Une importante détonation résonne pendant un moment
J' ai la tête à la fenêtre... je guette l' aparition des autoritées...
Cela fait trois jours, depuis mon discours, que les autoritées ne sont pas venus dans notre couloir.
C' est un stratagème politique. Ils vont, bien sur, éviter de venir tout les jours.
Mon frère à commencé à écrire un journal sur cette periode de crise. Je l' ai félicité. Mais je ne le vois pas beaucoup écrire. Enfin bon... cela à si peu d' importance pour moi maintenant...
Petite détonation
Tout les gnomes de mon couloir sont avec moi.
Le boucher Balty, qui à un compte à regler avec les autoritées,
Raspoutine Blackpowder et ses 7 fils, qui sont tous de fougueux combattants pret à se battre pour garder leurs biens,
Fangeral Wizzleblark, un gnome sale et alcolique, on ne l' aime pas trop dans notre couloir,
Tondery Backturn, un rude gaillard, il travaillait à la Grand Raffinerie de minerai avant que celle-ci soit envahie par les troggs,
Molly Vindlewayn, gentille petite gnome qui ne se laisse pas faire par tout les petits voyous de la zone 73.
La zone 73... là où se trouve la majoritée des pauvres de Gnomeregan. On à de la chance, on a les trucs comme le chauffage, l' éléctrolismité, le vidage des déchets, etc...
Mais aucuns de nous n' a un salaire depassant la moyenne de la ville.
Personne ne depasse le salaire moyen par habitant dans la zone 73...
Personne, sauf moi.
Tient ? C' est vrai, je n' y avais pas pensé !
Je suis le gnome le plus riche de la zone 73 !
C' est étrange. Car c' est moi qui suit leur délégué.
Délégué...
Je suis le délégué de la zone 73, et tout ça à cause d' un bête discours devant une poignée de personnes !
Grosse explosion, la lumière des lampes baisse légèrement d' intensitée puis redevient normale.
Puis, ce que j' avais dit sous l' effet de la colère s' est propagé dans toute la zone. En l' espace de deux jours ! Et SANS avoir alerté les autoritées !
Mais au fait... et si elle le savaient ?
Une détonation étouffé
Non, non... si elle le savaient, elle m' auraient déjà arreté pour tentative de coup d' etat où de je-ne-sais quelle connerie que je compte faire...
Mais... elle ne peuvent surement pas se permttre de venir arrêter le gnome le plus populaire d' une zone très chaude !
Peut-être savent 'ils tout et attendent le moment propice pour frapper !
Bon dieu de bordel... qu' est-ce que je vais faire.
Une petite explosion étouffé une fraction de seconde plus tard par une autre explosion beaucoup plus forte.
Je sais.
Oui, je sais parfaitment ce que je vais faire.
Je me lève. Prend ma clé. Je monte dans ma chambre.
Je ne sais pas ce qui m' arrive, je me sens léger, invincible. Il ne manquerais plus qu' une musique épique pour complèter l' impression de prestige qui s' empare de moi alors que je gravit les marches menant à ma chambre.
J' ouvre la commode avec toute la précison d' une attaque militaire, j' enfile ma robe d' apparat rouge.
Un cours instant, les souvenirs concernant cette robe me reviennent en mémoire...
_" Alors ... Elève Cyraneau... Etes-vous pret à recevoir le vetement de l' ordre des écorchés de la terre ?
Le gnome qui à parlé n' est autre que Alric Uthendâm. Un taré persuadé que la souffrance permet de voir le futur et qu'il faut se mutiler pour voir l' avenir. Et que pour y accéder, il faut tuer un certain nombre de personnes.
Je me fout totalement de ce qu' il y' a dans le futur...
C' est pour mon frère que je suis là.
Ce soir, la cérémonie du sacrifice aura pour victime mon frère, qui s' était fait capturé il y' a 2 mois par cette saloperie de secte.
Je me suis fait passé pour un illuminé, et ses crétins m' ont admis dans leurs rangs...
Ce soir, c' est le grand soir...
_" Oui Maitre... je vous implore de me donner la rôbe du sacrifice que j' ai tant convoitée depuis les jours d' avant ma renaissance...
Tenez bandes de bouffons ! Une belle phrase qui ne veut rien dire mais qui vous fait tous sourire.
_Alors tient élève Cyraneau, prends-là, tu l' a mérité...
Je l' enfile rapidement.
_Tu n' ignore pas le rite d' intronisation ?
_Non maitre vénéré...
