Pour la première fois depuis longtemps, je me suis réveillée au milieu de la nuit, en sueur. Je ne me souviens pas du rêve que j'ai fait, mais, une douleur sourde m'enserre la poitrine. Je sais que je ne parviendrais pas à me rendormir.
Inconsciemment mes yeux se sont portés sur la seule créature qui partage actuellement ma vie. Un zerling. Etrange petite créature récupérée à la fin de la bataille du Mont Hyjal. Comment était-elle arrivée là, je l'ignore, mais elle était perdue et seule, tout comme moi.
Ethanlen était mort dans cette sinistre guerre, mon ami, ma moitié. Depuis longtemps déjà il partageait ma vie et mon existence. Pour lui, je n'avais jamais pris les armes. Son épée était la notre, son courroux était le notre. Il m'avait tenu loin de tout conflit ... et il était mort, me laissant seule, avec en plus, la sinistre nouvelle de la fin de mon immortalité. J'étais mortelle et je mourrais seule.
J'étais là, pleurant sur le corps de mon bien aimé quand cette petite chose est sortie d'un buisson. Elle avait l'air perdu, et, malgré son étrange aspect, je ne pu m'empêcher d'avoir pitié de ce petit être dont la solitude équivalait la mienne. Elle s'approcha de moi, lentement, émettant d'étranges sons. Je percevais sa faim. Prenant un morceau de viande dans mon sac, je le lui donnais, plus pour être tranquille et pleurer sur mon sort que par désire de la soulager. Elle se calma et rogna mon offrande dans son coin.
Quant à moi je restais prostrée, noyée dans ma douleur. Puis on vint m'enlever son corps pour lui rendre les derniers honneurs. Je suivi le cortège, lentement. Ce n'est que plus tard, après la cérémonie que je vis que l'étrange créature m'avait suivi.
Plus pour éviter de me retrouver seule que pour autre chose, je la pris avec moi. Puis au fil de temps, je fini par m'attacher. Elle ne grandissait pas, semblait indifférente à tout, mais restait près de moi... Au fil du temps, quand je parvins à me rouvrir sur l'extérieur, je pris conscience que la créature s'était attachée à moi, et qu'elle n'avait que moi en ce monde ... tout comme moi je n'avais plus qu'elle.
Mon ami dormait toujours, ne semblant pas percevoir les tourments qui m'habitait. Je m'approchais de lui et le caressais doucement, ce qui le réveilla. Il me regarda et attendit, comme toujours, que j'agisse. Je le sentais content d'avoir été réveillé. Tout comme moi, la solitude l'effrayait. Je m'habillais légèrement puis sortit, me perdant dans les bois. Allongée sur un tapis de mousse, les yeux perdus dans les étoiles, je laissais la nature me parler, de son inimitable voix. Et je pris peur. Je sentais la corruption qui gagnait. Non seulement Teldrassil, mais partout. Azeroth était en train de tomber malade.
Pendant plusieurs mois, je senti la menace s'intensifier. Puis des rumeurs commencèrent à circuler. Des humains avaient affronté des orcs, Jaina Proudmore avait du affronter son propre père. Le sang avait de nouveau coulé, toujours aussi rouge. Pire, Furion Stormrage était prisonnier du Rêve. Le malheur frappait de nouveau. En moi la douleur s'intensifia. Non, je ne pouvait pas rester sans rien faire. Je n'avais plus personne à chérir, plus personne ne me pleurerait si je venais à mourir. L'ennemi était de retour, pas les orcs ou les trolls, non ! La horde avait prouvé sa valeur par le passé, les corps des orcs, des trolls ou des taurens étaient partout au coté de mon Ethanlen. Non cette ?uvre sournoise et sinistre ne pouvait provenir que de la Légion qui une fois encore en voulait à Azeroth.
Je pris alors la seule option que j'avais, celle qui m'avait toujours était interdite. Je prendrai les armes, et ferai ce que me dictait mon c?ur et mon âme. Je servirais la nature et serai sa voix parmi les peuples d'Azeroth.
Je rejoins donc Shadowglen où ma formation de druide commença. De missions simples pour commencer, où je devais réguler des populations animales, je passais à des missions plus complexes qui me permirent de constater que la corruption s'étendait déjà en Teldrassil. Certaines mauvaises langues parlaient déjà d'erreurs de la part de l'archi druide ayant remplacé Furion. Mais je savais au fond de moi que même s'il n'avait pas était béni par les dragons, le nouvel arbre ne pouvait être la cause de tout ceci.
Mes missions m'emmenèrent ensuite à Dolanaar. Les premières se passèrent sans soucis. J'entendis alors parler d'une guilde, le Covenant Keen. Leur but était de se préparer et de préparer les peuples à une nouvelle guerre. Je compris alors que j'avais une place dans ce groupe. Si seulement je parvenais à les convaincre que la horde n'était pas notre ennemi. Je décidais donc de rentrer dans cette guilde. Au cours de cette démarche, je fit la rencontre d'une jeune elfe, alchimiste et herboriste. Elle aussi souhaitait rejoindre le Covenant. Nous décidâmes alors d'?uvrer ensemble, gagnant en force et rompant la solitude.
Les missions s'enchaînèrent et nous rejoignîmes Darnassus. J'éprouve de plus en plus de mal à me séparer d'Edelween. Elle est d'humeur plutôt enjouée et sa fraîcheur me fait du bien. Il y a quelque jour je lui taillée une armure dans un cuir fraîchement préparé. Elle en a été enchanté, et ses compliments m'ont touché.
Je n'ai pas revu Edelween depuis quelques temps. Ma formation de druide m'ayant entraîné à Moonglade. J'y ai acquis la sagesse de l'esprit de l'ours, mais il me tarde de rentrer. Je reste cependant à Moonglade le temps de voir passer un Tauren qui lui aussi semblait subir la même formation que moi. J'approuve l'idée d'une terre commune pour former les druides. Peut être cela permettra de jeter des ponts entre la Horde et l'Alliance.
Me voilà de retour à Darnassus, et j'y retrouve Edelween qui a bien progressé en mon absence. Nous reprenons nos tâches ensemble. Une bonne entente règne entre nous, mêlée de taquineries et de respect. Il nous arrive de jouer au cours de nos missions. J'ai parfois l'impression de redevenir une petite fille à ses cotés. Je suis bien.
Voilà, une page de ma vie s'est tournée. En bien ou en mal je l'ignore, mais tout a basculé hier pour différentes raisons. La première est que j'ai quitté Teldrassil pour la première fois depuis la mort d'Ethanlen. Et pour la première fois, j'ai accepté sa mort. Ce n'est pas étranger à ce que j'éprouve pour Edelween. Nous avons pris le bateau ensemble pour Auberdine. Je ne me souviens plus vraiment de ce voyage. Je ne me rappelle que d'elle, belle et désirable. Nous nous sommes retrouvées nues, l'une contre l'autre à nous embrasser à l'avant du bateau. Nous étions tellement occupées l'une par l'autre que nous avons raté l'arrêt.Journal de Meeleloo -3
Une brusque froideur s'est emparée d'Edelween en descendant du navire. Je me sens toute étrange moi aussi. C'est la première que j'embrasse une femme, et même en ayant aimé, je me sens étrange. J'ai peur d'avoir mal agi, peur de l'avoir blessée, peur de la perdre. De perdre à nouveau quelqu'un qui compte pour moi. Je lui ai écris une lettre pour tenter de m'expliquer, mais tout est confus pour moi aussi. J'y ai joint également une nouvelle pièce d'armure que j'ai appris à faire, histoire de lui laisser, si tout se passe mal, un dernier souvenir de moi. C'est triste et inquiète que je vais me coucher.
Le lendemain la distance entre nous n'a pas disparue. C'est une étrange attraction répulsion qui s'exerce et la situation est plus que tendue. Edelween a demandé à rencontrer une de ses amies, une prêtresse humaine, Dame Mielline. Nous l'avons retrouvée elle et une autre humaine, une certaine Diam, démoniste, faisant également partie du Covenant. Edelween qui semblait bien la connaître a commencé à expliquer notre situation à Dame Mielline dans l'espoir de clarifier tout cela. Le résultat à été plutôt surprenant, vu qu'en domaine de c?ur, la Dame prêtresse n'y connaissait rien, ses domaines de compétence se situant étrangement ailleurs.
C'est donc dépitée et désemparée que je me suis enfuie de cette conversation où rien de bon ne pouvait sortir. C'est en écoutant la voix des vagues, seule, que je suis parvenue à trouver mon équilibre. Qu'Elune me pardonne si j'ai fait le mauvais choix, mais je suis certaine qu'elle ne m'aurait pas donné la possibilité d'aimer cette elfe si cela était mal.
Pour mon plus grand bonheur, Edelween a approuvé mes idées et nous nous sommes donc autorisées le droit de nous aimer. Ce jour est l'un des plus beau de ma vie. Je ne renie pas mon passé, ni Ethanlen, mais je suis certaine que si il a la possibilité de me juger il ne m'en voudra pas. Nous ne sommes pas fait pour la solitude.
Après cet intermède, notre petit groupe de maintenant quatre vaillants membre du Covenant est parti à l'assaut des environs d'Auberdine. Nous avons dans un premier temps Edelween et moi eu un peu de mal à suivre dame Mielline et Diam qui, étant plus habiles que nous, nous ont entraînées sur des chemins périlleux dans une quête de champignons poussant dans une grotte tenue par de redoutables sirènes. Nous avons terminé cette journée chargée par la recherche de reliques de bien nés, que nous avons trouvées sans grande difficulté.
Edelween et moi avons profité de chacun des instant libre de cette journée pour nous laisser aller à notre besoin de tendresse et de réconfort au grand dam parfois de Dame Mielline et de Diam.
Cette journée fut une belle et grande journée, et c'est avec tristesse que nous nous sommes quittées le soir venu. Dame Mielline et Diam sont reparties à Darnassus, me laissant quelques instant d'intimité avec ma chère Edelween, avant que je rejoigne à mon tour la capitale elfe.
A Darnassus, j'ai revu mon maître qui m'avait convoqué par courrier. Il était satisfait de ma progression, et m'a demandé de retourner à Moonglade pour continuer ma formation. Là bas, j'ai appris qu'il était temps pour moi d'apprendre à contrer les poisons. Pour me forger une expérience, je dois retourner à Auberdine et aider à lutter contre une maladie locale.
Je suis donc rentrée à Auberdine où m'attend ma nouvelle mission. Cela fera une de plus parmi la liste de tout ce que je dois faire. Mon carnet est plein. A croire que les gens d'ici ne peuvent rien faire sans qu'on les aide. A moins qu'ils ne soient déjà eux même surchargés de travail ? En tout cas cela me convient. Ca me permet d'explorer la région tout en me remplissant les poches. Bien que pour certaines missions, si cela ne tenait qu'a moi, je ne souhaiterais aucune récompense. Aider la nature est ma vie désormais, je n'ai pas besoin d'être payer pour cela. Enfin ! Je prends quand même ce qu'on me donne. L'argent sert toujours.
Ma première tache à Auberdine, a bien entendu été de retrouver ma chère Edelween. Elle pêchait, et était tellement absorbée par son activité que j'ai pu la surprendre. Nous avons commencé par fêter nos retrouvailles. Nous étions parties pour trouver de l'intimité au bord d'un lac de Teldrassil, mais ce fut finalement la cale du bateau et son lit douillet qui nous a accueilli pour un tendre intermède.
Bien plus tard, nous sommes redescendues à Auberdine dans le but de vider notre carnet de commande. Cela c'est passé sans grande difficulté. Quelques yeux de frappeurs plus tard, et une carapace de tortue géante rencontrée en chemin, nous sommes enfin sorties de l'eau. Nous avons marché quelque temps avant de trouver l'invention gnome que nous devions réparer. Ce que nous fîmes, gagnant de ce fait le droit d'en réparer une autre. Ce sera la troisième. C'est la première fois que je croise des gnomes et leurs inventions et j'en viens à me demander si ces dernières fonctionnent.
Enfin, il était temps pour nous deux regagner l'auberge. La fatigue de cette longue et belle nuit commençant à se faire ressentir. Mes journées et mes nuits sont trop courtes. Il me reste tant à faire. Commencer par retourner à Darnassus pour parfaire mon travail du cuir. J'ai fait le plein de mes sacs sur les frappeurs, et il temps avant qu'il ne s'abîme de le travailler. J'espère être capable d'apprendre de nouvelles technique pour offrir de nouveaux vêtements à mon cher c?ur.
Je suis bien consciente que je passe plus de temps avec elle que je ne le devrais et que cela nuit à mon efficacité dans ma tache. Pourtant, je n'imagine plus pouvoir me passer d'elle. Elle est le rayon de lune qui percé les ténèbres de ma solitude. Ce n'est pas qu'elle ait remplacé Ethanlen, rien ne pourrait l'effacer. Le passé ne disparaît jamais vraiment. Il ne fait que s'estomper doucement. Mes sentiments, et ma douleur, pour Ethanlen sont toujours présents en moi, mais ils passent au second plan par rapport à elle. Elle que j'ai envie de chérir, de choyer ? et de protéger. Le destin nous emportera toutes les deux, ou n'emportera personne. Je refuse d'être à nouveau séparée, et je lutterai de toutes mes forces pour que cela n'arrive jamais.
Le chant des arbres et de la mer m'a bercé doucement, jusqu'à ce que les rêves m'emportent dans leur valse tumultueuse.
Je n'ai pas souvenir d'avoir rêvé, et j'ai particulièrement bien dormis. Cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé et cela m'a fait beaucoup de bien. A mon réveil, j'ai été contacté par un mage humain qui souhaitait me parler d'Edelween. Je n'ai pas réussit à savoir qui il était vraiment et son attitude m'a effrayée, entraînant de ma part une surprenante réaction de défense et d'agressivité.
Je réalise de jour en jour à quel point Edelween compte pour moi. Mon angoisse de la perdre de retomber dans cette solitude désespérante devient chaque jour plus forte. Il est plus que temps que je me reprenne en main. Cet amour doit me renforcer, et non m'affaiblir.
Je n'ai pas parlé de cet homme dont le nom m'échappe déjà à Edelween, malgré la demande qu'il m'a faite. Mais cela me tracasse. Il semblait vieux pour un humain, extrêmement vieux ou point que je me sente jeune. Je ne comprends pas, mais mon instinct me dit de le fuir, et d'emmener Edelween avec moi. Mais je sais d'où viennent ces sentiments. "C?ur de bête" aurait dit Ethanlen. Ce don est considéré par certains comme une malédiction, et par d'autres au contraire comme le plus grand présent. Cette faculté de réagir en animal, d'en comprendre l'essence, et de laisser couler cette force en soi. Je dois apprendre à la contrôler, je le sais, ou ce don m'emportera et me transformera en bête sauvage.
Nous avons un peu chassé avec Edelween, pour capturer un ours enragé, avant de retourner aux chutes ou mon maître m'a donner l'ordre d'aller chercher de l'eau qui serait à la source de la maladie des animaux. Ce ne fut pas une mince affaire que de retourner en ce lieu à deux. Mais bon, tant bien que mal, je suis parvenue à remplir une fiole à l'entrée de la grotte pour la ramener à Auberdine. Nous nous sommes séparées en route. Il était temps pour moi de rentrer et Edelween avait encore à faire en ces bois. C'est donc seule et resignée que je suis retournée au village. J'ai remis ma fiole au druide d'Auberdine qui va maintenant m'enseigner comment créer un antidote à ce fléau. Il va me falloir récupérer quelques ingrédient pour le préparer. Je ferais ça demain. Ce soir, la fatigue est trop forte.
J'ai mal dormis. Des cauchemars trop connus m'ont tenue éveillée trop longtemps. J'ai revu la solitude et son indescriptible souffrance. Je me suis vue folle, nue, changée en ours et errant parmi les arbres en ayant perdue toute trace de pensée cohérente. L'esprit soumit au C?ur de la bête. Il m'a fallut du temps à mon réveil pour reprendre le contrôle de mon corps qui tremblait de manière incohérente. Habitée par une fureur sans nom, il me fallait du sang.
Par chance, j'avais une mission consistant à tuer des ours malades. Les pauvres bêtes m'ont servi d'exutoire. C'est sous leur forme que je les ai massacrée, sans pitié, sans remords. En fait, j'ai massacré tout ce qui me tombait sous la main, ou plutôt sous la patte. Mutilant mon âme à chaque coup de griffe que je donnais. Sachant que la bête en moi ne voulait que du sang et qu'elle prenait le pas à chaque victime. Mais il en va de l'âme comme de la pêche à la truite. Il faut parfois savoir donner du mou pour épuiser le poisson. C'est lorsque mon vingtième ours fut couché devant moi que je repris le contrôle, inflexiblement. Trempé dans le sang, mon esprit avait gagné en force et en volonté. Je repris mon apparence normal et décidait de rentrer à Auberdine, faire le compte rendu de ma mission. Sur le chemin du retour, je vis une route se dessiner devant moi. Je le savais, il fallait que je contrôle la bête. Maintenant ! Il fallait que je m'oppose à chacune de ses volontés. Elle voulait fuir le mage humain, il me fallait le rencontrer.
Une fois à Auberdine je pris la décision d'envoyer un courrier à cet homme. J'espère pouvoir le rencontrer. Le druide m'a félicité pour le massacre des ours enragés, mais j'ai ressenti la peine qu'il avait eu à me donner cette mission. Détruire ce que nous chérissons n'est vraiment pas agréable, même quand cela est nécessaire. Il m'a d'ailleurs confié une autre mission de mort. Une créature, la mère des Den, serait à la source de cette maladie, je dois l'éliminer.
Puisque j'étais déjà couverte de sang j'ai continué ma triste besogne en allant m'occuper du camp furlog à l'est d'Auberdine. Là encore, j'ai semé la destruction parmi les pauvres créatures corrompues. Là encore, mon commanditaire était aussi désolé que moi d'avoir du tuer ces êtres naguère paisibles et intelligents. Quelle époque cruelle.
J'ai versé suffisamment de sang d'innocents aujourd'hui. Mais ce n'était pas fini. Les champignons nécessaires pour la confection de l'antidote du druide se trouvent dans les cavernes habités par les Séléniens. Qui bien évidemment, n'ont pas vu d'un bon ?il ma venue. La discrétion, c'est utile en forêt, mais dans les grottes, je n'ai pas eu le choix, j'ai du me défendre pour faire ma cueillette. Il me manquera ensuite des racines de terrestine, mais je fais confiance à ma chère Edelween. Je suis certaine qu'elle en a en stock.
De retour à Auberdine, en ayant marre de tuer gratuitement, je me suis lancée à la recherche d'épaves englouties pour un nain local. Je dois y trouver deux coffrets. Malheureusement pour moi, je n'ai pas pu mettre la main dessus. J'ai bien localisé une épave, mais ce n'était manifestement pas la bonne. C'est en remontant pour chercher ailleurs qu'Edelween est arrivée. Me voyant dans l'eau elle n'a rien trouvé de mieux que de me rejoindre. Elle m'a vite prouvé à quel point je lui avait manqué, là comme ça, au milieu de l'eau, avec ces inconnus qui pouvait nous voir et nous surprendre. Mais le froid et l'épuisement m'ont poussée à abréger les retrouvailles et à rentrer sur la rive. J'ai désormais une agréable dette à combler. Mais nous verrons cela plus tard. J'ai décidé de la faire mariner un peu.
De retour à la plage, je lui ai remis un cadeau que j'avais commandé à Dame Mielline. La plus belle robe qu'elle soit en mesure de me fabriquer. Je ne m'attendais pas une telle réaction de mon cher c?ur. Elle était enchantée et ravie au delà de ce que j'avais imaginer. Mon c?ur bondissait de joie dans ma poitrine. Voir l'être qu'on chéri, heureux grâce à soi, et la plus belle des visions.
Puis un étrange phénomène est arrivé. Mon ange s'est retrouvé pendant un instant entouré d'un étrange halo bleu. Lorsque je lui en ai fait la remarque, elle a semblé abattue. Sur mon insistance elle m'a alors raconté qui elle était, et pourquoi elle était là, aujourd'hui. Une bien étrange histoire de réincarnation et de combat contre le mal ; mais qui de toute façon ne change rien à mes sentiments. En revanche je décidais de m'ouvrir à elle. Je lui racontais comment j'avais été contactée par ce mage, Ereost, et ce qu'il m'avait demandé. Je lui parlais de mon "c?ur de bête" et de ces conséquences. Elle m'a accepté comme j'étais et m'a promis de toujours veiller sur moi.
Puis brusquement j'ai craqué, devant elle. Je n'ai pas pu retenir mes angoisses, et mes peurs de la perdre. Elle m'a réconforté et m'a rassuré en me disant qu'elle partageait mes sentiments. Nous nous sommes alors promises de ne jamais nous séparer et de toujours être là, l'une pour l'autre. C'est renforcé par cette décision que nous nous sommes remises en route.
Nos objectifs étaient au nord. Le premier dans les ruine de Bashal'Aran, et le second au pont des chutes de Cliffspring, pour réparer encore une de ces inventions gnomes, en panne. Notre première quête fut décevante, et nous avons donc poursuivi, bredouilles. Après une longue chasse parmi les fauves selenites, nous avons enfin trouvé les composants pour cette damnée machine. Bien entendue, une fois réparée, un gnome nous à averti qu'une autre était en panne? Au sud d'Auberdine, bien évidemment. C'est à croire qu'ils se moquent de nous.
Nous avons donc décidé de rentrer. Edelween était à cran, essayant de m'aguicher à la moindre occasion pour que je règle ma dette. Mais elle dut attendre notre retour, et la cale chaude et accueillante du bateau, pour que j'accepte de la rembourser ; je dois admettre que j'attendais moi aussi ce moment d'intimité. C'est finalement dans les bras l'une de l'autre que nous nous sommes endormies, ensemble pour la première fois, voguant inlassablement entre Teldrassil et Auberdine.
Je me suis réveillée avant elle. Elle dormait si bien que je n?ai pas eu le c?ur de la réveiller. Je lui laissait donc un mot lui expliquant que mon maître m?avait convoquée et que je devais aller le voir de toute urgence. Je me rendis donc à Darnassus, profitant de cette visite pour parfaire mes connaissances culinaires et artisanales, comme chaque fois.
Je fini par me rendre à l?enclave de Cenarius, où se trouvait mon maître. Il était fier de moi et de mes progrès, j?étais aux anges de recevoir tant de louanges. Il m?appris que je devais me rendre une fois encore à Moonglade pour parfaire ma formation et apprendre une nouvelle forme animale, pour être en mesure de me déplacer sous l?eau. Je me téléportais donc, et appris que deux épreuves m?attendaient pour avoir le droit de me transformer. Pour la première je devais récupérer un colifichet au fond du lac d?Elune de Moonglade et l?activer à l?autel de Remulos en moins d?une demi heure.
J?étais le seul druide à accomplir cette épreuve à cet instant, et il me fut facile de trouver l?objet convoité et de me rendre ensuite à l?autel. La seconde mission en revanche était une autre paire de manches. Il me faut donc réunir les deux parties du médaillon du lion de mer. Des habitants de Moonglade m?indiqueront où ils sont. Je pars donc en balade dans Moonglade, mais personne ne me parle de ce médaillon. C?est donc surprise et déçue que je rentre à Auberdine, sans aucun indice. Edelween est partie je ne sais où. Je me renseigne donc auprès de frères druides qui m?apprennent où sont ces médaillons. Le premier est ici, à Auberdine, un peu au nord. Le second est, quant à lui, à l?autre bout de monde, au large de Westfall. J?ignore quand j?irai là bas, mais ce n?est à priori pas pour tout de suite.
Enfin ! Je me suis néanmoins lancée à la recherche du premier morceau. J?ai profité de ma promenades sur les plages du nord pour récupérer de la chair de crabe pour le nain Gubber Blump. Après de longues recherches, je suis parvenue à trouver ce fameux pendentif au fond de l?eau, dans un lieu infesté de frappeurs. De retour sur la plage, j?ai avisée une épave. Pensant y trouver l?un des coffrets que je cherche, j?ai plongé mais je me suis trouvée face à de nombreux Greymist qui m?ont forcée à battre en retraite.
Déçue, et sans nouvelles d?Edelween, je me suis aventurée alors dans les ruines de Bashal?Aran à la recherche d?une colonne de lumière bleue. Je n?a eu aucun mal à la trouver. La lumière bleue est en fait une prison dont l?occupant m?a demandé de le sortir. J?ai donc enquêté sur place avant que nous comprenions que son sceau prenait sa force dans les ruines du sud, Ameth?Aran. Je m?y suis donc rendue, après un détour par Auberdine, pour rompre le sceau. J?ai profité de cette occasion pour libérer l?âme errante d?Anaya, dont j?ai ramené le pendentif à Cerelean à Auberdine. La tristesse de cet elfe devant la mort de son amie à réveillé en moi de douloureuse blessures. Je me suis revue des années plus tôt, serrant un corps sans vie dans mes bras, au milieu d?un champ de bataille. Et puis son visage s?est imposé devant cette scène. Un visage un peu moqueur, un peu sévère, et plein d?amour. Son visage, à elle, qui désormais voyageait à mes cotés. Chassant la douleur, chassant la fureur, je me laissait envelopper par elle, combattant cette irrépressible envie de devenir ours.
Je me suis couchée seule cette nuit. Mais au fond de moi, j?avais toujours son image qui me souriait et me réchauffait. J?ai hâte de la retrouver.
Mes rêves ont une nouvelles fois été épouvantables. J?étais un ours, puissant et sauvage, libre de toute entrave, mais incapable de choisir ma route, vivant au jour le jour, sans aucun autre but que vivre. Une part de moi comprend le bonheur d?une telle situation. Libérée des fardeau du monde, l?âme se repose. Est-ce pour cela que les druides dorment. Pour se reposer entre deux combats ? Peut être bien. Mais je suis jeune, le temps pour moi n?est pas encore venu. Je me suis réveillée en sursaut et mon premier réflexe fut de regarder mes mains. La vision de ma peau, fine, douce, sensible me rassura, je n?étais pas un animal.
