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wiz Joué par :
[ Information masquée ] Age : 4
Lieu de naisance : Mont Hyjal
Sexe : Homme
Race : Elfe
Faction : Alliance
Formation : Druide
Niveau : 12
Guilde : Ligue des Archivistes (la) Artisanat 1 : Dépeceur
Artisanat 2 : Artisant du cuir
Informations hrp : Grand et massif, Rovinal a la peau claire et bleutée, teintée de vert. Ses cheveux sont longs et sa coiffe est séparée en 3 nattes épaisses. Rovinal est calme et posé. Il s'exprime avec lenteur, comme s'il cherchait ses mots. Son visage glabre semble marqué par un indéfinissable trait de contrariété. En dehors de cela, il conserve une attitude placide, et semble laissé pensé qu'il ne comprend pas toujours tout ce qu'on lui dit. On ne l'entends guère parler que Darnassien, et semble avoir quelques difficulté avec le langage des humains, ponctuant ses interventions de quelques contresens.
Ère du Conflit [4]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [2]
Décade du Tigre [1]
Décade du Singe [1]
Journal d'un jeune druide Kaldorei - 2
Je suis allé à Auberdine. Cela faisait des mois que je n'y avais pas mis les pieds. Dans le même temps, je comptais en profiter pour réaliser l'une des étapes rituelles de ma formation. Cela était étrange de penser que j'aurai pu aller jadis au combat sans avoir été le moins du monde confronté à mon potentiel... préparé, dans un sens. Etait-on si désespérés ?
Touché par certains concepts de la civilisation humaine, je dus me familiariser avec celui de l'argent. On avait toujours pourvu à mes besoins jusque là. Mon élan d'indépendance passait donc par un apprentissage difficile de la notion de commerce. Il me semblait que se vétir solidement pour affronter les dangers auxquels on me confrontait, nécessitait des sommes telles qu'il était impossible d'être parfaitement bien équipé. A croire que le commerce avait supplanté la nécessité. Je pense que je risque de m'interroger encore longuement sur la réelle valeur que le commerce recèle. S'il ne s'agit que d'armes et d'armures, si d'aucun ne sont pas capable de s'équiper assez bien, ils peuvent mourir au combat. Le concept de commerce, entretien donc en lui-même le risque de décimer sa clientèle. Jusqu'à un certain point, cela m'échappe. Toutefois, mes maigres besoins ont pu être comblé et j'ai dument réglé le montant de mon apprentissage.
De retour de Reflet-de-Lune, je me rendis à Auberdine avant tout pour me présenter au rendez-vous des Archivistes. Ne sachant où Oradunn comptait me rencontrer, je me mis à chercher. Je croisai alors un frère qui étudiait une étrange machinerie que je me suis promis de venir voir plus tard. Lui demandant s'il pouvait m'aider à trouver une soeur, il m'avoua qu'il possédait quelques qualités qui font les bons chasseurs et que m'aider lui serait très facile. Il me guida en effet très rapidement vers un petit groupe dans lequel se trouvait Oradunn et nombre de personnes inconnues.
Il y avait des Kaldorei, mais aussi d'autres races. Je pense avoir reconnu un nain et des humains pour l'essentiel. Ils parlaient tous en commun à une vitesse qui me déroutaient. A peine avais-je finis de composer une réponse à une question qu'une autre fusait, même parfois alors que je n'avais pas répondu. Cela manquait de structure et Oradunn participait allègrement à ce chaos sans se soucier apparemment de mes difficultés à la comprendre.
Mais je fus présenté à Arowän et j'avoue avoir été impressionné par son calme et son détachement. Il y avait quelque chose d'étrange dans son regard, comme s'il était à des lieux de l'endroit où son corps physique se trouvait. Cela était sans doute partie intégrante de sa personnalité. Il a posé une question assez étrange sur un sujet que je connaissais à peine : la magie. J'ai répondu ce que je pensais. A savoir que je n'avais aucune opinion toute faite avant d'avoir été confronté au phénomène et avoir eu, ainsi, l'occasion d'en juger. J'ai lu des livres sur la magie et je demeure convaincu qu'aucun de ces traités ne saurait être considéré comme assez objectif sur la question.
