Le nain sort une pipe fume un peu ... retire la pipe de sa bouche
La fumée entoure le visage buriné mais plein de force du nain à la petite barbe rousse.
Il semble essayer de se remmémorer sa vie passée ... il regarde d' un oeil qui pourrait traduire une certaine mélancolie, les volutes de fumée qui se désagrègent ...
Enfin, il commence ...
Quand mon père m' as chassé moi et mes frères, j' ai tout de suite arrêté de fréquenter ce ... Delalande.
J' était perdu ... je n' avais nul part où aller, et ma colère m' avais égaré dans les couloirs tortueux d' Ironforge ...
Je passe les détails ... je suis pas bon orateur ...
Bref ... j' était paumé et je ne savais pas quoi faire. C' est alors que je me suis souvenu de ce que m' avais dit le " Paladin raconteur d' histoires " ...
Comme quoi Stormwind, sa capitale, était l' endroit le plus merveilleux au monde ... une beautée sans pareille, etc ...
Bon ... la beautée d' une ville humaine, à cette époque, ça me parlait autant qu' un cours de mécanique gnome ...
Mais il m' avait dit aussi que l' on pouvait se faire de l' argent las-bas ...
C' était surtout cela qui m' avait interessé ! Mais l' argent, n' est pas l' idéal d' un paladin, et il n' avait pas put me renseigner plus sur la question ...
Conclusion ...
J' allais donc partir pour Stormwind ... je verrais bien si les dires de ce paladin était exacts et si l' on pouvait s' enrichir ...
Je prit donc mes économies à la banque, pas grand chose, et je pris le Tramway des gnomes ...
J' ai rien compris à ce qui c' est passé ce jour-là ... le Tram, faut dire, c' est quek' chose ! Surtout quand on à pas l' habitude !
Maintenant J' AI l' habitude ...
Mais revenons-en à mon histoire ...
En sortant de la gare, je me suis retrouvé dans un quartier miteux et embrummé ... cependant, il y regnait une atmosphère familière ...
Le quartier nain.
Vous allez rire, mais vous devriez pleurer : Pendant 7 ans, je n' ai pas quitté le quartier nain ...
Et pas parce que ça me plaisait ...
J' ai pas eu le choix ...
Stormwind, c' est tout sauf le chef-d'oeuvre de l' alliance. Dès mon arrivé, des brigands ont voulu me voler mon argent.
Je suis un guerrier vénale et puissant, les cinglés !
Je pensais.
Ils m' ont fichu la dérouillé de ma vie ...
Mon sang s' écoulait dans le caniveau, et j' avais honte ... honte de moi, de ma faiblesse, je n' avais plus d' argent et j' allais mourrir.
Tant mieux ! Après une telle humiliation, je preferait la mort.
De toutes façons, je croyais être mort, car personne ne venait m' aider ... y' avait du monde d' accord mais quand même !
Je n' était pas habituée aux bas fonds de l' alliance ...
Pas même un prètre ne s' est arrêté pour me soigner ... où même me fiche dans un coin, histoire de ne pas géner la route.
J' ai perdu connaissance ...
Je me suis réveillé dans une auberge miteuse ...
L' aubergiste, un nain, m' avait soigné. Longtemps, j' ai bénni ce nain ...
TROMPERIE ! ! !
Eeeeeet ouais ... je du m' habituer à ça aussi ...
En fait, ce nain ne m' avis pas sauvé par compassion, ne même par fraternité et encore moins par humanité ...
Il m' avais sauvé parce qu' il avait besoin d' un individu de petite taille pour s' occuper de ses trafiques ...
Et pendant 2 ans, il m' a fait croire que j' avais besoin d' un médicament rare et cher à cause de mes blessures ...
C' était son pretexte pour m' employer ...
Il y' a à Stormwind, des êtres pire que les démons d' Under City ...
J' ai donc appris à survivre dans l' enfer des bas-fonds de Stormwind ... j' ai survécu ... et j' ai vu des choses que beaucoup prefererait ne pas savoir ... parce que, j' voudrais pas dire, mais ...
Y' as des gosses las-bas ...
Moi j' dit ... avec un tel environnement, faut pas s' étonner que certains deviennent des assassins ...
Mais j' ai gardé l' esprit philosphe et j' ai survécu aux horreurs que j' ai vue, grâce à un rêve ...
Un Rêve ...
Celui d' ouvrir un tripot ... celui de quitter mon contremaitre (il s' est finalement fait tué par une guilde d' assassins) ... celui de me venger de la vie ... celui de prendre ma revanche sur ELLE ! Celui de M' ENRICHIR !
Mais pour l' instant, je n' avais pas d' argent et plus d' employeur ...
Je me suis débrouiller pour survivre pendant 5 ans ...
Je suis sorti un peu de mon quartier, mais souvent, la garde me choppait et me remettait, soit en prison, soit dans le quartier nain ...
Plus ça allait, plus je me débrouillait ... et plus je trouvait des solutions pour mon rêve ...
Se serait un endroit formidable ... tout le monde viendraient dépenser leur argent dans mon tripot ...
