Telkarion
Points : 2
Joué par :
Darzag
Joué par :
[ Information masquée ]
Age : 19
Lieu de naisance : Région de Zugestok, Draenor
Sexe : Homme
Race : Orc
Faction : Horde
Formation : Voleur
Niveau : 25
Guilde :
Artisanat 1 : Mineur
Artisanat 2 : Ingenieur
Description : -
"Avance!" beugla le garde.
Je me tenais le côté gauche de la tête, mon sang noir séché recouvrait ma joue et le martellement de la douleur battait frénétiquement à mes tempes. Je titubais, suivant l'injonction du garde, préférant éviter un nouveau coup qui me fasse sombrer dans l'inconscience. Je le précédais dans un couloir poussiéreux fait de pierres grisatres usées par bien des saisons, des cadavres de mes compagnons de mission attachés le long des murs, les yeux révulsés par la terreur. Au bout de ce couloir, une lueur verdâtre et un bourdonnement sourd se dégageait. La pointe d'une lance piquant sans ménagement mon dos m'encouragea à ne pas ralentir l'allure.
Des cris, ou plutot des paroles, mais dans une langue horrible. Ces psalmodies semblaient accompagnées du vacillement des lumières comme balayées par une terrible tempête qui s'acharnerait à tenter de les éteindre. Puis nous débouchions dans cette pièce, la vision s'offrant à moi manquant de me faire défaillir. Mêlés dans un spectacle d'orgie immonde orcs et créatures démoniaques aux formes grotesteques et changeantes en une masse de chairs, beuglaient, poussants des cris rauques. Les dominant, un démoniste déclamait ses incantations. Je remarquais alors que nous étions à l'extérieur, les ténèbres s'abattant sur ces lieux étant si épaisses que je les avais pris pour les murs lointains d'une immense salle. Ma prison n'était qu'un masure faite de vieilles pierres, envahie par le lierre et la mousse.
De grands feu, disposé de façon régulière autour de nous, projetaient la lumière verte aux alentours , rendant la scène encore plus surréaliste.
Je reçu un coup dans le dos, me faisant tomber face contre terre. De puissantes mains me saisirent brutalement, me trainant sur le sol, écorchant ma peau nue. Je levais péniblement ma tête pour voir le visage inexpressif d'un garde de la cruauté, me trimballant tel un bout de bois à jeter au rebut. Il me jeta en avant, j'aterris lourdement sur le sol dans un grognement de douleur.
"Et bien voilà notre jeune ami espion. Ton chef t'as abandonné vois tu, tu es ici sous mon pouvoir, moi seul a ton sort entre mes mains" , l'orc hideux sourit en un rictus immonde. Devant moi se tenait Gul'Dan en robe cérémoniale violette au reflet émeraude, de nombreux bracelets dorés sur ses bras dénudé. Gul'Dan le chef de ce qui se faisait appelé à présent le Conseil des Ombres sur lequel on m'avait demandé d'assembler le plus d'informations. La folie se lisait dans son regard vitreux et il me tenait dans ses griffes. Ma mission avait échoué.
Je me relevais avec grande peine, mais il me fallait affronter la fin d'une façon digne des miens. Un Frostwolf affronte la mort en face.
Puis une caresse se fit sentir sur mon torse meurtri, des mains douces et soyeuses me massait langoureusement, puis au creux de mon oreille un chuchotement voluptueux.
"Maître puis je l'avoir pour moi ? Il me plait vraiment beaucoup, je pourrais vraiment m'amuser ...", un soupir excité ponctua cette déclaration. Je ne bougeait plus tétanisé. Le vieux démoniste ne se départit pas de son sourire.
" Non, Jazkkila, celui là servira une grande cause, il ne sera pas pour ... tes jeux. Retourne donc t'amuser avec les autres."
La succube poussa un petit soupir déçu, puis s'en fut après m'avoir griffé les pectoraux. Gul'Dan se tourna alors vers deux grandes statues qui arborait deux yeux rouges flamboyant, entourant un énorme arche de pierre. Des gardes de la cruauté encadrait de près la structure.
"Bientôt de nouveaux horizons s'ouvriront à nous !", déclara Gul'dan avant de rire bruyamment. Alors il se pencha et traça des signes mystérieux avec un pinceaux imbibée d'une substance que je reconnaissait être du sang, psalmodiant dans une langue étrange et gutturale. L'orgie enfla alors en cris, hurlements, et obscénités. Des deux statues il me semblait voir partir d'étranges lueurs rougeâtres, s'étirer dans l'espace qui les séparait. Puis un grand flash parut, et au milieu de l'arche une scène surréaliste apparut, un maëlstrom de couleurs et de lumières. Une clameur s'éleva derrirèe moi alors que tout le monde contemplait cette apparition nouvelle. Gul'dan cessa son incantation, puis se tourna vers l'assemblée l'air satisfait.
"Peuple de Draenor ! Nous avons conquis ce monde, un autre verra bientôt s'abattre sur lui notre puissance ! A travers ce portail nos armées invincibles commenceront leur invasion. Cependant leur voyage devra être sûr, il nous faut tester le portail afin de s'assurer qu'il ne déchicte pas le passager."
Alors il se tut et posa son regard sur moi. Puis le garde me traina à nouveau vers le portail. J'entendis les cris ravis par le spectacle qui allait leur être offert, des sectataires s'élever derrière moi . Mais tout ceci n'avait plus d'importance ... le garde me souleva, et me jeta dans le portail.
Je vis des créatures dont je n'avais jamais entendu parler. De toutes époques , de tous lieu, mêlés en un tout unique. Des sons, des odeurs, des images m'arrivant de toute part, saturant mon esprit de tout ce qu'il recevait. Je voulu crier, mais je ne sentit plus mon corps. Un grand lézard ailé au reflets doré passa devant moi cachant le reste, puis sa tête massive stoppa devant moi, et une voix tonitruante résonna dans mon crâne en écho. Je ne comprenais rien, je ne savait plus qui j'étais , ce que je faisait, ce que j'étais...
Je me réveillai ... une plage se sable rouge et chaud. Des créatures à la peaux bleux et aux cheveux hirsutes me contemplait avec circonspection.
"Comment awoiw fait owc pouw twavewser ciel et attewiw suw plage de twibu ? Toi gwand magicien ?"
Je clignais des yeux devant ces propos incompréhensible. J'apprendrai par la suite que ces êtres se nommait troll, que j'étais sur une terre nommé Durotar, et que mon peuple y habitait.
Je ne sais comment j'ai été mené ici, je me souvient du portail, de Gul'Dan. Et ... Me voilà en ce lieu qui ne me disait rien, tout m'était étranger.
Puis il me trouva. C'était bien lui, mais il avait tant vieilli. Ainsi commença cette nouvelle vie ... pleine de questions.