En tant que tel, mon sentiment est mon seul guide dans cette approche. Arowän a su reconnaître que mon approche avait du bon sens, mais il m'a semblé en savoir beaucoup plus à ce sujet. Il fut interrompu par Oradunn qui l'entraîna à part, me laissant confronté à toutes ces conversations que je peinais tant à suivre que je ne me risquais pas à y participer. J'eus une autre occasion de parler avec Arowän, mais si brièvement que je me demande comment il a pu juger de ma valeur et de mon intérêt à rejoindre les Archivistes : J'étais des leurs.
C'est alors que j'ai revu cette gnome, Misrra, dont la présence a semblé en mettre certains mal à l'aise. Je ne menais qu'une très courte conversation avec ce visage parmis les plus familiers de ce groupe d'étrangers. Enfin, je trouvais une interlocutrice à ma portée avec qui je pus converser en Darnassien, ce dont on finit par nous faire le reproche.
Les membres de ce groupe hétéroclite quittèrent la plage les uns après les autres, ne laissant bientôt plus que moi, Oradunn et Thorgen, ces deux derniers, semble-t-il, concentrés sur une conversation très limitée en contenu. Je pris congés poliment pour accomplir l'ultime épreuve de mon rituel et j'affrontai seul l'esprit Sélénien de la force.
C'est sur le dos de l'hypogriffe qui me ramenait à Darnassus que je réfléchis à tout cela. Je me posais encore tellement de question sur le groupe auquel j'appartenais maintenant. Comment se pouvait-il que je sois des leurs et que je ne connaisse véritablement aucun d'eux ? Mais avais-je jamais fait partie d'un groupe auparavant ? Comment cela fonctionnait-il ? En fin de compte, les seuls qui m'aient véritablement marqué jusqu'à présent était Oradunn pour son comportement si étrangement humain, et Arowän qui semblait être totalement à l'opposé de ce caractère, typiquement Kaldorei, réfléchis et sage. Cela m'a frappé alors que je les voyais discuter ensemble sur la plage, loin du reste du groupe, la première s'agitant frénétiquement, impatiente, volubile et... effrayée par les lapins, le second, calme et pondéré, plus adapté au rôle qu'il jouait ou semblait jouer, que n'importe qui d'autre.
En me posant à Darnassus, je voulus en avoir le coeur net sur ce personnage. J'avais rencontré, peu de temps auparavant, le Shando Fandral Staghelm. J'avais beaucoup de respect pour cette personne qui m'avait promptement félicité de la réussite de mes premiers pas dans la voie que j'avais choisi. Il avait milité pour la création de Teldrassil et s'était battu pour voir son oeuvre à terme. Il connaissait tous les druides, c'était évident. J'osai monter au sommet de son refuge pour lui poser une question :
"Shando, puis-je te demander si tu connais Arowän Dreamstrider et ce que tu en penses ?
- N'aurais-tu pas rejoins son mouvement ?"
Le fait qu'il me réponde par une question m'étonna. J'acquiescai de la tête et il ne cacha pas son mépris :
"Tu es beaucoup moins malin que je le pensais. Te renseigner sur cet individu avant de t'engager à le suivre eut été plus sage !
- Shando, je pense qu'il n'est pas trop tard. Je n'ai prété aucun serment d'aucune sorte. Peux-tu répondre à ma question ?
- Je vais être bref, Rovinal, car j'ai peu de temps. Arowän Dreamstrider est un rêveur, mais un rêveur dangereux. Il ne m'a pas caché son opposition à mon projet, le seul projet en mesure de sauver notre peuple de l'extinction. Bien que cela me coûte de le dire, je dois le considérer au mieux comme une gêne, au pire comme un ennemi.
- Un ennemi ?
- Va, à présent !"
Depuis cette conversation, je suis partagé. Un être qui me paraissait sage et réflechi m'apparaissait soudain comme une menace pour notre peuple. Je dois réfléchir à ce que je vais faire. Je n'en sais pas plus sur Arowän en lui-même et cela m'intrigue. Qui peut être un Kaldorei s'opposant au Shando, le guide spirituel de notre peuple, l'ultime défenseur de notre race, sinon un danger incommensurable pour notre unité ? Un semeur de chaos ? Un être dominé par les démons ? Comment puis-je m'enquérir de l'histoire auprès de quelqu'un qui en manipule peut-être le contenu ?