Mais ce que je voulais surtout ... c' était ... faire sourire les gens ... es pauvres, les dépressifs, les ratés de la vie, les oubliés, les orphelins ... je voulait créer une ambiance gaie et chaleureuse ... pour oublier l' horreur de cet endroit ...
Mon Rêve ...
Mais il me manquait une chose pour réaliser mon rêve ... quelque chose, ou plutot ... Quelqu' un ...
Alors que je regardais mélancoliquement l' entrée du Tramway (que les gnomes avait modernisé) qui m' avait apporté là, je fit une rencontre ...
Tel, moi-même, il y' avait maintenant 7 ans, je vit un nain, à la mine abbatu et au regard triste, s' avancer d' un pas désesperé vers moi ... sans pour autant se rendre compte de ma présence ...
Le nain s' étouffe dans sa barbe et contiura son histoire plus tard
Rumwald tousse et crache une chique de tabac ...
" Blah ! Mais il est vraiment irréspirable ce tabac ! Je parie que c' est le plus mauvais d' Azeroth !
Il tousse encore un peu, sort un torchon pour essuyer le tabac qu' il vient de cracher, et range sa bague (de tabac) dans sa poche
Foutu tabac ! A fumer ou à chiquer, il est toujours aussi infect !
Bon ... j' en était ou ...
Ah oui ! Au meilleur moment de mon histoire !
Donc, comme je disais, le nain qui sortait du tramway en s' avançant vers moi, me rappelait exactement moi-même 7 ans plus tôt ... la même démarche abbatue, etc ...
Je croyais voir mon propre fantôme ... et la pensée qui me vint à l' esprit fut celle-ci :
Rumwald ... QUI t' as aidé quand tu est arrivé là il y' a sept ans ... QUI t' as indiqué le chemin ... QUI a tenté de te rassurer, de te faire oublier la chose terrible qui t' avais ammené ici ?
... PERSONNE ...
-Est-ce juste ?
...NON...
-A tu souffert ?
...oui
-Sais tu ce que tu dois faire ?
...La VRAIE justice ...
La fraternité
Je m' avançait donc vers ce nain, et lui demanda ce qu' il avait et ce qu' il l' amenait ici ... dans ce lieu ...
Il me repondit qu' il était arrivé ici il ne savait pas trop comment et que de toutes façons, il s' en fichait ...
Je n' ais jamais été très social ... mais ce jour là, ce ne fut pas nécessaire ...
Il me raconta son histoire, et je compris sa douleur :
Son frère avait été capturé par les morts-vivants ...
Je n' osais pas briser le dernier espoir fou que ce nain gardait en lui :
Il pensait que son frère était toujours vivant, et qu' un jour, il irait le sauver ...
Quelle folle entreprise que celle-là ! Comment pouvait-on esperer que il ai une chance de survie ! Captif des morts-vivants ! En terre infestée ! ! !
Mais ...
Si il y' as bien une chose que j' ai apprise sur ce nain ...
C' est que ce n' est pas parce que l' idée est folle voire stupide où complètement incompréhensible, qu' elle ne peut se réaliser ...
Sans le savoir, ce nain m' a donné la plus grande leçon d' espoir qu' il m' ait été donné d' apprendre en ce monde ...
Douleur commune, nous fûmes bientot amis, et nous décidâmes de commencer notre folle entreprise ... notre rêve ...
Ouvrir la maison de jeux Kusato
Kusato ...
C' était son nom ...
Combien de fois je l' ai cru fou dans ses projets !
Ils se sont toujours réalisés ...
Ainsi, sans argent, sans papiers, sans aide, sans personnel et sans rien du tout ...
...un dimanche après-midi ...
La maison de jeux Kusato fut ouverte
Je ne pense pas que j' y aurait cru ...
Si je ne l' avais pas vu de mes propres yeux ...
Maintenant, bien que nous ayons toujours des problèmes dans cette ville qu' est Stormwind, nous avons des clients, des amis, des papiers et surtout ...
DE L' ARGENT
Argent ... que ceux qui te critique en croyant faire je-ne sais quelle philosophie hypocrite se détrompe !
L' argent n' est pas que la source du mal !
L' argent ne sers pas à rien !
L' argent m' as permi de sortir des bas-fonds !
L' argent m' as permi de me nourrir !
L' argent m' as permi de faire fonctionner la maison de jeux Kusato ! Afin que tous les opprimés comme moi et Kusato, trouve un refuge ... une île d' oubli et de joie ... dans l' horreur de Stormwind ...
Stormwind ... fleuron de l' alliance ... tsss....
Mais bon ... y' as eu des améliorement et puis je m' éloigne du sujet là ...
Le nain regarde autour de lui, regarde sa chemise, sa reserve de bière et dit :
Vous savez quoi ? Grâce à l' argent, je me suis acheté des vêtements ...
Des vêtements de personne aisée ...
Et bien grâce à ça, maintenant, enfin !
Je peux aller et venir dans les rues ...
Le nain soupire d' aise et regarde avec bonheur le plafond de la maison de jeux ... pendant que vous avez l' air de ne rien y comprendre ... il baisse la tête, voit votre visage et dit :
Vous ne comprenez pas ? Je suis libre d' aller où JE veux !
