison. Son sang s'agita dans ses veines, elle le sentit satisfait et repu, bien qu'il en voulait encore encore jusqu'à la mort.

Non ! Elle ne put se résoudre à commettre une telle infamie.

Elle repoussa brutalement le corps presque vidé qui tomba lourdement sur le sol. La nuque du jeune homme était maculée de sang et la plaie béante qu'elle avait infligée à l'aide de ses ongles de métal vomissait encore ce qu'il lui restait de sang.

Non ! Elle ne voulait pas devenir un monstre !

Fuyant cette vision d'horreur, elle trébucha maintes et maintes fois avant de s'arrêter près de sa pierre tombale. Rapidement, elle brûla le parchemin et se servit du foulard rouge comme un masque.
« Maître pourquoi ? J'aurais préféré rester dans le monde des morts que de devenir cette chose ! »

Elle hurla de rage et de désespoir avant de d'abandonner à ses larmes de tristesse. Les derniers mots du parchemin s'évanouir en cendre tandis que les flammes le rongeait :

[Ainsi naquit ma plus belle œuvre la Nephilim Mardkhora. la douleur contenue dans le sang victimes ne sont pas innocentes]
 
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Dixième Ère [1]
Lune de la Force [1]
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours [1]
Nephilim - Totem Serpenträs
La jeune femme la regardait avec un air déterminé tandis que le sang de ses poignets se rependait sur le sol. Elle savait, avec un goût amer dans la bouche, les raisons folles qui pouvaient pousser un être à un tel acte. Cependant, jamais elle n'aurait pensé que ce geste attendait un retour de sa part.

Eryka recula pour ne pas que le fluide rougeâtre n'atteigne ses pieds tandis que l'humaine s'écroula finalement sur le sol, baignant dans son propre sang. Elle s'était tranchée les veines de ses deux poignets avec une telle force, que le sang ne mit que quelque seconde à se vider.
La Nephilim attendit qu'elle passe dans l'autre monde, et même lorsqu'elle lâcha son dernier, et profond, soupir, elle n'avait rompu le lien de leurs regards.

Pourquoi ne l'avait-elle pas empêché d'agir ainsi ? Pourquoi l'avait-elle laissé mourir sans rien faire ? Oumbra n'avait pas tord elle se sentait seule. Si seule depuis qu'elle était de nouveau en « vie ». Une alliée, une amie, quelqu'un qui comprenait ce qu'elle ressentait, voilà ce qu'elle désirait au fond. Alors sans mot dire, elle l'a vu se suicider et trépasser devant elle. Sans mot dire, elle a vu dans ses yeux un appel. Et c'est ainsi, que dans le silence le plus total, elle lui donna un nouvel aspect.

L'instinct guida ses gestes. Elle lui transmit son Kâ en portant aux lèvres glacées d'Oumbra, son sang. Elle ne serait plus seule plus jamais. Elle venait de donner naissance à une autre part d'elle-même.
Le corps inerte se trouva pourvu d'un nouveau souffle et naquit la Nephilim Serpenträs.
 
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