Je suis partie dans le sud, pour récupérer de quoi réparer la bigobox 525. Je ne voulais plus voir d?ours, et me mis à les massacrer pour prendre leur scalp et réparer cette foutue machine. J?ai l?impression de devenir folle. Je tue des ours par pour exorciser mes peurs et trouver de quoi réparer une machine. Qu?Elune me pardonne, je ne sais plus qui je suis. Désespérée je suis rentrée à l?auberge.
Enfin, un rayon de lune à bien voulu m?éclairer de sa douceur. Elle était là, m?attendant. Je sautais dans ses bras et commençais à l?embrasser. Je nageais en plein bonheur quand une elfe est arrivée, nous critiquant pour commencer, puis flirtant outrageusement avec Edelween. La fureur est revenue à l?assaut. Ce n?est qu?a grand peine que je parvins à garder un minimum de contrôle. Je ne l?agressais que verbalement avant de m?enfuir pour ne pas verser le sang. Je courus jusqu'à l?embarcadère où Edelween me rattrapa. Je tremblais de rage et de désespoir de voir mon corps refuser de m?obéir. Mon ange, toujours aussi douce parvint à me réconforter et me calmer.
Nous sommes montées dans le bateau, où je lui prouvais une nouvelle fois à quel point je l?aimais et ses absences me laissaient un vide immense. Au bout d?un temps les rôles s?intervertir, et comme je m?approchais du plaisir, un homme est entré dans la cabine, interrompant nos ébats. Frustrée, mais lucide, je sautais dans mon pantalon et m?interposais entre lui et Edelween. Je fini par le chasser, pour retrouver mon Edelween en colère comme je l?avais rarement vu. Amusée par cet étrange virement de situation je la cajolais puis nous passâmes des heures à discuter de mon c?ur de bête et des anciens pouvoir d?Edelween qui se ressemblaient étrangement.
Je l?aime de plus en plus. Il n?y a rien en elle qui me déplait. Elle sait me consoler quand il le faut, ou me remettre sur le droit chemin si c?est nécessaire. Avec elle à mes coté je me sens forte et j?ai envie de devenir toujours meilleure. Je sais que si elle reste à mes cotés, je ne deviendrais pas une bête.
Nous sommes descendue à Auberdine. J?ai récupéré une armure, pour Edelween, dans ma boite au lettre. Ce présent d?un ami de la guilde que j?avais réservé pour elle, lui ira à merveille. Le temps de récupérer un peu de cuir sur le chemin des chutes de Cliffspring, où elle devait se rendre, et je pus renforcer l?armure pour la lui offrir. Ses remerciements dépassèrent ce que j?avais imaginé, et apaisèrent le feu de mon insatisfaction suite aux événements sur le bateau. C?est à bout de souffle que je lui murmurais « je t?appartiens ».
Tout ce temps passé à batifoler me força à rentrer prématurément pour me reposer d?une journée commencée très tôt.
J?ai toujours des cauchemars. Je ne me souviens pas des rêves que j?ai fait cette nuit, mais à mon mal de tête, et aux vues des draps en boules dans un coin du lit, je sais qu?ils n?ont pas été agréables. Je me sens nauséeuse et j?ai l?horrible impression de tout vivre avec une seconde de retard. Edelween est déjà levée, et je la croise en sortant de l?auberge. Elle discute avec Diam. Nous parlons un moment toutes les trois quand au cours de la conversation Edelween a fait un compliment à Diam. Ce que j?ai, vu mon état actuel, très mal pris. J?ai encore une fois mit tout le monde mal à l?aise. Diam est partie, ne voulant pas faire d?histoire, et j?ai senti du mépris dans les yeux d?Edelween.
Je me suis excusée comme j?ai pu, et elle m?a pardonné. Diam aussi d?ailleurs. Cela m?a soulagée. Edelween me comprend, et sait que mes réactions ne sont pas contrôlées. Je me suis jetée à son cou pour la remercier de tant de gentillesse. Nous avons fait quelques courses dans Auberdine, et j?ai découvert à ma grande surprise et ma plus grande joie, qu?un marchand vendait des patrons pour des artisans du cuir. Cette découverte m?a faite sauter de joie, pour le plus amusement de mon cher c?ur qui se trouvait à mes cotés. Nous sommes ensuite passé à Darnassus, pour parfaire nos connaissances avant de revenir pour réparer la bigobox 525 qui était de nouveau en panne.
Nous sommes ensuite parties éliminer la mère des Den à la demande de Tharnarium. Cette pauvre ourse ne nous à pas posé beaucoup de difficulté. Mais l?avoir tuée a réveillé en moi une colère sourde et impossible à calmer. Je décidais donc de laisser Edelween seule. Mais après son départ, il ne restait qu?une évidence. Je devais partir en quête de ma forme aquatique pour tenter de rétablir un semblant d?équilibre en moi. Je décidais donc de me coucher tôt pour partir de bonne heure le lendemain, dans la lointaine contrée de Westfall.
Toujours ces nuits épouvantables. C'est bien simple, je n'ai quasiment pas fermé l'?il. Du coup je suis partie sur les routes longtemps avant l'aube. De plus en plus je sens mon c?ur qui s'agite et l'envie de me changer en ours me gagne. Je dois résister. J'ai commencé par prendre le bateau pour Menethil, puis j'ai couru, des heures durant. La course m'a fait du bien, épuisant mon corps, soulageant mon âme. Concentrée sur ma respiration, mon rythme, j'ai pu lutter contre mes désirs enfouis.
J'ai croisée Dame Ivana en chemin. Elle m'a guidée et m'a permis de passer presque sans encombre un passage délicat. Je l'en remercie de tout c?ur. Puis à nouveau je me suis remise à courir, seule avec mes pensées. J'ai gravi des montagnes pour arriver dans un paysage enneigé. Cette blancheur immaculée m'a reposée. L'air froid était un délice à respirer pour mon corps échauffé par la course, je sentais l'air glacé descendre en moi avec délectation. Je ne croise plus que des nains maintenant, j'approche enfin d'Ironforge.
J'ai pénétré dans la grande cité naine avec soulagement. Je suis exténuée, glacée malgré ma course, l'air froid a fini par avoir raison de moi. Mais au fond de moi je suis bien. Mon c?ur est temporairement apaisé. Je me dirige vers le centre de la cité ou sont les immenses forges. La chaleur brûlante et sèche soulage mon corps fatigué. Assise par terre contre un mur, j'ai posé ma tête sur mes genoux dressés, et je me suis endormie, comme une mendiante au milieu de l'activité naine.
Je me suis faite réveiller par un garde quelques heures plus tard, qui me fit comprendre qu'il y avait des auberges pour les voyageurs. Je l'ai regardé en souriant et me suis levée. Mon corps est las, mais la fatigue est saine. Je me sens bien, détendue, au chaud. Je visite la cité que je vais bientôt devoir quitter. J'en profite pour écrire un petit mot à celle qui me manque, et achète un feu d'artifice à un gnome. Je le lancerai pour elle, à mon retour.
Il est temps de reprendre ma route. Je me dirige vers le tram qui relie Ironforge à Stormwind. Le trajet est si impressionnant que je ne vois pas le temps passer. A mon arrivée à Stromwind je ne m'arrête pas. Mon objectif est maintenant tout proche. La course reprend. Le climat est clément ici, je prends la route pour Westfall et longe de longs champs de culture. Il y a des créatures étranges dans ces champs, mais je n'ai pas le temps de m'en occuper, je ne suis pas là pour ça. La course se passe sans histoire sauf pour quelques coyotes téméraires qui s'imaginaient pouvoir manger de l'elfe aujourd'hui. Dommage pour eux, je me ferais des armures avec leurs peaux. Ces routes ne sont finalement pas très sûres.
J'arrive enfin au bord de mer. Pour mon plus grand malheur il est infesté de murlocs. Je me glisse subrepticement entre deux tribus pour me mettre à l'eau. Là je suis en sécurité. Je pars au large, à la frontière de la grande mer, et commence mes explorations. J'ai du éviter quelques requins que j'ai vu venir de loin, mais il n'y a pas grand monde ici. Enfin, je vois le repère que l'on m'a indiqué. Une ancre au bord de la falaise. Je prends mon souffle et plonge. Les ténèbres m'entourent et je distingue, là bas, au fond, un coffret. Il est juste à coté d'une faille libérant des bulles. Je m'approche et parviens tant bien que mal à remplir mes poumons de ces bulles. De l'air, quel soulagement ! Enfin, je m'attaque au coffre. Après quelques instants j'arrive à l'ouvrir. Il est là, rougeoyant doucement, le deuxième morceau du pendentif du lion de mer. Je remonte en surface aussi vite que je le peux, et me téléporte à Auberdine grâce à ma pierre d'auberge.
Je file directement à Darnassus. La première partie du médaillon étant à la banque, en sécurité. Une fois récupérée, je me rend immédiatement à Moonglade, et regrette ce choix hâtif aussitôt. Je n'ai pas prévenu Edelween du succès de ma mission et de mon retour. Je ne connais ici aucune boite aux lettres, et ma pierre d'auberge, le seul moyen par lequel je sais rentrer, est inutilisable. Je peste intérieurement de mon manque de prévoyance.
Je me rends donc à l'autel de Remulos pour reformer le pendentif du lion de mer à partir de ses deux fragments, puis retourne voir Dendrite Starblaze qui me dit de passer à Darnassus voir mon maître, pour lui montrer le succès de ma quête. Je vais attendre le rechargement de ma pierre d'auberge au bord du lac d'Elune'ara. J'en profite pour méditer au calme. Je suis bien, détendue. Je sens les pulsions de mon c?ur, et décide de les affronter. J'ai le temps, je suis en sécurité, la nature m'entoure. J'entends sa voix des arbres, du lac, du vent.
Je vois l'ours en moi. Je vois la bête furieuse qui veut sa liberté. Je sais que je ne pourrais pas l'affronter et gagner. Mais un druide ne doit pas se battre contre la nature. Il doit faire corps avec elle, intégrer à elle. Je sens un autre moi prendre forme. Le lion de mer est là, tapis au fond de moi, demandant aussi sa liberté. Un instant je prends peur, il me faudra les affronter tout les deux ? Et puis je comprends. Je comprends le but de ma course au travers ces contrées si dangereuses, je comprends le but de l'épreuve. Je ne peux pas les affronter, ils sont trop forts. Je ne dois pas les affronter, ils sont l'incarnation de la Nature. Je dois m'unir à eux, être en harmonie avec eux, et finalement avec moi même.
Je suis en train d'apprivoiser mes formes intérieures, d'apprivoiser mon âme et mon c?ur. Une part de moi trouve cela irréaliste, mais une autre, celle qui entend le chant des étoiles, sait que je suis sur le bon chemin. Pendant plusieurs heures je vais rester là, assise au bord de ce lac magnifique, repliée en moi même. Pendant plusieurs heures je vais écouter les voix de l'ours et du lion de mer, les comprendre et me faire comprendre d'eux. Le c?ur se calme. Il n'est pas dompté, il n'est pas maté, je l'ai simplement compris et n'agit plus pour le contrarier.
J'ai enfin trouvé la paix. Elle ne sera jamais définitive, car toujours je devrais rester à l'écoute, mais cette voie me plait. Je m'ouvre à nouveau vers l'extérieur un sourire béat jouant sur mes lèvres. Ma pierre est disponible; il temps de rentrer.
D'Auberdine je prends le premier bateau et vais voir mon maître, à Darnassus. Je lui présente le pendentif du lion de mer et il me sourit en m'apprenant à me changer en cet animal. J'ai presque envie de lui dire que ce n'est pas la peine, que j'ai déjà tissé les liens avec cette partie de moi, sans son aide. Mais je me tais, humblement. Il est et reste mon maître, avec tout le respect que je lui dois.
Il est temps de rentrer, temps de retrouver celle que j'aime. Elle est là, à Auberdine. Elle n'est manifestement pas restée inactive, je la sens plus forte que quand je l'ai quittée. La veille ? Oui, seulement la veille ; j'ai l'impression que cela fait des semaines. Nous nous jetons dans les bras l'une de l'autre, incapables de décoller nous bouches, rivées l'une à l'autre, durant de longue minutes. Peu importe si on nous voit, peu importe ce qu'on pense de nous. Je l'aime, elle m'a manquée.
Elle me couvre de cadeaux, mais elle est le plus beau cadeau que je pouvais avoir. Incapable de me retenir plus longtemps, je plonge pour lui montrer le fruit de ma quête. Puis nous rejoignons la plage proche où j'en profite pour tirer mon feu d'artifice. Elle trouve ça magnifique, et tente de me remercier d'avoir pensé à elle de cette façon que j'aime tant. Mais cette plage est trop fréquentée, je ne veux plus être interrompue. Nous avisons alors les deux petites îles au large. Elles ont l'air désertes. Nous y seront bien.
Nous faisons une course qu'elle gagnera car j'ai eu un instant de curiosité pour un palourde géante dont j'ai récupéré la chair pour faire une délicieuse soupe. Nous transformons cette île en un lieu propice à nos ébats à l'aide d'un beau feu de camp.
Je ne sais combien d'heures nous avons passées sur ces deux îles, mais je suis épuisée. J'ai envie d'un lit, de la chaleur d'une couverture et d'elle. Nous rentrons donc à Auberdine, et nous nous couchons, enfin. Je me blottis contre elle, ma tête sur son épaule, ses bras autour de moi, ma main sur son c?ur. Cette longue journée est finie, et de bien belle façon. Je ferme enfin les yeux pour me laisser emporter par le sommeil.
J'ai merveilleusement bien dormi cette nuit, bercée par les battements du c?ur d'Edelween, et par la houle. Elle s'est levée avant moi, me laissant terminer mon voyage au pays des songes. Lorsque je l'ai retrouvée, elle avait une surprise pour moi. Une surprise un peu spéciale, dirais-je, mais qui ne m'a pas laissée indifférente tout au long de cette journée.Journal de Meeleloo - 5
Nous avons attendu Diam qui nous à rejointes pour nous aider avec les incessantes demandes des habitants d'Auberdine. Nous sommes parties toutes les trois vers le sud, enquêter sur le glaive du maître. Le voyage s'est déroulé sans histoires et Edelween et Diam ont compris mon désir et ma volonté de ne plus m'en prendre à la faune sauvage. Nous avons donc parfois du faire quelques crochets pour éviter le territoire d'ours plus ou moins grognons. Ce choix ne nous facilite pas forcément la vie, mais je ne pourrais plus revenir en arrière.
Nous sommes enfin arrivées au glaive du maître. Un lieu peuplé d'un culte agressif. Nous y avons trouvé une Dryade, Terylune qui s'était retrouvée au milieu de ce culte et qui à du se cacher attendant une aide pour lui faire quitter les lieux. Nous l'aidâmes avec plaisir et sans trop de difficultés. Un peu dépassée par les événements je me suis laisser guider par Diam et Edelween. J'ai du mal à me concentrer, Edelween a bien travaillé.
Edelween devait ensuite aller prendre des nouvelles d'un prospecteur nain, pour le compte de Hollee d'Auberdine. Nous avons du veiller à cet inconscient qui errait dans son domaine de fouilles, tenant à peine compte de golems et d'autres créatures qui peuplaient dangereusement les lieux. Quittant la prospection rassurées sur sa santé, nous nous sommes mises en quêtes de peaux de selenite pour Terenthis.
Cette mission ne me plait pas, mais si elle nous permet par la suite de voyager en étant invisibles à la faune locale pour secourir Volcor, c'est un moindre mal. Nous nous mettons donc en quête de sires selenites. Tout ce passe bien jusqu'à ce que Diam se fasse grièvement blesser par deux ours qui la laissent pour morte, sur la route. Nous nous précipitons Edelween et moi pour la soigner et comprendre ce qui s'est passé.
Une fois soulagée de ses blessures, elle a du mal à parler et me regarde étrangement. Nous finissons par comprendre qu'elle pris mes paroles au pied de la lettre, et que, plutôt que de défendre sa vie en tuant ces ours qui l'attaquaient, elle a préféré risquer la mort. Quelle adorable sotte. Même si je trouve son comportement un peu excessif, c'est le moins qu'on puisse dire, j'admire sa volonté et son envie de tenir sa parole. Je me sens coupable de ne pas avoir expliqué ma pensée en détail, pensant qu'une telle évidence était implicite.
Nous passons donc un peu de temps Edelween et moi à lui expliquer que tuer pour se défendre n'est pas un crime, bien au contraire. C'est une constante au sein de la nature. Je refuse désormais de chasser gratuitement, pour de l'argent ou toute autre raison non indispensable, mais protéger sa vie ou celle d'autrui (à condition qu'il respecte les même règles) n'est pas un crime. Mais Diam est bornée et refuse de revenir sur son engagement, même si elle n'en avait pas saisi les implications initiales. Je trouve magnifique un tel comportement. Je n'ai pas le choix. Plutôt que de la faire revenir sur sa décision, je décide de rester à ses cotés pour protéger sa vie. Je suis responsable de sa promesse, à moi d'en assumer les conséquences. Edelween semble fière de moi et cela m'émeut. Je crois qu'elle n'a pas encore complètement réalisé les changements qu'il y a eu en moi.
Nous finissons par trouver les peaux cherchées. De retour au bosquet des anciens, Onu, n'est pas content de mon enquête sur le glaive du maître. Je devais le contacter de là bas avec une coupe de divination, et je ne l'ai pas fait? Edelween, ton présent est une trop délicieuse torture qui me perturbe. A cause de ma négligence, nous voilà reparties pour le glaive du maître où je me plie enfin aux exigences d'Onu avant de retourner le voir avec une page écrite tirée d'un grimoire.
Onu est inquiet de ce que nous lui avons rapporté, et nous confie une nouvelle mission. Mais il commence à être tard, et nos sacs sont pleins. Nous passons donc à Auberdine confier les peaux de selenite à Terenthis, puis nous prenons le bateau pour Darnassus.
Nous avons eu du mal à convaincre Diam de venir avec nous. Elle s'est manifestement faite rejeter une fois à l'entrée de la capitale elfe et appréhende d'essayer d'y pénétrer de nouveau. Nous finissons par lui faire comprendre qu'avec nous elle ne risque rien, et fini par nous accompagner. Arrivée à Darnassus, elle est éblouie et émue par la beauté du lieu. Son comportement est touchant. Je ne peux malheureusement rester à ses cotés car je sais que mon maître désir me voir. Il a des choses à m'apprendre.
Lorsque je retrouve Diam et Edelween, elles sont en pleine discussion. Une discussion que je ne relaterai pas ici, car une amie me l'a demandé. Tout ce que je puis livrer se sont mes remarques et mes observations. Diam porte bien son nom : son âme est aussi pure que la pierre dont elle porte le nom. Elle doute beaucoup et surtout d'elle même et cela la rend touchante et attachante.
Nous devons lui expliquer que son destin n'est pas tracé, et qu'elle aura toujours des choix à faire pour choisir la route qu'elle veut parcourir de toute son âme. Des choix qui ne seront pas toujours simples mais que nous serons là pour l'aider si elle le souhaite.
A nouveau elle ne semble pas comprendre. Nous devons expliquer à cette pauvre enfant ce qu'est l'amitié et que, avec le temps que nous avons passé ensemble, en raison de son adorable caractère, nous avons fini par la considérer comme notre amie. J'ai vu dans ses yeux le cadeau que nous lui avons fait. Je ne sais pas d'ou elle vient, ni comment elle est arrivée ici, mais cette enfant humaine mérite qu'on s'intéresse à elle et qu'on la guide. Je m'attacherais à cette tâche autant qu'il me sera possible de le faire.
Nous finissons par prendre congés de Diam et Edelween consent enfin à me délivrer. J'avoue réagir un peu égoïstement ce soir, mais franchement, je ne peux pas faire autrement. Elle l'a un peu cherché. Je serais plus douce et attentionnée demain. Pour me faire pardonner, un peu, je la prend dans mes bras pour dormir, la berçant jusqu'à ce que j'entende sa respiration devenir régulière. Nous endormons là, au milieu de Darnassus, au bord de l'eau, épuisée.
J'ai à nouveau bien dormis. Je commence à trouver un équilibre de vie et cela se ressent au quotidien. J'entends toujours les souffrances du monde, mais cela ne perturbe plus mes nuits. La sensation reste oppressante mais j'?uvre au quotidien pour lutter contre cela.
Edelween est déjà partie. Quel lève tôt celle là ! Je m'étire doucement ; dormir par terre à quand même des inconvénients. Le sol est dur. Je rentre à Auberdine par le bateau, et décide de pécher pour le gnome de l'auberge. A force d'abuser la boisson il a perdu des engrenages dans l'eau en sortant du bateau. Après une séance de pêche fructueuse, quel dommage cependant que je ne sache pas cuisiner le mérou du Darkshore, j'ai fini par lui ramener ses engrenages. Il m'a remercié et m'a demandé de lui retrouver d'autres "trucs", j'ai oublié ce nom bizarre, qu'il aurait perdu dans un lac ou une rivière du Darkshore. J'hallucine complètement mais j'accepte sa mission, au cas où je tomberai dessus. Mais qu'il ne compte pas sur moi pour fouiller toutes les étendues d'eau que je croiserais.
Une fois ma mission gnomique assuré, je me suis rendu vers la tour d'Alathaxx. les événements qui semblent se dérouler la bas sont bien plus important que les machins du gnome. Edelween m'a rejoint à ce moment là. Je la trouve distante, je ne comprend pas trop ce qui lui arrive. Elle ne répond pas à mon accueil comme elle le fait habituellement. J'ignore ce qui la perturbe. L'éclaireur en poste à la tour me demande de récupérer des fragments de parchemin sur les membres du culte qui a élu domicile ici. Je pars donc à la recherche de ces parchemins. Ces humains sont agressifs et les combats s'enchaînent rapidement.
Pourtant, malgré le danger qui rode, je sens qu'Edelween est absente. Elle me couvre moins efficacement que d'habitude et je frôle la mort à deux reprises. Cette situation ne peut plus durer. Je m'écarte des combats, l'entraînant avec moi contre son gré et ses incohérentes protestations où elle se plaint de me détourner de ma tache et de ma voie. Quelque chose ne va pas, et il est temps de mettre tout ça au clair.
Nous arrivons dans un coin calme au bord de l'eau, et je la force à s'assoire auprès du feu que je viens de faire. Là elle m'explique qu'elle est peut être ce que j'ai dis qu'elle était. Je n'y comprends plus rien.
"Un démon" me répond-elle, c'est ce que tu m'as hier soir.
Je ne sais plus comment réagir. Mais le rire est plus fort. J'éclate violemment devant-elle. J'ai du mal à m'arrêter de rire, alors qu'elle continue sérieusement.
"J'ai peut être été corrompue dans mes combats passés, regarde comme je te pervertis, comme je te détourne de ta quête."
Je parviens enfin à me contrôler et je tente de la rassurer. Elle ne comprend pas ses propres émotions, ses envies, et n'imagine même que cela puisse être réciproque. Pour elle ses fantasmes sont issus de la corruption. Ma pauvre enfant, je te comprends enfin et je te plains. Tu étais princesse combattante et jamais tu n'as connu l'amour et ses conséquences. Les envies que cela entraîne, les passions que cela déchaîne. Je suis forcée d'expliquer à cette âme peut être plus vieille que moi, les règles de l'amour. Oh mon Edelween je t'aime, ta sincérité, ta franchise et ta candeur. Je serai ton guide dans ce domaine de la vie que tu ne connais pas.
Tu doutes encore et tu as peur de me mêler à des épreuves délicates que tu risques d'affronter. Tu ne comprends pas que ces épreuves seront nos épreuves et malgré ta sagesse, je suis obligée de te rappeler tes propres paroles sur l'amitié. Les mêmes que tu as dites à Diamant hier. Tu finis enfin par renoncer à ces angoisses et à te calmer. Tu ne t'en rends peut être pas compte, mais c'est également moi que tu apaises lorsque tu redeviens l'Edelween que je connais et que j'aime tant.
Enfin rassurée, il temps pour moi de terminer ma mission. Cela ne prends guère de temps, vu qu'il ne me reste qu'un morceau de parchemin à trouver. L'éclaireur est désormais inquiet de la situation et m'envoie porter un plis dans le Sud. Nous partirons après une dernière tache à accomplir ici : retrouver des clefs pour un gnome (encore un). La première est détenue par des murlocs que nous trouvons sans grande difficulté. Il commence à ce faire tard, et nous décidons de remettre la recherche de la deuxième au lendemain. Mais avant de se coucher, il me reste une tache à accomplir, une dette à payer à ma chère et tendre.
Je rentre enfin à Auberdine. Edelween m'y rejoindra plus tard. Je règle quelques affaires, envoi un ou deux colis au père Aerius qui a besoin de laine, puis rentre enfin me coucher dans l'auberge. Ce n'est que bien plus tard que je serais réveillée par l'arrivée discrète de mon amie. Je me blottis contre elle pour la réchauffer, et me rendors dans ses bras.
A mon réveil, elle n'était déjà plus là. Elle m'a cependant rapidement contactée pour que je la rejoigne à Menethil. Je suis partie immédiatement tout à la hâte de la retrouver. Elle m'attendait à l'auberge et me présenta à un autre elfe, Takaris, un guide qui nous conduirait jusqu'à Stormwind. Nous partîmes donc immédiatement, car il commençait à y avoir du grabuge dans l'auberge.
En route elle m'annonça qu'elle devait voir quelqu'un là bas, et qu'elle souhaitait avoir ma présence à ses coté lors du trajet. C'est donc pour la deuxième fois que je partis vers Stormwind à pied. Le voyage fut sans histoire. Edelween fut stupéfaite de l'architecture d'Ironforge, et sembla apprécier plus que moi la beauté du lieu. C'est sûrement du à son passé, et au fait qu'étant elfe et ayant toujours vécue sous les arbres les constructions "en dur" me mettent un peu mal à l'aise.