Hier, j' ai pêché ! Les gardes n' ont même pas fait attention à moi !
Vous vous rendez-compte ?
J' ai pêché ... et on m' as parlé ... les gens me parlent !
Vous vous ... ?!
Le nain s' arrête devant votre air amusé
Ca vous fait rire ? Vous trouvez cela amusant ? Voir évident ?!
Le nain ne sourit plus et dit d' un ton sollenel en pointant son doigt sur votre poitrine
Et bien vous serez étonné de tout ce que j' ai vécu ... pendant 7 ans ...
Je vous raconterez ... et vous verrez qu' après vous aussi ... vous bénirez vos instants de paix ...
Un silence
Allez ... ca fait un heure que j' aurais du fermer ... au revoir ...
Tandis que vous vous hatez de partir et que vous regrettez d' avoir fait cette bêtise, vous vous retournez une dernière fois, vous attendant à voir la figure boudeuse du nain vous faire signe de sortir ... mais ... c' est souriant qu' il vous lance :
Et à la prochaine !
Cher Rumwald ...
Je t' écrit pour te dire que j' ai bien reçu ta lettre, et je suis heureux de savoir que tu es en vie malgré l' endroit où tu as vécu ...
Je vais tout de suite te raconter ce que j' ai fait depuis la dernière fois où nous nous sommes vus ...il y' a ... 3 ans n' est-ce pas ?
Ouais ... 3 ans ... et bah voilà Rumwald ... moi, en trois ans, j' ai absolument rien fait ... je continue toujours mes chansons à Menethil et il ne se passe rien ...
Il ne s' est absolument rien passé de notable en trois ans sauf DEUX choses ...
Il y' as deux ans, Ysarn est venu ... notre frère ...
Il ne parle toujours pas mais je n' ai pas essayé de l' en dissuader, je lui ai parlé comme à n' importe qui ...
Il souriait, mais ne semblait pas très heureux ... il m' a offert un cadeau d' une valeure inestimable :
Un ami ...
C' est juste un animal, et un bébé en plus, mais je sens qu' il m' aime bien et j' en suis heureux ... même si ma musique le fait dormir ...
Il m' as fait comprendre qu' il t' en avait offert un aussi, mais comment à t' il fait ?
Voilà pour la première anecdote ... la deuxième te fera plaisir aussi je pense ...
Tu te rapelle du paladin raconteur d' histoires ?
Tu te rappelle qu' il était venu à Menethil ily' as 6 ans et que j' avais écrit pas mal de chanson avec lui ?
Et ben figure toi qu' il est revenu, et qu' il m' a dit qu' il viendrait souvent voir ses parents ici ...
Je ne savais même pas que ses parents étaient là ! Pendant six ans, je ne m' en suis même pas aperçut !
Ah ah
Bon ... c' est tout ce qu' il y' a d' interessant, à part les bagarres et les histoires de marrins ...
Pour en revenir au sujet de ta lettre, c' est O.K. ... j' ai hate de rencontrer cette Laena ... et je te remercie de m' avoir recommandé à elle, tout comme je te remercie de rajouter un peu de piment dans ma morne vie ...
Je n' ai jamais croisé d' elfe répondant au nom de Tyranael ... désolé ... mais je me renseignerais ...
Donc, j' attends avec patience la visite de cette Laena ... je virrais si ce que tu m' a dit sur elle est vrai ...
Sinon, pour aller dans le très très sérieux, au sujet de ta maison de jeux ... sâche que t' es un nain bien ... et que jamais le mal ne rejaillira sur toi ... du moins ... c' est ce que je pense ... après ...
Mais vraiment Rumwald ... laisse tomber l' honneur ... ca ne rapporte rien ... la morale non plus ... garde suffisament de quoi être humain (je parle de l' expression) , et ne t' embête pas plus ... c' est pas la peine de chopper une depression parce que tu veux être sanctifié !
Ah ah
T' as de l' ambition Rumwald ... c' est pas un défaut ...
Sinon, j' aimerais que tu vienne me voir à Menethil ... tu me manque mon frère ... j' espere que tu aura encore d' autres horreurs à me raconter !
... car c' est ce qui inspire mes chansons ...
Au fait, ton histoire avec Laena m' as donné une idée de chanson ...
Elle concerne plusieurs personnes ...
J' ai écrit :
" I watch her disappear "
Landoald Mac Greyland, pianiste sans piano donc chanteur de chansons tristes ...
Le bruit des mouettes...Dépression (2)
Je... Je l' entends...
Elles ont tellement de chance...
_ " Rumwald. Le docteur est arrivé.
_Et bien qu' il se casse ! J' ai pas besoin de docteur ! Je veux crever c' est simple Landoald ? Je VEUX crever !
Je prend mon frère par le col.
Quel acte stupide et méchant. Je me dégoute, le relache et retombe dans ma torpeur.
_Ca ne va pas mieux à ce que je vois...
_Docteur.
_Allez vous-en ! Je vous ai déjà dit que je ne prendrais pas de médicaments ! Jamais !