Je crois que je serai un bien piètre Kaldorei si je ne réagissai comme je prétendais le faire à propos d'un sujet aussi épineux que la magie et son usage. L'expérience seule me dira à qui je dois faire confiance. Arowän a donc une chance de me montrer la vérité de son oeuvre. La prochaine fois que je le verrai, nous devrons être seuls.
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [2]
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin [2]
Journal d'un jeune druide Kaldorei - 3
Je n'ai vu aucun Archivistes depuis ma rencontre avec Arowän. J'ai été impressionné par sa façon d'accepter avec sérénité toute situation, à tel point que je me demande parfois ce qui pourrait le destabiliser. En même temps, je ne ressens pas la passion en lui, comme s'il y avait quelque chose de mort ou de desséché, comme s'il se contentait de répéter des propos ou d'accomplir des actes déjà milles fois accomplis. Mais quoiqu'il en soit, ça ne me concerne pas. Cette entrevue a révélé beaucoup plus de nuance que le Shando ne m'en avait donné. A ce stade, je peux seulement croire que rien n'est blanc ou noir. Ce que je savais déjà en somme, mais qui apparaît plus clairement à mesure que le temps passe. Toutefois, je pensais trouver ces nuances chez les autres races plus que chez les nôtres. C'est en somme ce qui me surprend le plus. Il n'y a pas d'unité, c'est une évidence, et chacun a finalement quelque chose à cacher aux autres. Cela dit, ça ne signifie pas non plus que nous ne sommes pas capable de nous unir, mais faut-il pour cela attendre qu'un drame ou qu'une guerre ne se produise ?
Le temps a passé depuis cette rencontre, et mon souhait d'en apprendre plus sur l'histoire s'est tout naturellement porté sur la nôtre. Les légendes du passé magnifient les actes héroïques de noms célèbres que je connais à peine, comme Malfurion, Tyrande ou Illidan. Qui parle de Fandral ? Qui parle d'Arowän ? Le passé ne me fascine pas autant que ce qu'on y apprend et j'ai compris que dans cette division qui est nôtre, beaucoup fondent encore de l'espoir et ne voient un avenir qu'à travers ce qu'ils ont connus. Malfurion et le Rêve Emeraude sont deux noms qui gouvernent nombre d'entre nous. Est-ce par pure nostalgie ? L'avenir peut-il encore dépendre de ces figures du passé ?
Sans l'expérience, je ne pouvais pas discuter d'égal à égal à ce sujet avec Arowän ou Fandral. Il me fallait donc l'expérimenter. C'est maintenant chose faite. J'entends des voix au seuil du Rêve Emeraude et j'écoute les druides du monde. C'est une expérience intéressante. Je connais aussi les dangers que recèle ce lieu spirituel et j'ai été formé à les éviter. Comment une région de l'imaginaire onirique a-t-elle pu devenir aussi dangereuse ? Je l'ignore. Si je suis informé des risques de se perdre sur les chemins du Rêve sans espoir de retour, je ne sais pas exactement ce que l'on risque par ailleurs. Mais jusqu'à présent, je ne me suis jamais éloigné du premier niveau inconscient, celui par lequel les esprits des druides qui se concentrent un peu peuvent communiquer. Peut-être, avec le temps, pourrais-je m'aventurer plus loin... Mais avec quelqu'un, comme Loganaar me l'a conseillé.
L'accès à ce moyen de communication ouvre des perspectives. Est-il seulement accessible aux druides ? J'en doute. La discipline mentale requise est sans doute plus facile à acquérir si l'on est druide ou même simplement Kaldorei. Aucun texte, ni aucun maître ne s'implique dans une réponse à ce sujet. Mais je ne pense pas que nous soyons élus ou privilégiés. Je vois en cet outil un moyen d'unifier et de réunir et je peux croire ces vieux elfes qui défendent les vertus du Rêve Emeraude, même si ce que j'en pense présentement leur ferait probablement horreur. Ce que nous enseigne le passé ne me semble pas mauvais. Comme toute source de pouvoir, entité sans conscience ni volonté, le bien ou le mal n'émane que de l'usage qu'on en fait. A ce titre, le pouvoir de Teldrassil n'est-il pas sujet à la même interrogation ? Quoi qu'il en soit, le Rêve Emeraude apparaît pour le moment comme un formidable vecteur d'unification. Il s'affranchit de la barrière des langues, communiquant de rêve à rêve, de pensée à pensée. Sans doute est-il trop ésotérique ou trop dangereux pour se généraliser comme tel, mais avec le temps et la volonté de démystifier cet aspect de notre culture, les Elfes de la Nuit pourrait apporter là quelque chose de considérable aux autres peuples.
