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Cymbeline Joué par :
[ Information masquée ] Age : 36 ans
Lieu de naisance : Stormwind
Signe de naissance : Faucon
Sexe : Femme
Race : Humain
Faction : Alliance
Formation : Voleur
Niveau : 48
Guilde : Tendre Aurore Artisanat 1 : Dépeceur
Artisanat 2 : Forgeron
Informations hrp : Cymbelîne a les cheveux mi-longs, auburnes, une peau délicate et laiteuse. D'apparence fragile, les épreuves qu'elle a eu à subir au court de sa vie l'ont rendu plus forte qu'il ne paraitrait au premier abords...
Description : Je suis arrivée à l'abbaye de Northshire très tôt. Mon père, qui m'avait élévé seul jusque là depuis que ma mère était morte en couches, m'y avait emmené. Je ne l'ai revu depuis qu'en de très rares occasions...il demeure encore à ce jour un mystère pour moi.
On me donna une éducation de prêtresse.
Très vite, je me suis aperçue que mon manque de sagesse et de patience ne faisait pas bon ménage dans un environnement studieux.
Les jours s'écoulèrent à l'abbaye, plus ou moins heureux en compagnie de ma meilleure amie, Erianne. nous grandîmes ensemble, partageant tout...nos rêves,espoirs, peines, secrets, confidences...
Erianne mourut en des circonstances étranges quelques jours avant de venir me rejoindre à l'orphelinat de Stormwind où j'avais été envoyé pour aider, nos classes terminées.
Je suis toujours à la recherche du médaillon que je lui avait confié en attendant qu'elle me rejoigne...le médaillon contenait une portrait miniature de celle qui m'a donné la vie, ainsi qu'une mèche de ses cheveux. Un cadeau que m'avait offert mon père lors d'une de ses si rares manifestations.
Ère du Renouveau [20]
Lune de la Force [20]
Décade du Panda [20]
Première page d'un journal
L'écriture est ronde, enfantine, la première date remonte à environ une douzaine d'années
Cher Jornal,
Je l'ai reconnu hier, je regardé depui ma fenette et je lai vu qu'il été là. Il était encore habillé toute en noir. Je crois qu'il est encor malheureux.
Pourquoi il m'a abandonné ici? Je veut être avec lui, je l'aime mon papa! Pourquoi il veut pas de moi?
Le jour où il m'a amener ici, il a dit que je devais acheter les peches de mes anzetres (c'est les papas et les mamans de mon papa et de ma maman et leurs papas et mamans à eux aussi). J'ai pas bien compri mais il a dit que je comprendrer plus tard, quand je serai grande. Je veux vite être grande pour aller avec mon papa. Mon papa je sais pas si il m'aime beaucoup. Un jour quand il était an colère après moi parceque j'avai renversé le lait il a dit des choses méchantes. Il a dit que j'ai tué ma maman quand je suis née. Je me rappelle pu. Pourquoi j'ai fais ça? J'ai vu une peinture de ma maman, elle été belle, j'aurais bien voulu lui faire des calins, mais je peux pas, je l'ai tué.
une tâche sur le papier, sans doute due à une larme ayant coulé en cet endroit
Je suis punie, je crois. J'ai fait du mal à ma maman et à mon papa. Et maintenant je dois acheter des peches. J'aime mieux les fraises moi.
Mais c'est pas grave, quand j'aurais acheté les peches, peut être que mon papa il m'aimera après.
Je vais aller au lit maintenant, j'ai encor regardé par ma fenette, mais j'ai pu rien vu, et si soeur Kristine m'attrappe, elle va pas être contente de voir que j'écris des lettre dans mon lit.
Bisous
Deuxième page d'un journal : La lettre
Les pages contant l'enfance de Cymbeline écrite de sa main suivent la première. quelques fleurs sechées se trouvent entre les pages, témoins de jours plus ou moins heureux mais portant l'empreinte d'une profonde mélancolie, étrange pour une enfant de cet âge et traduisant sans doute un mal beaucoup plus profond. A mesure de la lecture, on se rend compte que la petite fille encore naïve et innocente, souffre énormément de l'absence de son père.
Quelques années ont remplis les pages...une nouvelle lettre.
Cher Journal,
J'ai reçu un paquet aujourd'hui! C'est père qui me l'a envoyé! Je suis dans un tel état d'excitation! Mais soeur Kristine dit qu'une jeunne fille bien éduquée doit savoir contrôler ses émotions en publiques. Je vois pas pourquoi. Si c'est pour devenir aussi aigrie et amère qu'elle. Enfin bref.
Dans mon paquet il y a de la laine, et de la soie, et de quoi apprendre à coudre. Et puis un petit mot.
Chère Cymbeline,
Je sais que je ne prends que peu souvent le soin de t'écrire, mais sache que je pense à toi très souvent et que je ne manque pas une occasion de venir te voir quand je peux. Je sais que tu me vois de loin. Je sais que tu te demande pourquoi je ne viens pas te rendre visite.