Il y' a un silence. Le docteur regarde sévèrement mon frère.
_Bon... vous n' avez toujours pas réglé ce prôblème, Landoald... Je vous préviens, je sort pour vous laisser le temps de convaincre votre frère. 5 minutes ! 5 ! Je reviens dans 5 mintutes ! Et si quand je reviens votre frère est toujours aussi obstiné, je part et le laisse mourrir comme il le désire tant.
_Docteur !
_Désolé, Landoald... malgré toute l' amitié que j' ai pour vous, je ne peut me résummer à supporter encore votre frère...
_Mais ! Docteur... Rumwald est malade... il est dépressif... et il à la phobie des médicaments... il n' est pas dans son etat normal, vous devez l' aider !
_Je soigne pas les dépressifs ...
_Mais il est aussi gravement bléssé au ventre et à besoin de soins !
_ C' est ce que je me tue à lui faire comprendre ! Rien n' y fait ! Ce n' est pas à moi de m' occuper de ces caprices ! 5 minutes Landoald ! 5 !
Ce salopard sort de ma chambre...
Mon pauvre frère baisse la tête, épuisé... tout est de ma faute... mais je ne prendrais jamais plus des médicaments ! Jamais !
_Bon... Rumwald...
_Non.
_Quoi ?
_Laisse moi tomber Landoald... je suis brisé, mon rêve est brisée, je suis bléssé et je vais mourrir... c' est mieux comme ça... je ne veux pas souffrir toute ma vie...
Je me prend un coup dans la figure.
_Arrête ! Mais tu va arrêter !
Mon frère... qu' est qu' il...
_Je me tue pour te soigner ! Si tu avais un tant soit peu de compassion, tu vivrais ! Ne serais-ce que pour moi !
_Je...
_J' en ai marre de ton attitude Rumwald ! Tu me fait chier ! Tu fait chier tout le monde ! Arrête tu veux ? Arrête !
_Je veux ...
Mourrir. Je veux mourrir. Je veux...
_J' en peut plus Rumwald... ça fait 3 jours que je veille sur toi, et j' en peut déjà plus... je t' en prie... fait, toi aussi, un effort...
_Quel effort ?
_Contre toi même Rumwald... contre ta phobie, contre ta dépression... Lutte Rumwald... laisse nous faire... ca n' est pas difficile ?
_Mmmhgr...
Mon frère ! Je susi un monstre avec lui ! Je suis qu' un sale égoïste ! Un connard, une pourriture ! Je ne merite que la m...
_Rumwald... je sort... réfléchis...
landoald ?
Il sort. Il est épuisé... ça fait 3 jours qu 'il ne dort pas. A cause de moi...
Je m' endors, épuisé par la vie.
Je rêve.
Je suis dans la rue.
Je me vois, c' est con.
C' est un rêve.
Je suis jeune.
Seul, perdu, dans une ruelle.
Oh non... pas ça...
Ils viennent... ils sont 5 ... oh mon dieu... j' avais oublié combien ils étaient...
Ils approchent... je sort mon marteau... mon petit marteau...
Non... non !
Ils rigolent.
Pourquoi ce rêve ? Pourquoi ? Je veux l' oublier... pourquoi ...
Je me jette sur eux.
Nooooooooooooon ! ! !
Il me tapent, je me vois souffrir, je ne peut rien faire...
Je n' apelle pas au secours, je combat déseperement...
Pourquoi ? Si j' avais fuit à cette époque, je n' en serais pas là aujourd' hui !
Pourquoi faut il que je sois toujours aussi borné !
Ils m' ont mit à terre.
Je veux m' aider...
Ils me dépouillent...
Non ! Rumwald ! Fuit !
Ils m' achèvent à coups de poing.
Nooon... je veux m' aider...
Le chef me prend par le col...
Ils sont 5...
Je veux m' aider.
5
_" 5 minutes Landoald ! J' éspere que tu a fait le nécessaire...
_Docteur ! Attendez encore un peu ! Je ... je viens de me disputer avec lui et...
_Landoald... je suis désolé pour ton frère... mais... tu le savais comme moi ? Il est si tétu qu 'il ne lâche jamais prise... C' est bien d' avoir des principes. C' est important. Mais quand les principes consistent à ne jamais prendre de médicaments...
_Mon frère...
_*soupir* Bon, Rumwald, je refait un essai, ou je t' épargne ça...
Je dois me lever... je dois m' aider...
_J' aurais voulu t' aider Landoald... mais tu sait... on ne doit pas soigner les gens contre leur grè... c' est une des bases de la médecine...
_Je sais...
C' est bon... j' approche de la porte...
_Alors ?
Ma main sur la poignée...
_Pourquoi dois-je choisir la mort de mon frère ? Personne ne devrait à devoir faire ça ...
_J' en suis désolé Landoald. Mais tu vois, j' ai égalment des principes.
J' ouvre la porte.
_Rumwald ?!
_Bon sang Rumwald ! Te lève pas ! Ta blessure n' est pas encore refermée.
En effet, je sens mon sang qui coule un petit peu. Mais ça n' a aucune importance...