Nous atteignîmes Stormwind sans encombre. Le temps de faire quelques courses en ville pendant qu'Edelween réglait ses affaires et nous sommes rentrées chez nous, à Auberdine. De là, nous sommes parties au Sud en direction d'Ashenvale. En route nous nous sommes arrêtées prendre des nouvelles du prospecteur nain, pour le compte de Hollee qui semble toujours s'inquiéter pour lui ainsi qu'elle me l'a confié. Nous devons cependant faire demi tour, car à deux, l'endroit est trop dangereux.
Nous continuons donc notre route à la recherche de Therysil, la s?ur de la Dryade que nous avions secourue au glaive du maître. Nous finissons par la retrouver. Elle fut ravie d'avoir des nouvelles de sa s?ur et nous remercia de l'avoir aidée. Après avoir pris congés de la dryade, nous nous sommes un peu isolée pour profiter de la tranquillité du lieu avant de repartir.
Nous nous rendons ensuite à Astranaar, ou j'ai remis le courrier de l'éclaireur de la tour d'Alathaxx à son destinataire qui en profite pour me confier une tache. Il veut que je ramène un cristal, détenu par je ne sais plus qui. J'ai trop de missions en cours, j'ai donc décidé de me concentrer sur certaines, et ai mit celle là en attente. Edelween et moi avions décidé de rester un peu à Ashenvale, mais nous nous apercevons que la faune locale est encore trop dangereuse pour les elfes inexpérimentées que nous sommes. Nous retournons donc à Auberdine, et décidons d'aller aider Volcor.
Nous pénétrons sans grande difficulté dans la grotte ou il est caché. Un camp de furlog est établi devant, mais les capes en peaux de selenites fonctionnent à la perfection. Nous nous apercevons cependant que l'homme est blessé et qu'il ne pourra pas sortir facilement. Nous choisissons donc de lui laisser nos capes, libre à nous de sortir ensuite par nos propres moyens. Edelween est douée pour la discrétion et je la voie qui commence à s'avancer à petits pas dans le camp furlog. Il ne reste donc plus que moi, seule et sans réel moyen de dissimulation.
Je décide donc d'employer la redoutable technique d'évasion dite "du lapin". Je me lance d'abord un sort de régénération puis part en courant droit devant, sans me retourner. Je prends certes quelques coups mais les furlogs ont réagi avec un temps retard qui me permet de m'enfuir presque sans dommages.
Une étrange envie naît soudain en moi. Une envie de sang, une envie de chasse, me prends en regardant un coureur. Je comprends d'ou me vient ce sentiment. Je m'y étais préparée. Je demande donc à Edelween de m'attendre et me rue sur ma proie. Il me faut peu de temps pour en venir à bout. C'est un plaisir de chasser cet animal comestible, la nouvelle âme qui se réveille lentement en moi y prend un immense plaisir et s'apaise. J'ai la surprise de trouver la deuxième clef du gnome rencontré au nord d'Auberdine sur ma victime.
Edelween n'a pas compris ce qui m'est arrivé, et je lis de l'angoisse sur son visage. Il ne me faut que quelques secondes pour lui expliquer que je ne me suis pas perdue, mais que, progressant, une nouvelle âme prend naissance en moi, l'âme d'un chasseur dont je serai bientôt en mesure de prendre l'apparence. Elle craint que je puisse la blesser, mais lorsque je lui explique que mon équilibre est intact et que les loups ne s'attaquent pas aux membres de leur espèce, mais au gibier uniquement, elle me comprend, et va même jusqu'à plaisanter en me disant de ne plus l'appeler "mon lapin". J'éclate de rire, rassurée par sa réaction qui me montre qu'elle m'a comprise.
Nous rentrons à Auberdine, puis sur l'île qui est devenue notre doux repère. Après nos tendres ébats un flash douloureux me revient en mémoire. Je me rend compte qu'il va me falloir une réponse à une question que je suis obligée de poser brutalement, seule façon pour moi d'être sûre de la réponse, de pouvoir écouter la voix de son c?ur, la voix qui ne ment pas. Cette simple question va devenir une véritable épreuve, et je me rends compte que je l'ai blessée profondément, lui donnant l'impression que je ne lui faisais pas confiance. Nous rentrons à l'auberge pour nous coucher, mais cela ne va pas. Je tente sans succés de m'excuser de ma conduite, de me justifier, mais c'est en sanglotant qu'elle fini par s'endormir entre mes bras.
Je l'observe un moment dormir, enfin détendue, mais je sais que pour ma part, le sommeil ne viendra pas. Je me lève avec tristesse et m'enfonce dans la forêt. Je n'entend aucune autre voix que la douleur de mon âme. Je fini par m'adosser à un arbre et fermer les yeux un instant.
"Papa, papa, regarde, j'ai trouvé une belle branche pour faire un arc.Journal de Meeleloo - 6
- Ou l'as tu prise ? Me demande mon père, tendu.
- Là bas, sur le vieux noisetier. Répond-je avec franchise.
- Ma fille, vient me voir, approche, fait mon père sérieux. Ce que tu as fais est mal. Cet arbre était vivant et tu l'a blessé. Mon père réfléchit un instant, puis va chercher une petite planche dans son atelier. Il y plante un clou et me dit. C'était une mauvaise action. A chaque fois que tu feras une mauvaise action vis à vis des êtres qui t'entourent, nous planterons un clou dans cette planche."
Le temps à passé, et la planche s'est petit à petit remplie de clou. Un jour mon père est revenu me voir avec la planche.
"Bien, maintenant que tu as grandi et que je ne plante presque plus de clou nous allons changer les règles. A chaque fois que tu feras quelque chose de bien pour ceux qui t'entourent nous enlèverons un clou de ta planche."
Motivée par le défis je me mis à ?uvrer pour le bien de mon entourage, animal et végétal. Et c'est rapidement que je revins voir mon père avec ma planche vide de clou.
"Regarde Papa, j'ai réparé toutes mes erreurs, lui dis-je avec fierté.
- Tu crois ? Me demanda mon père curieusement. Regarde bien la planche, qu'y vois tu ?
- Rien !
- Vraiment ? Elle est neuve ?
- Non, il y des trous dessus, la marque des clous.
- Ah ! Il reste donc une trace de tes mauvaises actions alors? N'oublie jamais, ma fille, quand on agit mal, quand on blesse quelqu'un, il reste toujours une cicatrice, toujours. Le mal fait n'est jamais réparé."
Ce jour là, je reçu un coup de massue sur le crane. J'ai compris brutalement ou il voulait en venir et je me mis à pleurer. Pour la première fois de ma jeune vie, mes larmes était des larmes de pur chagrin, de compréhension du mal que j'avais fait autour de moi. Je me jurais de ne plus jamais avoir à planter de clous dans une planche.
Je l'aime, il est le pilier de ma vie, l'axe autour duquel je tourne, mon repère dans les épreuves. Je l'ai rencontré un jour ou je m'étais perdue. Il s'abritait, comme moi, d'un pluie battante sous un aplomb rocheux. Nous avons sympathisé rapidement, puis nous sommes devenus amants. Il est vite devenu tout pour moi. Ses traits d'esprits m'enchantent, son élégance raffinée me fait tourner la tête. Je sais que mes parents n'approuvent pas mon choix parce que c'est un humain. Mais je suis adulte, et ils respectent mes choix.
Je sais que je peux lui faire confiance. Il sera toujours là pour moi, il me l'a promis. Nous devons bientôt aller voir ses parents, des princes d'une lointaine province d'Azeroth. Je n'ai encore jamais voyagé, et cela m'enchante. Ce soir il dort chez nous, mes parents l'ont finalement accepté. Car ils ont vu que je l'aimais sincèrement.
Le lit est vide, je suis seule ? Où est Kaerhin ? Je me lève silencieusement. Pourquoi la porte de mes parents est-elle ouverte ? J'entend un bruit étrange. Je passe doucement la tête par la porte pour voir un spectacle macabre. Il est là, à coté de leur couche, une fiole à la main, remplis d'un liquide rouge qui s'écoule lentement de la gorge de mon père. Sur les draps blancs du lit un couteau a la lame étrangement ondulée est posé au milieu d'une auréole rouge. Mon c?ur s'emballe, je pousse un hurlement qui vient du plus profond de mes entrailles.
Le hurlement me réveille. J?ai l?esprit cotonneux. Quelque chose me gratte derrière l?oreille. Je déloge l?importun d?un coup de griffe. Griffe ? Je suis un ours, Elune me garde ! Une vague d?angoisse me submerge, qui suis-je ? Qu?ai-je fais ? Puis les souvenirs affluent lentement, filtrant péniblement dans mon cerveau. Meeleloo est mon nom. Pourquoi me tracasser, je suis bien. J?ai chaud, je n?ai pas faim. Mon antre est confortable. Je n?ai pas besoin de redevenir Meeleloo. Si ! Il le faut. Une voix s?agite au fond de moi. Edelween. Qui est-ce ? Mon amie ? Oui c?est cela, mon amie. Je l?ai blessée ! Au plus profond d?elle même. Je dois expier, puisque je ne pourrais pas réparer.
Je reprends mon apparence. Mes vêtements sont en lambeaux. Mon esprit est embrumé et je cherche désespérément Edelween. Je fini par la retrouver dans Auberdine ou elle m?attend. Je sais ce qu?il me reste à faire. Je suis là au milieu d?inconnus, à demi nue, lorsque j?enfonce ma main sur ma dague, transperçant ma paume de part en part, jusqu'à la garde, priant Elune que cette blessure ne cicatrise pas tant qu?Edelween souffrira. La douleur est terrible, mais finalement pas aussi forte que celle qui me ravage. Mes seules larmes seront pour elle, pour le mal que je lui ai fait.
Une femme assiste à ces étranges retrouvailles. Elle s?appelle Sylvelune et son premier geste sera de me soigner. Je suis trop perturbée pour répliquer, mais son intrusion dans nos problèmes m?énerve. Elle s?en va cependant rapidement nous laissant nous expliquer Edelween et moi. Je suis toute excusée, et je sens mon c?ur exploser de joie et de bonheur. Mais mon équipement est en lambeau. Je me refabrique quelques pièces d?armure tandis qu?Edelween partage son équipement avec moi. Nous décidons de partir chasser des murlocs pour que je puisse me faire une armure de leurs écailles.
La chasse tournera court. Peu de ces créatures ont une peau exploitable. Sylvelune nous à contacté. Elle à besoin d?aide pour escorter un druide ours à moitié endormis en Ashenvale. Nous la rejoignons. L?escorte du druide ne posera finalement que peu de problèmes. Malgré quelques endormissements de sa part et quelques combats sur la route, il n?y aura pas grand chose à signaler. Au retour en revanche, Sylvelune s?est attaquée à un cerf, gratuitement, juste parce qu?elle trouvait l?animal joli et fort. Ce comportement m?a révulsée. J?ai quitté le groupe et me suis enfuie. Edelween m?a suivie, je lui en suis extrêmement reconnaissante.
Nous sommes rentrée à pied à Auberdine. En chemin, nous avons croisé le cadavre de l?animal, intact. Elle n?en n?a même pas prélevé la viande pour la manger ou nourrir son ours. Je suis dégoûtée. Je fais cependant fi de mes ressentiments lorsqu?elle nous recontacte à nouveau pour partir dans les Deadmine vers Stormwind. Nous nous y rendons avec Edelween et le voyage en griffon est un enchantement. Ce bonheur sera malheureusement de courte durée.
En effet, pour les attendre alors qu?elles faisaient des courses, je me suis mise à pêcher. Sylvelune est venue se moquer de moi, insinuant que si j?interdisais la chasse, je devais m?interdire la pêche. D?où sort elle ? Il n?y a rien de commun entre des poissons que je pêche pour me nourrir et le cerf qu?elle a abattu par pur plaisir. Bien évidemment, elle s?enferme dans sa mauvaise fois, et refuse toute argumentation. Elle fini par m?exclure du groupe, comme si j?allais rester avec quelqu?un comme elle. Il est hors de question que je lui adresse la parole ne serait-ce qu?une fois.
Mon ange est restée avec moi, me comprenant. Nous sommes donc rentré chez nous où nous sommes parties chercher des reliques dans un camps nagas au nord d?Auberdine pour le compte de l?ancien du savoir, Onu. Malgré les combats, ce fut une mission sans histoire. Les reliques trouvées, nous sommes retournées à l?auberge. Mon c?ur avait à faire, et je me suis couchée seule, serrant ma main blessée contre moi. Chérissant cette douleur et cette blessure témoignant de l?amour que je lui porte. Je ne me suis pas réveillée quand elle est venue rejoindre ma couche, bien plus tard.
Elle dormait encore quand je suis partie. Je l'ai regardée un moment avec tendresse, puis j'ai repris ma route. Je n'ai toujours pas d'armure décente, et je ne peux espérer survivre sans. Je pars donc au Nord, vers le camp murloc qui s'est établi sur l'épave d'un navire? tant pis pour eux, je vais aller en décimer quelques uns. J'ai du lutter un certain temps, procédant avec prudence. Ces créatures sont quand même redoutables, et combattre dans l'eau n'est pas une chose aisée. Je parviens cependant à en tuer suffisamment pour récupérer assez de leurs écailles pour m'en faire une armure.
Je suis surprise du résultat. L'armure est finalement assez esthétique et me plait bien, sans compter qu'elle me protège efficacement, ou du moins plus que ce que j'ai porté jusque là. Je me rend ensuite à Darnassus, histoire de parfaire ma formation et mes compétences. Mes différents maîtres sont satisfaits de mes progrès. Mon instructeur druide me révèle comment me changer en loup. J'accueil avec plaisir cette nouvelle âme qui s'était déjà révélée à moi. Le loup est un chasseur silencieux et rapide, cette forme me sera utile.
Edelween m'appelle soudain, elle à trouvée un groupe comportant des membres du covenant ayant besoin d'aide pour aller faire une descente dans un lieu infesté de gobelins et autres bandits defias, au Sud Ouest de Stormwind. Nous décidons d'aller les aider, cela nous changera un peu de nos quêtes. Nous nous rendons donc à Stormwind où je cours en tout sens pour récupérer des graines d'érable, composante indispensable du sort que je viens d'acquérir, renaissance, un sort de rappel à la vie. Je finirais par les trouver chez un marchand de composants, tout simplement. C'est de Stormwind que Kymeim, une gnome démoniste du covenant, nous ouvre un portail pour les rejoindre sur le lieu de l'affrontement. C'est la première fois que je vois une telle magie. Je trouve cela impressionnant.
L'équipe au complet nous rentrons dans les mines et les combats s'enchaînent. nos ennemis sont aguerris mais nous sommes bien organisés et nos pertes sont minimes et limitées par les pouvoir des deux druides du groupe. Nous soignons beaucoup, je m'emplois d'ailleurs exclusivement à cette tâche de soutien, que je découvre aujourd'hui, et nous n'avons finalement du avoir besoin au rappel à la vie que trois ou quatre fois suite à de mauvais coups sur des adversaires puissants. Nous finissons par ressortir de ces mines, et le petit groupe se disloque, en se remerciant pour cette aventure et en se souhaitant bonne chance.
Edelween et moi rentrons à Auberdine après un bref détour à Stormwind avec Kymeim. Nous rejoignons notre île, sur laquelle, une fois n'est pas coutume, nous avons une longue discussion. Je sais que cette discussion risque de tourner mal, mais je prend conscience qu'elle devient indispensable. Plus le temps passe et plus Edelween et moi sommes soudées, mais j'ai l'impression qu'elle vit à travers moi. Ma mission est devenue la sienne, mon plaisir est le sien. Et tout cela me rappelle de mauvais souvenirs. Je ne veux pas guider ou diriger sa vie, mais j'aimerais lui faire comprendre qu'il faut qu'elle s'occupe d'elle aussi. En fait, ce dont j'ai vraiment peur, c'est de disparaître un jour et de la laisser derrière moi, sans qu'elle sache quoi faire de sa vie et qu'elle en vienne à se suicider, répétant l'erreur de ma s?ur.
Il ne me paraît pas bien qu'elle ne pense jamais à elle et c'est que j'essaye de lui faire comprendre. Malheureusement, elle ne voit pas ce que je tente de lui expliquer et m'en veut de penser pour elle, comme tout le monde le faisait quand elle était encore enfant. Je ne parviens pas à lui faire prendre conscience qu'au contraire c'est le choix que je lui offre, la possibilité de vivre sa vie, et pas la mienne. Elle fini par s'enfuir, et je ne peux la retrouver. Elle n'a pas eu beaucoup d'avance, mais cela lui a suffit pour se volatiliser. C'est donc triste et malheureuse que je rentre à l'auberge pour tenter de dormir.
Autant dire que j'ai mal dormi, ça ne peut être que vrai. Et voilà, cinq cents ans de vie, dont les deux cent cinquante presque derniers en compagnie du même homme et je souffre d'être larguée, comme une gamine, par une femme que j'ai rencontrée il y à quinze jours. J'en rirais si je n'avais pas aussi mal. Enfin, j'ai connu suffisamment de ruptures pour savoir comment réagir. L'action est le meilleur des remèdes.
Je pars donc aussitôt en direction du sud. Il est grand temps que j'aille prendre des nouvelles du prospecteur pour Hollee. Arrivée sur place je trouve un groupe d'aventurier, deux elfes, qui acceptent de m'aider. Ce site de fouille est vraiment dangereux et ce nain complètement inconscient. Il veut retrouver un fossile pour que je le ramène à Hollee et sillonne le site sans trop se soucier des golems qui le fréquentent. Il nous faudra le protéger pendant sa recherche. Après avoir tourné en rond, il se rappellera enfin qu'il le lui avait déjà donné. Je n'en crois pas mes oreilles. D'ou sort cet énergumène ?
Bref, je rentre au village et Hollee, rassurée, me demande d'aller remettre le fossile à ligue des explorateurs de Darnassus. Je me rends donc là bas à la recherche de ces gens. J'ai de toute façon besoin de voir mon maître en travail du cuir, cela tombe bien. Alors que j'erre dans les rues de la capitale, je suis à nouveau contactée par Ereost, le mage qui prétend connaître Edelween.
Il perçoit mon trouble et le manque d'Edelween, mais ne semble pas saisir la portée de notre relation. Ce type commence à m'amuser plus qu'a m'énerver. Bien évidemment, sa réaction lorsque je lui annonce qu'Edelween et moi sommes amante semble l'embêter et lui poser problème.
Certaines des choses qu'il me raconte m'inquiètent cependant. Edelween aurait toujours du pouvoir en elle, et pourrait s'en servir en cas d'émotions fortes. Mais il ne veut bien évidemment pas m'en dire plus. Il m'agace un peu, et je ferai tout mon possible pour lui rendre la tâche pénible. Non, je ne mettrait pas mon ange cage. Au contraire il est temps qu'elle apprenne à se servir de ses ailes et qu'on arrête de choisir sa vie pour elle. Son éducation rigide de cour et de princesse, la mine. Elle a bientôt cent ans et n'a jamais connu l'amour. Même si la majorité est atteinte à la centième année, ce n'est pas une raison. Comme si j'avais attendue d'être majeur pour connaître mes premiers amants et mes premiers plaisirs.
Ce type n'est qu'un vieux grincheux. C'est d'ailleurs comme ça que je l'appellerai désormais. Alors peut être qu'elle doit sauver ce monde, mais ce n'est pas une raison pour souffrir plus que de raison. Qu'elle vive heureuse autant qu'elle le peut et je m'emploierai à cette tâche autant que possible. Avec moi ou pas, pas manifestement, elle trouvera le bonheur et se débarrassera de ce qui fait d'elle encore une enfant. Bien sur je n'ai pas dit ça à Ereost. J'irai retrouver Edelween puisqu'il faut la protéger, mais qu'il ne compte pas sur moi pour la brider dans sa découverte de la vie.
Bref, suite a cette étrange discussion mentale, je suis partie de Darnassus. J'ai eu une chance inouïe, en passant à Auberdine je suis tombée sur Edelween. L'accueil à été plutôt froid, jusqu'à ce qu'elle comprenne que je ne voulais pas la quitter. Cette idiote avait compris mon discours de travers. Elle est trop attendrissante, je suis vraiment dingue d'elle. Elle veut changer d'air et partir pour Stormwind. Soit ! Voir ailleurs me fera du bien aussi. De toute façon, ma vie est la nature qu'elle que soit l'endroit où je me trouve je suis chez moi. Nous partons donc pour Menethil où nous chassons quelques murlocs pour un garde local. Mais les missions proposées sont un peu ardues pour nous, et nous décidons de continue notre route.
Nous partons à pied, puisqu'elle a envie de revoir certains paysages. Je ne peux que l'approuver. Nous discuterons assez peu lors de ce voyage, elle me semble encore distante et semble gênée quand je l'approche. Je la laisse conduire, et nous finissons perdues, au bord d'un lac immense dans les environs d'Ironforge. Ce lieu est infesté de crocodiles et nous devons lutter pour avancer et sauver nos vie. Ces animaux sont vraiment agressifs. Nous finissons cependant par rejoindre Ironforge. Je suis épuisée et la laisse continuer, je la retrouverai à Stormwind.
Je pars après un peu de repos pour Stormwind, mais j'ai perdue sa trace. J'erre un peu dans la région et fini par atterrir à la colline des sentinelles, où ils ont des problèmes avec les bandits defias. Je décide de les aider pour m'occuper et sillonne la campagne pour la rendre plus sûre. Je rejoins pendant un moment des membres du Covenant dirigés par Isaor, pour chasser des gobelins et des pirates dans les mines. Notre partie de chasse fut agréable et finalement assez sûre, grâce à Isaor dont l'expérience des combats était bien supérieure à la notre. Une fois sortie, après les salutations d'usages, j'ai repris ma route pour pacifier la région.
Edelween m'a contactée. Elle est en route vers les montagnes de Redridge. Je la talonne de près et nous nous retrouvons à Lakeshire. Je dois y voir un voleur, toujours en quête d'éléments contre les bandits. Edelween va bien, mais lorsque je la retrouve à l'auberge, elle a trouvé le moyen de se saouler. Elle qui ne boit pourtant pas. Elle me dit qu'elle a juste goûté la sauce au vin de la viande? Ou bien nous n'avons pas la même notion du mot goûter, ou bien elle est vraiment sensible à l'alcool. Enfin quoi qu'il en soit je l'aide à monter dans une chambre, faisant dégager le nain qui l'occupait, pour l'allonger sur le lit.
Elle est devenue de braise, cherchant à m'attirer dans des jeux polissons. Mais elle n'est pas dans son état habituel, aussi je ne la toucherai pas. Je fini par l'endormir, mais son sommeil sera rapidement troublé par un cauchemar qui la réveillera. Elle tiens dans son rêve un étrange discours, très confus. A son réveil, elle est dégrisée, et a tout oublié. Elle est aussi plus tendre, et je la retrouve un peu.
Dans l'auberge, nous avons croisé Djezebel qui semblait nous avoir vu, nous ne nous cachions pas, il faut dire. La dame se moque de nous, de nos séparations et retrouvailles, semblant froide et hermétique à tous sentiments. Elle est étrange. Je ne connais pas son passé, mais il doit être bien sombre pour lui avoir conféré une telle froideur.
Je fini par aller me coucher, avec la promesse d'Edelween de venir me rejoindre plus tard. Ma journée a été bien remplie et je m'endors facilement.
Comme je le lui avais demandé, Edelween m'a réveillée en venant me rejoindre à l'auberge. Je la prends dans mes bras pour lui transmettre la chaleur de mon corps. Elle est épuisée et glacée, et s'endors rapidement dans mes bras, mais je sais que demain matin, elle ne sera plus là à mon réveil. Elle se gave de potions pour compenser la soit disant faiblesse de son corps. Si seulement elle s'imposait un rythme plus doux, il aurait le temps de récupérer par lui même. Mais je préfère la voir décider de sa vie ainsi que de suivre la mienne.Journal de Meeleloo - 7
Bien évidemment, elle n'est plus là. Je ne suis pourtant pas une grande dormeuse. Je me lève rapidement puis retourne aux collines des sentinelles, délivrer le message du voleur pour Gryan Stoutmantle. Ce dernier est inquiet en m'envoie aussitôt voir un contact à Stormwind. Je trouve l'homme qui me renvoie de nouveau vers Gryan. Il semble que les defias soient en préparation d'un gros coup. Il me faut intercepter un messager pour avoir confirmation de ce qu'il se passe dans la région. Je fini par mettre la main dessus à l'entrée de Moonbrook. Il me faut le tuer, l'homme ne voulant rien entendre. Sur lui, je fini par trouver des documents compromettants que je ramène à Gryan.
Les defias, dirigé par un certain Van Cleef se sont cachés dans les Deadmines. Ce nom m'est familier, j'y ai déjà chassé des bandits et des gobelin. L'endroit est dangereux et je ne pourrais y aller seule. Je suis alors contactée par Takaris qui a besoin d'aide. Il doit monter une expédition dans les prisons de Stormwind. Je me propose en tant que soigneuse et mon offre est acceptée. Edelween s'est libérée et Kymeim nous rejoint également. Nous nous enfonçons alors tout les quatre dans la prison qui est en fait contrôlée par les defias, au c?ur même de Stormwind !
Nous devrons malheureusement faire demi tour, submergés par le nombre et la force des prisonniers. C'est épuisés que nous nous quittons, mais nous y reviendrons. Enfin seule, avec Edelween, je la retrouve enfin. Elle me montre qu'elle tiens toujours autant à moi, avec passion et tendresse. Mais elle doit aller voir Isaor ce soir, moi pour ma part, je dois aller voir un maître druide, et décide ensuite d'aller me reposer. Nous nous retrouverons à l'auberge.