_Très bien... j' ai vu en toi un grand prophète. Dès le debut, même avant notre rencontre, je savais que tu allais parven...
Mais qu' il se la ferme ! Et qu' ils apportent mon frère, vite ! Je n' ai plus beaucoup de temps !
_Amenez l' aveuglé !
Ah. Enfin !
Ils ammènent mon frère parfaitement conscient de ce qu' il lui arrive mais qui ne semble pas trop paniquer. Comment fait' il ?
Je m' approche de lui le couteau à la main.
Il m' a reconnut. Il me sourit.
Je coupe ses liens, et je lance mes batons de dynamite à fumée de ma confection partout dans la pièce. On cours dans la seconde qui suit.
Mon frère me suit de près, il rigole et insulte les tarés que nous laissons deriere nous.
_Vous l' avez là où je pense bande de cons ! Hein ?
Je suis fou de joie... cela faisait deux mois que je n' avais pas vu mon cher frère. J' avais parfaitement réussi mon plan, pas comme d' habitude.
On arrive à la sortie. Il fait nuit dans la jungle de Strangleronce.... On bastonne les deux gardes à mort et on saute dans ma barque pour quitter cette pagode infernale.
Plus que 5 secondes ! La cérémonie à trop trainé ! Pourvu que l' on s' éloigne à temps !
Mon frère m' aide à ramer.
5
Je vois les fanatiques sortir de la pagode enfumée par mes dynamites spéciales.
4
Ils crient: " Vous pouvez fuir ce soir, mais pas demain ! Profitez de votre dernière nuit de vie sans souffrance !!!"
1
Mon frère et moi même leur faisons un geste grossier avec nos doigts.
La pagode explose en un millions de morceaux de bois carbonisés.
C' est fantastique... tout bonnement merveilleux, un chef d' oeuvre, MON chef d' oeuvre... il n' en reste plus rien. Un dosage parfait de poudre. Un imperméabilitée des tissus irréprochable.
Une grosse vague.
Moi et mon frère avont chaviré, nous avons nagés jusqu' à la rive. Un des plus beaux jours de ma vie, la réussite.
La réussite totale...
Grâce à cet exploit, le Baron Revilgaz lui-même, ordonna à nos maitres de nous affranchir. Ouais parce qu' à cette epoque, on été escalves au service d' un elfe de Baie-du-Butin complètement dingue.
Je regrette quelle ce soit fait tuer par son amant. J' aurais aimé le faire... pour tout ce quelle nous avait ordonné.
Heureusement que Revilgaz nous avait affranchis...
J' enfile ma robe avec mélancolie.
C' était bien ce temps. On en bavait moi et mon frère, mais c' est le genre de passé qui laisse des souvenirs impérissables.
Cette robe sera parfaite. Je serais magnifique dedans pour me montrer dans la rue. Elle est est richement tissée, ce qui symbolisera une marque de respect, et surtout...
Elle est rouge...
Le rouge... symbole de la fougue, de la force, de la puissance, de la souffrance, de la vie, de la violence...
Cela exitera mes compagnons. Et de plus, comme personne n' est assez riche, dans la zone 73, pour s' acheter du tissu de cette intensitée, je serais parfaitement reconaissable et visible de tous.
Pratique.
L' instant est sollenel, j' ai l' impression d' enfiler le plus beau costume de ma vie. Ou peut-être le dernier...
Mais le sentiment de doute à cet instant-là est vite écrasé par l' assurance procurée par le bouclage de ma ceinture de cuir.
Je descend à la cave en trombe. Et je prends deux besaces.
Je vois mon frère en train de fumer en regardant d' un oeil vide ses fioles de potions.
Je me fout de lui :
_" Alors l' écrivain ? On bosse dur à ce que je vois !
Il me balance un paquet de feuilles à la figure. Le paquet est assez épais, je me le mange en pleine poire et ombe par terre.
Je lui gueule gentiement :
_ Woh ! Tu veux ma clé dans ta tronche ?
_Lis-ça au lieu de râler.
Je regarde le paquet de copie que j' ai entre les mains.
Toutes les pages sont couvertes d' écritures. Il y' a des dâtes, des noms. Il y' a des sentiments, il y' a tout !
Bordel, c' est un chef d' oeuvre.
Le salopard à écrit un chef d' oeuvre.
Je relève la tête pour voir sa réaction.
Il me regarde avec son sourire de roublard et me dit:
_"Alors ?
_Bordel frerot ! C' est excellent ! C' est super ! C' est juste, c' est beau, c' est violent, c' est...