_Docteur ?
Il me regarde d' un air sérieux, mais je remarque un minuscule sourire de fièrté au coin de sa lèvre.
_Alors ? Rumwald ?
Je prend mon inspiration...
_O.K. Docteur, vous pouvez me soigner... mais je veux savoir la provenance et la composition de tout ce que vous me ferez prendre !
_Ah ah ... Pas de problème Rumwald... mais je te préviens, tu auras la migraine...
Je regarde mon frère.
_Ca vaut mieux que de crever, non ?
Les mouettes, se sont posées sur le toi de la maison... je les ai vue, elles ont chier sur ma fenêtre...
C' est marrant, il fait jour...J' ai l' impression d' avoir dormir longtemps. Je suis fatigué... extrèmement fatigué...
Mais quand mon frère me regarde, je n' ose pas désesperer...
J' ai fermé les volets depuis des jours...
Je ne sais plus si il fait nuit ou pas dehors...
De toutes façons, je suis bloqué dans ma tête.
Et dans ma tête, il fait nuit.
La porte s' ouvre, je l' entend. Mais je ne vois aucune lumière. Ais-je les yeux fermés ? Je ne pensais pas...
Serais-je mort ? Enfin !
Où... NON !
...aveugle ? ...
_Noooooon... pourquoi ?! Pourquoi ?! Pourquoi ?!
J' entend un soupire. C' est mon frère. Pourquoi vient' il ? Je suis épuisant, insupportable. Et je suis cependant obliger de voir les efforts et la fatigue de mon frère pour me sauver.
Il en à marre et j' en ai marre...
POURQUOI ?!
_Rum*
_Je veux crever...
Nouveau soupire. Je ne suis malheureusement pas mort.
C' est encore pire.
...Je suis aveugle...
Et je vais devoir supporter cet handicap pendant longtmeps encore, car tous, ils s' obstinent à me soigner...
_Rumwald. Calme toi. Il fait jour.
Quelle importance ?! Le jour n' est qu' hypocrisie ! Il n' est plus beau que pour mieux le regretter quand il décline !
_Je hait le jour...
_Arrête tes bêtises Rumwald. Dis ça va ?
Non ! Je veux crever !
_T' as pas l' air bien ce matin... on dirait que tu nous fait une petite dépression ! ...
De quoi ? Mais il est compl*
Je sourit.
Je sens que mon frère sourit aussi quand il parle.
_Allez frérot ! On va sortir un peu de cette boite noire...
_Mon cercueil...
Il rit.
_Excuse-moi Rumwald, mais *Ha* C' est vraiment trop énorme là ! " Mon cercueil... " Rien que ça ?
Je ne rit plus. Il ne comprend pas ce que je ressent.
Il ne peut pas comprendre !
_Tu ne comprend pas !
_Je comprend surtout que comme toujours, tu éxagère un maximum...
_Ferme-là !
_Calme-toi...
_Ferme-là ! Crevure !
Silence... dans la salle et dans mon esprit.
Comme d' habitude, après un élan de colère injustifié, ma torpeur disparait pour mieux me rendre conscient de mes actes, ...
... et pour mieux culpabiliser...
_L...Landoald ? Je ... je suis...
Désolé ! Je suis désolé ! Pardonne-moi, laisse moi ! Laisse moi m...
Et la torpeur revient.
_C' est pas grave... je sais que tu pense pas ce que tu dit... Allez. On oublie ça et on sort pour ta promenade. Tu va voir, il fait frais, mais il fait beau !
_Mon frère... tu ne peux comprendre...
_Je suis le mieux placé pour comprendre ta dépression Rumwlad... tu le sais très bien.
_Non, je ne te parle pas de ça...
_Quoi donc ?
_Jamis plus je ne pourrais contempler le temps qu' il fait avec toi... jamais plus je ne pourrais savoir si il fait beau ou mauvais... jamais plus je ne pourrais savoir si il fait jour...
...ou nuit.
_Bon. Qu' est-ce qu' il y' a encore...
_Mon frère...
Il s' est approché de mon chevet.
Je lui dit :
_Je suis aveugle...
Je retombe dans le gouffre de ma tristesse... et ce gouffre est infini désormais...
Il y' a un silence... j' ai du l' abattre par le drame de la nouvelle... pauvre frère...
_Et si tu ouvrais les yeux ?
Quoi ?
_Mais ! J' ai les yeux ouvert !
_Ah oui ?
Il sourit encore en disant cela... qu' est-ce qui peut bien l' amuser à ce point là ! Sale ingrat ! Faux frère ! Aucune compassion ! Il n' est qu' une...
Oh non... qu' est-ce que je viens encore de dire... je ne suis qu' un...
_Alors comme ça tu as les yeux ouvert ? Tu es sur ?
Toujours ce ton étrange... il s' est déplacé vers la fenêtre il me semble...
Un bruit de bois.
UN FLASH
_Waïe ! Qu' est-ce que c' est que ça ?!!
j' ouvre les yeux
_Ca, Rumwald, c' est moi qui vient d' ouvrir les volets...
Je reste une bonne minute à reprendre mes esprit.