Ce matin elle dormait encore quand je suis partie, c'est peu fréquent. J'ai bien dormis mais mon humeur est un peu nostalgique. Mes rêve m'ont emmenée dans les forêts Ashenvale, et m'aperçoit que leurs arbres me manquent. Les paysage ici sont magnifiques, mais ce lieu est celui dans lequel j'ai vécu tellement d'année. Je me secoue un peu, le rêve est fini, il est temps de retourner à la réalité.
Lors de mes affrontements contre les defias, je suis tombée sur une étrange lettre. A force d'enquêter, on a fini par m'envoyer vers la prison. Les émeutes qui la ravagent sont dirigées par un defias dont il faut que je ramène la tête. Une mère m'a aussi demandé de venger sont fils et de lui ramener des foulards rouges, symbole de cette triste confrérie qui à tuée son enfant.
Nous planifions donc une expédition dans ces prisons, bien trop dangereuse pour moi seule. Mais l'entraide qui agit au sein du Covenant Keen fonctionne à plein. Nous montons rapidement une équipe autour de Takaris, et de sa chère louve, Tendresse. Feandil sera notre force de frappe, tandis que Froidelamia et Edelween seront des soutiens légers et meurtriers. La place de soigneur m'est réservée, et je sais par expérience qu'une tache délicate m'attend. Surveiller l'état de santé de chacun, Tendresse comprise, soigner quand il le faut, mais aussi savoir se faire discrète pour ne pas trop attirer l'attention sur soi. Une tâche en apparence simple, mais qui demande de la précision et de la concentration..
En attendant que tout le monde se prépare, je fais une petite balade en forêt, et tombe sur un mage décimant les sangliers, pour disait-il se perfectionner en magie. Devant un tel carnage, je ne peux qu'être dégoûtée. Sans vraiment y réfléchir, j'interpelle l'homme et lui conseille de s'attaquer plutôt au defias du coin, tentant de lui expliquer rapidement la fragilité de l'endroit où il vit. J'ignore si il m'a comprise, ou si simplement ma colère m'a rendue effrayante. Toujours est-il que l'homme est parti directement en direction du camp que je lui indiquais. Je n'ai pas eu le temps de vérifier si il tenait parole, car l'heure du rendez vous était arrivée.
Enfin, nous nous retrouvons devant la prison et devons même refuser Doran qui était venu nous prêter main forte, car notre équipe est au complet. Lentement nous nous enfonçons dans les cachots humides et froids. Nous savons, pour y avoir déjà mis les pieds que ce n'est pas une prison ordinaire. Les defias sont partout et les combats s'enchaînent. Mais notre technique est bien rodée. Takaris attire l'ennemis par ses flèches, j'envoie des lucioles pour les affaiblire, Feandil et Tendresse interceptent la charge et Edelween et Froidelamia entrent dans la danse à revers. Je reste ensuite loin du combat cherchant l'angle de vision qui me permettra de le lire au mieux, voir qui à besoin de soins et arrêter les fuyards éventuels par des éclats stellaires bien placés pour éviter qu'ils ne donnent l'alerte.
Nous progressons lentement mais sûrement. Mais les combats sont rudes et Froidelamia et Feandil sont épuisés par des combats précédent. Il ne tiennent plus debout et finissent par nous quitter à contre c?ur. Notre mission n'est pourtant pas achevée. Nous recevons alors un soutien inattendu, dont je tairais le nom pour respecter sa discrétion. Grâce à son aide inestimable, nous avons pu achever notre quête et le redoutable defias qui se cachait au fond des cachots. Nous ramenons sa tête aux gardes mais il semblerait malheureusement que cette affaire ne soit pas encore résolue.
Après toute cette tension il était temps pour Edelween et moi de nous retrouver au calme. Après quelques recherches dans Stormwind nous finîmes par trouver une petite auberge isolée dont la cave convint parfaitement à nos besoins d'intimité. Puisqu'elle ne veux pas prendre soin d'elle et de son corps, j'ai décidé de m'en occuper à a place. Je la massais donc des orteils à la tête et m'aperçu de l'incroyable état de contraction et de fatigue de son corps, je m'appliquais donc autant que je le pouvais à détendre et relâcher chaque muscle de son corps. Je fini enfin mon ouvrage et après quelques batifolages elle fini par s'endormir sur sa cape et le sol froid des lieux. Grognant un peu d'un tel laisser aller, je remontais d'un étage, nettoyais rapidement la cuisine et installa d'épaisses peaux sur le sol, devant la chaleureuse cheminée. Je redescendis pour la porter, avec douceur pour ne pas la réveiller, dans le doux lit que je lui avais préparé. Je ressortis régler quelques affaires en cours avant de la rejoindre, enfin, dans la chaleur confortable du feu de cheminée.
Je me suis levée tôt et de bonne humeur aujourd'hui. Edelween dort encore, je la laisse se reposer. Je pars vers la ferme Alexton pour retrouver la boussole de l'architecte de Stormwind. Cet objet est pour lui un souvenir précieux. Je me demande pourquoi me confier à moi une telle mission, mais je comprends en arrivant sur les lieux. L'endroit est infesté de defias. Cependant, en comparaison à ceux qui se rebellaient dans la prison, ceux ci sont faibles. Je ne leur laisse aucune chance et fini par mettre la main sur la boussole.
De retour à Stormwind, Edelween dort encore. Je sens poindre un peu de nostalgie et décide de m'envoler vers Auberdine. Ma pierre d'auberge reste focalisée sur Stormwind, je pourrais donc être là dès qu'elle m'appelle. A peine arrivée, je la sens prendre contact avec moi? Mais elle reste cependant étrangement distante. Je ne comprends pas, jusqu'au moment où elle m'annonce qu'elle va dans les profondeur de Blackfathom. Mon c?ur s'emballe, je sais qu'une expédition du Covenant se prépare pour y aller, une expédition menée par Sylvelune.
Elle ne me ferait quand même pas ça ? Elle sait ce que je pense de cette femme, une meurtrière sanguinaire. Non, elle ne va pas y aller, elle respecte mes convictions et mes sentiments. Puis la réponse tombe comme un couperet, me précipitant dans la folie. Elle part avec elle, elle me trahit, elle aussi. Le chasseur en moi hurle sa rage et prend le dessus. Je ne suis plus qu'un fauve furieux en quête de vengeance et de défouloir. Je sais où trouver passer ma rage, c'est la seule conscience qu'il me reste.
Je file vers le nord, en ligne droite. Ceux qui croisent m'a route en m'agressant ne se relèvent pas, les autres sont purement et simplement ignorés. L'instinct animal à pris le relais et n'a aucune pitié ni compassion, pas plus qu'il n'est mauvais. Ceux qui m'attaquent sont mes ennemis et doivent mourir, les autres ne comptent pas. Je fini par arriver à destination, auprès de la machine gnome. L'animal prend forme humaine pour interagir avec la mécanique, de la même façon que je prends habituellement sa forme pour combattre.
Une fois activée, le combat s'engage. Mais je suis encore trop faible pour me mesurer seule à ce monstre, quelque soit la rage qui m'habite. Cette défaite me permet cependant de reprendre un peu mes esprits. La rage animale c'est envolée, il ne reste que la douleur. Douleur de la trahison, de la solitude. Douleur du retour d'un passé que je m'efforce d'oublier. Je redeviens la Meeleloo que l'on met à l'écart. L'elfe fragile qu'il faut tenir loin du danger. L'elfe dont la peau est intacte, mais dont le c?ur n'est qu'une immense plaie à force voir mourir les uns après les autres ceux qu'elle aime et qui la protègent.
Je longe la plage, lentement, tuant quelques crabes par instinct, la faim me tenaillant après cette course folle. Sur l'un deux, je trouve une palourde contenant un perle satinée. Comme une lame de fond, les souvenirs d'Edelween reviennent et lacèrent mon esprit sans que je puisse m'en protéger. Je n'ai plus qu'un envie. En finir. Que tout cela s'arrête et disparaisse. Je veux dormir, retrouver le rêve cristallin et oublier ma douleur. Je me rend en Ashenvale, pour rejoindre un refuge où je pourrais trouver le repos, dans cette forêt que j'aime.
Mais Edelween perçoit mes envies et m'impose un odieux chantage. Elle me dit qu'elle m'aime toujours, et que si je mets mes plans à exécution, c'est elle que je tue. Je suis perdue. Elle me trahit, mais continue dire m'aimer. Et dans mon c?ur il n'y a qu'elle, c'est elle que je vois en fermant les yeux. Je vais devenir folle, je suis en train de devenir folle. Pour la première fois, je libère volontairement le chasseur, lui laissant diriger mon corps, ne le contrôlant que de loin. Cette technique me permet de prendre du recul par rapport à mes sentiments et mes faiblesses d'être pensant.
J'ai un objectif, lutter pour Ashenvale, protéger celle qui ne m'a jamais oubliée et qui compte sur moi, celle qui me parle jour et nuit et à qui j'ai dédié ma vie. Le chasseur n'a besoin de rien d'autre. Le camp de nagas au Nord Ouest d'Astranaar va connaître l'enfer. J'y passerais du temps. Eliminant consciencieusement toute trace de vie. Je suis une ombre silencieuse, frappant pour tuer. Les nagas ne me voient que lorsqu'il est trop tard et que leur première blessure saigne déjà. Raene voulait vingt têtes, j'en massacre plus du double.
La lassitude vient enfin m'apaiser. Je rentre lentement, courbant l'échine sous le poids des têtes, de la fatigue et de la douleur qui ne me quitte pas. En rentrant ma route me mène vers le lac Falathim. Je retrouve à coté de l'autel d'Aessina, le corps sans vie de Telonis, massacré par des murlocs. J'ignore où est la pierre qu'il cherchait, mais je reviendrais ici plus tard.
Edelween rentre à Astranaar juste après moi. Je ne sais pas comment l'aborder. Nous avons un échange de parole et de cadeau qui ne me touche pas. Ce n'est pas que je ressente rien, au contraire. Mais la douleur m'anesthésie. Elle m'emmène à l'auberge et veut que je l'aime, maintenant, peut être pour la dernière fois me dit-elle. Elle m'explique que pour justifier sa conduite, elle va me conduire voir quelque chose qui fera que je la haïrais.
Je ne comprends rien, la fatigue de la journée, de la douleur se fait violemment ressentir. Je ne peux répondre à sa requête, de l'aimer avant de partir. J'ai trop mal, trop de peine pour pouvoir donner de l'amour. Je suis pour l'instant plus une machine, qu'autre chose. Nous partons donc vers Stonestalon, d'après ce que j'ai compris.
Nous arrivons dans une vallée où la forêt est ravagée. Je n'en crois pas mes yeux. Les arbres sont tous coupés, le sol est dévasté. Je tue quelques un des êtres responsables de ce carnage, puis m'arrête. Attaquer comme ça sous l'émotion ne sert à rien. Edelween regarde le lieu avec douleur, voir des arbres décimés la touche. Comment peut-elle être horrifiée par ce spectacle de mort, et continuer de côtoyer une femme qui agit de la même façon sur l'équilibre animal ? Ne se rend elle pas compte que le comportement de Sylvelune, est exactement le même, reporté sur les animaux ?
Mais je suis trop fatiguée pour argumenter ce soir. Elle me dit qu'il faut aller plus loin, mais qu'avant elle à besoin de soie d'araignée. Nous en chassons quelques unes, et je m'aperçois qu'elle aussi me considère comme une enfant. J'ai cinq fois son âge et elle me considère comme faible et fragile. Je n'en peux plus. Je rentre à Astranaar où j'ai redirigé ma pierre d'auberge et vais me coucher. Les larmes coulent seules, je sens bien Edelween qui tente de me réconforter, mais j'ai trop mal. Quelque soit ses menaces, je doute de pouvoir continuer à vivre ainsi encore longtemps. Je pleure toujours en m'endormant, dans un sommeil qui je sais ne m'apportera aucun réconfort.
J'ai passé deux jours dans un étrange brouillard. Eveillée, sans vraiment l'être. Je me souviens d'une excursion à Blackfathom, mais cela reste brumeux. Je sais ce qu'il m'arrive. J'ai sommeil. Le sommeil des druides. Pourtant plus les heures passent et plus une voix résonne dans ma tête. Je n'entends pas ce qu'elle me dit, mais elle m'empêche de sombrer dans le sommeil auquel j'aspire. Inlassablement la mélopée se fait plus forte. Une voix d'homme, profonde et grave. Une voix que je connais.
"Ne dors pas ! Ta tâche est à peine commencée. Je te l'interdis"
A qui appartient cette voix ? Elle m'apaise, me console et me renforce. Mon père ? Non ! Ce n'est pas lui, je le sais. Inlassablement les même phrases reviennent et m'empêchent de dormir. Non, je ne veux plus dormir. La voix semble satisfaite mais ne me laisse aucun répit. Discourant sur le rôle des druides, m'appelant à la tolérance. Je bois les paroles de cette voix familière et sur laquelle je ne peux mettre un nom.
Je rouvre les yeux lentement. Je suis à l'auberge d'Astranaar. Ce rêve est gravé dans ma mémoire. Qui cela était-ce ? Je n'ai pas le temps de m'interroger d'avantage, Edelween me contacte. Elle est à la colline des sentinelles et me demande de l'y retrouver. Je me rends là bas au plus vite, et la découvre avec Froidelamia et Sylvelune. Mon rêve me reviens en mémoire, et je m'exhorte au calme. Nous nous saluons respectueusement, puis Sylvelune se propose de nous aider à soigner une enfant d'Astranaar. Nous repartons donc d'où je viens pour sauver cette enfant.
Notre mission se déroule bien, mais plus le temps passe, plus les regrets m'assaillent. Sylvelune est quelqu'un de bien. Elle a bon fond, et est pleine de bonne volonté. Je m'en veux de m'être emportée la première fois que je l'ai vu. Je regarde le monde avec des yeux nouveaux. Les paroles de Maître Stormrage m'ont fait comprendre quelle était ma place, et surtout que ma mission principale n'était pas de protéger directement la nature, mais d'amener les autres à changer pour que tous la protègent.
J'ai un choc. Inconsciemment, j'ai remis un nom sur la voix de mon rêve, mais j'en viens à douter. Maître Stormrage est perdu dans le rêve cristallin. Pourquoi et comment aurait-il pu me parler ? Tout cela n'aurait-été qu'une fantasmagorie ? Peu m'importe, finalement. Rêve ou réalité, ces paroles sont sages et je les suivrai.
Je suis néanmoins épuisée, et prend congé du petit groupe. Edelween me promet de me rejoindre à Astranaar et je les laisse continuer.
J'ai retrouvé Edelween le lendemain. Elle était avec des membres de la guilde, Feandil et Doram, accompagné de son familier, Sakapus. Ils m'ont rejoint à Astranaar où je les attendais avec un bon repas. L'ambiance était détendue et amicale et nous avons discuté en mangeant. J'ai été heureuse d'apprendre qu'au sein même des humains, mon avis sur la légion et les troubles actuels était partagé. Feandil m'a confirmé qui lui et son entourage était persuadés que la légion préparait son retour. Après ce bons repas, nous nous sommes mis en route pour rejoindre les mont Redridge. Notre objectif était la tour de Stonewatch ou des membre du clan Blackrock ont élu domicile.Journal de Meeleloo - 10
Rendus sur les lieux, nous avons commencer par nous occuper des Shadowhide, pour le compte d'un notable de Lakeshire. Nous somme aller ensuite vers la tour, dans laquelle nous avons fit un peu de ? ménage. Nous n'étions pas les seuls à avoir était prévenu de la présence des Blackrock, aussi, les combats furent assez confus car faisant intervenir un grand nombre de combattants. Je tachais toutefois de conserver un ?il sur mes compagnons, et nous parvinrent à sortir indemne de ce capharnaüm.
Je du ensuite laisser continuer mes compagnons, d'autres devoirs m'appelants. Les combats incessants que j'ai menés ces derniers temps m'ont épuisée et je rentre me reposer un peu à Astranaar.
Je retrouve mon ange le lendemain, nous sommes parties séparément et pourtant nous nous retrouvons en pleine forêt d'Ashenvale, par un pur hasard. Nous enquêtons sur le même sujet, pour Raene. Elle nous a demandé de reconstituer une baguette magique brisée de Dartol. La hampe se trouve dans un coffre dont la clef est détenue par des Treants, au Nord Est d'Ashenvale, que la corruption à rendu fous. Après quelque combats nous trouvons ce que nous cherchons, une petite clef en bois. Grâce à celle ci, nous mettons la mains sur la première partie de la baguette. Nous trouverons l'autre dans des coffres transporté par des slimes. Je ne supporte pas ces horreurs qui, en plus, restent dangereuse en mourrant.
Une fois tout les éléments en main nous retournons voir Shael'dryn qui nous indiquera que le plus dur est fait. Le reste n'est qu'une affaire de magie. Il nous suffit de nous rendre à un autel dans les montagnes? Le chemin qu'elle nous indique nous est familier, et c'est avec amusement que nous constatons que l'autel correspond à ce lieu où nous avons passé de si agréables moments. Une fois la baguette rechargée, Raene nous apprends qu'elle ne sait pas trop ce que voulais faire Dartol avec, peut-être pense-t-elle, souhaitait-il communiquer avec un Furbolgs qui ne soit pas corrompu. Elle pense qu'on peut en trouver au Sud Est du lac Mystral.
Nous nous rendons sur les lieux et finissons par trouver un petit abris protégé et à l'écart. Après nous être transformées nous approchons la créature qui habite là. Elle semble dupe du déguisement et parait nous faire confiance. Elle souhaite que nous tuions le chef des furbolgs corrompus, pas très loin de chez elle. Nous accomplissons la tâche avec facilité et retournons la voir. Elle nous demande conserver le crane en trophée et de le ramener dans notre tribus. A t-il été vraiment dupe de notre déguisement ? Je l'ignore. Toujours est-il que les accusations qu'a lancées cette pauvre créature à l'encontre des elfes m'ont blessé. Même si je n'approuve pas Teldrassil je suis certaine que la corruption qui se répand à d'autres origines que l'arbre lui même. Maître Stormrage, où êtes vous ?
Trêve de rêverie, il est temps de rentrer ramener ce trophée à Raene. En route, nous croisons un groupe d'une trentaine d'individus de la horde courant vers Astranaar. Un raid ! Nous les suivons et rejoignons la défense de la cité. Ces combats sont stériles. A chaque mort, je perçois l'inutilité d'un tel acte. Les défenseurs sont heureux de tuer et de vaincre, moi je ne vois que la fin d'une vie, quelle qu'elle soit. Je ne me bats que pour la ville et éviter que les massacre s'étendent dans la forêt. Je sens qu'Edelween est comme moi, réticente à cette tuerie qui nous est imposée. Nous quittons les lieux dès la fin de la bataille, fuyant les nôtres qui veulent se venger, sourd à tout raisonnement.
Avec un peu de recul, je vois cependant un avantage à ces raids, ils nous entraînent au combat. Eliminant les faible, renforçant l'habilité des vainqueurs. Et si, au lieu de nous affaiblir, cela nous fortifiait, nous, peuples d'Azeroth ? Cette question m'effraye et me dégoûte au vu de tout les morts d'aujourd'hui? mais reste en suspens. Je sais que je ne pourrais y répondre aujourd'hui?
Aujourd'hui nous avons prévu d'aller explorer les profondeurs de Gnomeragan, l'ancienneJournal de Meeleloo - 11
cité gnome. Nous avons créés une équipe composée de Sylvelune, Kymeim, Telerin, Edelween bien sur, et moi. Que dire de cette expédition ? Pas grand chose en fait. Les profondeurs de la ville sont contaminées par des émanations radioactives qui ont perverties tout ce qui traînait en bas, des troggs aux élémentaires en passant par des slimes ou autres monstruosités. Il reste cependant une enclave gnome au milieu de cet enfer, une sorte de havre de paix où il est possible de faire un peu de commerce, et ou se trouve une étrange machine capable de nettoyer les objets sales trouvés un peu partout.
Après un certain temps d'errance, la fatigue gagnant, Sylvelune et Telerin partent se reposer, mais sont heureusement remplacée par Takaris sans qui nous n'aurions pu continuer. Pourtant, malgré son aide, nous finirons bloqués par une patrouille hargneuse qui ne nous laisse aucune chance. Il est temps de quitter ce lieu, bien que je sache qu'il me faudra y retourner un jour.
Je passe les quatre jours qui suivent à arpenter Azeroth, seule, la plupart du temps, ou en compagnie d'étrangers rencontrés en route. Edelween est malade, mais elle ne m'a pas dit où elle se cachait, ne me donnant pas la possibilité de venir l'aider. Elle me manque terriblement. Mais bien que je m'inquiète sur son état, une part de moi sais bien que ce n'est pas très grave. Je me rend compte que je suis en train de changer et de redevenir la Meeleloo d'avant. D'avant Hyjal, d'avant la mort de mon cher Ethanlen. Je me rends compte à quel point la solitude m'avait rendue taciturne et morne.
Aujourd'hui je sens renaître la vie en moi. La joie de me lever le matin pour affronter une nouvelle journée. Sur les conseils de Sylvelune je me suis rendue à Dukwood et Darkshire. La région est épouvantable. La mort et la déchéance sont telles des spectres damnés, présents à chaque instant. Cette forêt qui aurait du être belle est maintenant sombre et torturée. Et paradoxalement c'est au milieu de cette désolation que mon âme s'est régénérée. Je me sens revivre dans ces bois car je sais qu'ici il y a un travail énorme pour moi.
Ce regain de vitalité me fait percevoir le monde de manière différente. Les terribles loups garous qui hantent les lieux m'amusent. Je prends plaisir à les étriper pour les dépecer et me faire de nouvelles armures avec leur cuir. Je devrais les craindre, car il sont forts, mais pourtant je prends leur chasse comme un jeu, sans trop réaliser que c'est ma vie qui en est la clef. Je ne suis pas devenue inconsciente, loin de là, mais je prends confiance en moi, simplement.
Je retrouverais Edelween le soir du quatrième jours à Lakeshire. Cette soirée sera étrangement difficile après l'euphorie des derniers jours. J'ai l'impression rater tout ce que j'entreprends et nous finissons même par nous faire du mal, Edelween et moi. C'est ma faute. J'aimerais bien l'initier à certains plaisirs, mais elle subit un blocage. J'ai l'impression que ce blocage à d'autres raisons que les causes biologiques normales, et inconsciemment je songe à nouveau à ce vieux mage grincheux. Il sait des choses sur elle que nous ignorons. Mais bien évidemment il ne m'a pas recontacté. Ce type m'énerve, même quand il n'est pas là.
Enfin bref, ce soir, mon humeur n'est pas au beau fixe en allant me coucher. Edelween s'est refermée, et moi je m'en veux de l'avoir mise dans cet état là. Demain sera un autre jour.
Je me suis réveillée bien décidée à retrouver ma bonne humeur des derniers jours. J'ai donc commencé par une séance de nettoyage du cimetière de Raven. Finalement je prends presque autant de plaisir à massacrer ces abominations ambulantes que les worgens. Mais ces premières gardent le gros défaut de ne pas porter de cuir, ce qui les rend moins attachantes à mes yeux. Mais bon, les veilleurs voulaient des cadavres de mort vivant, pas de worgens.
Edelween a ensuite monté une expédition dans la prison de Stormwind, toujours en rébellions ; il serait temps de songer à changer de gardes. Nous y sommes pour escorter deux jeunes mages du Covenant, Zoltar et Sionedh. Dumarteau, un paladin, nous prêtera main forte et complètera notre équipe. Nous nous enfonçons dans la prison et notre tout premier affrontement tourne au cauchemar. Nos deux mages, sûrement pressés de nous montrer leurs talents se lancent dans une sorte de concours pyrotechnique. Le résultat est que les trois premiers prisonniers sont morts, certes, mais ont eu le temps d'aller rameuter tous leurs petits copains, et nos mages, bien entendu, n'avaient plus une once de force pour lancer leur sorts.
Cependant, après une rapide mise au point sur les combats de groupes et les stratégies à utiliser, un début d'organisation à fini par naître, et notre petit groupe est devenu d'une redoutable efficacité. IL y avait bien sûr des erreurs, des excès de zèle, mais petit à petit, ils ont appris. J'ai toujours aimé enseigner, et voir grandir ces deux humains le temps d'une mission, m'a fait plaisir et m'a rappelé une lointaine époque.
En sortant de la prison, je suis allée faire quelques courses et j'ai fini par rejoindre Edelween à la banque. Elle tentait de calmer le jeu entre Messire Takaris et Miss Djezebel. La dispute était déjà bien envenimée, et aux vues des commentaires qui fusaient des spectateurs, durait depuis un temps déjà. Peu après mon arrivée, la situation à dégénérée. Miss Djezebel a giflé Messire Takaris qui à répondu en lui entaillant la main. Je me suis interposée entre les deux, soignant la main blessée, secondant Edelween qui tentait d'éviter un bain de sang. La crise finit par retomber, Messire Takaris partant furieux et Miss Djezebel allant bouder dans son coin.
Décidément je la comprends pas. J'ai l'impression de voir une femme qui se refuse le droit de vivre et d'éprouver du plaisir. Elle n'a pourtant pas mauvais fond, je pense. Je me souviens du jour où elle ma réconforté, avec son étrange manière, certes, quand cela n'allait pas avec Edelween. Si vraiment elle était si froide et si cruelle, jamais elle ne serait intervenue. Un jour je la ferais sourire, un jour, je me le promets, je verrais une émotion chaleureuse jouer sur son visage. Tout le monde à le droit au bonheur.
Après tout cela nous sommes retournées à Darkshire où l'auberge nous à accueilli pour la nuit.
Aujourd'hui nous avons traîné dans Duskwood, semant la mort et la rédemption dans ses bois et ses cimetières. L'évènement le plus marquant de cette journée à eu lieu dans le lieu le plus improbable et inadapté pour une occasion de genre. J'en ris encore en y repensant, bien que le sujet soit des plus sérieux. Je vais tâcher de reprendre dans l'ordre.