Il se met dans une posture acrobatique qui met son corps en valeur et dit en se designant du doigt et en prenant le sourire d' un Prétendant Grand-Artisan.
_C' est moi !
J' éclate de rire.
_Serieusement, c' est génial ce que t' a écrit. Tu l' a déjà fini ? En deux jours seulment t' a écrit 10 pages ?
La lumière disparait pendant un fraction de seconde
_Et Oué mon p' tit gars ! Mais euh... j' l' ai pas complètment fini non plus.
_J' peux t' emprunter ce que t' a slà déjà ?
_Mais vas-y mon gars ! Fais-toi plaisir ! Prend l' paquet !
Je sourit. Puis, la perspective de l' émeute prochaine me revient à l' esprit, et gache tout.
_Euh... frerot, tu peux me passer tes gants anti-poison ?
_Ben oué P' tit gars, mais qu' est-ce que tu compte en faire ?
_Pour l' émeute...
_Aha ! Alors ca y' est ? Vous avez voté ? Elle à lieue quand ?
_Non, attends, on à rien voté du tout, on à fait aucune assemblée. on... je... Je vais juste prendre le maximum de précaution au cas où il y' en aurait une.
Une explosion proche, assourdissante retentit.
_C' est innévitable eud' toutes façons.
_Ouais, mais je veux pas faire une assemblée qui se ferait mouchardée dès la première réunion. Les directives "éventuelles" se transmettront par le bouche à oreille.
_Oué mais mais c' est riqué aussi ça !
_Je sais... Mais de toutes façons, je ne sais pas ce qui m' arrive, mais j' ai l' impression que je prevoit tout comme cela va se passer...
_Mmmmmh... explique toué pasque t' es pas très clair là...
_Je veux dire... C' est comme si j' vais fait ça toute ma vie.
_Foutre le bordel ? Mais on a FAIT ça toute not' vie ! Ah ah !
_Oui, je sais... mais là, c' est peut-être la dernière fois. Et puis surtout, là, la cause est juste, elle est belle. Ca te fait quoi, toi, de mettre tes talents de fouteur de merde au service d' une noble cause ?
_C' est marqué là-dedans. -dit-il en me montrant son paquet de pages.
Je le regarde et lui dit:
_J' espere seulment avoir le temps de les lire.
Une énorme explosion fait trembler les murs et décroche la poussière du plafond de la cave.
J' ai peur, la peur, ça se voit dans mes yeux et mon frère sait la lire. Si le meneur de la zone 73 à peur... quel espoir reste il ? Il ne faut pas qu' il me voit, je detourne la tête et commence à mettre des batons de dynamite dans mes besaces.
Je continue.
_Je vais te demander de faire passer des messages à pas mal de personnes. Il faut qu' ils se tiennent prets.
_Et tu vas faire quoi, toi ?
Je referme mes deux besaces remplies de dynamites et dit d' un ton assuré en énumérant à l' aide de mes doigts.
1: Je bloque le système de vérouillage des portes blindées qui séparent les zones de Gnomeregan. Il y' en à 5 qui touchent la zone 73. Si il y' a une émeute, les autoritées fermeront ces portes et feront ce qu' ils veulent de nous. Ils pourront nous avoir à l' usure. Si on ne peut sortir nul part, on crevera de faim.
2: Je fait l' inventaire de toutes les possessions de chaques gnomes des couloirs voisins. Je ne peux pas voir toute la zone. C' est trop grand et puis je risquerais de me faire chopper. Le bouche-à-oreille s' occupera de prévenir les habitants éoignés.
3: Je met en place un système d' alerte à la prochaine tentative de réquisitions. Mais je donne le secret de ce signal qu' aux gnomes en qui j' ai la plus totale confiance.
4: Je demande à la majorité des gnomes de ne pas comencer d' émeutes avant moi. Si on est 50 groupes de quelques personnes, ça ne sert à rien.
Je relève ma tête et voit mon frère qui me colle une feuille de papier sous le nez. Il me dit en souriant:
_ A tout noté ma !
_Bon boulot ! Allez... je termine de me préparer, fait-en de même. Mais ne te trimballe pas un fusil dans la main et des explosifs partout, sinon c' est même pas la peine d' organiser quoique ce soit.
_Non mais ho ! Appelle moi con...
Ah ah.
Je remonte, il se prepare déjà.
Je retourne dans ma chambre et me demande ce que je vais emporter de plus que mes explosifs spéciaux.