_Alors ? On y va ?
Je me lève... il avait raison, je ne suis pas aveugle...
_Minute, je m' habille...
_Tu l' es déjà...
_Hein ?
_Ca fait 5 jours que tu l' est...
J' avais oublié.
Il veut m' aider à descendre les escaliers de l' auberge...
Pas question !
Je peux marcher tout seul ! Même si ça fait mal !
Il n' y' a personne dans l' auberge. Tant mieux... je n' aurais pas à soufrir de leurs regards appitoyés.
On sort.
Un air galcial et vivifiant s' empare de mon corps et de mon esprit ramollis par des jours d' innactions.
Je respire un bon coup.
Tout est si éblouissant.
Je ne vois rien.
Juste une forme noire.
Qui me fait signe. Dans ce blanc et ce froid infini.
_J' arrive Landoald !
Le noirDepression (4)
Mon frère dit que je vais mieux...
Mais moi, je sais que je ne vais pas mieux du tout...
J' ai les yeux fermés, et j' entend la pluie sur ma fenêtre.
La pluie et le vent, qui fait claquer un peu les volets.
Ca m' enerve.
*CLAC clac*
Ca m' enerve.
Il y' a tant de vent, j' ai l' impression d' être dans un bateau...
Et que ce bateau coule.
Les images qui défilent devant mes yeux fermés sont tristes, moches et dures.
Mais elles sont vraies. C' est ça le problème. Se sont des souvenirs, mes souvenirs.
Mes noirs souvenirs
Je vois une épave.
C' est les bas-fonds de Stormwind.
Les bas-fonds de Stormwind c' est un navire qui a sombré.
Et tout son équipage qui se noie.
Les Bas-fonds de Stormwind, c' est des centaines de personnes capables de tuer leurs congénères pour s' en servir de bouées.
Car ils feraient n' importe quoi pour ne pas sombrer.
Sombrer...
Dans cette eau noire et glaciale, que certains appellent l' alcool, la misère, le crime, le vice, l' horreur, le cauchemar...
Bref. Le quotidien de cet endroit si petit, mais qui aprait pourtant si vaste lorsqu' on y est.
N' importe qui ferait n' importe quoi pour se sortir de là.
Et ce monde grouillant de gens sales, trempés, monstrueux, pitoyables, les uns sur les autres... aparaissent ignobles et cruels pour les quelques chanceux possédant des barques.
Les plus riches possèdent les barques.
Et les pauvres n' ont qu' à se noyer dans l' eau noire.
Alors, quand un riche daigne tendre la main, c' est pour y retrouver une centaine de naufragés accrochés, dans la plus grande monstruositée.
Alors les riches ne tendent plus leurs mains. Depuis longtemps.
Et s' en vont, vers des horizons cléments, en gardant pour souvenirs des bas-fonds, qu' un profond dégout,
Et une irrésistible envie d' oublier tout cela.
Oublier.
Par n' importe quel moyen.
Même si cela passe par l' effacement du lieu du naufrage.
Le naufrage... cette honte. Cette chose que l' on laisse disparaitre. Sans pouvoir rien y faire.
Cette chose. Se sentant trompée et abandonnée.
Qui disparait, soit.
Mais qui disparait en laissant le souvenirs le plus atroce et le plus imperissable qui soit.
Les riches.
Qu' il se méfient.
Un jour peut arriver où les pauvres les feront chavirer.
Moi,
J' ai eu un rêve pour m' accrocher.
Pour les autres, ce n' était qu' un bout, sale, de bastinguage...
Mais pour moi, ce rêve était la clé de ma surive.
J' ai du d' abord me battre pour qu' il ne sombre pas.
Et, à force d' efforts, il m'a emporté, loin ...
Très loin...
Du naufrage.
Malgré sa présence, je n' ai jamais trouvé la terre.
Et maintenant, ce rêve vient de couler.
Que vais-je faire ?
Que puis-je faire ?
Comment peuvent' ils comprendre, eux...
Cette lutte, cette nage,
Ma fatigué...
Je n' en puis plus de me battre.
Je peux me laisser couler maintenant.
Ici, l' eau n' est plus noire.
L' eau est claire, refletant ce que ' aime...
Mon frère, cet imbécile de docteur, et d' autres...
Pourquoi m' empêcher de couler.
Je n' ai plus rien.
Plus rien.
*CLAC clac*
...
...
Le noir.
7ème jour de dépression...
J' ai l' impression de tenir un journal.
Comme les journaux des capitaines de navires.
J' aimerais bien être sur autre chose qu' une epave sombrante.
Mais je n' ai pas le choix.
Mon frère commence à être vraiment fatigué.
Cela fait 7 jours qu' il ne dort presque plus. A cause de moi, quel salaud. Si seulement on pouvait me laisser crever, mais bon. Dès que je parle de ça, je m' engueule avec mon frère et cela ne nous fait pas du bien du tout.
Mais je m' en fout de moi. C' est lui qui m' inquiète.
Il ne dort plus, il à l' air presque aussi mort que moi.
Ca ressemble à une maladie contagieuse, ça, la depression.