Tout c'est passé dans les ruines de la colline de Raven, après un moment d'intimité j'ai compris que j'avais besoin d'elle à mes cotés, pour le reste de ma vie. Pour la première fois, j'ai eu envie de m'engager spontanément avec quelqu'un. Il m'avait fallut des années pour que ce sentiment naisse avec Ethanlen, et là, je l'ai senti exploser en moi. N'écoutant que mon c?ur, dans une cave au milieu de ruines en bordure d'un cimetière, je lui ai demandé sa main, je lui ai demandé de m'épouser.
Si j'avais réfléchi ne serait-ce qu'une seule seconde, j'aurais su la réponse que j'allais recevoir. Mais, je suis impulsive de nature et mes cinq cents ans n'y changent rien. La réponse, fut donc prévisible : "Oui, mais je ne peux pas". Evidemment, qui a déjà vu une fille de roi, d'un autre monde peut être, mais fille de roi quand même, épouser une rien du tout. Finalement je ne sais pas ce qui choquerait le plus la cour. Voir une femme en épouser une autre, ou une princesse épouser une roturière.
Je ris de moi même et de ma bêtise. Pourtant, au fond de moi, il y a cette douleur, pas très forte, noyée par l'absurdité de la demande, mais présente. Cette lancinante douleur qui aurait aimé qu'elle me dise "Oui, allons-y. Je suis loin de chez moi, de mes lois, et je t'aime suffisamment pour faire cette folie avec toi." Mais je sais bien que si moi j'en suis capable c'est que je n'ai pas cent ans d'éducation de princesse derrière moi, je suis née libre de toutes entraves, contrairement à mon cher c?ur. Alors, je rigole de tout ça, j'en plaisante, mais surtout, surtout, je ne veux pas qu'elle voit ma souffrance.
Je me suis levée avec l'idée de purifier Duskwood. Il est plus que temps que j'?uvre pour le bien de cette forêt qui pourrait être si belle. Je suis donc partie en chasse. J'ai commencé une mise en jambe par quelques worgens, histoire de récupérer un peu de cuir pour plus tard, avant d'aller enquêter pour différentes personnes de Darkshire. J'ai fini par aider un dénommé Sven. Ce pauvre homme a perdu sa femme et ses enfants, et n'a qu'un fragment de journal comme seul indice qu'il me confiera après m'avoir testé. Suivant la piste de ce journal, je finirais par remonter jusqu'à de sombres créatures dirigées par un monstre du nom de Morbent Fel qui sème la terreur dans la région. Le tuer sera une bonne chose pour ces bois, aussi je choisis de m'engager sur cette voie.
J'ai malheureusement appris que ce monstre est protégé par la magie, et que le vaincre ne sera pas chose aisée. Je suis aiguillée vers Stormwind, auprès de l'évêque Farthing. Il m'apprend que le fer de Lightforge sera sûrement une solution partielle à mes problèmes. En effet une arme réalisée dans ce métal frappe avec une force sacrée. Il me faudra rejoindre Menethil pour avoir plus de renseignements.
Mais il est tard. Aussi je choisi de rentrer à Darnassus où je passerais la nuit. Mes arbres me manquent, et j'ai besoin de me ressourcer. Les absences d'Edelween laissent toujours un grand vide en moi. Mes pensées l'accompagnent où qu'elle soit lorsque je ferme les yeux pour un repos mérité.
Je suis à peine levée que je ressens la nécessité de contacter ma moitié. Elle est étrange, m'appelle madame et fait semblant de ne pas me connaître. Je commence par prendre ça pour un jeu, mais je finis par m'inquiéter réellement. Elle est à mille lieues de son état normal. Je fais taire la panique qui monte en moi et tente d'en savoir plus. A demi mots elle me dit qu'elle est à Moonbrook. Dans son délire elle parle de vampire et de mort, je n'y comprends rien. Je tente de lui parler de la veille, et elle se met à hurler de manière incohérente, comme si elle faisait un cauchemar.
Elle fini par se réveiller, et se souvenir de moi. Pourtant son état reste inquiétant. Elle dit entendre une voix qui lui parle. Ses discours et la volonté de cette voix sont toujours aussi morbides. Elle n'est pas celle que je connais. Elle ne parvient pas à se souvenir de la veille. Je tente de la calmer, de l'apaiser et surtout de la maintenir en place le temps que j'aille la retrouver. Je fini par la voir au milieu de Moonbrook, telle que je l'ai toujours connue, bien que son état mental soit fortement altéré. Elle dit avoir une quête à faire ici, mais, les bandits defias du coin ne sont plus pour nous que des enfants. Elle est impossible à raisonner et puis brusquement, elle semble revenir à elle, bien qu'elle soit toujours incapable d'expliquer comment elle est arrivée ici.
Il faudra que je tente de joindre le vieux grincheux bien que je doute que ce vieux mage puisse m'être d'une quelconque utilité. Tout ce stress m'a mise sur les rotule, aussi de retour à Darkshire, je n'ai qu'une envie, aller dormir. Edelween semble avoir retrouvé la forme et part nettoyer le cimetière. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter, mais elle me rassure en disant qu'en gardant mon image à ses cotés, elle conservera sa raison. De toute façon je ne suis pas en état de la suivre, je ne peux faire qu'une seule chose, avoir confiance en elle.
A mon réveil je suis seule. Edelween est loin et est occupée J'en profite donc pour enquêter sur Stalvan un homme bien étrange semble-t-il. Je suis sa trace de Darkshire à Moonbrook, voyageant de place en place sur les traces de cet homme.
Edelween fini par me contacter et je fini par aller la retrouver, mais tout comme hier, notre relation est étrange. Elle me semble un peu distante et je ne parviens pas à me rapprocher d'elle. Les moindres problèmes prennent des proportions démesurés et nous empoisonnent la vie. Je l'accompagne affronter des nains de Dark Iron, mais je ne sais pas pourquoi je me bats contre eux. J'ai l'impression de mener une guerre par procuration. En plus, ces nains sont forts, plus que moi, et les combats ne sont pas vraiment une partie de plaisir. Je fini par rentrée, triste et exténuée de cette étrange journée, priant pour que demain soit meilleur.
Bien évidemment, le lendemain commence aussi mal. Edelween et au loin, me dit être occupée. Je retourne à Darkshire où je passe une partie de ma soirée à me défouler sur des worgens, aidant de parfaits étrangers au prise avec eux. Edelween fini par m'appeler au sens propre comme au figuré. Pour la première option c'est Diam qui permet ce fait. Je retrouve dans un petit groupe formé de Diam, Takaris, un druide inconnus et Edelween. Ils sont dans un donjon que je ne connais pas, luttant pour une cause que je ne connais pas non plus.
Mais je suis au coté de mon ange et cela me suffit pour l'instant. Une fois leur mission accomplie, nous ressortons des lieux pour qu'il puisse faire leur compte rendu. Je fini par enfin par savoir où je suis : le Cap du refuge dans Arathi Highlands. Mais nous n'aurons que peu de repos. Nous sommes appelés pour aller défendre une ville à coté attaquée par la horde. Nous nous mettons immédiatement en route et finissons par arriver sur le lieu de l'affrontement.
A notre plus grande stupéfaction, le paladin qui nous appelé nous a menti. Il ne s'agit pas de se défendre, mais au contraire de lancer un raid sur le Moulin de Tarren. Nous sommes éc?urés. Comment un paladin peut-il tomber aussi bas ? Comment des individus peuvent-il considérer que se défendre est la même chose que d'attaquer ? Nous faisons bruyamment demi tour, sans nous priver de leur expliquer haut et fort nos sentiments.
Tout ces événements nous ont mené tard dans la nuit, et je suis extenuée. Je décide donc de rentrer à Ironforge pour dormir; Edelween, elle restera sur place, passant la nuit loin de moi, une fois encore.
A peine levée ce matin, je décide d'écrire à Ereost pour lui décrire ce qui est arrivé à Edelween les jours précédents. Je n'ai que trop tardé dans cette tache. Une fois mon courrier envoyé je me rend à Menethil pour chercher le fer de Lightforge, pour être en mesure d'affronter Morbent Fel. Ayant mal lu les indices en ma disposition, je me suis lancée dans la fouille de toutes les épaves du coin, aidant de ce fait un marin de la taverne de Menethil, mais ayant du mal du coup pour trouver ce que j'étais venu chercher. C'est sur l'une de ces épaves que je croiserai le père Aerius, qui poursuit les mêmes objectifs que moi. Nous allions donc nos forces et finissons nos quêtes. Nous finirons par trouver le fer de Ligthforge au Sud de Menethil, comme cela était marqué.
Durant toute ces recherches, j'ai reçu la réponse d'Ereost. Le vieux grincheux me dit de surveiller les symptômes que j'ai remarqués chez ma belle, sans vraiment me donner d'explications ou de marche à suivre si ils se renouvellent. Il me dit aussi que son père la considère comme morte, puisqu'il l'a incinérée. J'ignore comment cela pourra nous aider, et surtout, comment l'annoncer à mon amour. Malgré les événements des jours récents, je me voies de plus en plus mal vivre sans elle.
Le père à une tache à accomplir et me laisse alors seule. Munie d'une arme apte à blesser Morbent Fel, je me rends à Darkshire pour enfin mettre fin à la terreur de ce monstre. Je retrouverai mon cher ange, qui me devance de quelques instants, et c'est toutes les deux que nous nous attaquons à ce sinistre individu. Le combat sera difficile, mais grâce à l'aide inattendue d'un groupe de passage, nous finirons par mettre fin aux jours de ce nécromancien, libérant Darkshire et la région de ses méfaits.
Edelween est de bonne humeur aujourd'hui et décide de m'accompagner dans Gnomeragan. Nous préparons notre expédition et montons une équipe composée de Salazare et d'Anaelle, des amis d'Edelween, voleur et démoniste de profession, du père Aerius qui nous rejoins pour l'occasion, et de nous deux. La tache du guerrier me reviendra pour une fois. C'est la première fois que je tiens ce rôle et cela m'effraye et me stress un peu.
Ma première erreur, aura lieu à peine franchi les porte d'Ironforge. Je m'élance joyeusement droit devant moi, changée en guépard, oubliant que d'autres me suivaient. J'ai fâché Edelween, son humeur instable des derniers jours reprenant un peu le dessus. Ses reproches mérités me font culpabiliser ce qui n'arrange absolument pas la situation et fini par l'agacer encore d'avantage. Je ne fais rien de bien ces temps ci. Je m'en donnerais des gifles.
La progression dans Gnomeragan se déroule sans histoire. Notre groupe est bien équilibré et nous avançons sans réelles difficultés, jusqu'en bas? où la situation nous échappe? retour à la case départ. Le père Aerius doit partir, mais nous parvenons à convaincre Oxis de rejoindre notre groupe pour compléter notre équipe. Ce guerrier nain est de très agréable compagnie et prendra ma place, alors que je redeviens soigneur officiel. Les couloirs s'enchaînent à nouveau mais cette fois ci la chance est avec nous, et nous finissons par vaincre le Mekgineer Thermaplugg. Une fois la chose faite, nous rentrons à Ironforge pour percevoir nos récompenses auprès des gnomes. Salazare et Anaelle nous quittent alors mais nous sommes devenus bons amis. J'espère les revoir bientôt. Le temps d'intégrer Kymeim à notre équipe et nous reprenons le chemin de la cité gnome.
Il me reste encore des taches à accomplir là bas, et une arme à récupérer. Il paraît qu'un monstre porte avec lui une dague qui m'irai bien. Nous nous rendons donc dans la cité, et Oxis et moi collectons de la matière radioactive pour Ozzie, le gnome de Kharanos. Nous ressortons rapidement car cette matière est instable et nous ne passerons pas notre temps à parcourir les ruines pour en récupérer.
J'ignore ce qu'Ozzie à fabriqué avec ce truc, toujours est-il que le résultat est des plus impressionnant? ou peut être effrayant. Ce gnome est complètement cinglé, un de plus. Il reste encore des choses à faire dans Gnomeragan, mais il est tard, et je suis épuisée. Je prends donc congés groupe, ce qui ne plait pas à Edelween déclenchant une nouvelle dispute. Je sais que je lui avait promis de rester avec elle, mais je suis éreintée et incapable de continuer. Nous finissons cependant par nous expliquer, calmant un peu la situation. La colère est apaisée, seule demeure une grande tristesse.
Aujourd'hui ça ne va pas très fort. La tristesse d'hier est toujours présente. Pourtant, je trouve au courrier un cadeau d'Edelween qui me réchauffe le c?ur, et me met un peu de baume à l'âme. Elle est occupée pour l'instant, aussi je m'active un peu dans mon coin, toujours sur les traces de Stalvan. Cet homme qui paraissait initialement clair devient de plus en plus sinistre à chaque nouvel indice.Journal de Meeleloo - 13
Je suis ensuite appelée par Oxis qui a besoin d'aide pour affronter un ennemi un peu délicat pour une quête de guerrier. Je le rejoins donc à Southshore dans les collines de Hillsbrad où je retrouve Takaris et Edelween. Cette dernière semble un peu distante et nous dit devoir faire vite car elle est occupée. Nous aidons donc Oxis, sans grande difficulté au vu de notre petit groupe, avant de nous séparer de nouveau, Edelween repartant aussitôt. Quant à moi, au bord des larmes en raison de mon incompréhension de son attitude si froide, un peu réconfortée par Takaris, je décide de rentrer à Southshore.
Un peu dés?uvrée, j'errerai dans la région quelques temps avant de rentrer sur Ironforge où Edelween me contactera. Elle s'est enfin libérée et se propose de m'aider pour trouver l'arme qui me fait tant envie. J'accepte son offre avec plaisir et gratitude. Nous partons donc, toutes les deux pour une énième fois dans les profondeur de Gnomeragan. L'excursion ne sera cependant pas très longue, car je fini par trouver rapidement mon bonheur.
De retour à Ironforge, Edelween met fin à toutes les inquiétudes et angoisses de mes derniers jours. Nous nous retrouvons enfin, laissant parler nos c?urs. Ce moment restera inoubliable, d'une part parce qu'il met fin à plusieurs jours d'angoisse et de vie un peu tumultueuse, mais aussi parce qu'aujourd'hui, Edelween a accepté qu'on se marie.
Je n'ai pas fait grand chose aujourd'hui. Les événements de ces derniers jours, et leur heureuse conséquence m'ont épuisée. J'ai donc traîné à Moonglade histoire de me ressourcer et de retrouver mes racines. Je retournerais juste quelques instant à Ironforge pour voir Kymeim qui m'a gentiment proposé d'enchanter mon arme et de me créer une étoffe de soie pour que je puisse terminer une ceinture pour Edelween. Après avoir régler mes affaires avec mini Kym, j'aime bien l'appeler comme ça, je trouve ça mignon comme elle, je retourne à Darkshire pour finir de récolter du cuir et créer cette ceinture qui fait envie à ma moitié. Ayant fait le voyage pour me voir, je pourrais la lui remettre en main propre, avant d'aller me reposer.
Aujourd'hui tout va bien. Le repos hier m'a été des plus profitable et je me lève en pleine forme, et prête à affronter les épreuves qui m'attendent. Edelween me contacte rapidement, elle se rend à Stormwind pour aller voir le roi. Je vais la rejoindre là bas, lorsqu'elle m'annonce qu'elle a trouvé une prêtresse pour nous unir. La Dame, nous attend à la cathédrale de Stormwind. Mon c?ur bat la chamade lorsque j'entre dans l'imposant édifice au coté d'Edelween.
La Dame est charmante, et nous considère de façon bienveillante. Après s'être assurée de notre amour et de notre engagement respectif, nous passons à la l'organisation proprement dite. Elle nous fait comprendre que Stormwind ne serait pas un lieu adéquat pour la cérémonie, ce qui ne nous dérange pas puisque nous avions convenu d'un autre lieu, plus cher à notre c?ur, et plus proche de ce que nous sommes.
Dame Cynan est arrivée sur ces entre faits et m'a offert une robe de mariée faite par ses soins. Nous sommes allées l'essayer elle et moi, dans les sous-sols pour s'assurer qu'elle m'allait bien et faire d'éventuelles retouches. Elle est de toute beauté. Le simple fait de la porter dans ces sous sols froids m'a transportée dans le futur. Je me voyais là au milieu de la clairière dans cette belle forêt d'Ashenvale, portant cette robe avec Edelween à mes cotés. Mon c?ur était serré par l'émotion. La robe me va bien. Cynan est une véritable artiste.
Nous remontons et après avoir discuter ensemble de tout et de rien, mais pas mal de couture, quelques instants, nous finissons par nous séparer. Nous nous retrouverons samedi soir pour la répétition avec les témoins.
Edelween s'est déjà décidée dans ce choix important, ses deux témoins seront Takaris et Lyndrielle, deux amis fidèles. Pour ma part, mon choix n'est pas vraiment arrêté. Je ne me suis pas vraiment ouverte à grand monde. Je me tournerais cependant vers Doran, pour qui j'ai beaucoup d'affection et avec qui j'ai passé de bons moments et j'espère que Mielline acceptera ce rôle elle aussi.
Après toute cette organisation, il est temps de nous activer et d'abattre notre labeur quotidien. Nous nous dirigeons donc vers Desolace. Une étendue de terre ravagée au Sud des Mont du Talon. Edelween a à faire là bas, et m'a assurée que je trouverai du cuir sur des monstres. Mon c?ur s'est mis à saigner quand j'ai vu cette région. Je crois que je vais m'y attarder un peu voir si j'ai la possibilité d'y faire quelque chose. Le cercle de Cenarius y est implanté et je vais tacher d'?uvrer pour eux. Cette terre à vraiment besoin de l'?uvre des druides.
Nous parcourrons un peu les environs à la recherche d'os dans un cimetière de Kodos, avant de rentrer nous coucher, ensemble. Pour la première fois depuis longtemps je m'endors dans ses bras, heureuse et l'âme en paix.
Tout avait pourtant bien commencé. Edelween m'a rejointe à mon réveil, heureuse de me retrouver. C'est alors qu'Angrod est arrivé, au mauvais moment, interrompant nos jeux. Au fond de moi, je comprends ses reproches, il m'arrive aussi de pester intérieurement contre l'impudeur dont peut faire preuve ma compagne, mais là, même si nous étions dans une auberge, il était tard, et nous étions seules.
Toujours est-il que les remontrances d'Angrod ont fait mouche. Edelween les a interprétées à sa manière est s'est enfuie, loin de moi, sans un mot. En l'espace d'une seconde je me suis retrouvée seule, paniquée. Lorsque je parviendrais à reprendre contact avec elle, c'est pour l'entendre me dire qu'elle ne veut plus rien faire tant que nous ne seront pas officiellement mariées, et qu'entre temps elle va se lancer dans son travail, qu'il faut que j'apprenne à contrôler mes émotions et que j'en fasse autant.
J'ai maudit Angrod, qu'Elune me pardonne. Je l'ai maudit en son nom. Je l'ai maudit pour le sentiment d'abandon que je ressens pour cette solitude qui s'est réappropriée mon âme. Une part de moi sait bien que ce n'est que provisoire qu'au pire tout s'arrangera dans quelques semaines? Mais cette voix là est étouffée. Etouffée par l'angoisse, la peur et le désespoir. Les larmes et les sanglots viennent seuls, incontrôlables. Mais j'ai promis que je travaillerai ce soir, alors je reprends la route.
Je rentre à Stormwind où j'ai des formalités à achever, mais quand on me demande de me présenter au roi pour obtenir ma récompense cela ne me touche même pas. Il ne subsiste en moi qu'un immense néant qui me ronge avec une douleur inqualifiable. Je parviens à contenir mes larmes le temps de l'audience, où le roi est d'ailleurs absent, mais je sais, et je m'en moque, que mon apparence n'est pas celle du héros attendu.
Je file ensuite à Darkshire, où se cache Stalvan. Inconsciente peut être, je m'attaque seule à ce criminel. Il ne m'effraye pas? peut être qu'en se moment la mort me semble plus agréable que la vie ? Quoi qu'il en soit, après avoir nettoyé les environs de son manoir je m'attaque à lui, l'affaiblissant par la magie avant de l'engager au contact. Il est fort, plus que moi. Mais ses lames ont du mal à percer le cuir de ma forme d'ours. Malgré cela, je serai obligée de me soigner en cours de combat, mais j'en ai l'habitude, et le combat tournera à mon avantage. Révélant sa lâcheté jusqu'au bout il tentera de prendre la fuite. Las, je ne lui en laisserai pas l'occasion. Des sarments invoqués le retiendrons le temps que je le consume d'un dernier éclat stellaire. C'est enfin la fin de ce criminel.
Mais je ne ressent aucune satisfaction. La seule chose que je retiendrais de ce combat, c'est que la douleur physique permet d'atténuer celle de l'âme. C'est peut être pour ça que j'ai rejoint Moonglade. Cet endroit m'apaise, tout comme les marques que je trace avec ma dague sur mon avant bras. On ne ressent d'abord que le froid de la lame qui entaille la peau. Puis vient ensuite la douleur des chairs blessées à laquelle s'ajoute rapidement la brûlure du poison qui enchante ma dague. La douleur se répand alors dans tout l'avant bras, violente, brûlante, accaparant toute ma concentration et me faisant oublier, l'espace d'un moment la douleur, moins supportable de la solitude qui me ronge. C'est la troisième entailles que je me fais. Mon bras est en sang, je crois que j'en ai perdu beaucoup et que je sens je vais bientôt perdre conscience. Aidez moi, je deviens folle.
Je me suis réveillée au pied de l'arbre contre lequel je me suis mutilée. J'ai fini par perdre connaissance. Je suis étrangement calme, mais la solitude est là, qui me guette, je la sens comme un abîme dans lequel je peux tomber à chaque instant. Mais je fais face. Je prends conscience que malgré mon age, je ne suis qu'une gamine. J'ai vécu une existence dorée pendant les quelques cinq cents ans de ma vie. Et, à part quelques instants du passé et les dernières années, ma vie a toujours facile et couvée. Il est plus que temps que je rattrape le temps perdu. Edelween à raison.
Je lève mon bras gauche devant mes yeux. Les trois lignes parallèles que je me suis faites sont bien visibles, rouges et gonflées. Plus bas, ma main porte elle aussi en son centre une séquelle d'automutilation. Il est temps que tout cela cesse. Je me soigne rapidement puis quitte Moonglade pour rejoindre Auberdine. De là je pars pour Astranaar, il me reste encore des choses à faire en Ashenvale. J'ignore ce que va devenir ma vie. Edelween est distante, plus que jamais. Ses lettres sont tout ce que j'ai d'elle, et je chéris chacune d'entre elles.
Je passe mon temps à errer dans les bois d'Ashenvale, rodant et tuant autour des camps mort vivant que je croise. Mon âme est triste et je ne me sens pas capable d'autre chose ce soir. Je fini par me pelotonner en boule dans le refuge qui nous a abrité plusieurs fois, chérissant la douleur et la tristesse que j'éprouve, preuves de mon existence. Laissant mes larmes couler, je laisse le sommeil m?emporter.
Je me suis réveillée de bonne heure, mais je suis restée pelotonnée un moment dans notre refuge. J'ai fait le point avec moi même, laissant le calme de la nature environnante m'emplir. La voix des arbres et du vent achève de me libérer des entraves que je me suis moi même imposées. Lorsque je fini par me lever, je suis calme. Il ne reste rien en moi, ni colère ni ressentiment, ni douleur ni tristesse. Mon esprit est comme une étendue d'eau sans vent.
J'ai du travail en Ashenvale. Des réprouvés ont mis au point une maladie dont Kayneth Stillwind veut que je trouve la trace. Je pars donc en direction de leur camp pour en dérober un échantillon. Le camp n'est que légèrement défendu et je parviendrais à commettre mon larcin sans grande difficulté. Kayneth Stillwind expérimentera sur lui même l'échantillon ramené et ne survivra à sa magie que parce qu'il a pris ses précautions. Cette maladie est mortelle et transforme ses victimes en morts vivants au service des réprouvés. Il me confie donc une sinistre tache de nettoyage à accomplir au refuge de Dor'danil.
Je m'en acquitterai avec tristesse. Je suis obligée de tuer des frères de sang et de classe, et cela me désole pour ces pauvres druides dont les âmes ne peuvent trouver le repos. L'exploration du refuge ne sera pas une partie de plaisir, les réprouvés en ont infiltré les moindre recoins et les druides corrompus me considère maintenant comme une ennemie. Je finirais cependant par trouver mes cibles que j'éliminerai l'une après l'autre, rendant la liberté à leurs âmes torturées.
Je retrouverai ensuite Edelween au sanctuaire d'Aessina. Cela fait longtemps que je ne l'ai pas vu, et j'ai du mal à contenir ma nervosité. J'ai un certain nombres de révélations à lui faire, issues du vieux grincheux, et nous discuterons un long moment de tout ça, et de nous. C'est avec joie que je m'aperçois que nos sentiments réciproques n'ont pas changé, et que notre mariage n'est pas remis en cause. C'est un tel soulagement.
Nous fêtons nos retrouvailles en travaillant de concert pour le bien d'Ashenvale et plus précisément des dryades. Nos pas nous conduisent dans un camp satyre du Nord d'Ashenvale. Ces monstres ont tués une dryade et leurs s?urs veulent une juste vengeance. Nous en seront l'instrument. Après n'avoir laissé que ruines et destruction dans le camp satyre, nous seront rejointes par Abyshale. Edelween a promis à cette elfe de lui apprendre le langage humain pour qu'elle puisse plus facilement s'intégrer au Covenant. Il y a du travail. Son comportement m'énerve en un temps record, et je la laisse entre les mains d'Edelween dont la patience m'est largement supérieure.