Les choses sont parfois compliquées, et je sais que je ne serais pas le bienvenu à Northshire. Certains me prennent pour un assassin, un bandit de grand chemin, mais ils se trompent. Je me fiche de ce qu'ils peuvent penser, mais toi, je veux que tu sache que je ne suis pas ce qu'ils disent.
Tu dois être en âge de comprendre à présent pourquoi je t'ai laissé à l'abbaye de Northshire.
u es là pour racheter les pêchés de tes ancêtres, afin que cette fichue malédiction prenne enfin fin. Tu dois devenir prêtresse ma petite fille. C'est là mon souhait le plus cher. Ainsi tu seras à l'abri, rien ne pourras t'arriver et ils ne pourront rien contre toi, même si tu es ma fille.
J'espère qu'ils ne l'apprendront jamais.
Mon crime, ma petite Cymbeline, a été d'aimer ta mère très très fort. Quand je te vois, j'ai le souffle coupé. Tu lui ressemble tant. Cela me fait encore mal après toutes ces années.
Je regrette les mots que j'ai pu te dire lorsque tu étais encore enfant. Ce n'est pas toi qui est à l'origine de la mort de ta mère, c'est cette malédiction.
Je t'aime beaucoup ma petite fille.
Demain est une grande journée pour moi car je dois aller affronter la faucheuse. Si tout va bien, tu recevras une autre lettre de moi. Sinon, sache que je t'aime ma petite fille, plus que tout en ce bas monde. Plus que ma propre vie.
Ton père qui t'aime
R
Je mets sa lettre ici, Journal pour pas la perdre.
C'est maintenant mon trésor le plus pressieux, et je veux pas que soeur Kristine me la prenne.
Je suis sure que père va encore m'écrire et qu'il va lui botter les fesses à cette dame Faucheuse! (je suis sure que ça doit être une parente de soeur Kristine, parcequ'elle non plus a pas l'air très commode)
Bisous Journal
Page 3: Erianne
Cher Journal,
Aujourd'hui est arrivée une nouvelle. Elle s'appelle Erianne.
Elle sait faire des choses avec les plantes que sa grand mère lui a apprit.
On est vite devenue amies, ça a pas rpit beaucoup de temps.
En fait, alors qu'elle déballait ses affaires (son lit est juste à côté du mien!) elle m'expliquait les différents petites fioles qu'elle avaient: une pour les verrues, les hauts de coeur, la constipation, les plaies...et j'en passe. Elle a l'air d'une nature assez fragile Erianne, ce qui explique peut être tous ces trucs.
Soeur Kristine est arrivée et lui a rouspété parcequ'elle allait pas assez vite et que l'heure des vêpres allait bientot commencer, alors je l'ai aidé.
J'ai prit sa fiole contre la constipation, et j'en ai mit dans le vin de messe que soeur Kristine devait boire. On a bien rigolé! Elle a pas arrêté de courir aux latrines! J'ai essayé de me retenir, mais moi et Erianne on arrivait pas et soeur Kristine a comprit qu'il y avait un truc.
Elle a puni Erianne parcequ'elle a cru que c'tait elle.
Erianne a rien dit et a laissé faire.
Je suis allée voir Soeur Kristine pour dire que c'était moi.
On a été punies toutes les deux.
Mais on a été punies ensembles. On a parlé longtemps toutes les deux. J'ai apprit que sa grand mère avait été brûlée pour sorcellerie par les inquisiteurs. Elle l'aimait beaucoup sa grand mère. Moi j'ai raconté pour mon père, alors on s'est juré de toujours être là toutes leus deux, l'une pour l'autre.
Erianne, c'est ma meilleurs amie.
Je suis contente d'avoir une amie.
Bisous, journal
Page 4: Un paladin
Cher journal,
Hier, moi et Erianne ont a fait semblant d'être malades (c'est facile pour Erianne, elle est tout le temps très pâle). Mais on est pas allé à l'infirmerie, on est allé du côté de l'aile ouest pour voir ceux qui s'entrainent pour devenir paladins. Y a pas mal de garçons, et on aime bien les voir s'entraîner moi et Erianne. Et temps que soeur Kristine sait pas...
Y en a un qui a l'air doué, il est grand, il est blond, il sourit jamais. J'aime bien les jours quand il fait chaud et qu'ils s'entraine torse nu. Erianne dit qu'il fait peur, mais moi je trouve pas, moi il me fascine presque. J'aimerais pas être un disciple de l'ombre qui se trouverait face à lui, parcequ'il a pas l'air commode! Mais bon, Erianne dit des idioties, elle dit que je suis une obsédée parceque j'aime bien regarder les garçons se battre. Je lui ai répondu que c'était pas vrai, que c'était que quand celui qui sourit jamais qui combat que j'aime bien regarder parcqu'il est sacrément musclé. Elle trouve qu'il est trop musclé, alors je lui ai répondu qu'elle se marierait avec un mage tout maigre.
Toujours pas de nouvelles de père.
Mais je sais qu'il n'est pas mort, je le sens dans mon coeur.
Les jours passent. Bientôt ce sera mon anniversaire. J'aurais 16 ans. Il faudra que je choisisse si je continue mes études du coté du sacré ou du magie de l'ombre...j'hésite encore entre les deux.