Deux ceintures à multiples points d' ancrage !
Je me les met en bandoulière et y accroche mes deux clès de mécano.
Enfin... une clé de mécano et ma clé spéciale...
Je suis fin pret.
Je regarde par la fenêtre pour jeter un oeil sans raison sur mon cher couloir.
Raspoutine Blackpowder me regarde.
D' abord surprit, je lui fait signe et attend sa réction.
Il me fait signe de descendre.
Je me hâte et previens mon frère que je part peut-être pour un moment.
Je sort dans le couloir et croit heurter un mur de glace.
_Waagssshh ! Qu' est-ce que c' est que ce froid ?!!
Raspoutine me regard d' un air mélant la colère envers le froid et la compassion envers moi. Et me dit.
_Ils nous ont coupé le chauffage Cyraneau...
Coupé le chauffage ?!!! Mais comment-est-ce possible !!! Gnomeragan se situe dans les montagnes naines de Dun Morogh ! Il fait facilement du gel ici ! Puis, une question m' assaile l' esprit.
_ Raspoutine... POURQUOI n' a t' on plus le chauffage ?
_Mon pauvre Cyraneau... ils nous on dit que c' était les troggs.
_Ah ouais ?!! Et les réquisitions, alors, elles ont servi à quoi ? Hein ? A nous laisser désarmés, affamés et à moitié mort de frois devant les troggs ?!!
Une explosion retentit et resonne dans tout le couloir.Les passants se contente de s' arrêter pendant quelques secondes, puis reprennent leur chemin.
Je regarde à terre avec rage. Pourquoi est-ce que tout fout le camp ? Pourquoi ce rêve de technologie doit' il avoir tant de problèmes ?
La main de Raspoutine se pose sur mon épaule.
_C' est pour ça qui faut qu' on se révolte Cyraneau... parce que les autoritées ne veulent plus relancer le débat sur les réquisitions. Et parce qu' elles vont reprendre bientot. La perte de la centrale de chauffage sonne le toscin de la guerre. Nous allons tous être emportés dans un tourbillon de choix terribles Cyraneau. Un guide comme toi est notre seul moyen de survie.
_Tu parle pour notre couloir Raspoutine.
_Peut-être pas que pour notre couloir.
_On verra bientot de toutes façons, je suis d' accord avec toi. Après l' echec que les armées gnomes viennent de subie, ils vont faire de plus grosses réquisitions et lancer une grosse attaque où une grosse opération sacrifice comme je le soupçonne.
_C' est pour ça Cyraneau, toout le monde s' est préparé pour l' évènment. Tous n' attendent que ton signal.
Je regarde Raspoutine.
_Le signal Raspoutine, sera 5 explosions succesives. Souviens t' en, et donne le mot à tout ceux que tu juge digne de confiance et nécessaire comme piler de notre révolte. C' est à dire les gros durs de la zone. T' en connais ?
_Ouais quelques uns, mais pas beaucoup.
_C' est toujours ça.
_Cyraneau, tu pense que c' est la fin ou le début ?
_Les deux mon ami, les deux... on va se revolter, et tu va m' aider à preparer tout ça.
_O.K. dit ce que je doit faire.
_Pour l' instant, me suivre.
Et on part dans la direction des portes de fermetures de la zone. Ca nous prendra des heures, aussi nous marchons d' un pas rapide, par sa taille, Raspoutine semble ne pas en soufrir. J' espere que les gardes des portes ne feront pas trop attention. J' ai des plans à la pelle pour ça.
Pourquoi toutes ces idées me viennet elles ? Et pourquoi sont elles systématiquements bonnes à faire du ma! ? Est-ce un don ?
Je n' en sais rien.
Mais pour moi, la cause me parait juste et c' est tout ce qui compte.
Alors que nous sommes quasimment en train de courir, Raspoutine me demande.
_Eh ! Cyraneau ! C' est quoi que t' a dans la main ?
Le journal de mon frère.
_Ca, mon vieux, c' est la clé de l' immortalité !
J' ouvre mon encrier en tremblant. Une couche de glace est apparue à la surface pendant la nuit. Je la brise avec la pointe de ma plume. Puis, j' essaie de continuer mon travail...+ Zacharias Waltefert +
Liste des armes de la zone 73
_124 dynamites basiques.
_25 dynamite grossières.
_46 dynamite Ev-Lan.
_38 bombes en cuivre grossières.