Je pars donc pour le Val Hurlant, à la frontière de Grangebois où des worgens on été repérés. Il me faut enquêter pour connaître la raison de leur présence ici. Il s'avère qu'ils ont été invoqués par une sentinelle, Velinde Starsong, grâce à une puissant artefact, la faux d'Elune. Pourquoi sont-ils encore ici, seuls ? Où est Velinde ? Il est évident que quelque chose a mal tourné. Il faudra que je trouve quoi. C'est sur ces interrogations que je rentrerais à Astranaar pour y retrouver Edelween, le temps de lui faire mes aux revoir avant d'aller me reposer, le c?ur en paix, après cette longue journée.
Aujourd'hui, j'ai décidé de me lancer à la recherche de Velinde pour voir ce qu'elle est devenue et trouver une explication sur les worgens. Mon enquête me mènera sur les deux continents. Cette sentinelle à beaucoup voyagé. Je finirai par retrouver tristement sa trace dans le bois pénombre, où je retrouverais son corps enseveli au fond d'une grotte peuplée de worgens. La faux d'Elune à quand à elle disparue et je redoute qu'un démon s'en soit emparé pour contrôler et invoquer des hommes loups.
A la suite de ce mystère, je décide de continuer à ?uvrer pour les sentinelles. Il me reste une tache à accomplire, un message à apporter à un druide dans les milles pointes. Le voyage sera long, mais sans grande difficulté. Les tarides que je traverse sont une région désertique qui me paraît nue. Il n'y a quasiment aucun arbre. Pourtant la vie y est aussi présente. Différente de mes forêts natales, mais forte et vigoureuse. Je la regarde avec respect, imaginant la vie de mes frères taurens au sein de cet environnement qui me semble hostile par rapport aux forêts. Ma tâche accomplie je rentrerais en Ashenvale où je suis attendue.
Elle s'appelle Sorsha, c'est une humaine, jeune paladine du Covenant. Elle m'a demandé de lui faire visiter la région, ce que je fais avec plaisir. Je lui montre le passage vers les Serres Rocheuses où elle désire se rendre et la guide au milieu des montagnes, jusqu'au pic. Nous ferons une petite halte en cours, histoire de rappeler à coup de griffes à mes amis de la Venture Co que je les hais toujours autant.
Sorsha me quittera plus tard, me laissant le loisir de retrouver celle que j'aime pour terminer ma journée en tendresse. Aujourd'hui, nous sommes seules, loin de toute civilisation, et nous en profitons.
Aujourd'hui je me suis lancée à la recherche de cuir et surtout d'écailles de dragonnet vert dont j'ai un grand besoin pour mon artisanat et me faire une armure. Après avoir cherché un moment, j'ai trouvé ce que je voulais au Marais des Lamentation, à l'Est de Bois Pénombre. Ces dragonnets sont forts et vicieux, mais je parviendrais quand même à récupérer ce dont j'ai besoin.
Je retrouverais plus tard Edelween à Ironforge, d'où elle m'appelle à l'aide. Je me précipite pour la retrouver en charmante compagnie, en train de boire. Une sorte de réunion s'est organisée dans une taverne avec des membres de la guilde. L'ambiance est détendue, chaleureuse et tout le monde trinque. Je suis invitée dans le cercle, Tordeck me collant une choppe dans les mains. Le reste de la soirée sera une grande fête ou tout le monde boira beaucoup. Certains pour s'amuser comme Edelween et moi, d'autres pour noyer un chagrin semble-t-il. Il y a longtemps que je n'ai pas bu, et je finirai rapidement par être méchamment éméchée.
Je finirai par m'endormir dans un coin de la salle, épuisée, mais heureuse. Merci à vous, Takaris, Isaor, Tamyrlin, Tordeck et Edelween pour cette magnifique soirée. Je crois que j'ai retrouvé une famille, au sein du Covenant.
J'ai mal à la tête. Telle est la première pensée qui me vient à l'esprit, conséquence de la soirée d'hier. C'était un bon moment. Je passe un peu de temps à l'hôtel de vente avant d'être avertie que la horde se dirige vers Auberdine. Je m'y rends immédiatement pour défendre ce petit village. J'y retrouverai quelques membres du Covenant, venu pour les mêmes raisons. La bataille est sanglante mais les défenseurs sont plus nombreux et le combat tournera court assez vite. Vers la fin de l'affrontement, nous sommes témoins d'actes déloyaux des membre de l'alliance qui nous révoltent, Isaor et moi. Se mettant à plusieurs contre un seul adversaire, certains défenseurs se couvrent de ridicule et de honte face à des adversaires qui souhaitaient prouver leur valeur en duel pour laver leur honneur.
Pour cette raison, Isaor refusera de se joindre aux représailles que veut mener l'alliance. Pour lui, sa vengeance face au raid sera d'aller attaquer directement Orgrimmar. Je trouve cela complètement héroïque autant que suicidaire, mais impressionnée par l'homme je décide de le suivre. Nous partons donc seuls, en direction de la capitale des orcs, que je n'ai encore jamais vu. Bien évidemment, à deux, nous ne parviendrons pas à faire grand chose, moi encore moins qu'Isaor. Je me contenterais de le soigner autant que possible dans la mesure de mes moyens.
Il me fera ensuite visiter d'autres terres dans lesquelles je n'ai jamais mis les pieds, et m'offrira mon premier voyage en zeppelin. Il paraît que j'ai eu la même réaction qu'Edelween la première fois, cela m'amuse et me fait penser à elle, si loin de moi. Après Orgrimmar, nous nous rendrons à Undercity, au c?ur des contrées des Réprouvés. L'endroit est devenu sinistre depuis que la mort s'est emparée des lieu. Nous nous recueillerons un instant sur la tombe d'Uther Lightbringer, avant de nous enfoncer d'avantage sous terre. Encore une fois, après quelques escarmouches, nous seront déboutés hors des lieux. Mais peu m'importe, grâce à Isaor j'ai pu voir tellement de choses nouvelles.
Nous nous séparerons ensuite et je filerai à Goldshire, où m'attend Eresost. J'ai enfin pu avoir un entretien avec ce vieux grincheux. Il est pire que ce que j'imaginais. Il à certes la capacité de lire dans mon esprit, mais sa vision est trouble est déformée, et les conclusions et interprétations de ce qu'il apprend sont complètement erronée et déformées. Je n'apprendrais rien de vraiment constructif de cet entretien, qu'il passera majoritairement à tenter de séduire sa voisine et à boire avec les occupants de la taverne où nous sommes. Je suis déçue, tout en me doutant qu'il l'ait fait exprès. Après son départ, je suis reparti dans les Marais des Lamentations. J'ai encore besoin d'écailles.
Edelween m'y rejoindra et nous parcourrons ensemble la région, riche en plante dont elle à besoin pour son alchimie. La voir m'a fait du bien, surtout qu'elle était vraiment heureuse de me retrouver. Nous nous quitterons sur la plage qui borde le coté Est des marais. Je rentre à Astranaar pour me reposer de cette longue journée, alors qu'Edelween à encore et toujours des tâches à accomplir.
Je me suis levée d'assez bonne heure aujourd'hui. Le Covenant se réunissant dans les jardins de la bibliothèque de Stormwind. J'y suis à l'heure pour écouter Messire Sdol Keen prendre la parole. Nous aurons droit à une présentation des officiers actuels ainsi qu'a la nomination de deux nouveaux, Isaor, et père Aerius. Viendra ensuite une séance de doléance où chacun peut s'exprimer sur ce qui ne va pas à son goût au sein du Covenant. Je suis surprise de constater que finalement, j'ai déjà croisé pas mal de monde, surtout parmi les nouveaux.
A la suite de la réunion nous irons tous dans la taverne du parc. Mais cet instant de détente sera assez court, car Messire Sdol souhaite que nous partions en raid. Ce genre de chose n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais je fais parti de cette maison, et il est hors de question que je me refuse à exécuter un ordre de mes supérieurs. Nous partirons de Southshore et après une longue marche, nous atteindrons notre objectif, la Croisée des Chemins.
Mais c'est le premier raid pour beaucoup d'entre nous, et le chaos qui s'ensuit n'est pas à notre avantage. Nous ressemblons plus à une colonie de vacance qu'a une véritable armée. Et le résultat s'en ressent. Nous seront déboutés de la Croisée assez rapidement, et un certain nombre d'entre nous finiront par partir. Nous resterons, quelques irréductibles, pour livrer des duels avec des défenseurs complaisants.
J'aime cette attitude de respect et de fair-play qu'il y a eu pendant ce moment, où les ennemis de l'instant devenaient spectateurs d'un même combat, encourageant et applaudissant le vainqueur quelque soit son camp. J'ai ainsi eu la satisfaction de prouver à mon Edelween chérie les progrès que j'avais fait, défaisant un chasseur et son familier de mon niveau en combat singulier, ce qu'elle ne sait pas en revanche, c'est combien cette victoire m'a rassurée sur mes capacité à survivre seule.
Après tout ces événement il était temps de rentrer, et après avoir salué tout le monde, je suis retournée à Astranaar, reposer mon corps et mon esprit.
Aujourd'hui j'ai pas mal traînée. Le raid d'hier m'a laissée sur les rotules, j'ai donc profité de ma journée pour me reposer un peu. J'ai néanmoins rejoint Edelween dans la soirée. Elle était à Southshore, dans un état épouvantable. Couverte de sang et de chaire, dans un état de fureur indescriptible.Journal de Meeleloo (raconté) - 15
Je l'ai accompagnée dans sa furie destructrice, pour qu'enfin, une fois sa tache accomplie elle finisse par se calmer. Je ne sais pas ce qui lui a pris, mais son état m'a inquiété. Je ne peux malheureusement pas m'attarder avec elle, la seule chose que je puisse faire étant de m'assurer qu'elle à retrouver ses esprits avant de la quitter. Je suis inquiète de ces accès de fureur.
Ca aurait du être une belle soirée, ça avait commencé comme tel. Ce soir, le Covenant se réunissait à Southshore, dans le seul but de s'amuser, se détendre et se retrouver. Tout avait bien commencé. On avait pêché pour la cuisine, mais notre pêche à fait pâle figure devant les mets succulents que nous avait concoctés Miss Djezebel.
Nous étions tous réunis à bavarder autour du feu, au bord de la rivière qui passe à coté de Southshore. Un peu plus tard, certains ont commencé à faire des duels à main nue, pour s'affronter en s'amusant. L'ambiance était bon enfant et nombreux sont ceux qui y ont mis du leur. J'avoue que je me suis aussi prêtée au jeu, affrontant et perdant contre Daio.
Thordek nous a ensuite raconté une touchante histoire d'amour à laquelle a succédé un lancé de feux d'artifices illuminant de rouge la nuit de la région. Tout allait si bien. Tout était si calme. Et puis. Et puis Messire Isaor, pour une raison que j'ignore s'est attaqué aux paisibles tortues qui paissaient prés de nous, et j'ai vu rouge. La colère, le dégoût la tristesse, tout cela s'est engouffrés en moi, et après avoir hurlé, je suis partie. J'ai quitté le lieu, quitté la guilde. J'ai quitté ma guilde, les seuls amis que je m'étais fait, ma famille.
C'est à Ironforge que Doran me rattrapera. J'ai déjà pris conscience de l'acte que j'ai accomplit, de la perte que je me suis infligée. Doran m'écoutera, me consolera et me réconfortera, me faisant prendre une conscience aiguë de ce que j'ai quitté par colère et sur un coup de tête. Je me sens minable, et seule. Doran m'offre alors le cadeau qu'il avait prévu pour mon mariage. Un écureuil mécanique, fait par ses soins. Son geste me touche et me réconforte un peu. Il fini par me faire dire ce que mon c?ur me crie depuis un moment déjà.
"Je? je veux rentrer chez moi" bafouillais-je péniblement. En pensant au Covenant comme étant mon chez moi que je n'aurais pas du quitter. Doran me mène alors à Edelween et Messire Sdol qui va devoir me juger pour mon acte irréfléchi et qui décidera ou non de ma réintégration. Il est fatigué et est resté tard pour moi, ce qui accentue ma confusion. Nous prenons alors rendez vous pour demain.
J'ai peur, je suis complètement déboussolée. Edelween me prend avec elle et m'emmène dans un endroit calme. Ses paroles, sa présence me fait du bien. Elle me dit qu'elle compte sur moi pour demain, qu'elle s'est engagée sur moi auprès de Messire Sdol. Je ne veux pas la décevoir, je ne veux pas décevoir Messire Sdol. Elle m'explique aussi qu'elle m'aimera toujours, mais que dans le cas ou je serais rejetée du Covenant cela changerait notre relation. Je n'en suis que trop consciente.
Elle me raconte aussi qu'elle a discuté avec Takaris qui pense qu'elle est possédée, d'après les dires d'Ereost et que comme elle, je dois apprendre à me contrôler, comme elle, doit apprendre à contrôler et maîtriser le démon qui semble l'habiter.
Elle me raccompagne ensuite à l'auberge où elle me laisse, pour que je puisse prendre du repos. Mais je sais que cela sera difficile. Je suis morte de trac et de doute. Demain je serai seule, seule devant l'homme qui jugera des actes que je regrette et qui décidera de mon destin. J'ai peur.
La première pensée de Meeleloo ce matin là, était qu'il fallait qu'elle s'occupe. C'était pour elle un besoin impératif et vital. Elle sentait la solitude comme jamais, ou plus exactement, elle se sentait seule et isolée. Même si ils n'étaient pas toujours à ses cotés, savoir qu'on pouvait toujours compter sur quelqu'un en cas de coup dur était une force incroyable. Tout cela était désormais perdu, et la faiblesse était béante.Journal de Meeleloo - 16
Aujourd'hui, Sdol devait la contacter. Aussi, elle n'osa partir loin, et garda sa pierre de foyer liée à l'une des auberges d'Ironforge. Elle prit ensuite le griffon pour le cap du refuge dans les hautes terres d'Arathi. On lui confia la mission de récupérer différents composants qu'elle trouverait sur des trolls au Sud Est. Elle accepta. La mission était quelconque, mais cela n'avait pas d'importance, elle aurait accepté n'importe quoi ou presque. Seul comptait qu'elle soit occupée mentalement. Elle ne voulait pas penser.
Elle traîna dans les hautes terres. Visitant les lieux, se jetant dans les combats à chaque fois qu'elle le pouvait. Chaque geste la transformait un peu plus en automate, agissant par réflexe ou sur commande, mais sans pensées. Ses pas la menèrent peu à peu vers son objectif. Elle accompli son devoir de la même façon, mécanique et froide. Elle qui se battait autrefois pour une cause en laquelle elle croyait, n'était plus qu'un instrument, une statue animée.
Quelque chose cependant sembla fissurer cette carapace quand on lui demanda d'enquêter sur une éventuelle nouvelle maladie, dont les réprouvés seraient à l'origine. C'était faible, mais elle se sentit suffisamment concernée pour se rendre au lieu indiqué, une ferme contrôlée par la horde. On lui expliqua que la ferme était sous surveillance, mais qu'un messager était parti pour le moulin de Tarren ; un messager qui devait être intercepté.
Elle prit la route, et courut aussi vite qu'elle le pu, finissant par rattraper le messager? et son escorte. Ils étaient cinq, elle était seule. Un peu plus forte peut être, mais pas suffisamment pour les affronter seule, loin de là. Elle aurait du faire demi tour, elle aurait du demander de l'aide. Mais elle ne pouvait plus. Les ponts étaient coupés, Sdol ne l'avait toujours pas contactée.
Avec la folie qui caractérise les désespérés, elle prépara son embuscade, et lorsque que la troupe s'approcha elle attaqua. Son objectif était simple, mais suicidaire. Elle ne pouvait tous les tuer, elle le savait. Alors elle s'attaqua directement au messager. Ouvrant les hostilité par deux sorts d'attaque, elle lança ensuite un sort de régénération et se changea en ours à l'instant du contact. Cinq contre un, le déséquilibre était important. Mais elle n'était pas sans défense. La peau de l'ours était résistante et la magie de son armure l'imprégnait. L'un des garde s'endormit, victime de ce pouvoir. Ignorant la douleur des coups, ignorant les gardes, Meeleloo concentrait ses attaques sur le messager.
Les coups pleuvaient de toute part et elle du bientôt reprendre son apparence. Se soigner, se régénérer, affaiblir la cible et reprendre le combat. Les tâches à faire défilaient comme une liste qu'elle exécutait avec célérité. Puis vint le moment où le messager tomba. Il fallait faire vite, elle aussi était mal en point. Elle reprit son apparence se soigna puis se changea en félin, et prit la fuite, vite, très vite. Quand elle ne pu plus soutenir cette allure, elle changea à nouveau de forme, passant en forme de voyage cette fois, creusant lentement l'écart. Elle prit suffisamment de distance pour semer les gardes. Alors seulement elle s'arrêta, ensanglantée. Elle n'était pas passée loin de la mort et cette constatation la réveilla. Elle se mit brusquement à trembler effrayée par sa propre folie, admirative de son exploit. Elle se banda de toute part, trop épuisée pour utiliser la magie, et retourna sur les lieux de l'affrontement. Le corps du messager était là, délaissé par les gardes. Elle le fouilla et trouva ce qui l'intéressait. Souriant de soulagement elle rentra au cap.
Au refuge elle tomba sur Djezebel. La jeune femme semblait seule, aussi Meeleloo l'aborda, cherchant à fuir sa solitude. L'accueil fut froid, mais pas autant qu'elle s'y attendait. Djezebel cherchait des éléments pour son artisanat et Meeleloo décida de l'accompagner aux différents cercles où se rassemblait les élémentaires. La chasse fut peu fructueuse, et avant de se séparer, Djezebel questionna Meeleloo sur son départ et sa réaction face Isaor. Les questions était incisives, et imprégnées d'une froide logique qui ne parvint cependant pas à déstabiliser l'elfe, qui resta campée sur sa position, bien qu'admettant une réaction démesurée.
Les deux femmes se séparèrent, rentrant chacune de leur coté. Pouvoir parler à quelqu'un avait un peu soulagé Meeleloo qui rentra à Ironforge, inquiète de ne pas avoir de nouvelles du chef du Covenant.
Le lendemain, Meeleloo était toujours dans cet état de fuite en avant. Redoutant de se retrouver seule, elle se tourna vers ses amis. Oxis répondit à l'appel et la fit venir avec lui, à Stormgarde, qu'il explorait avec le père Aerius et Terax, un gnome démoniste. Ils parcoururent le château traquant les membre du syndicats qui l'infestaient. Même si elle n'en parlait pas, Meeleloo apprécia la compagnie de ses compagnons et l'activité qu'ils l'obligeaient à faire et occupait son esprit.
Mais toutes les choses on une fin, et, le groupe ayant accompli son objectif, se sépara. Meeleloo prit alors toutes les missions qui se proposait à elle. S'occuper, ne plus réfléchir à son état était devenu son leitmotiv. Elle erra dans la région de Southshore avant de retourner un moment à Stormgarde avec Edelween.
Et toujours aucune nouvelle de Sdol, et toujours seule. Oxis la contacta, il était loin, dans la jungle de Stranglthorn. Qu'importe ! Prenant le griffon le plus proche elle le rejoint et parcourue la jungle dangereuse avec lui. Elle conservait suffisamment de lucidité pour admirer les arbre épais et massif qui formait cette forêt. Différente des forêts elfique, plus dangereuse aussi, elle n'en restait pas moi belle, avec ses nombreux vestige envahis de végétation.
Oxis fini par rentrer et Meeleloo, épuisée par une journée bien remplie en fit autant peu de temps après. Inquiète de n'avoir aucune nouvelle de son ancien chef.
Un jour nouveau, un jour de plus. Lorsqu'elle se leva, elle était seule. Le courrier ne lui apporta aucun réconfort. Elle avait gagné quelques pièces à l'hôtel des ventes, comme souvent, mais aucune convocation, aucun signe du Covenant. La jungle étant trop dangereuse pour elle seule, elle changea de lieu et gagna Desolace. Le paysage mort et hostile convenait bien à son humeur.
Elle avait beau essayer de ne pas penser, de ne pas réfléchir, l'esprit fonctionnait toujours. Comme des graines, les pensées et les réflexions naissaient dans son crane, grandissaient et prenaient de l'ampleur. Elle ne pouvait plus se voiler la face, faire semblant d'ignorer. Qu'allait-elle devenir, seule, loin de ceux qu'elle appréciait ? Les deux jours précédents, lui avait un peu servi de leçon, elle savait qu'elle n'était pas abandonnée. Des gens, des amis, comptaient encore sur elle, et acceptait de la prendre avec eux.
Mais malgré tout, la sensation de mise à l'écart était bien là. Ne plus pouvoir accéder aux ressources du Covenant, ne plus pouvoir participer à cette entraide. Oui, tout cela lui manquait, terriblement.
Tout en réfléchissant à un avenir qu'elle voyait sombre, elle se mit en route à travers les étendues désertiques. Elle courut longtemps. Les missions exigeaient d'elle des traversées régulières de la région, laissant tout le loisir à son cerveau de travailler. La poussière, la chaleur et le vent de la course asséchèrent de nombreuses fois les larmes qui ruisselaient sur son visage. Imaginant son avenir sous des jours plus ou moins sombre son corps réagissait de lui même exprimant les émotions qui la traversaient, sans retenue ni pudeur en ces lieux désertiques.
Elle quitta Desolace lavée de l'intérieur et bien plus sereine. Elle retrouva Edelween, au Marais des Lamentations. Après la sécheresse de Desolace, les marais étaient étouffants. La présence et la tendresse d'Edelween, finirent de la soulager. Edelween lui indiqua aussi que le chef du Covenant la recevrait dans deux jours. L'annonce soulagea et angoissa Meeleloo. On ne l'avait pas oubliée, mais l'entrevue la stressait.
Pour se détendre, elles chassèrent quelques dragonnets pour que Meeleloo puisse tester une nouvelle recette qu'elle trouva amusante, avant de s'atteler à d'autres tâches, plus sérieuses. Après avoir traversé les marais, les deux femmes finirent par se séparer sur la côte après quelques instant de tendresse.
Le jour suivant, Meeleloo retrouva Edelween, Oxis et Aerius à Booty Bay. Et tous ensemble ils partirent à travers la jungle. Se dirigeant vers le nord, à la recherche d'un camp trolls. En chemin, au détour d'un virage, le petit groupe tomba sur un camp de la Venture Co. Meeleloo parvint à conserver son cortrôle à grande difficulté en s'éloignant rapidement.
Réminiscence d'un temps passé et d'une épreuve difficile, responsable de la déforestation des Serres Rocheuses, la Venture Co était devenue pour elle pire qu'un ennemi. Un adversaire qui déclenchait une frénésie de meurtre et d'envie de sang. Pour la première fois, elle s'était contrôlée, avec difficulté, mais elle avait gardé la maîtrise d'elle même, selon la promesse qu'elle s'était faite et qu'elle avait faite à Edelween.
La chasse des trolls dura un moment, puis tout le monde se sépara, fatigué. Le lendemain serait dur, Sdol devait la contacter et l'entretien à venir la terrifiait plus qu'elle n'osait l'avouer.
Aujourd'hui était un jour important, le jour de mon entretien avec Messire Sdol. Le jour où ma vie allait peut être basculer. Le jour de toutes mes angoisses. Messire Sdol attendait dans le quartier nain de Stormwind. Il m'a déjà fallut du temps pour trouver le bâtiment dans lequel il était. Et là, mon inquiétude s'accrue. Il y avait de nombreuses personnes qui attendait aussi. Que se passait-il ? Allais-je être jugée devant tout le Covenant ?Journal de Meeleloo - 17
Je m'assis dans sur un banc dans la grande salle et attendis, patiemment. Je n'étais pas seule, mais le n?ud que j'avais dans la gorge m'empêchait toute discussion avec les autres membres apparemment de bonne humeur. Je compris à leur babillage que tout le monde avait été convoqué pour passer un entretien. Dérangé par le bruit des discussions, Messire Sdol nous refoula vers la sortie, où nous attendîmes qu'on nous appelle.
Nouvelle attente, nouvelle angoisse pour moi. Les autres semblaient s'amuser, buvant et bavardant, mais prise par mon angoisse je restais, là, assise sur les marches, les pensées focalisées sur mon entretien à venir. Tamyrlin fut appelé d'abord, puis vient mon tour. Raide, stressée, je me présentais devant Messire Sdol, et Dame Luinil, rejoins plus tard par le père Aerius. Je n'attendais pas de pitié de leur part, mais au moins un peu d'humanité. Je n'eu rien. A aucun moment il fut évoqué que Messire Isaor avait peut être mal agit. Il avait toutes les excuses et moi aucunes.
J'acceptais l'humiliation. J'acceptais pour le Covenant, pour ceux qui comptaient sur moi, et parce que, bien sur, j'avais mal agit. Mais les tords sont toujours partagés. Je ne cherchais pas à me défendre, juste à expliquer ma manière de penser en restant humble. Cela leur plu manifestement, puisque l'entretien se termina sur ma réintégration.
Je sortit soulagée et heureuse. Je fus félicitée par ceux qui m'attendaient dehors, mais au fond de moi, demeurait ce sentiment de froideur que j'avais ressenti durant tout cet entretien, l'impression d'être commandée par une machine. Je restais un instant, puis courut rejoindre Edelween, dans la jungle épaisse de Stranglthorn.
Elle n'était pas disponible immédiatement, aussi, je partit me soulager sur le camp de la Venture Co en compagnie d'Abyshal et d'Oxis. Le camp ne tint pas longtemps. Nous sommes ensuite rentrés à Booty Bay, où je retrouvais enfin mon Edelween dans les bras de laquelle je me laissais aller à son bon vouloir.
Ca fait quelques temps que je n'ai pas continué mon récit. Il ne s'est simplement pas passé beaucoup d'événements marquants. Raconter mon quotidien fini par me lasser, et je suis certaine que pour finir ce n'est pas le plus intéressant. J'ai pourtant décidé de continuer de narrer les points importants et surtout, je voulais rendre hommages à ceux qui m'entourent et m'ont soutenu ces derniers jours.
