1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Lalita

Points : 1
Joué par : Firalia Joué par : [ Information masquée ]
Age : 15 ans
Lieu de naisance : région de Stormwind
Sexe : Femme
Race : Humain
Faction : Alliance
Formation : Guerrier
Niveau : 20
Guilde :
Artisanat 1 : Couturier
Artisanat 2 : Herboriste


Informations hrp : D'environ 1M56, faisant ses 15 ans, Lalita est frêle, très mince, très pâle, ses longs cheveux blancs descendant jusqu'aux bas des reins ; de multiples cicatrices de piqures parsèment son corps, ainsi que quelques cicatrices de lames au cou et au ventre.

 
Septième Ère [2]
Lune de la Force [2]
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours [2]
Une supplique pour Elune
Alors que le crépuscule dardait ses derniers reflets dans le ciel mauve de la bienheureuse ville de Darnassus, et que les derniers passants regagnaient leur demeures pour la nuit, une petite silhouette, la nuque courbée, les épaules tassées, se dirigeait aussi discrètement que lui permettait son énorme épée sanglée solidement sur son dos vers le Temple fleuri d'Elune.
Arrivée à l'entrée, elle sembla marquer une courte hésitation ; comme surmontant une répugnance manifeste, la jeune fille continua son chemin, pénétrant le saint lieu, se réfugiant derrière un buisson de soleillette avec une rougeur fugitive sur son visage encore enfantin.
Cachant son visage entre ses mains brusquement, dévoilant deux petites oreilles pointues, la demi-elfe se laissa alors à des quelques sanglots étouffés, puis, jetant un coup d'œil à la statue imposante du Puit de Lune, se calma, soufflant posément pour s'apaiser.
Enlevant alors son épée, elle tira d'un repli de sa cotte de maille légère une plume et un parchemin qu'elle posa sur une pierre, prenant soin de ne pas froisser la feuille. Regardant la statue avec un espoir intense, joignant ses mains très fort, l'adolescente se décida enfin à se mettre à l'ouvrage

Ô Déesse Elune,

Je n'ai jamais cru en vous, d'aussi loin que me permettent mes souvenirs. Mais las ! Mon âme ne peut supporter plus, Ô Déesse. Je vous supplie, aidez-moi Aidez un monstre comme moi
Je me nomme Lalita Kalang, Déesse Elune, et j'ai eu quinze ans le mois dernier. Maman était une elfe, et elle avait les mêmes cheveux que moi. Je ne me souviens pas d'elle, mais aujourd'hui, je ne me souviens pas de grand-chose. Père n'est plus humain depuis... je ne sais plus. Et je dois fuir sa présence, désormais. Avant, il me faisait si peur que ne pouvais partir de son influence, et ni mes larmes ni mes efforts pour lui obéir n'engendrait indulgence. Il veut ma mort, mais je ne veux pas devenir un monstre pire qu'un sang impur Ô Elune, j'avais rencontré de si bons amis... Ils étaient si incroyablement gentils, qu'il me semblait vivre un rêve, un rêve merveilleux, où le monde semblait m'accepter, enfin. Où je n'avais plus peur. Ils ne parlaient pas comme Père, Ô Déesse !
Mais aujourd'hui, le rêve est terminé. Je le savais, Ô Grande Elune ! Je savais que cela arriverai, mais je ne veux plus revivre le long cauchemard que mon corps et mon esprit sentent, brûlant comme un fer rouge sur l'épaule d'un condamné Je ne veux plus pleurer, Déesse Elune.
Ayez pitié ! Messire Salazare est mort, et Nakhim est parti. Mon prince est parti et lui aussi, il risque de se faire tuer. Sa sœur me fait si peur, et son amie Isaldie est pire encore Messire Lianrhyn est le seul qui me reste, Ô Elune. Et lui aussi, il est maudit !
Je n'accepte plus cette fatalité qui me poursuit, Déesse.
Cette vie n'est que sang et tourment, et je veux la quitter !
Ô Déesse, ayez pitié de Lalita... délivrez-moi de mon serment délivrez-moi du malheur

La jeune fille s'arrêta d'écrire, le visage brouillé de larmes. Elle se recroquevilla un instant, se balançant doucement d'avant en arrière, puis se ressaisit tristement. Dénouant ses cheveux blancs comme de la neige scintillante au soleil, elle roula le parchemin, l'entourant de son ruban bleu, comme une offrande d'elle-même, puis, sortant de sa cachette, elle le déposa au pied du Puit de Lune désert.
Puis s'en fut, petite silhouette perdue dans la nuit
 