_54 grenades en Thorium -le stock de Vilsmith = 34
_1mine gobeline (pour le plan DEP)
_6 fumigènes (probablement périmés, vieux stock de Jargledeep)
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______________________________________
_29 tromblons simples (dont 14 équipés de lunettes de visée)
_4 fusils de précision (aucune utilité trouvée)
_38 caisses de munitions -le stock de Vilsmith = 18 caisses (=économie des balles)
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Je raye la mine gobeline. Trad Trolo s' est fait prendre avec et il l' a fait exploser dans sa maison, se tuant lui et deux autoritées gnomes.
Je rajoute sur ma liste de notes, deux fusils, un vieux de couloir 71 m' a promit deux fusils "de bonne qualité".
Puis, je veux ecrire un lot de 10 dynamite basiques mais ma plume n' ecrit plus.
Tout en tremblant et en reniflant, je regarde le bout de ma plume: L' encre à séchée.
La temperature est tombée à zero. Et elle diminue de jours en jours.
Mekkatorke à envoyé des couvertures pour la zone 14 où se trouve les couloirs de 70 à 100, donc le miens, le couloir 73.
Il est pas bête Mekkatorke... on aurait même pu penser qu' il était charitable de nous donner gratuitement tout un stock de couverture. Oui, si seulement on avait pas appris que les zones 17, 18, 19, 20 et jusque à 40 n' avait rien eu...
Et que la population commençait à être malade, et que les hopitaux était remplis de soldats bléssés au combat contre les troggs !!!
Je jette ma plume au travers de la pièce. Au même moment, mon frère, vétu d' un étrange manteau de cuir noir rembourré de fourure, rentre de sa balade -ou plutot, de sa ronde- matinale.
Son habituel sourire de retour à la maison disparait lorsqu' il me voir, boudant dans ma barbe et mes moustaches, les bras croisés; fixant le gel sur la vitre du rez-de chaussé, tremblant de tout mes membres malgré ma robe rouge, mes gants et mon écharpe.
Ma rage fulminante se matérialise dans la buée que j' expulse à chaque expiration de colère.
Mon frère ferme la porte blindée à fermeture verticale-automatique, et s' approche de mon travail.
Mais devant toutes les feuilles éparpillées, il ne sait que lire et declare, plongeant son regard vague dans le mien, rempli de rage.
Une explosion retentit fortement et resonne pendant plusieures longues secondes.
"Et bah dis-donc ! C' est le bazar la-dedans ! C' est ça qui te fout en rogne ?
_Oui, mais il n' y ' a pas que ça... c' est ce froid glacial, cet univers confiné....
Bartholomé ! On est à plusieurs kilomètres sous la terre, et la temperature baisse de jour en jour !
Les emeutes dans les autres quartiers font fureur à cause de ça...
_Ben j' en sais quelque chose ! Tu te demande même pas pourquoi j' ai plus mon fusil..."
Je regarde mon frère, et en effet, il n' a plus le fusil qu' il emporte toujours avec lui, malgré l' interdiction. Ma curiosité me calme un peu.
_"Tient, c' est vrai ! Qu' est-ce que t' en à foutu ?!
_Calmos Cyraneau ! O.K. ?! Je suis tombé dans une emeute dans le couloir 84, et quand j' ai vu les autoritée rappliquer, je l' ai balancé pour pas me faire prendre.
Deux explosions retentissent, loin, au dessous du sol.
_T' as bien fait, ils t' auraient vu avec ça, ils l' auraient confisqué et t' aurait foutu en prison. De plus, imagine qu' il deboule, là, maintenant, avec toutes mes listes de volontaires et de materiel pour la revolte !
_Ben eviddement que j' ai bien fait ! Tu me prends pour qui ? ..."
A peine fini sa phrase, que mon frère part déjà dans son atelier d' alchimie, à la cave.
Mais cela fait longtemps qu' il ne pratique plus l' alchimie. Ses tubes, ses fioles sont maintenant recouverte par la poussière et leur contenu gelé. Au milieu de ce fatras, mon frère écrit. Il n' arrête pas. J' ai commencé à lire ce qu' il fait, et c' est tout bonnement magnifique, comme tout ce que nous faisons d' ailleurs.
Une explosion retentit dans toute la maison et fait trembler les murs violemment, coupe la lumière et renverse tout les objets des meubles.
La lumière revient tout doucement et la couche de gel au plafond se decroche pour tomber lentement sur le sol de la maison des frères De Acrylate.