Depuis ma réintégration, j'ai l'impression de me trouver au centre d'une bulle d'attention tout à commencé par une simple demande d'un peu de mojo pour mon artisanat. Dès le lendemain mon courrier explosait sous les dons. Thordek, Oxis, Doran, Takaris, Messire Sdol? Je n'ai pas vraiment compris ce qu'il se passait, mais cela m'a fait vraiment chaud au c?ur, merci à vous tous et à ceux que j'oublie sûrement.
J'ai aussi appris à mieux connaître certaines des personnes qui m'entouraient. Des gens à qui je disais bonjour, pour saluer simplement, mais avec qui je n'avais jamais vraiment parler. Cilgadia, je commencerai par toi. Toi qui fais tout pour me décourager de la voie que je m'étais tracée. Je voulais devenir maître du cuir tribal? et maintenant je ne sais plus. Ce que je sais c'est que tu me fabriqueras de bon c?ur les armures dont je pourrais avoir besoin. Je pourrais donc faire autre chose. J'y ai pensé, j'y pense encore? mais depuis hier soir je ne sais plus.
La vie change, la roue tourne, je pensais peut être me mettre au cuir élémentaire, car cela m'aurait permis de l'aider? mais aujourd'hui, je ne sais plus si elle acceptera quelque chose de moi. Alors mon choix est en suspens. Mais je te l'ai dit, si je renonce à cette voie, le patron que je possède sera tien. En tout cas, merci. Merci de tout ce que tu fais pour moi.
Le suivant dont je veux parler, c'est Doran. Mon ami, nain, parfois bourru, un peu maladroit, mais un ami cher. A toi qui m'a fait comprendre mes erreurs quand je suis partie. A toi qui m'a soutenue quand j'ai touché le fond, un grand merci du fond du c?ur. Tu est nain, je suis elfe, certaines mauvaises langues disent que nous ne sommes pas fait pour nous entendre, c'est la preuve qu'il y a des idiots partout. Merci d'être là mon ami.
D'un chasseur à un autre. D'un nain à un elfe. D'un timide à un introverti. Oui Takaris, c'est de toi que je parle. Tu fais parti des mes découvertes des derniers jours. Tu l'as un peu cherché, c'est toi qui t'es approché. Je suis certaine que tu regretteras ce choix. Parce que je sais que je n'ai pas un caractère forcément facile, et que ce que je connais de toi risque de se faire des cheveux blancs avec moi, ou de t'énerver profondément. Remarque, comme tu peux le constater, je fais des efforts. Je suis revenue seule de Moonglade, sans que tu es eu besoin de venir m'y chercher. Je vais tacher de m'améliorer Takaris. Je ne sais même pas ton age, mais j'ai l'impression d'être une petite fille à tes cotés, et je veux que tu sois fier de moi.
Et puis, et puis il y manquait une personne à cette liste. Après tout ces gens qui me considèrent peut être à juste titre comme une gamine, enfin quelqu'un que je peux considérer comme une enfant, même si je sais qu'elle déteste ça, quelqu'un à protéger. Une personne qui est rentrée dans ma vie comme un rayon de lumière. Une lumière qu'elle défend, avec courage et sincérité. Sorsha, c'est de toi que je parle. Toi qui t'es ouverte à moi, et qui me considère comme ton amie. Saches que c'est réciproque et que ta présence à mes cotés et toujours une source de bonne humeur.
Tu as enfin trouvé la chose qui te manquait tant. Alors, je sais que ça ne sera pas toujours facile, mais tu pourras toujours compter sur moi. Ne commets pas mes erreurs, ne perds pas ce qui est cher à tes yeux et à ton c?ur.
Voilà, merci à tous d'être ce que vous êtes, ceux que j'ai cité, et tout les autres, et de m'entourer de votre présence. Je ne sais pas ce que me réserve mon destin, mais là, la route que je vois devant moi est plutôt sombre. J'en ai un peu peur, mais j'y suis prête. Messire Sdol, Takaris, et toi, qui peut être est là aussi, je ne fuirai pas devant la difficulté, je vous le promets. Je ne fuirai plus et je me contrôlerai. Je vous demande juste de me pardonner si parfois je trébuche car ce n'est pas un exercice dont j'ai l'habitude, mais je fais de mon mieux.
Avant hier, la blessure d'Edel n'était toujours pas refermée. Cela m'inquiète, mais elle m'a dit qu'elle avait toujours eu du mal à cicatriser, même avec l'aide la magie. C'est vrai qu'à part cette cicatrisation un peu lente, la blessure est propre et guérit bien. Je serais cependant plus rassurée si un prêtre pouvait la regarder un peu. J'ai réussi a convaincre Edel d'aller se coucher tôt ce soir. Nous sommes allées à Desolace, au cap de Nijel, où elle avait une graine à livrer, et, avant qu'elle ne commence autre chose, nous sommes parties en direction de l'auberge.
Nous y avons trouvé Lyndrielle. Cette charmante paladine et amie d'Edelween a discuté un moment avec nous, puis nous sommes allées nous coucher toutes les trois, ensemble. C'est Edel qui voulait que j'invite Lyndrielle avec nous, pour rompre sa solitude. C'est vrai qu'en y regardant bien, il y a dans son regard une lueur qui m'est douloureusement familière. Je l'ai donc invité à venir se blottir contre nous. Je n'aurai jamais cru qu'un acte aussi simple lui ferait autant plaisir.
Le lendemain, aujourd'hui donc, j'ai retrouvé Edelween à Uldaman. Elle avait prévue cette expédition et s'était entourée de Tamyrlin, Doran, Terax et Lyndrielle. Apparemment tout s'était bien passé. Pourtant quand je suis aller les rejoindre, j'ai senti une tension et une gène étrange de la part d'Edel et de Lyndrielle. Cette dernière me parlait en faisant des allusions que j'ai mit du temps à comprendre ; des détours et des circonvolution pour me dire qu'elle nous aimait, Edel et moi. J'ai compris au comportement de mon ange qu'elle était déjà au courant, qu'il y avait eu quelque chose.
La douleur de la trahison a surgit en moi, celle que j'aimais m'avait trompé ? Pas vraiment, disait-elle, juste un baiser. Mais l'amour de Lyndrielle était tellement visible? de même que sa détresse. J'avais l'impression de lire en elle comme dans un livre ouvert. Prise entre le feu de ses sentiments, et son respect pour notre relation à Edelween et moi. Cette envie d'être avec nous, et cette peur de blesser et de faire du mal.
Des sentiments tellement sincères et tellement francs. J'étais perdue. J'en voulais à Edel, mais d'un autre coté, il y avait cette humaine qui avait posé son c?ur devant moi, attendant que le couperet tombe. Qu'Elune me garde, mais je ne suis pas un monstre ! Comment dire non à tant de douceur, de simplicité et de franchise. Comment dire non à cette femme qui comme moi a trop connu la solitude et la souffrance que cela entraîne. Ce serait me dire non à moi même, et à ce qui m'a été donné et je ne peux pas?
La douleur de cette trahison que je ressens, même si j'en pleure, n'est que peu de chose face au plaisir visible de Lyndrielle d'être dans mes bras et ceux d'Edelween. C'est une sensation étrange. Je suis bien contre elles, et en même temps, j'ai mal. Mais cela passera, je le sais, je l'espère. J'aime Lyndrielle, comme une très bonne amie, mais rien de plus, pour l'instant. Cela changera peut être, si elle parvient à nous aimer toutes le deux, si Edel peut aussi en faire autant? Moi je le pourrais peut être ? Je crois que j'en ai envie.
Puisse la nuit qui s'avance, et le calme du sanctuaire d'Aessina apaiser mon âme et mon c?ur torturés. C'est contre Edel et Lyndrielle que je m'endors pour le deuxième soir de suite, et leur chaleur est si douce?
Edelween s?est levée de très mauvaise humeur. Elle était agressive sans raison, cherchant le conflit. Possédée, c?est le premier mot qui me vient à l?esprit. Je parviendrais quand même à la convaincre de nous montrer sa blessure, à Lyndrielle, qui était restée avec nous, et à moi. La cicatrisation est presque complète, pourtant la peau est marquée étrangement. Une tâche que je n?ai jamais vue, apparaissant en transparence. Nous ne pourrons cependant en voir plus, Edelween s?en va brusquement, dans un accès de rage, nous laissant seules et incapables de l?aider.
Je passerais un moment à expliquer la situation à Lyndrielle. Son état de paladine, le fait qu?elle côtoie depuis toujours les plus grands prêtres de Stormwind m?ont poussée à lui raconter tout ce que je sais. Je vois dans ses yeux qu?elle est inquiète pour son amie.
Nous finirons par retrouver Edelween, qui a fini par se calmer, à Stormwind où elle nous attend. Elle est un peu déboussolée, comme après chaque possession, aussi décidons nous de profiter de ce moment de faiblesse pour l?emmener voir la grande prêtresse Laurana à la cathédrale de Stormwind.
L?entretien sera long et pénible pour tous, la grande prêtresse commencera par soigner la blessure pour s?apercevoir que cela ne suffira pas. Après un examen plus approfondi il ressortira que le seul moyen d?exorciser le démon est de la tuer pour la ramener à la vie. Mais il faut faire vite, car le démon prend le dessus régulièrement et finira par la dominer totalement d?ici quelques semaines au maximum.
Edelween est effrayée et refuse cette solution extrême et pourtant la seule possible. Elle est déjà morte une fois et ne veut pas recommencer cette expérience. Elle ne se rend pas compte que cela est un enfer pour nous aussi que devoir la tuer et une torture pour nous aussi, nous qui sommes ses amies. Elle s?enfuira de la cathédrale empêchant Lyndrielle de lui plonger sa lame dans le c?ur. Utilisant le lien qui nous uni je tenterais de la raisonner, de lui faire comprendre que c?est la seule solution pour elle de vivre comme elle le souhaite, libre? Lyndrielle partira à sa recherche, aidée, je crois, par Messire Isaor qui était là depuis un moment.
J?ignore comme elle ou ils s?y sont pris, mais Lyndrielle finira par tuer Edelween, à l?entrée de Stormwind. Nous ramènerons son corps aussi vite que possible à la cathédrale où la grande prêtresse officiera pendant un long moment. Finalement le miracle aura lieu, la blessure causée par Lyndrielle se refermera, le c?ur se remettra a battre, la respiration reprendra. Edelween finira par se lever. Je suis en larme et folle de joie. Ce sera pourtant de courte durée. Ses première paroles sont pour m?interdire de lui adresser la parole pour toujours.
J?ai l?impression qu?on m?a plongée dans un bain d?eau glacée. Je suis tétanisée, incapable de bouger et de l?aider. Elle quitte tant bien que mal la cathédrale, soutenue par Lyndrielle. Moi, je ne peux rien faire, paralysée, muette. Je finirai par quitter le lieu saint comme une marionnette pour aller m?effondrer au pied d?un arbre sur le parvis. Je ne pense plus, seule demeure la douleur causée par cette mise à l?écart. Après un moment je finirais par me relever et rentrer à l?auberge. Je demande à Lyn de s?occuper d?Edelween qui a plus besoin de soutien que moi.
Je me couche épuisée, physiquement et mentalement, mais quelque soit le cours que prendra ma vie suite à cette décision, quelque soit le comportement d?Edelween à mon égard, je sais que j?ai pris la bonne décision. Elle est sauvée, et finira par retrouver le goût de vivre? Loin de moi peut être, mais si elle trouve le bonheur, alors cela m?ira. Moi, je finirais par m?en remettre? comme toujours? avec juste une cicatrice de plus.
Bon, ça fait un moment que je n'ai pas repris la plume. Ma vie a tellement changé ces derniers jours que je n'ai pas vu le temps s'écouler, et que j'ai l'impression de vivre sur un petit nuage. Alors je vais tâcher de reprendre dans l'ordre, ça me permettra de faire un peu de ménage dans mon cerveau.
Edelween. Elle va mieux. Elle va même presque très bien. Elle s'est finalement bien remise de cette épreuve. Les jours suivants ont vu son état s'améliorer et? Zut, voilà que je me remets à poser mes pensées sans les organiser. <rature et gros pâté d'encre séchée>
Edelween, donc. Le lendemain, elle a quand même accepté de me parler, de nous parler et d'accepter d'écouter les motivations de nos actes. Je crois qu'elle commence à assimiler le fait que nous n'avions pas le choix. Le traumatisme reste cependant énorme. Elle a peur de la solitude, du noir, de dormir? Nous resterons avec elle la première nuit, mais ne dormira pas, terrifiée par son expérience. Je connais cependant un lieu où elle se sentira en sécurité, et c'est là que nous l'emmènerons, le lendemain, Lyndrielle et moi.
Nous nous mettrons donc en route pour le Reflet de Lune, la terre des druides. Le voyage à travers Grangebois sera effrayant. La nature y est torturée et hostile et nous devrons agir avec prudence pour arriver jusqu'au passage qui mène au Reflet de Lune. Edelween est au bord de l'hystérie au milieu de cette nature déformée. Aussi nous nous engageons en urgence dans la grotte, fuyant un mal pour un pire.
La tribu Furlbogs qui habite les lieux est hostile, et nous prends en chasse. Nous ne devrons notre salut qu'a Lyndrielle et son armure qui nous protègera tant bien que mal, prenant les coups à notre place, pendant que nous fuyons, toujours plus en avant. Nous finirons par traverser et sortir de cet enfer pour arriver enfin au Reflet de Lune. Le miracle que j'attendais s'est finalement produit. Edelween a été subjuguée par le lieu, son calme et sa beauté.
Nous passerons un moment sur les berges du lac Elune'ara avant d'aller nous coucher à Nighthaven. Pour la première fois depuis longtemps, Edel va enfin pouvoir dormir en paix. Depuis, son état ne cesse de s'améliorer. Seule demeure une profonde mélancolie de son monde natal. Elle nous annonce qu'elle veut y retourner, au moins en esprit pour voir ce qu'il devient. Elle restera donc ici, dans ce lieu ou elle est en paix, pour abandonner son corps et rêver de son monde, un peu à la manière des druides, m'a-t-elle dit.
Ses absences me manquent déjà, mais la savoir libre me donne une force incroyable. J'ai des projets plein la tête. Je ne peux en parler maintenant, mais je me sens forte et soutenue. Même si ce que je veux faire est difficile, même si cela doit replonger ma vie dans le chaos, je sais que j'en suis capable. Cette histoire a renforcé ma résolution.
Alors même si Edel passe son temps à dormir pour surveiller les siens, je sais que son c?ur m'accompagne. Je dois continuer pour elle et pour Lyndrielle qui se refuse désormais à massacrer des innocents au nom de la lumière. Je dois être leur guide et leur lumière pour les mener vers la rédemption d'Azeroth.
Toute la partie concernant la rencontre entre Meeleloo et Khannos ne s'est pas réellement produite, vu que les deux persos sont miens, et l'impossibilité de communication. Mais c'est la seule chose qui ne se soit pas produite.
Tant de temps déjà que je n'ai pas écrit la moindre ligne sur ce journal. Mes jours sont affreusement remplis. Tout à commencé il y a maintenant une semaine. Ma vie qui avait à peine retrouvé un semblant de stabilité, s'est à nouveau vu balayée par le chaos. Mais, ce n'était pas négatif, loin de là.
J'étais en simple promenade dans les Tarides. Loin de toute volonté de guerre ou de violence. Il faisait chaud, comme toujours dans un désert en milieu de journée. Je voyageais tranquillement, ménageant mon cher tigre. La brume de chaleur obscurcissait ma vision, et m'empêchait d'y voir au loin. Mais peut importe, cette zone déserte est sans danger pour moi, la nature n'y est presque pas corrompue. Pourtant au loin, je me suis mise à distinguer une forme massive. J'ai sentit l'énergie de la nature soigner ce corps, une fois, puis deux? Un être en danger. J'ai fait accélérer mon tigre, pour voir un tauren qui me tournait le dos de trois quart. Il était en danger de mort, attaqué par un lion, bien plus fort que lui.
Il ne se défendait plus et semblait résigné à mourir quand je m'approchais suffisamment prés pour intervenir. Mon sang ne fit qu'un tour, et, invoquant des sarments, j'immobilisais son assaillant à quelques centimètres seulement de sa gorge. Un éclat stellaire plus tard et l'affaire était réglée. Le pauvre tauren était vraiment mal en point, et je ne pus m'empêcher de le soigner.
Faisant appel aux quelques notions de taurahe apprises parmi les druides tauren que j'avais rencontrée au Reflet de lune, je me suis présenté et l'ai raccompagné chez lui. Il a été très silencieux tout le trajet, le choc de l'agression sûrement. Pourtant, une fois arrivé à son camp, assis dans l'herbe nous avons commencé à discuter. Khannos, c'est son nom, a d'abord voulu savoir pourquoi moi, une elfe, était venue à son secours. Je lui ai expliqué alors, assez laborieusement, quelle était ma philosophie de vie. Il m'a écouté avec attention. Nous avons ensuite débattu pendant des heures de la façon dont nous pourrions changer le monde.
Je me rends compte du surréalisme de la situation qu'on pu voir des étrangers passant dans les environs. Un tauren massif, vêtu du cuir, une longue pipe fiché dans la bouche, assis au bord d'un lac, une elfe en robe de soie, à genoux face à lui, en train de mâchonner un brin d'herbe, discutant et riant ensemble. J'ai passé un magnifique moment, lire la compréhension et l'envie d'aller dans mon sens de la part de ce jeune chaman, m'a donné des ailes.
Nous avons décidé de nous revoir. En attendant, je lui ai conseillé d'aller voir le clan Mahkeen. Les membres de ce clan, que je n'ai toujours croisé que sur des champs de bataille, ont toujours été honorables et respectueux de leurs adversaires, ils ne peuvent être donc que bien dirigés, et j'espère que Khannos pourra trouver un maître à la hauteur de nos ambitions.
Je reverrais Khannos plusieurs fois cette semaine, son apprentissage se passe bien, et il a fait sa demande au chef du clan Mahkeen, un vénérable chaman du même nom. J'espère qu'il pourra s'enrichir à son contact.
D'autres événements remarquables ont eu lieu. Notamment ma rencontre avec un autre tauren, un druide cette fois ci. J'étais dans les Badlands avec Lyn, en train de chercher des fragments de parchemin pour libérer Myzrael. Lyn a du partir, appelée en urgence par les siens. J'ai continué seule ma recherche. Ces parchemins sont parfois portés sur des élémentaires de Terre, que j'ai donc attaqués.
C'est là que je l'ai vu. Ventdeplaine est son nom. Apparemment sur la même mission que moi, nous nous sommes épaulés, nous comprenant sans nous parler. Pendant une bonne heure nous avons ?uvré en parfaite harmonie. Après son départ, j'ai réfléchi un moment puis ai envoyé un message à Khannos pour qui le remercie de ma part. Il me dira plus tard qu'il ont longuement discuté tout les deux, et que Ventdeplaine est le leader d'un groupe appelé Pax Legatus, qui ?uvre pour la paix du coté de la horde.
Ce groupe organise une marche pour la paix demain, entre Grom'gol, en Stranglethorn et Stormwind. J'ai décidé d'y aller et d'en parler autour de moi. Une telle initiative ne peut pas demeurée sans soutien.
Enfin voilà, déjà tout cela en plus de projets personnels qui me tiennent à c?ur, plus le temps que je passe avec ceux qui me sont chers et dont je ne peux me priver, et une semaine s'est écoulée. Mais je suis heureuse, car c'était une bonne semaine, sans heurt, ou presque. Puisse la prochaine être aussi bien avec juste un peu plus de temps pour moi.
En préparation de la marche de la paix, puisque c'est le nom qui lui a été donnée, je suis allée chercher du lin pour confectionner des robes blanches pour tout ceux qui en auraient besoin. J'ai donc passé un moment à Ruisselune, comme elle s'appelle désormais, pour aller massacrer des défias qui ont régulièrement ce genre de fourniture sur eux. Pendant plus d'une heure j'ai joué les anges exterminateurs, faisant tomber la fureur d'Elune sur ceux qui ont pris le contrôle de cette ville. Mais au final, j'ai récupéré suffisamment de lin pour créer une dizaine de robes.
De retour à Stormwind, je me suis mêlée à la foule écoutant de ci de là, pour finir par tomber sur une conversation qui m'a interpellée. Un homme, un paladin, trouvait que les combats étaient une aberration. Surprise, je me suis immiscée dans la discussion, me rangeant à ses cotés, face un membre de l'armée. Une fois notre interlocuteur parti, malheureusement pas convaincu, j'ai discuté avec Messire Déniel de la marche qui s'organisait dans la soirée. A ma surprise j'ai eu écho très favorable de sa part, et sa promesse qu'il nous rejoindrait. Je lui souhaitais donc un au revoir joyeux avant de le quitter.
Je m'étais rendue sur la plage du camp de Grom'Gol avant l'heure prévue, impatiente de revoir Ventdeplaine. Il était là, accompagné d'une foule assez nombreuse. Ne pouvant rentrer dans le camp, je me suis contentée de crier depuis l'entrée et, à ma plus grande joie, tout le monde est sorti. Malgré la barrière de la langue, l'entente était bonne, et nous avons attendu ensemble l'arrivée des manifestants. Horde comme alliance, tout le monde était là en paix et animé de bonnes intentions. J'ai distribué toutes mes robes, me félicitant pour ma prévoyance, et me morigénant sur le manque d'organisation qu'il y a eu de notre coté. J'ai revu Messire Déniel qui a tenue sa promesse pour mon plus grand plaisir.
Et puis nous avons fini par partir. La marche de la paix, c'est bien déroulée. Nous sommes partis de Grom'Gol, et avons fait une longue marche jusqu'aux portes de Stormwind, sans vraiment rencontrer d'hostilité. C'est une fois arrivé à Stormwind que nous avons eu à faire à des troubles fêtes, attaquant sans vergogne des êtres désarmés et paisible. Fidèle à leur promesse, les participants de la horde n'ont pas répondu au agression, se défendant uniquement en immobilisant ou incapacitant leur cible, sans causer de dommages. Cette marche à été une belle réussite.
Le deuxième point important de ces derniers jours est la reconversion de Lyndrielle. Depuis qu'elle avait été obligée de tuer Edelween, elle avait renié la lumière et sa cause, se contentant de nous servir. Il s'avère qu'elle était devenue sombre et meurtrière. C'est Edelween qui s'en est rendue compte un soir où j'étais absente. Elle n'a pas eu d'autre choix que de la tuer, lui plantant sa dague en plein c?ur. Je n'ai pas trop saisi comment Lyn a été ramenée à la vie, mais je l'ai retrouvée affaiblie et délirante sur les quais de Booty Bay. Je l'ai ramenée en urgence à la cathédrale de Stormwind ou la grande prêtresse m'expliquera que depuis le triste jour où Edelween avait été tué, Lyndrielle avait basculé dans la folie et la noirceur, mais que, d'une certaine façon, s'être fait poignarder avait permit à son âme véritable de reprendre le dessus.
A part quelques flashs, elle ne se souvient plus de sa vie des dernières semaines. Ce n'est peut être pas un mal, vu les exactions qu'elle a apparemment commises. Elle a retrouvé sa foi et je sais désormais que si elle la reperd, il me faudra l'emmener de toute urgence à la grande prêtresse. Mais j'ai retrouvé ma Lyn, et c'est ce qui compte le plus.
Un projet important est en train de naître suite à la marche de la paix. La guilde Pax Legatus qui avait organisé l'événement est en train de chercher à s'agrandir du coté de l'alliance. Khannos m'a informé de cela. Je suis vraiment intéressée par ce projet. Le Covenant me déçoit et j'ai l'opportunité de lutter pour une cause que je sais juste et qui me touche. Il va me falloir prendre une décision dans les jours qui viennent.
Deux mois et demi que je n'ai pas écrit dans ce journal. Pourtant il y aurait tant à dire? Il s'est passé tant de choses. Commençons par le début.
J'ai quitté le Covenant. Cela c'est fait très vite. J'ai été contactée par une paladine, Lurette, qui m'a proposée de créer une branche alliance de la guilde Pax Légatus de Ventdeplaine. J'ai accépté. La Pax Legatum est ainsi née. Une guilde qui représente ma façon de pensée et d'être. Une guilde où je me sens revivre et enfin être moi. Mais cette guilde n'en ai qu'a ses balbutiements, et dois grandire. Les premières semaines je les passerais en remplissant mes nouveaux devoirs. C'est un travail harassant, prises de rendez vous, entretiens, acceptations ou refus. Tout cela s'est enchaîné sans me laisser beaucoup de temps. Que ce soit pour ce journal ou pour voir Lyndrielle et Edelween. Elles m'ont manqué terriblement, et je sentais qu'elles m'en voulaient d'être toujours indisponible. D'un autre coté, je crois que j'étais tellement bien les rares fois où on a pu se voir, qu'elles ont compris à quel point c'était important pour moi.
Cette guilde devient ma famille, et tous ce sont mes enfants. Plus le temps passe et plus je m'attache à ceux qui sont "sous mes ordres". Je n'aime pas cette position. Je suis fière d'être l'une des représentantes de la paix, mais en même temps ma position de chef ne me plait pas trop, je préfère être un guide, ou une présence sur laquelle on peut compter qu'un chef despotique. J'espère que c'est cette image qui ressort de moi.
Cette nouvelle guilde m'a donné une nouvelle amie, une réprouvée du nom d'Halaa. Jamais je n'aurai imaginer pouvoir me lier d'amitié avec un réprouvé, et pourtant? Grâce à Khannos et Reena, j'ai pu peu à peu communiquer avec elle. Elle m'a surnommée Noreilles, et j'adore ça. C'est en la côtoyant que j'ai vraiment compris que la qualité d'une âme était totalement indépendante de l'aspect du corps. Depuis je m'efforce de juger chaque être sans tenir compte de ce que j'ai sous les yeux, mais en cherchant ce qu'il y a au fond de lui.