Ca l' est peut-être d' ailleurs...
On ne se parle même plus moi et mon frère. J' éspere qu' il va m' abandonner.
Pourvu qu' on m' abandonne.
Pourvu qu' on me laisse mourir.
Si, un jour, je me sort de ça, je leur en fait tous baver.
_" Salopards...
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Je regarde mon frère en soupirant. Pauvre Rumwald.
Je suis aussi borné que toi, et je ne te laisserais pas mourir. Jamais.
Je... Je suis certes, fatigué, mais j' ai l' espoir que sa dépression prendra fin bientot. C' est la 2ème dépression très importante qu' il fait.
La première, il était tout seul, et il s' en est sorti tout seul.
Mais là... Je suis là, pour l' aider et il ne s' en sort pas.
Pourquoi ?
Aurait-il raison ?
Rumwald... qu' a t' il bien pu t' arriver pour que je te retrouve, en sang dans ce lit à Auberdine...
Je m' en rapelle encore, c' était il y' a 7 jours...
Je n en peut plus de cette chambre noire, il faut que sorte...
_ " Rumwald, Je sort !
_Et ne reviens plus me voir, laisse-moi, laisse-moi...
*BLAM !!!*
Je claque la porte, fou de colère.
Raaah ! Quel imbécile ! Il m' énerve bon sang, il me pousse à bout.
Qu' il se la ferme ! Qu' il se la ferme !
Je sort dehors, il y' a sacrément du vent dis-donc.
Je reste au moins 5 bonnes minutes à respirer l' air du port de Theramore.
(........5minutes, Landoald..........)
Bordel, j' y avait cru, là... Je pensais qu' il allait s' en sortir...
Si la blessure de Rumwald à guerit, il veut toujours mourir... sauf que là, il ne peut pas, à moins de se suicider.
Mais je ne m' en fait pas pour ça.
Rumwald n' osera jamais se suicider, et heureusement d' ailleurs.
Il soufrira plus et plus longtemps, mais ca vaut mieux que....*
Un doute.
Mais... qu' en sais-je, moi ?
Et si...
Ah non, NON !
Non, il s' en sortira !
Je le vois me regarder dans ma tête.
Avec son regard suppliant. Non pas de l' aider, mais au contraire, de le laisser.
Et si c' est moi qui le faisait soufrir ?
D' ailleurs, non seulement il me le dit, mais je le pense !
Oh non, mais qu' est-ce que je fait...
Qui suis-je pour decider de la vie ou de la mort de mon frère ?
POURQUOI ?
Personne ne devrais avoir à décider de cela...
Nous ne sommes pas des dieux bordel...
Nous sommes juste :
Deux nains maudits...
Une volente bourrasque, vient faire voleter, tel un étendard, ma longue queue de cheval derriere moi, comme pour souligner ce que je viens de dire...
Deux nains maudits, Oui, c' est bien ce que nous sommes, rien de plus.
Le clan Mac Greyland est un clan maudit, je l' ai toujours su.
Mon frère l' a toujours nié.
Mais au fond de moi-même, je le sais...
Nous sommes une tragédie. La pire tragédie qui soit.
3 Frères.
Sur lesquels le destin s' acharne.
Alors ils luttent. Chacun à leur manière...
Ysarn est devenu muet et est parti découvrir le monde, sans jamais dormir deux fois au même endroit avant d' avoir trouvé je-ne-sais quoi.
Rumwald combat le sort en n' y croyant pas, comme le disais le " Paladin raconteur d' histoires " : Les superstitions n' affectent que ceux qui y croient... je n' y croit, pas, et ça me suffit pour être immunisé ! "
Sacré Haal... J' ai vraiment hâte de le revoir. Voilà peut-être le seul ami que j' ai en ce monde. Haalbarad : " Le Paladin raconteur d' histoires "...
Bref, Rumwald à toujours réfusé de croire à la malediction des Mac Greyland. Et je dois dire que pendant un temps, et bien...
J' ai cru qu' il avait réussi à uy échapper.
Je me rapelle quand il était encore directeur-adjoint de la maison de jeux KUsato, et qu' il venait me voir, dans son beau costume noir, pour me raconter tout les choses merveilleuse qu' il vivait las-bas, à Stormwind, avec son ami Kusato.
Après avoir passé 7 ans dans les bas-fonds les plus traumatisants du monde, ce qui lui arrivait, c' était un conte de fée.
Un conte de fée, ca peut très bien être un nain post-traumatisé qui devient, au bout d' une semaine, une des personnes les plus riches de Stormwind grâce à son rêve de toujours : Etre le propriétaire d' une maison de jeux.
Il était riche, il était heureux, il faisait rire les gens qu' il rencontrait.
Il avait même des amis.
Ca, j' ai eu vraiment du mal à le croire. QUe mon, frère ai gardé une once de social après tout ce qu' il avait vécu dans la misère noire...
Voilà, c' était la belle histoirte, celle où les rêves se réalisent, où tout sourit, où le ciel est bleu.
Mais à Auberdine, le ciel n' était plus bleu...
Le ciel était gris, et j' étais arrivé aussi vite que j' avais pu.