Malgré la secousse, je n' ai pas tremblé, personne ne tremble pendant les explosions tellement nous en avons l' habitude en ces temps de crise. Je regarde les objets par terre. Selon la couche de gel, ont peut determiner quand ces objets sont tombés. Là, près de la commode à ouverture coulissante, se trouve le cendrier anti-incendie de ma confection. Habituellement noir, le gel l' a rendu gris.
Ma rage est tombée, me laissant vide de tout autre sentiment, de tout courage, de toute volonté.
Cela me fait peur...
Une petite explosion retentit au loin et coupe totalment la lumière.
A chaque fois que je me calme, j' eprouve toujours ce grand vide. Comme si la colère était ce qui m' emplissait. Comme si la haine était ce qui coulait dans mes veines. Comme si la rage était ce qui ma faisait vivre.
Je deteste ça. Je me fiche totalement d' être colèrique, je me fout de l' avis des autres et des conséquences de ma colère sur ceux que j' aime ou que je hait.
Une explosion étouffée.
Mais j' ai peur du vide qui s' empare de moi juste après la tempête.
Je ne culpabilise pas, je ne pense à rien. Je ne me sens même pas mal.
Je n' aspire plus à rien, pas même à m' en plaindre. Alord j' attends, qu' un élément exterieur me réveille.
La lumière revient sur le gel qui se detache du plafond et tombe lentement au sol, jonché d' objets blancs et renversés.
Je regarde le gel tomber comme des flocons.
Ca me calme, et je ne me sens pas vide.
Je souris et appelle mon frère.
"Bartholomé ! Regarde, il neige."
La seconde d' après, je me prends une boule de neige en pleine figure.
"Celle-là, mon vieux Cyraneau, avoue que tu la méritais !"
Je me masse le crâne. Quel imbecile ! C' est pas de la neige, c' est du gel comprimé ! Et ça fait hyper mal ! Et puis...
"Comment ça je la merite ?!! Ca fait hyper mal !
_Oah bon ! D' accord... pisque c' est comme ça, et bah moi, j' m' en vais !
_Bah c' est ça gros gamin et laisse-moi travailler !
_Pas de problème Môssieur Cyraneau. Ton gros gamin de frère va sortir jouer dehors et prendre l' air. Et il va te laisser bouder dans ton coin à travailler sur tes papiers alors que tu ne peux même pas ecrire à cause de l' encre qu' a gelé !"
Je lui balance mon encrier à la figure, il l' evite en souriant et sort dans le couloir en laissant la porte ouverte.
Pendant un moment, je veux la fermer, mais il fait aussi froid dans le couloir que dedans.
Alors je reste là, souris de la bêtise de mon frère et regarde la neige tomber dans mon bureau, sur mes feuilles de calculs et mes listes d' armes.
Zacharias...
Le salopard... Le traitre...
Pauvre imbécile. Où trouve-tu la force de soutenir mon regard ?
Combien d' argent les espions des autoritées t' ont donné pour que tu risque bien plus que ta vie ?
Ce soir, les autoritées de la zone 73 n' auront pas leur rapport sur les activités de sire de Acrylate...
A ma gauche, Raspoutine Blackpowder. Je savais qu' il me soutenait, mais à ce point là...
C' est presque emouvant.
Derrière nous, mon frère Bartholoméo et les 7 fils de Raspoutine.
Et dans la main de tous, un fusil.
Zacharias.
Les rues du couloir 37... le givre éclairé par la lumière des mini-reservoirs en flammes autour desquels quelques gnomes, réfugiés des zones inférieures tombées, se réchauffent en tentant d' oublier les horreurs que les troggs on fait à leur demeures... ou oublier le regiment de vingts militaires envoyé par Mekkatorke et massacré dans la première charge du pillage.
Les journaux, avant de les brûler pour le chauffage, je les lit.
Des fois, je devrais pas...
La bué de nos respirations est teintée d' ocre par les braseros.
*15*
Zacharias...
Je monte le perron avec Raspoutine et dit à mon frère de rester avec les fils Blackpowder pour surveiller la rue.
Je frappe à la porte.
silence...
La porte s' écroule bruyamment dans l' intérieur de la maison.
Raspoutine me fait signe d' entrer. J' enjambe les debris de ce qui était censé nous empêcher d' entrer.
A l' interieur, le silence et le noir. Pas même une lampe à pétrole ou même une bougie.
J' espere que ce salopard n' est pas déjà partit.
_" ZACHARIAS ! ! !"
Raspoutine recharge son fusil. Un bien bel ouvrage.
Je m' avance dans la pièce galcée et obscure comme si personne n' avait habité les lieux depuis un siècle.
