Liira

Age : 25
Sexe : Femme
Race : Humain
Faction : Alliance
Formation : Mage
Description : Les mèches folles échappées de son chignon complexe lui fouettaient le visage au rythme des bourrasques. Son regard ambre chaud scrutait l'horizon. Elle connaissait la route maritime par cœur, chacun des récifs, et chacun des bancs de sable entre Menethil et Booty Bay. Bientôt elle verrait la côte grise du port ouest des Royaumes de l'Est. Les éclats d'eau contre la coque ne l'atteignaient pas, chaque goutte gelait avant de la toucher et tombaient avec un petit son cristallin sur le bois du ponton avant de fondre rapidement
Elle plissa le regard Oui ça y est elle distinguait les tourelles du port de Menethil. Elle tourna les talons et rentra dans la cabine du Capitaine qui était à la barre ; et non sans lui adresser un regard ambiguë.

Elle jeta sa capeline sur un fauteuil et se mettant devant le miroir elle s'appliqua a refaire son chignon, lissant les mèches de jais. La jeune humaine baissa lentement les bras et contempla son reflet dans le miroir cadré d'or. On eut dit le portrait qui se trouvait dans le salon rouge Qui a brûlé avec tout le reste. Son regard glissa vers sa poitrine, où, au rythme régulier de sa respiration, se soulevait une bague mise en pendentif.
Un sourire en coin égaya son visage impassible. Sa dernière trouvaille à Stranglethorn, une bague de la famille, sa bague. C'était une chevalière d'or portant le blason de la famille, deux serpents noirs entremêlés d'anneaux sur un fond or. A l'intérieur de l'anneau était simplement gravés : « A Liira de Kormalys, ma fille». Si avec ça on lui refusait encore Son sourire se figea. La fortune et le commerce des « feu » Kormalys profitent encore trop aux caisses du Roi pour qu'il le laisse filer si facilement. Tant qu'un héritier n'aura pas fait preuve de sa lignée, tous ses biens resteront « propriété de Stormwind »

Les Kormalys, dont l'arbre généalogique avait été en partie brûlé dans ce satané incendie, étaient depuis plusieurs générations implantés sur la côte sud de Stranglethorn. Noblesse marchande, ils prospéraient par le commerce d'épices, de soie et autres denrées exotiques exportées vers la capitale
Une position enviable Partie en fumée et dont les cendres sont encore exploitées

Liira resongeait au temps béni d'avant cette invasion, quand toute jeune encore elle apprenait les arcanes De constitution trop légère, son choix était alors limité aux arts profanes ou divins. N'ayant, déjà à l'époque, cure des prechi-precha de la Lumière et de sermons assommants, elle s'orienta vers la manipulation des énergies. Elle y pris très vite goût, exaltée par les moult stratégies possibles et le fait que si fragile elle pouvait pourtant être une menace certaine. L'air de rien
L'ensemble de sa famille périt avec leurs intérêts lors d'un des nombreux combats de la dernière guerre. Père et frères étaient au front et sa mère fut tuée pendant l'incendie du manoir pour sauver Liira
Les incapables de prêtres du front n'avaient pas pu sauver son père et ses frères à temps et les renforts que Stormwind avait promis pour le sud pour défendre la baie ne sont jamais arrivés
La Pointe avait été ravagée et c'est uniquement grâce au sacrifice de sa mère que la jeune femme avait pu fuir et s'était retrouvé sur le Phénix, un bateau pour Menethil Le même que celui sur lequel elle se trouvait a ce même moment.

Ses réminiscences furent interrompues par le Capitaine qui, entré discrètement, enlaça par derrière la taille fine de Liira.
« - Nous sommes a quai Restes tu un peu ? Jusqu'à mon départ pour Booty ? »
Elle se dégagea doucement mais résolument. Elle enveloppa ses épaules de sa capeline noire et répondit impassible :
« - Non. J'ai à faire. Urgemment. »
Le Capitaine semblait déçu mais résigné, elle s'échappait encore
Liira tourna les talons et grimpa sur le ponton.

D'un pas décidé, elle se dirigea vers le Maître des Griffons qui lui ferai navette jusqu'à la capitale
L'héritière soupira, lasse, en repensant a la mine déconfite du Capitaine encore un amoureux transi sans aucun caractère navrant enfin tant qu'il est utile

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