Le bateau de Menethil avait mis le cap sur Auberdine il y' avait de cela 3 jours, et la lettre que j' avais reçue m' avait ammené à craindre le pire.
Et c' est effectivement le pire que j' ai trouvé la-bas.
Dans tout ce gris, dans une salle grise, un lit au draps gris, se trouvait...
Le sang ET mon frère.
Son beau costume noir était devenu bordeaux et son teint était devenu blanc.
Puis on retira la couverture...
_ " Comme vous le voyez, messire Landoald, s' attaquer à un Hippogryphe est une très, très mauvaise idée.
J' était si horrifié que je ne remarquais pas le ton léger et moralisateur de l' elfe.
On m' expliqua après que mon frère était arrivée il y' avait de cela 4 jours et qu' il avit voulu emprunter un Hippogryphe afin de se rendre à Reflet-de-Lune pour une raison que je n' ai toujours pas pu comprendre.
Voyant approcher ce nain hystèrique et empestant l' alcool, il est normal que la maitresse des Hippogryphes refusa de le laisser monter l' un de ses si chers animaux. D' autant que mon frère n' avait plus d' argent.
Alors, mon frère -Mais pourquoi à t' il fait ça ?- attaqua l' un des Hippogryphe et l' animal ne se laissa pas faire.
La maitresse de vol eu bien du mal à calmer sa bête, tant le coup porté par mon frère avait été porté avec rage et violence.
Mon frère.
Il me dit plus tard qu' il était désolé de ce qu' il avait fait, qu' il voulait juste mourir.
C' est là que je m' apperçut que mon frère venait de faire sa 2ème dépression.
Mais pourquoi avait il porté ce coup ? POURQUOI ?
" Juste pour mourir..." Me repondit-il.
Et c' est là que tout à commencé, pour moi.
Maintenant, cela fait 7 jours que je suis à son chevet, que je ne dors pas, que j' ai peur.
Et j' en viens à me demander :
_" Dois-je le laisser mourir ? Que dois-je faire... pourquoi dois-je choisir. Avec pour seul influence, que l' épave suppliante de mon propre frère ! "
Je regarde autour de moi. Je viens de parler à haute voix, mais le vent à emporté mes paroles. Puisse t' il les emporter vers celui qui pourra me répondre.
Je n' ai toujours pas envie de retourner voir mon frère.
Je vais aller à l' auberge, et je vais chanter.
Cela fait si longtemps que je n' ai pas chanté.
Lorsque j' entre, les gens ne font pas attention à moi. En effet, je n' ai dit à personne que mon frère était ici, et que j' était là pour le surveiller.
La tavernier me reconnait par contre. Il pense que je viens d' arriver. Je n' ai même pas prit la peine d' aller ne serais-ce qu' une fois dans cette auberge depuis que je suis à Theramore.
Je m' assoit devant le piano.
Et je commence à chanter.
Tout le monde se tait et m' écoute.
Ceux qui me connaissent savent ce que je chante.
Ca n' est ni gaie ni enjoué.
Mais moi, cette musique,qui sapperait le moral à un fanatique écarlate ivre, me détend.
Ysarn est devenu muet et parcours Azeroth à la recherche de l' oubli et de je-ne-sais quoi.
Rumwald ne croit pas à la malediction et s' accroche à ses rêves.
Et moi.
Je chante ma morosité.
Et vu comme les gens m' écoutent en perdant leur sourire, je dois être très morose.
Mais cela est magnifique pour moi et pour eux.
Je joue aussi du piano. Mais seulement à Theramore. Il n' y en a pas à Menethil. Je fait aussi de la percussion. Une percussion basée sur les choses abandonnées, cassées, désacordées...banales.
Quand je chante, j' oublie mon passé. Et c' est ça qu' il faudrait à Rumwald. Il doit absolument oublier son passé.
J' ai terminé ma chanson. J' en recommence une autre.
Celle qui parle de mon père et du maitre d' un ami.
Autrefois, je la chantais avec Haal. Mon seul ami. Mais il vieznt de sortir d' un an de comas et avec mon frère, je ne suis pas pret de le revoir.
Je n' aimerais pas le rencontrer à un enterrement.
C' est drôle. J' ai l' impression d' entendre sa voix en même temps que la mienne. Cela me le fait souvent. Mais jamais à ce point là.
Je chante souvent la tête baissée où les yeux fermés.
Mais là, j' ai vraiment l' impression d' entendre sa voix près de moi.
Je lève la tête et je le voit.
Grand, fier, souriant. Haalbarad " le Paladin raconteur d' histoires" sortant d' un an de comas. Et qui chante le dernier couplet avec moi.
C' est surement un fantôme. Et moi, je fait surement un rêve.
Je chante avec l' ami avec lequel j' ai écrit toutes mes chansons.
J' ai terminé de chanter, et on NOUS applaudit.
Bon sang. Haalbarad.
_Le vent amène au voyageurs les bribes des sentiments des autres. Ce vent était noir mon cher Landoald. Et j' y ai trouvé une pensée qui ne peut que t' appartenir.
_Haalbarad...
_Ah ah ...