Raspoutine allume une lampe-tempête pour eclairer la pièce.
Le givre du sol et des meubles miroite et scintille à la lumière de la lampe. Nous continuons d' avancer dans cet univers glacial et féérique.
_ZACHARIAS ! ! ! !
Un grincem* ""Cyraneau... il n' y' a personne ici depu*!* -Je me jète sur lui- "ATTENTION !"
Une détonation et la lampe-tempête de Raspoutine vole jusqu' au fond de la pièce, brisée.
Je me redresse d' un bond et, le genou à terre pointe mon fusil vers l' encadrure de la porte de l' escalier pour tirer un coup de feu rapide. Raspoutine se relève aussitot après moi et fait de même.
On entends un morceau de bois se déchirer et tomber dans un épaisse couche de neige...
Derrière nous, une lumière rougeâtre... comme un lever de soleil. Mais nous sommes des lieues et des lieues sous la terre...
Raspoutine recharge son fusil... je perçoit un tintement de métal en trop.
Je pousse une seconde fois mon ami qui grogne cette fois-ci. Une nouvelle détonation venue du couloir noir de l' escalier. Une vitre derrière nous éclate. Je veux prendre le fusil des mains de Raspoutine, mais celui-ci le retient trop sérré. Notre ennemis invisible recharge. Raspoutine tire dans le mur. Le bout d' un fusil passe la barrière d' ombre de l' entrebaillure et nous sauve la vie...
Je bondit brusquement vers le morceau de métal suspendit dans les ténèbres et le pointe vers le haut. Notre ennemis tire de surprise, la vibration mais fait lacher le canon et tomber à terre sur des lattes de bois gélées.
La balle de notre ennemis à percé le plafond juste au dessus de Raspoutine qui se fait soupoudrer de sucre comme une fraise...
_"CYRANEAU ! ! ! "
Les lattes gélées sous ma tête vibrent du pas hesitant de notre ennemis qui reculent dans le couloir obscur tout en rechargeant son arme. Je reste immobile. J' entends Raspoutine qui recharge son arme et qui tire dans la fraction de seconde suivante.
Une lumière entre mes deux pieds levées et la balle passe au dessus de ma tête en sifflant. Un explosion de rampe d' escalier derrière moi et un grognement de peur enragée.
Je me remet sur pieds en une fraction de seconde et tends la main vers Raspoutine sans le regarder. Je sens son sourire satisfait derrière moi et aussitot, mon fusil se retrouve dans ma main après avoir volé quelques mètres. Je le recharge en même temps que celui de Raspoutine et pointe l' escalier pourpre.
Pourpre ?
La lumière derrière nous s' est accentuée et nous dévoile dans la lumière macabre et diabolique le visage mortuaire de ce traitre de Zacharias, juché sur la 5ème marche d' un escalier couvert de verglas. La rampe du rez de chaussée est en miettes.
Un sourire de malade, un regard sans raison ni vie...
Et Zacharias pointe son arme sur moi.
Trois détonations. Un éclair illumine l' instantané de ce qui aurait du être la mort de Zacharias. Un gnome en uniforme sale, le teint pâle comme le givre, les cernes noires comme la poudre. Une gerbe ecarlate à son épaule qui s' évanouit en même temps que l' éclair.
Mon crâne commence à me brûler...
Mes yeux sont encore aveuglé par l' image de l' échec de Zacharias tandis que je baisse ma tête qui semble sur le point de s' enflammer. Un liquide incendiaire comme l' acide me coule sur la joue.
J' entends à peine le fracas pathétique de Zacharias glissant et trebuchant sur les marches de son escalier.
_"CYRANEau.........
La neige est froide mais est est le seul remède à ma douleur.
On me soulève. De la façons dont je suis secoué, ça ne peut être que Raspoutine Blackpowder.
J' ai toujours mal, mais je vois et j' entends à nouveau. Je voix un immence visage hirsute et noir au milieu des flammes. Dans ses yeux brille l' inquiètude...
_"C' est bon ! Je suis pas mort ! Rattrape ce salaud !
Je dois faire un effort difficile pour ne pas m' écrouler quand il me lache. J' ignore encore comment j' ai fait. J' entends Raspoutine se précipiter à l' étage.
Le coin de la pièce est en flammes. J' ai un gout de sang dans la bouche et j' entends une fusillade au dehors.
Tout fout le camp.
Zacharias... je te hait...
Une détonation résonne à l' étage en même temps que l' explosion d' une vitre.