Aussi étrange que cela puisse paraître, peu de temps après mon départ le Covenant à subit une grosse restructuration. Nombre de ces officiers sont partis ou ont été chassés. C'est maintenant Takaris qui à repris les rennes sous le titre de régent, alors que Messire Sdol reste officiellement le dirigeant de cette institution. J'ai finalement gardé de bon contact en leur sein et c'est toujours avec un immense plaisir que je revoie mes anciens amis.
Il s'est passé trop de choses durant cette période pour que je puisse en faire un résumer. Je n'ai envie de blesser personne en parlant de choses et en laissant d'autre sous silence, alors je ne dirais rien. Au fil des jours, j'ai fini par trouver un équilibre et retrouver un peu de temps pour moi, et mes compagnes. Peu encore au début, puis de plus en plus. Ma vie privée se porte comme un charme, c'est aussi une cause je pense de mon bien être actuel. J'ai pu rencontrer le père d'Edelween et à ma plus grande surprise, il a accepté que sa fille se marie avec moi. Il a émit cependant une condition, contre laquelle je n'ai rien pu faire. Elle devra porter un enfant. Mais à part ça, il ne s'oppose pas au bonheur de sa fille.
Nous avons reparlé du mariage il y a quelques jours. Il ne nous reste plus qu'a définir une date. Nous sommes d'accord sur tout le reste et avons le soutien de notre chère Lyn. Je crois que ma vie pourrait difficilement être plus riche et plus belle.
Hier, pour la première fois depuis longtemps, j'ai sentit la rage prendre le contrôle de mon âme. Nous étions Lyn et moi dans les Maleterres, en train de lutter au coté de l'Aube d'argent contre le fléau. Et petit à petit, la rage et la fureur m'ont envahi. J'avais sous les yeux la mort incarné, la menace qui tente de contrôler Azeroth. Et j'étais là avec le pouvoir de les détruire. Je ne pensais plus qu'a ça, encore un, un de plus, un de moins qui foulera ce monde, mon monde ! Hurlant comme une folle je faisais tomber sur eux la fureur d'Elune et des étoiles, et chaque mort m'emplissait d'une nouvelle haine.
C'est Lyn qui m'a fait reprendre le contrôle. Lyn qui m'a fait reprendre raison, avec douceur et tendresse, elle a apaisé ma folie à l'instant où j'allais lâcher la bride à mon c?ur de bête. Pour elle je me suis contrôlée, mais je sais qu'il faudra que j'y retourne. L'ours n'attend que ça, et je ne peux pas, je ne dois pas lutter contre lui. Nous sommes alliés, et c'est son devoir que de protéger ce monde et la nature contre ces abominations la saccagent. Alors c'est le mien de le laisser accomplir cette tâche.
Je me souviens d'un jour qui semble être si loin. Ce jour où j'ai compris que je devais vivre en harmonie avec mon c?ur, que cela serait ma force et non une faiblesse. Je reviendrais ici, dans peu de temps. Sans autres envie que celle de l'ours, sans haine, avec juste l'envie de protéger ce monde qui est mien. Je ne décevrais pas Lyn, et je permettrais à mon âme de s'apaiser un peu.
Il y a des jours ou je maudis ma place. Hier soir en était un. J'avais retrouvé Lyn et Edel à Auberdine, quand deux membres éminents des Red Cross sont arrivées. Elles voulaient me parler, je le sais, et cela devait rester secret, j'avais été prévenue. Lyn était sur le départ aussi, ne restait donc qu'Edel et moi. Mais comment expliquer à celle que j'aime que je dois l'abandonner. J'ai toute confiance en elle, je sais qu'elle ne me trahira pas? et pourtant je l'ai écartée de cette rencontre. J'ai vu la souffrance que je lui causais, sans trop savoir comment réagir.
Je l'ai retrouvée plus tard, avant de nous coucher. Et je pouvais voir encore à quel point elle s'était blessée, redevenant la petite fille, écartée par son père des affaires politiques. C'est dans le désespoir que je me suis endormie, blottie dans ses bras, sans savoir comment la réconforter.
Ce que je craignais est arrivé. A force de faire patienter l'ours qui sommeille en moi, il a fini par me faire comprendre que son besoin de vengeance ne souffrait aucuns délais supplémentaires. Je n'ai eu d'autre choix que de me laisser aller à ce besoin impérieux sous peine de briser mon équilibre interne. Malheureusement ce besoin s'est fait sentir le jour où je devais être présente.Journal de Meeleloo - 25
La guilde des "Rêveurs de l'arbre monde" m'avait contacté par le biais d'Aladinea dem Linciel pour organiser un pique nique avec des clans de la Horde. Pour mon plus grand malheur, je n'ai pas eu la force de rester au delà des présentations avec cette humaine qui ne m'avait contactée que par courrier. L'ours hurlant sa rage, j'ai du céder, laissant la bride à la bête, mon esprit se repliant en sommeil.
J'ignore combien de temps à durée mon errance. Quelques heures apparemment. Quand j'ai repris le contrôle ma fourrure était maculée de sang, mes griffes douloureuses d'avoir arrachée de la chair et des os en continu. J'étais blessée aussi, bien que la majorité des coups aient été déjà soigné, l'ours s'étant servit de ma forme elfique pour ça. J'étais au camp Noroit dans les Maleterres de l'Ouest, l'ours était venu apaiser sa rage sur l'envahisseur et l'ennemi. Il s'était calmé et je ne ressentais qu'une immense lassitude.
Je n'avais qu'une idée, rejoindre ma guilde, rejoindre ma famille et leur expliquer, à eux qui ne connaissaient pas encore cette part de moi que j'allais bien, et qu'ils n'avaient pas à s'inquiéter. Il est vrai que mon état à mon réveil aujourd'hui ne m'avait pas permit de leur expliquer ce qu'il m'arrivait. J'avais vu l'angoisse et la peur dans leur regard. Zargo aussi semblait craindre le pire, lui qui mieux que personne devait se douter de ce qu'il m'arrivait. J'ai d'abord eu de mauvaises nouvelles. Le repas s'était mal passé.
En raison d'une attaque de l'alliance sur Thunderbuff les objectifs ont semble-il été modifiés et les participant se sont rendus sur place? provoquant des craintes des défenseurs qui ont pris peur, sourd aux appels au calme de leurs frères. Je m'en veux de n'avoir pu être là. Je ne sais pas si j'aurai pu faire quelque chose, mais peut être aurais-je pu guider Dame Linciel pour lui éviter de faire cette erreur.
Il y a eu ensuite cette attaque à Ratchet, où nous avons été séparés, et à la suite de laquelle, Sadric et Iaorana sont partis au Reflet de Lune. Nous laissant trois, Pergryn, Zargoareth et moi à Booty Bay.
J'ai appris à moitié surprise que Zargo connaissait mon problème. Pour la première fois j'ai pu parler de ça à quelqu'un qui me comprenait avec toutes les implications que cela engendre, même si expliquer tout ça à Pergryn, ne fut pas aussi simple. Il est tellement dur de comprendre les risques de ces personnalités, ces âmes qui nous habitent. Ces âmes contre lesquelles certains se battent toute leur vie, gagnant parfois, perdant souvent pour finir dominé par leur aspect sauvage. Ces âmes que j'écoute pour éviter les conflits, et ainsi me préserver moi et conserver mon identité. Un équilibre qui peut paraître instable, et qui pourtant, tant que je respecterai les règles, sera immuable.
Mon cher Zargo, mon gros chat, mon frère. J'ai été heureuse d'apprendre que tu as trouvé ton équilibre, même si la rage t'habite encore, je sais que tu parviendras à ton but et à atteindre l'unité.
Suite à une demande un peu étrange, j'ai été amenée a rencontrer un gnome du nom de Pouzi. Je n'ai jamais croisé d'être comme lui. Il a pour lui une candeur et une simplicité touchante. Notre entretien s'est passé à Darnassus, la terre où il a élu domicile. Il a en effet décidé de devenir un elfe, et un jour de chevaucher un tigre. J'ai tenté de lui faire comprendre que la première partie ne serait pas possible, mais que la deuxième lui serait accessible avec beaucoup de travail. Je ne sais pas si il m'a compris. Mais cela m'importe peu. Je n'ai qu'une envie, l'aider à réaliser ses rêves et grandir en conservant cette âme si belle.
J'ai vu hier Aladinea, sa protectrice, qui était à l'origine de cette demande, elle et son compagnon, Danti, qui semble adorer profondément le gnome. Ils sont d'accord et acceptent que Pouzi nous rejoigne, ainsi qu'il m'en a fait la demande lorsque nous nous sommes vu la première fois. Mais comme je l'ai dit à Aladinea, si Pouzi nous rejoint c'est que malgré sa candeur et son comportement enfantin, ou peut être pour cela justement, il a les qualités pour faire parti des Pax.
En parlant de demande, je suis heureuse, car une histoire a trouvé un heureux dénouement hier soir, dans un lieu pourtant dangereux. Tout remonte à quelque jour, lorsque que Christain d'Atignac, Danti, et venu me trouver pour un travail. Voleur apparemment sans c?ur, mais en apparence seulement. Au hasard d'une discussion, j'ai appris qu'il aimait secrètement une femme, Aladinea, justement. Cela faisait longtemps qu'ils se côtoyaient, mais Danti n'avait jamais osé lui révéler ce qu'il ressentait pour elle. Je me suis donc amusée, en paiement de sa dette, à faire envoyer à Aladinea une rose rouge, par la poste. Il a mit du temps à comprendre ce que je lui faisais faire puisque je lui décrivais les étapes au fur et à mesure.
Mais finalement, prenant son courage à deux mains il posté le tout. J'ignore la réaction d'Aladinea lorsqu'elle a reçu ce cadeau, mais je sais que depuis ils sont ensembles, officiellement. Et voilà que hier, en plein combat, la Dame le demande en mariage, sûrement par peur de devoir attendre trop longtemps qu'il fasse le premier pas. Et ce grand benêt, de répondre, murmurant à peine, "oui". Forcement, j'étais à coté et j'ai tout entendu. Je leur souhaite tout le bonheur possible. Pourvu que je sois invitée au mariage.
Lydrielle n'allait pas très bien cette semaine. Suite à des absences de notre part à Edel et moi, elle s'est sentie délaissée, et oubliée. Ma pauvre Lyn, je m'en veux de t'avoir fait souffrir. Je suis toujours en lutte constante entre mes devoirs et ma vie privée, et j'avoue que parfois, l'équilibre est vraiment difficile. Enfin, même si le moment à été un peu difficile, tout à fini par s'arranger, et je crois que nous sommes sortie encore renforcée toutes les trois par cette épreuve. J'ai besoin d'elles, besoin de leur force pour continuer à avancer. Je crois qu'elle ne mesurent pas à quel point de savoir que je peux compter sur elles me renforce. J'ai beau tenter de l'exprimer, je ne suis pas certaine de bien le faire. Elle me sont aussi vitales que de l'air et de l'eau.
Malheureusement toutes les histoires de c?urs n'ont pas toujours d'heureux développements. Pergryn va mal. J'ai peur qu'il soit dominé par la personnalité maléfique de la femme qu'il aime, démogorgonne. Je vais tenter de rassembler un maximum de personne pour venir en aide à ces deux là. Outre les plans de cette mauvaise Démo que nous ne connaissons pas vraiment et qui m'inquiètent, voir Pergryn souffrir ainsi me fait mal. Le seul amour que connaît ce garçon est pour lui une véritable torture. J'ai envie de le voir heureux, et je ferai tout pour atteindre ce but.
Cela fait quelques temps que je n'ai pas repris la plume. Je crois que j'ai un peu manqué de temps. Pourtant ces dix derniers jours m'ont aussi apporté leurs lots de peines mais aussi de joie et de bonheur. La peine de trouver Pergryn complètement dominé par Démo, malgré mes mises en garde, malgré l'affection que nous lui portons tous. Etre obligé de traquer un ami comme une bête ou un criminel, n'est pas vraiment quelque chose de plaisant. Enfin, ils n'ont pas réussit à fuir et se retrouvent donc à nouveau sous ma garde. Mais cette fois Pergryn n'agira plus seul tant que la solution que nous envisageons pour sauver Démo n'aura pas était tentée.
J'ai aussi commis une énorme bêtise. Diam n'allait pas très bien. Les rares aventures qu'elle ai eu avec des hommes s'étant mal passées ces derniers temps je m'étais mis dans l'idée de lui trouver quelqu'un. Greenwolf me paraissait être le candidat idéal, gentil, prévenant, et le fait qu'il soit mage, me faisait penser qu'il comprendrait Diam mieux qu'un autre. Tout se passa bien, et Diam se rapprocha de lui. Las, comment ai-je pu oublier que Greenwolf était déjà amoureux et aimé d'une autre ? Comment ai-je pu oublier Alshaar ? Ma pauvre Diam, je voulais te rendre heureuse, et t'ai planté un couteau dans le c?ur.
Enfin, cette triste situation aura quand même débouchée sur une amitié qui j'espère de tout c?ur durera.
A coté de ces tristes événements, tout n'est cependant pas noir, loin de là. Nous avons mené plusieurs offensive contre le Fléau qui se sont particulièrement bien déroulées. Entre la destruction de bâtiments et le bannissement de certains de leurs membres importants, nous avons remporté d'importantes victoires qui nous permettent de les garder confinés dans les Maleterres. L'ordre de l'aube d'argent me plait beaucoup. Voir ce groupe de combattant humain et réprouver lutter cote à cote me donne de l'espoir pour l'avenir.
Ensuite, nous avons aussi convenu Edelween et moi d'une date pour notre mariage. Depuis je flotte sur mon petit nuage. Je rêve de ce jour avec bonheur et ces seules pensée me reposent et m'apaisent comme seuls les bras de mes amours le faisait auparavant. Même si cette date et encore éloigné, j'ai l'esprit un peu encombré des préparatifs à venir. J'ai tellement d'invitations à envoyer. Tellement de personnes que j'aimerais tant voir venir.
Et puis? pour terminer tout ça en beauté, je suis marraine. J'ai reçu une lettre de vieux amis, qui m'ont demandé tellement gentiment de m'occuper de leur fille que je n'ai pas pu m'empêché d'aller la voir. Je suis tombée sous le charme de cette gamine. Anaviel est une jeune prêtresse d'Elune, douce et appliquée dans sa cause à la Déesse et dans sa tache. Je pense qu'elle ira loin. Je l'ai encouragée à sortir et à voir le monde pour se forger une expérience et continuer son apprentissage, et aux dernières nouvelles, tout se passait bien.
Mais je vais devoir partir. Edelween, en proie avec elle même, souffrant d'avoir blessé Christain, a accepté une mission pour tenter de l'aider. Cette mission est dangereuse au delà de ce qui est notre quotidien et je ne peux me résoudre de perdre encore une personne qui m'est chère. Plus jamais ça. Nous partirons dans deux jours, et si nous devons mourir, nous mourrons ensemble.
Encore un mois ou presque depuis la dernière entrée un mois à courir, à souffrire à vivreNuit
La mission que nous avons eu à effectuer avec Edelween ne s'est pas trop mal passée. Une mission en Northrend, pour le compte du SI:7. Une mission pour aider un homme, mais surtout pour tenter que prouver à cette organisation humaine que non, nous autres des Pax ne sommes pas des ennemis. Un allé sans histoire malgré ce prêtre de la croisade qui tirait au flan Puis vint le retour et ce démon qui nous invoque depuis à travers un portail. Ce démon qui nous contrôle mentalement ou plutôt qui tente. Il n'y est pas parvenu, pas sur moi. L'ours, sauvage et indomptable ne s'est pas laissé faire. Et sa furie la rendu plus fort encore. Le combat contre le démon a été dur mais nous l'avons vaincu, Edelween et moi. Notre compagnon de route ayant eu la tête arrachée. Je ne le pleurerais pas, mais j'aimerai comprendre pour lui et pas nous Que nous a fait ce démon pendant les longues minutes d'inconscience que nous avons eu ?
Edel était épuisée et hors de combat, je l'ai ramené sur mon dos jusqu'au campement. Là, j'ai pu enfin poser mon fardeau et je suis tombée. Je n'ai repris conscience que plusieurs jours plus tard. J'étais à Darnassus, pansée et guérit. Edel m'a retrouvée, elle allait mieux et débordait d'affection et de désir, au point que, même si j'appréciais, je ne la reconnaissais plus. J'ai pris peur quand j'ai vu que ces débordement concernaient tout le monde, et pas seulement moi.
Nous sommes allé au temple d'Elune pour demander conseil. Mais le démon nous avait bien touché. Le sort qu'il avait lancé sur Edelween avait éveillé son désir haut plus haut point. Quand à moi il avait commencé à me soigner et à régénérer des tissus que je pensais mort à jamais. J'ai eu un choc. Un démon pouvait me rendre la possibilité d'avoir des enfants. Un calme immense et une joie sans fin mon envahie sur le coup, malgré les problèmes à résoudre.
Les plans de ce démon étaient évident, il voulait une descendance de la part d'Edelween. La magie qui habite son être, en aurait fait une mère de choix. J'ai été soulagé d'avoir été là pour la sauver de ce sort horrible. D'après la prétresse, lever la malédiction dont elle souffrait était assez simple, mais devait être fait par une succube. J'ai pensé à Syantia, la favorite de Halaa. Je n'aurai pas du.
Syantia nous permis bien de nous débarrasser de la malédiction, mais ce faisant, elle établie une connexion entre Edel et sa maîtresse, Cyndae, démone des plaisirs. Cyndae qui profitant de ce lien venait régulièrement prendre possession du corps d'Edel, envoyant son âme dans son propre corps, dans son palais, toujours livré aux plaisir les plus fous. J'ai vu Edel, ma moitié devenir folle, un peu plus tous les jours. Luttant contre des envies qu'elle ne se connaissait pas appréciant et refusant ces actes dont elle était victime dans le corps de Cyndae.
Voir cette souffrance en elle m'a rongé, petit à petit. J'ai senti ma raison vaciller. Je n'osais plus dormir pour la veiller et éviter que Cyndae ne profite de son sommeil. Perdue, incapable de trouver une solution je ne suis pas parvenue à contrôler et à maintenir l'équilibre que j'avais mit en place. J'ai hurlé, et la nature à répondu à mon appel, l'ouragan qui s'est formé à plusieurs reprise à ravagé la demeure dans laquelle nous étions.
C'es là que j'ai été contacté, alors que je sombrais doucement, une main s'est tendue et j'ai pu m'accrocher. Froide et insensible, elle était pourtant tout ce qu'il me fallait à cet instant là. Le nom des Finsil d'Irinmaël se marqua en moi et je le hurlais, demandant de l'aide Et elle vint. Fouillant ma mémoire la forme lumineuse qui naquit du ventre d'Edelween cherchait en moi la cause de l'appel. Avec le peu de raison qu'il me restait, je la laissait faire. Les souvenir révélés sans violence mais sans ménagement non plus me firent reprendre contact avec la réalité et ma vie. J'étais nue devant cette chose, ne pouvant rien lui cacher et du coup ne cherchant rien à lui cacher. Je ne sais pas si j'ai été jugée, mais l'être est arrivé à ses fin, trouvant des mes souvenirs l'image de Cyndae.
La démone fut invoquée séance tenante et lorsqu'elle s'adressa à moi, je plongeais. Je sentais sa volonté perverse qui tentait de m'influencer, je sentit grandir en moi l'envie de lui plaire, d'être ce qu'elle voulait que je sois. Ne plus avoir à prendre de décisions, me laisser guider simplement et obéir J'avais envie du plaisir qu'elle pouvait me donner, d'y plonger et de tout oublier. Les tracas quotidiens, les choix à prendre, les rendez vous à assumer je pouvais tout laisser tomber et être heureuse.
Une petite voix tentait de résister, mais je venais de laisser tomber mes défenses pour permettre au gardien de mon amour de fouiller en moi, plus la fatigue physique et mentale, le combat était inégal et perdu d'avance Puis tout s'arrêta. Rouvrant les yeux je vit Cyndae tendre la main vers nous et la retirer prestement, le gardien lui signifiant silencieusement de repartir. Frustrée, elle disparue, suivie par le gardien, nous laissant seules, Edelween et moi.
Abrutie de fatigue je suis tombée aux cotés de mon ange endormie. La douleur de la perte de mes talents de guérisseuse, le stress des derniers jours me submergèrent. Puis quand les larmes s'arrêtèrent enfin, le sommeil m'emporta dans son oubli.
Elle était tombée comme une masse, terrassée par la fatigue. D'abord légèrement décontenancée, l'elfe se mit à sourire tendrement devant le corps inerte de sa compagne. Avec un sourire amusé elle sortit de son sacs de grandes peaux animales, soigneusement tannées, dont la fourrure était chaude et épaisse. Les étalant avec soin à proximité du feu qui brûlait, elle en fit une accueillante literie. Avec lenteur, l'elfe prit sa compagne endormie et la déposa doucement dans les peaux chaudes et accueillantes.
Avec une tendresse et une douceur infinie elle la déshabilla et enleva ses armes qu'elle posa plus loin, ne laissant que la dague, qu'elle glissa sous l'oreiller, là où son amie la mettait tout le temps. Elle détacha aussi sa tresse, libérant ses cheveux bleus pâle qui s'étalèrent sur l'oreiller, en ondulant à chaque mouvement.
Elle observa sa compagne endormie en fredonnant une chanson. Le vent se mêla doucement à sa voix, en sifflant dans les branche de l'arbre au pied duquel elles étaient. Toute la nature semblait réagir au chant, se combinant à la musique pour compléter la berceuse. Elle sourit devant un rayon de lune qui, tombant, à travers le feuillage de l'arbre, jouait dans les cheveux de la dormeuse, les faisant luire et donnant l'impression qu'ils étaient vivants.
Rassurée sur son amie, l'elfe quitta ce lieu de repos pour continuer, encore un peu ce soir, son devoir et son rôle. Ce n'est que quelques heures plus tard, quand le sommeil se fit sentir pour elle aussi, qu'elle retourna à leur refuge. A cet endroit qu'elles avaient choisi. Elle dormait toujours, et n'avait pour ainsi dire pas bougé. Toujours en chien de fusil, le regard tourné vers la mer. Enlevant ses vêtements, dénouant aussi sa natte, elle se dirigea avec légèreté vers la couche chaude, se glissant avec douceur dans les peaux touffues.
Malgré son sommeil, Edelween sembla sentir son amie se glisser contre elle et ouvrit les bras, dans lesquels Meeleloo se glissa en souriant. L'étreinte se referma tendrement et l'elfe sourit en sentant l'haleine chaude et calme sur son visage. Elle resta un instant à l'écoute de son amante endormie, observant son corps se soulever lentement au rythme de sa respiration en fredonnant à nouveau de manière presque inaudible. Le vent se leva légèrement et les enveloppa comme une douce caresse. Alors seulement elle ferma les yeux, heureuse et en paix, et laissa le sommeil la prendre, sachant que ses rêves la conduiraient aux cotés de celle de qu'elle aimait.
Je m'habitue doucement aux changements qui se sont produit en moi. Disciplinant la fureur qui m'a habité ces derniers jours, j'ai peu à peu retrouvé un équilibre. Un peu différent du précédent, mais bel et bien stable.
Zargo m'a présenté une de ses amies, une druide du nom de Sybil. Aussi étrange que cela puisse paraître, elle a décidé de devenir une sorte d'ange gardien. Je la sens régulièrement qui veille sur moi, sa douce odeur portée par le vent. J'aimerai la connaître d'avantage que le peu que j'ai vu d'elle. La tristesse que je sens en elle me fait souffrir, mais plus que tout, c'est ce fatalisme dont elle fait preuve qui me perturbe. Elle se dévoue complètement à aider les autres en faisant taire ses souffrances, en ayant même renoncé à être heureuse. J'ignore ce qu'elle a vécu pour en arriver là, mais je ne peux pas la laisser comme ça. Elle m'a dit qu'elle ne croyait pas au hasard, et que si nous nous étions rencontré, c'est que j'avais besoin d'elle Moi, je suis certaine que c'est parce que c'est elle qui a besoin de moi.
Aladinea et Danti sont morts. Ils ont été assassinés. Je n'étais pas là, mais j'ai revécu l'attaque par les miasmes que m'a apporté le vent à travers le monde. Aladinea, Danti, vous étiez fatigués je le sais. Fatigués de vous cacher, d'avoir peur de vos ombres mais vous ne méritiez pas ça. Avoir trouver le bonheur dans les bras l'un l'autre pour finir comme ça. Je n'ai cependant pas eu le temps de m'apitoyer sur votre sort. Les chiens du SI:7 étaient déjà sur moi. En plus ces bâtard m'ont envoyé des débutants, tant pis pour eux. Je n'ai pas encore renoncé à la vie, moi, et ces idiots vont s'en rendre compte.
Inutile de relater le massacre qui a suivit. Mais le goût du sang à apaisé ma soif de revanche. Edelween a raison, je le sais. Quelque chose ou quelqu'un manipule le SI:7. C'est la tête qu'il nous faut débusquer. En attendant, je prends les précautions qui s'imposent, celles qu'un humain m'a apprises il y a longtemps :
- Ne prévois rien à l'avance et casse toutes tes habitudes.
- Ne consomme rien que tu n'ais pas chassé ou pécher, ou de l'eau que tu as toi-même récoltée.
- Ne te déplace en terrain ennemi que masqué, et n'y reste jamais.
- N'établi pas de domicile fixe.
J'ai suivit ces conseils que je trouvais ridicules à l'époque, et force est de constater que j'y trouve du réconfort. Pour l'instant je n'ai pas été retrouvée. Le vent est un allié fidèle, et je reste constamment concentrée sur ce qu'il me transmet. Le SI:7 va devoir comprendre que les druides ne sont pas des proies faciles.