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psychee Joué par :
[ Information masquée ] Signe de naissance : Albinos
Sexe : Femme
Race : Humain
Faction : Alliance
Formation : Paladin
Guilde :
Quatrième Ère [3]
Lune de la Force [3]
Décade du Panda
Décade du Gorille [3]
Destinée, Rédemption, châtiment.
Destinée, Rédemption, châtiment.
J'ignore pourquoi elles furent forgée, mais je sais qui les fit naître. Les trois premières lames de sacrifices.
A chacune données le nom de ce qu'elle ont été sont, et seront à jamais.
Qui peut dire ce qui pourrait arriver si elles se retrouvaient ?
Destinée fut scellée dans l'eau du Puit d'Eternité, pour qu'à jamais Châtiment et Rédemption en répondent.
Et c'est Rédemption que j'ai entre les mains. Voleuse d'âme, comme les deux autres, elle pèse le prix du cur et de l'âme et décide ce qui doit être.
Elle seule pourrait tuer mon père.
Destinée s'est réveillée, une nouvelle Porteuse est née.
Châtiment vient de décider des premières peines qu'elle ferait encourir aux gens qu'elle a jugé.
Et j'ai volé Rédemption à mon père, car elle seule peut le tuer, en lui accordant le pardon.
Le Destin des Trois commence.
Et je ne sais pas comment on peut l'arrêter.
Seule Destinée le sait. Seule la Porteuse peut décider.
Je dois tuer mon père je dois libérer le monde de ce qu'il est, je dois libérer le monde de ce dont je suis l'héritière.
Je suis maintenant la Seconde Porteuse.
Qui est la troisième ?
rédemption
La puanteur d'une taverne d'Ironforge, dans la lumière blafarde, et les bruits de métal, et la chaleur étouffante de la cité naine, du bastion de l'Alliance.
La jeune femme qui vient d'entrer n'a pas fêté son 18eme anniversaire, et elle ne doit pas être habituée à ce genre de lieux. Il eut mieux valu sans doutes qu'elle se trouve une taverne mieux lotie, et plus accueillante.
Mais elle ne connaît pas la ville, elle ne connaît pas les nains, elle ne connaît sans doutes pas grand chose. Les clients qui se retournent voient une albinos, si pâle qu'elle en est maladive. Mais elle porte une armure et des vêtements qui feraient envie à bien des guerriers jusqu'à Goldshire, et surtout, elle porte deux épée à deux mains, croisées dans leurs fourreaux, dans leur dos. Deux épée très différentes, que nul ne pourrait manier en même temps.
Mais ce détail, plus l'impressionnant coutelas à la ceinture sont assez d'éléments pour que la plupart des clients, pourtant des brutes prêts à vendre leur mère pour trente pièces d'argent, n'aient pas envie de voir si la donzelle ne sait faire que se pavaner.
Elle s'assoit, ses deux épées contre le mur, le coutelas toujours à la ceinture. Son regard de glace pâle visite la salle, elle ne se sent pas chez elle, et sait qu'elle n'est pas bienvenue. Mais on lui sert un repas, et une bière. L'un comme l'autre ont du mal à passer, pas plus la bière trop forte en alcool et en tanins que le rata nain qu'un barbare n'arriverait à manger qu'après deux jours de bataille.
Mais elle a faim, et elle est fatiguée, elle ne connaît aucune auberge, elle est arrivée à pied, elle a suivi la première indication de ce nain, et n'ira pas ailleurs. Elle mange, et boit, donc, tandis que la taverne se remplit de brouhahas, de rires, de gestes de grandes gueulards et de murmures de comploteurs.
L'homme qui alors la pousse avec violence, au point qu'elle finit la tête dans son assiette, l'a fait exprès. Il est grand, massif, un guerrier humain vétéran, et couturé. Il rit.
Lui a envie de voir ce bout de femme qui montre son inquiétude, et qui respire le mal à l'aise se défendre.
« Alors, la gosse, on se prend pour une grande, on joue les soldates ? »
Elle ne veut pas répondre, s'essuie le visage et se retourne, elle a peur, en effet, de la situation. Mais le guerrier n'a pas envie que cela se finisse, ainsi. Il attrape le pichet de bière et en jette le contenu au visage de l'albinos.