Devant l' encadrure de l' ancienne porte d' entrée, le corp sans vie de Zacharias vient tomber.
Je me relève je marche quelque peu et me dirige vers la sortie.
Ca crie et sa tire dehors.
Je frôle les flammes un peu trop lentement mais au moment où celles-ci souhaitent s' emparer de moi, la poinge de Raspoutine m' attrape et m' ammène au dehors tout en donnant un coup de pied rageur au corp innerte et désarticulé de Zacharias.
Au dehors, il neige. Tout le plafond tremble et le givre s' y détache pour tomber lentement sur le sol du couloir 37.
Bartholoméo et les fils Blackpowder sont postés derrière un brasero renversé et tirent toutes leurs munitions sur le coin gauche de la rue ripostant avec beaucoup moins de puissance de feu.
Raspoutine se précipte à couvert avec ses fils, je me hâte d' en faire de même.
_"Papa ! Y' avait deux gars de la renifle postés là-bas ! On en à touché un mais l' autre décampe pas !
_salopard.... -Raspoutine recharge son fusil, la rage dans ses yeux. Au bout du couloir, je distingue le corp innerte du premier garde du corp de Zacharias et le le second à couvert derrière l' angle du couloir.- "TOUCHE PAS A MES FILS ! ! !"
Raspoutine tire en même temps que trois de ses fils ayant déjà rechargé et abat le gnome de l' angle du couloir 37.
Je m' effondre. Seuls mon frère s' en aperçoit mais reste calme tandis que la famille Blackpowder pousse un unique cri de victoire.
Je me redresse du mieux que je peux. Un liquide rouge me coule dans l' oeil je l' essuie vivement et crie à mes camarades :
_"On s' en va ! Vite ! Le compartiment de Zacharias crame !
Nous nous levons tous et nous faisons évacuer les maisons voisine le plus rapidement possible.
Certaines personnes sont en pleurs. D' autre sont surement cachée et brûleront si elles ne sortent pas. Je ne vais perdre mon temps à les trouver... tant pis pour elles.
D' autres personnes encore, sont armées de gourdins et d' armes plus ou moins efficaces...
Je n' ai pas le temps de m' expliquer. Alors que je m' attendais à être massacré dans un compartiment étranger, les personnes se mettent au garde à vous et me disent :
_"Vous êtes bien maitre de Acrylate ?
_Ou...ouais..."
Le gnome armé sourit.
_"Nous sommes avec vous, Cyraneau. Nous allons nous occuper du couloir 37. Partez vite."
Je veux exploser de joie. Mais je me l' interdit. Je met ma main sur l' épaule du gnome et le remercie solonelement comme un général le ferait à un soldat.
Puis je court vers la sortie sans même lui demander son nom. Son regard inquiet vers le côté gauche de mon crâne m' a dissuadé de m' attarder.
Un meneur ne doit pas être vu bléssé.
Je cours dans le givre du couloir 37 soutenu par mon frère. Là, je n' ai plus le choix, mes jambes on de plus en plus de mal à me soutenir.
Je crie des paroles aux gnomes sortis de leurs appartements.
"Zacharias le traitre est mort !
Mon frère me sert plus fort par les épaules. Je dois tenir.
Zacharias avait trahit votre couloir ! Il avait trahit les gnomes de la zone 73 !
Je dois tenir ! Mon frère court à une vitesse qui me parait irréelle. Mais les Blackpowder courent aussi vite.
Zacharias vous avais tous dénoncé comme partisants de la révolte !
Il à payé ce soir !
Je dois tenir...
Ils vont me lapider... je viens dans leur couloir pour assassiner leur representant à la revolte. Ils vont me lapider...
Mais je doit tenir...
Je suis Cyraneau de Acrylate ! Et je suis avec vous !
J' entends un gnome crier :
_"VIVE CYRANEAU ! A MORT MEKATORKE ! !"
Je tourne la tête pour voir qui à crié. Je reconnais le gnome au gourdin. Lui et ses hommes tente de convaincre la foule.
Quelques cris partent de ci de là. Puis touts les gnomes aux abords du couloir 37 lancent des acclamations.
C' était un rêve.
Un rêve dans un monde cauchemardesque et apocalyptique.
J' avais donc réussi à parvenir au statut de symbole.
Et les gnomes du couloir 37 me faisait desormais aveuglemment confiance.
Fuir sous les acclamations... cela n' arrive qu' une fois dans la vie. Peut-être que j' aurais du mourrir ce soir ou ce jour là.