Je demeure prudent. Je n'ai pas encore de conclusion à apporter sur cet aspect de mes réflexions. Tout d'abord parce que ma voix n'a pas le poids de celle de frères ou soeurs plus anciens, et ensuite parce que ma jeunesse créé naturellement une sorte de blocage dans la considération de mes idées. Je ne puis croire que personne n'ait eu avant moi cette reflexion, et qu'il n'en soit rien resté de tangible, à part peut-être cette tension que je peux sentir chez les miens. Les idées doivent faire leur chemin dans l'esprit de mon peuple, habitué à ses coutumes millénaires et cela prendra du temps pour leur faire admettre la potentialité d'un tel moyen. Pour ma part, je pense que le travail des Archivistes va dans ce sens. Les générations futures prendront sans aucun doute des décisions que nous ne pouvont prendre, et ces générations s'appuieront sur ce que nous savons pour agir. Toutefois, même si nous avons perdu notre immortalité, nous vivrons encore trop vieux pour que ce savoir profite aux jeunes races. Celles-ci doivent apprendre dès aujourd'hui certains de nos secrets. Les plus sages devront guider les plus jeunes et leur vie si courte servira de tremplin à une évolution rapide. J'ai le sentiment que nous ne pourrons attendre plusieurs vies de Kaldorei avant de faire changer les choses en ce monde.
Rovinal : l'ultime rêve
Après des semaines d'étude, Rovinal était prêt. On l'avait poussé à expérimenter la voie du Rêve Emeraude. Non pour se rendre sur ses routes rendues instables et dangereuses par la disparition de Nordrassil, si tant est que ce qu'on lui ait dit soit vrai, mais pour communiquer avec les siens, ses frères et soeurs druides. C'est alors qu'il cherchait des documents pour la Ligue des Archivistes qu'il était tombé sur de vieux ouvrages relatant les premiers pas de Malfurion avec le Rêve Emeraude. Légende ou vérité, ces faits avaient exacerbé l'imagination de Rovinal. Dès lors, il avait consacré son temps à trouver un moyen de pénétrer le Rêve. Mais son intention n'était pas de s'y enfoncer profondément, simplement d'en utiliser les applications les plus pratiques.
Rovinal n'aimait pas les dissensions qui divisaient les siens. La politique n'était pas son fort, mais ayant eu l'occasion de discuter amicalement avec les deux partis, il n'arrivait pas à déterminer ce qui pouvait être le mieux pour son peuple. L'opposition était pourtant flagrante. La curiosité de Rovinal à l'égard du vieux dirigeant maintenant disparu, le Shan'do Stormrage, le poussa à comprendre les mécanismes et les décisions qui avaient contribuées à la situation actuelle. Aussi bien la finalité de Nordrassil que celle de Teldrassil pouvait être mise en balance pour argumenter. Son opinion actuelle n'était qu'intuitive et en apparence, les Elfes de la Nuit se portaient bien. Mais les récriminations des détracteurs de l'actuel archi-druide puisaient nécessairement leur source quelque part. La gloire passée ne justifiait pas, à elle seule, que l'on puisse soutenir une position non défendable. Rovinal considérait, à tort ou à raison, que tout elfe de la nuit quel qu'il soit était assez intelligent pour ne pas se complaire dans l'inutile.