Le papillon et l'épée
Une musique entraînante, forte et joyeuse, s'échappait de la salle de bal, courait dans les couloirs de la demeure illuminée, s'insinuant sous la porte d'un boudoir charmant.
Une jeune femme en sortit, radieuse, ses cheveux blancs brillants nattés, retenus par une barrette d'argent représentant un papillon, sa crinoline de soie verte sombre bruissant à chacun de ses petits pas. Un homme s'avança, l'apostropha gaiement, s'inclinant galamment.
- Jolie mie, laissez-moi vous accompagner Vous êtes divine, chère.
L'intéressée se mit à rire, coquette, inconsciemment sûre de son charme.
- Voyons, Halrick
- Non, Lalita ! je me dois de vous demander votre main. De si longues années que je me languis de vos beaux bras blancs, de tant d'heures où j'eus désiré vous faire mienne, à jamais ! Ce bal, charmante belle, est tout en votre honneur, en consécration de votre beauté, de votre esprit J'aimerai qu'il vous marque comme le jour le plus heureux de votre vie !
De nouveau, la jeune femme se mit à rire, plus tendrement. Posant ses yeux sur le couloir de marbre blanc, sur les tapis colorés, sur les velours chamarrés des tentures, elle vit le décor se changer en une salle aux dimensions princières, la lumières des chandeliers précieux éclairant à travers une grande baie vitrée des jardins sombres et tortueux, où de longues silhouettes blanches dansaient en riant, scandant des poésies démodées.
Fermant alors les yeux, Lalita Kalang se mit à tourbillonner à son tour, enivrée, de plus en plus vite, de plus en plus tendrement, les bruits se fondant un à un dans un immense flou lumineux, où seuls les battements de son cœur la retenaient au monde, où seules des ombres allègres se mêlaient à la confusion de ses sens, lui parlant de choses vagues qu'elle n'écoutait pas, il fallait qu'elle danse, danser, tourner, encore, encore, entre ces bras aimés !

Soudain, le vide, le noir.

Elle porta sa main gantée de plates à son front, sentit la fraicheur familière d'une épée, ouvrit les yeux, regardant avec calme la foule déchainée devant elle. Elle se mit en garde, ressentit la force infuser ses veines, gonfler son cœur d'un courage encore inconnu, l'exaltation croissante de l'appel du combat et de la gloire envahir son âme. Elle fendit devant son adversaire décontenancé, le désarma, le força à se mettre à genou, en un instant. D'un geste ample, elle leva l'épée en l'air, la fit reluire d'un battement de paupière d'un éclat bleuté, poussa un cri de victoire d'une voix qui n'hésitait pas, qui n'avait jamais bégayée. Relevant son heaume aisément, sa chevelure inonda soudainement ses épaule jusqu'à la chute de ses reins ; et un rire de joie, un rire de fierté, un rire serein s'échappa de la jeune femme, effaçant la honte, effaçant la timidité, marquant l'infinie fierté d'une âme solide et délicate, d'une âme aspirant à se libérer de ses chaînes du passé !
Les fantômes l'entourèrent, formant un voile opaque entre le tournoi et ses yeux bruns. Il fallait s'acharner, s'acharner, ne peut pas pleurer, lutter, lutter ! Son corps d'adulte était rempli d'énergie, la peur était oubliée, reléguée au fond, il fallait oublier, il faut oublier ! Père ! Ne m'abandonne pas ! Redeviens mon père ! Lalita frappa dans le vide, une fois, deux fois, lacérant les fantômes hilares, encore, encore, les mains serrées sur son épée. Gagner le tournoi !

Soudain, le calme, l'apaisement.

Lalita ouvrit les yeux. Les courbures familières d'une maison elfique, le courant d'air parfumé et froid froid ? Lalita, en robe de velours bleu, en souliers de peau, si fins qu'elle sentait toutes les aspérités du bois rustique sous ses pieds, se précipita plus avant dans la maison, un sentiment d'urgence étreignant son cœur. Son épée apparut dans sa main, et la jeune femme aux cheveux blancs s'élança dans les escaliers, se boucha soudain les oreilles sous un son incongru. Une clochette ? Que faisait une clochette ici ?

L'adolescente ouvrit les yeux, sauta de son lit d'un bond, effarée, mal éveillée, cherchant à savoir d'où venait ce son. Ce son Madame de Mambourg-Ecleocle ! Et son petit déjeuner ! Elle ne s'était pas réveillée ! Lalita enleva sa chemise de nuit, se vêtit précipitamment d'une robe prise au hasard, et fila dans la cuisine en bégayant des excuses
 
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