« Te vlà propre Allez, lève-toi, demi-portion, vient donc danser avec un vrai mâle !! »
Elle se lève lasse, stressée, regardant l'homme avec un air de reproche.
« Vous devriez vous chercher une femme, je ne vous veux pas de mal, laissez donc moi tranquille »
Il rit, il jubile même, et son mouvement de hanche imite un coït en défi, et en réponse.
« ha haaa allez, vient danser vient !!! » Sa main attrape la femme, et il la tire sans mal, même avec son armure, elle ne pèse rien, et son geste la projette contre le mur, où elle se cogne rudement.
« une femmelette, tu es bonne à baiser, pas à porter cette armure, une femmelette, tu as juste besoin d'une leçon pour te le rappeler ! » D'un geste ample, il décroche un coup vers le visage de la fille. Elle le pare comme on arrête un geste de débutant, malgré le coup qu'elle vient de prendre, et en trois gestes, propulse le barbare à l'autre bout de la salle, dans le fracas des tables et de la vaisselle renversées et brisées.
Elle halète, mais le regarde, toujours.
« je t'ai dis je ne veux pas me battre, ce n'est pas une bonne idée de venir me chercher ».
Mais le géant vient d'être humilié par une gamine, et il hurle, courant vers sa table, pour saisir sa hache, bavant presque de rage.
« Butez-là, butez cette garce ! »
Ils sont quatre à se lever, les autres clients reculent, certains décident qu'il est temps d'être loin, d'autre que le spectacle va être amusant.
Le regard de l'albinos change. Ils sont quatre, quatre gros monstres ivre de bière, et ivre de combat. Et ils trouvent l'idée amusante
« Ne m'obligez pas » La voix de la jeune fille ne finit pas la menace qu'elle contient, mais elle sait bien que cela ne sert à rien. Ils veulent tuer, et ils foncent sur elle.
Elle traverse l'espace entre elle et le mur où ses épées sont à terre, dans un roulé-boulé, et se redresse. Ce qu'elle tient est une terrible lame elfique, une arme à deux mains à la lame presque translucide, qui semble vouloir avaler la flamme des bougies et la lumière blafarde des lieux, et quand elle la dégaine, l'épée chante
Et l'albinos gémit, presque de regret, quand le premier homme arrive, et qu'elle le fauche, et que l'épée chante, tandis qu'un flot de sang se répand, et que l'homme tombe foudroyé.
Quand le second arrive, elle pare sa hache dont elle coupe le manche de bois et d'acier en deux, et se retournant, décolle sa tête depuis ses épaules. Elle est un maelström de métal, de sang, et dans le chant extatique et indescriptible de l'épée dont la lame flamboient comme si elle rendait en lumière le sang qu'elle a avalé. Une hache vient défoncer l'épaule de l'albinos, mais à peine la large lame quitte la chair et le fer broyés que déjà la plaie se referme et cesse d'être un bouillon de sang.
Quatre hommes gisent au sol, l'épée murmure, comme un chant d'enfant.
Et l'albinos regarde la foule
« Je je suis désolée si des prêtres les relèvent si on leur accorde ça Ils ne reviendront pas Leur âme sauvera d'autres âmes, désormais je je ne voulais pas »
Elle ramasse ses affaires, le plus vite possible, et c'est couverte de sang qu'elle se faufile dans une ruelle, jusqu'à trouver un point d'eau et se rincer.
Rédemption se tait Désormais, elle attend de rendre la vie, comme elle l'a prise
Etihelunë
Ethielunë.
Voleuse d'âme.
Tu m'a offert un cadeau terrifiant. Une perle qui brille dans le désert de mon existence, une perle noire et brillante comme un feu, qui vient blesser et griffer le vide que j'ai cultivé dans mon univers. Tu as brisé ma solitude pour y planter une graine atroce, qui vient l'envahir, dès que je ferme les yeux, dès que je cesse de diriger mes pensées vers ce qui était le seul but qui me maintenant en vie.
Rédemption n'est plus ma seule compagne, elle n'est plus ma seule malédiction.
Tu es venue y rajouter ton poison. Ton âme. Un sentiment que je ne connais même pas, et que je refusais de connaître, un sentiment que je ne pouvais me permettre de posséder, alors que je dois accomplir mon destin, pour sauver le monde où je n'ai pas de place.
Je t'aime
Déesse, que ça fait mal !