Les buts et les moyens concordaient alors. Rovinal voulait se faire une opinion intelligente. Il devait donc connaître un peu mieux comment l'univers fonctionnait. Le Rêve Emeraude n'était-il que le passé ? Ou ce Rêve portait-il encore en lui des espoirs tangibles ? Rovinal était un Elfe pragmatique. Le seul bon moyen de le savoir était de l'expérimenter. Les Druides du Cercle de Cénarius se montrèrent plus conciliant ou moins concernés par la politique pour cacher les enseignements qu'il recherchait. Auprès de Loganaar, Rovinal apprit les bases et fit son premier voyage sur les chemins du Rêve. Il respectait scrupuleusement la mise en garde de son professeur : ne jamais chercher à l'atteindre seul, rester loin du Rêve Emeraude, rester sur le chemin. Rovinal était quelqu'un d'obéissant et de prudent. Il n'irait pas au-delà de cette limite, jamais.
Ce soir-là, à Reflet-de-Lune, isolé dans un recoin montagneux, non loin du Refuge des Saisons des Stormrage, il s'enfonça sous la surface de l'inconscient, afin de capter les rêves et les aspirations des autres druides d'Azeroth. Jusqu'à présent, il n'avait jamais parlé, mais souhaitait montrer sa maîtrise. Il salua ses frères et soeurs. Il l'avait expérimenté des dizaines de fois déjà, et rien, jamais rien d'étrange n'était arrivé. Là, un frère cherchait une soeur à Reflet-de-Lune. Même s'il s'y trouvait, il ne l'avait pas vu et ne pouvait l'aider. Il découvrait avec un certain émerveillement la portée fantastique de cet univers. Son esprit traduisait les sensations oniriques pour sa compréhension. Il arpentait une sorte de chemin. Il sentait des présences à ses côtés et c'est avec elles qu'il parlait. Une certaine pratique permettait à n'importe quel druide formé de capter la moindre de ses paroles sans pour autant demeurer concentré. Il n'avait pas encore une telle pratique. Devant lui, le chemin se perdait dans une brume verdâtre. Autour de lui, tout n'était que calme et verdure. Il se sentait confiant et à l'aise, mais il savait qu'il ne devait pas aller plus loin sur le chemin.
C'est alors qu'il capta quelque chose d'étrange. Une silouhette se mouvait dans la brume lointaine. Discipliné, il se garda de s'approcher. Il observa. Il interrogea ses frères et soeurs qui discutaient près de lui. Mais personne ne semblait voir ce qu'il voyait. Il se concentra aussi pour envoyer ses pensées vers les Archivistes. Il sentait l'angoisse monter en lui. Il était certain que cette chose lui voulait du mal. Arowän lui hurlait de sortir, et il comprenait que c'était ce qu'il devait faire, mais malgré ses efforts, il ne parvenait pas à s'éveiller. La forme à présent était celle d'un crocislisque gigantesque qui le chargeait, émergeant de la brume, menaçant, implacable, tandis que la peur le paralysait. Il hurla au moment où les machoires se refermèrent sur lui... Au moment où son esprit céda au néant...
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Quelques heures plus tard, un garde de faction au caveau nord du Refuge des Saisons vint faire son rapport. Il signala un cri et la présence sur les lieux d'un druide et d'une druidesse quelques temps après. Les lieux furent fouillés et un corps dépouillés fut retrouvé non loin du caveau. Le corps inerte d'un Elfe de la Nuit ne portant aucune blessure apparente. Cet Elfe fut identifié par le Maître druide Loganaar, qui, d'un air placide contempla la dépouille et secoua la tête de dépit.
L'histoire se serait arrêtée là si la nouvelle du décès de Rovinal n'était parvenue aux oreilles de Tallonkai Swiftroot de Dolanaar. Le maître d'Aldrassil, Mardant Strongoak, fut aussi rapidement informé, et ils tinrent un conseil exceptionnel à Reflet-de-Lune en présence de Dendrite Starblaze. Et ils parlèrent, longuement, de 3 elfes, 3 druides, morts dans des circonstances similaires, Lomeniril, Lidaline et maintenant Rovinal. Cela ne pouvait plus être une coincidence. Une autorité officielle devait maintenant enquêter. Ils débattirent sur la personne la plus susceptible d'accomplir cette mission. Hésitant entre un druide officiant pour l'Archi-druide et quelqu'un d'un peu plus neutre, travaillant pour le Cercle de Cénarius. Ils mirent du temps à se mettre d'accord, sauf sur un point : l'enquête serait discrète.