Que ça fait MAL !
Mon destin est de trouver Destinée, et de remettre Rédemption à sa porteuse et de lui donner une dernière âme pour que Destinée ne puisse détruire le monde.
Mon destin est de trouver Châtiment, et l'arracher aux mains de celui qui la porte, pour qu'il ne puisse trouver Destinée avant moi
Je suis née a douze ans pour mourir pour cette cause Pour ce qui ne m'appartient même pas. Je n'ai eu aucuns repos depuis lors, je ne m'en suis donné aucun, je ne sais même pas ce que c'est. Et toi toi tu m'a touché, tu m'a aimé, tu ma fait découvrir que je pouvais être touchée, et caressée, et aimé, que je ne vivais pas que pour le seul but de tuer et chercher, dans le seul et unique but que j'ai.
Je n'ai pas de passé, et pour seul avenir l'assurance de devoir mourir pour parvenir à mon but, ou de mourir en essayant. Et toi, toi tu as planté en moi le germe du doute, pire, celui des sentiments. Je ne peux pas fermer les yeux sans penser à toi
Sans penser que je n'ai pas pu t'offrir la rédemption que mon épée pouvait te donner. Et tu as fui.
Que tu m'a laissée seule après ça. Que je sais désormais ce que veut dire la solitude. Parce qu'elle ne se comprend qu'au prix de regretter une absence Que je n'ai pas été seule, ces quatre années de lutte et de guerre solitaire. Que j'ai été une coquille vide, et que c'est maintenant que tu es passé, que je suis seule
Et toi, Lyndis, prêtresse à la vie si heureuse, qui m'a montré pour toute arme une rose rouge que tu m'a offert, pour me dire que je ne dois pas passer ma vie à me battre, que j'ai le droit de me reposer, que j'ai le droit de ne pas être seule.
Que veut-tu ? Que veut-tu m'apprendre ? Ce monde est en guerre et je cours après une menace qui tuerait tout ces gens que tu aime, que tu regarde vivre avec ton sourire impossible à arracher de ton visage, sauf quand tu pleure pour les autres quand tu pleure pour moi.
Pleurer pour moi me serrer dans tes bras. Me donner ce que je ne connais pas. L'humanité. Si tu savais comme elle peut brûler en moi, si tu savais
L'aube se lève Rédemption chante, comme à chaque aube Je dois poursuivre ma route, je dois la trouver, où qu'elle soit, Destinée Je dois la trouver, avant qu'il ne la trouve. Une guerre commence. Entre celui qui porte Châtiment, et moi. Une guerre que je ne peux pas perdre, une guerre qui a un prix trop lourd pour que j'ai le droit de me reposer avant ça.
Lyndis, prêtresse trop humaine, prêtresse de paix, je dois le trouver, lui, avant qu'il ne retrouve Destinée. Je me bats parce qu'il ne peut y avoir de repos ou de paix Je me bats parce que si je ne suis pas prête à temps, je serai balayée, et ce monde sera balayé avec moi. Je ne peux pas chercher d'alliés, je ne peux pas chercher de repos, je ne peux pas chercher de paix, je n'en ai jamais eu, je n'ai pas le droit d'en avoir.
Pour Ethielunë. Et pour toi
Ma main se serre sur le pommeau de Rédemption. Elle répond par un murmure, presque cajolant. Elle sait qu'elle atteindra son but, elle appelle, elle cherche, et j'écoute son appel Quelque part, ses deux surs attendent, et appellent. Le temps est compté, d'une manière ou d'une autre. Quelque part, mon père est derrière moi, et cherche, lui aussi il entend l'appel de celle qui fut sienne des décennies, il ne peut y renoncer, il y envoie toutes ses forces, il y emploie toute sa haine, la seule chose qui l'attise, qui le nourrisse, qui le satisfasse.
Je dois reprendre la route Je te demande pardon, Lyndis, je ne peux pas apprendre ce que tu veux que je connaisse, j'en ai trop appris, déjà. Trop de douleurs et de regrets désormais, trop de solitude, trop de temps sacrifié, trop peu de temps devant moi.
Loin de là, Destinée et Châtiment entendent l'appel, elles cherchent elles aussi, elles veulent que leur destin s'écrivent. Et je dois l'écrire avant qu'il ne soit scellé