A bientôt, journal, je sais que je t'écris moins, mais y a Erianne maintenant pour confier mes petits secrets, mais promis, je ne t'oublierais pas, je t'écrirais encore.
Page 5 Le medaillon
Cher Journal,
Mon père m'a offert un médaillon pour mes seize ans.
C'est celui que porte ma mère sur la petite peinture que j'ai d'elle.
Je sais que c'est père qui me l'a offert, il est toujours en vie. J'ai trouvé le médaillon emballé dans une petite boite sous mon oreiller. Il a du pénétrer dans le dortoir sans se faire voir.
Erianne a un petit copain, il s'appelle Menuin et c'est un paladin. Il dit qu'il va veiller sur elle. Elle a de la chance. Erianne a eu son premier baiser, elle m'a tout raconté.
Je sais comment s'appelle celui qui sourit jamais: c'est Blasius, c'est Meruin qui l'a dit à Erianne parcequ'elle lui a demandé (j'espère qu'elle a rien dit d'autre, elle dit que non, mais on sait jamais)
Ca a été le plus bel anniversaire que j'ai jamais eu: mon père est venu m'apporter un cadau, et j'ai apprit comment s'appelle le paladin que j'aime bien regarder s'entraîner. Hier, il a même regérdé dans ma direction, mais je crois pas qu'il m'ai vu. Après tout, pourquoi me remarquerait il? Je ne suis qu'une apprentie prêtresse qui vient à peine d'avoir 16 ans. Faut que j'arrête de me raconter des histoires et me consacrer à mes études. Soeur Kristin dit que je suis pas assez concentrée, et si je prends pas gare, je deviendrais une prêtresse médiocre. Je veux pas être médiocre. Je veux être la meilleure. L'ambition c'est mal, mais je peux pas m'en empêcher.
A bientôt, journal
Merci d'être là.
Page 6 : La dispute
Cher Journal,
Je me suis fâchée avec Erianne.
C'est arrivé à cause de son imbécile de paladin, Menuin.
J'avais été punie pour avoir "déconcentré" mes camarades de classe (je racontais des blagues à voix basse sur les nains et tout le monde rigolait) alors j'ai du aller frotter le sol du réfectoire.
J'étais toute seule, les autres étaient en sortie (j'avais été privé, comme d'habitude) et c'est là que Menuin est arrivé.
Au début, on faisait que parler, moi à quatre pattes en train de frotter, lui debout, avec son nouvel armure tout fier. Il voulait mon avis sur un cadeau à offrir à Erianne.
Je sais pas comment ça s'est passé, mais le seau d'eau s'est renversé.
Il s'est baissé pour m'aider à éponger. On riait parceque j'avais plus qu'à tout recommencer, c'était pire qu'avant.
Puis, je sais pas ce qu'il lui a prit à cet energumène, mais il m'a embrassé.
Le temps que je me remette de ma surprise, j'entendais la voix d'Erianne qui était venue pour m'aider: "Comment as tu pu?" Menuin s'est levé pour essayer de la rattrapper.
Je suis resté plantée là, je ne sais combien de temps à essayer de savoir ce qui s'était passé.
Il avait gaché mon premier baiser cet imbécile, un moment qui devait être magique. Et il avait fait du mal à ma meilleure amie. Jamais je n'ai hait quelqu'un à ce point.
Erianne refuse de me parler.
Je me sens coupable, même si je n'ai rien fait.
Menuin depuis s'est excusé. Il dit qu'il sait pas ce qui lui a prit, que les hommes sont ainsi, ils obéissent à leur instinct, et son instinct à ce moment là avait été de me voler un baiser.
L'histoire a fait le tour des paladins, ils ont trouvé ça drôle je parie. C'est toujours drôle de faire souffrir une fille, ça les fait sentir fort je suppose.
Dans mon malheur il y a au moins quelque chose de bien: Blasius est parti et donc il aura pas eu vent de l'incident. Lui au moins, ne pensera pas que je suis une fille facile comme les autres semblent le croire.
J'ai entendu dire qu'il avait été présenti pour devenir Haut Commandeur.
Je doute le revoir un jour, sans doute ne reviendra t il plus à Northshire.
Je ne me suis pas sentie aussi seule depuis le jour où mon père m'a amené ici.
C'est étrange...à mesure que les années passent, les larmes se font plus discrètes, moins nombreuses, mais ô combien amères lorsqu'elles naissent.
J'ai mal.
J'ai perdu mon amie.
On m'a volé mon rêve de premier baiser.
Grâce à Menuin et à sa bande d'ami dont Auro le gros plat de soupe, j'ai à présent la réputation d'une fille facile (ben oui, c'est plus facile de dire que c'est moi qui ai tenté Menuin que de dire que c'est lui qui est rien d'autre qu'un goujat)
Je suis, il faut bien le reconnaitre, une apprentie bien médiocre.
Et mon beau paladin qui ne sourit jamais s'en est allé sans même s'apercevoir que j'existais...
Le papier ondule à quelques endroits, comme si les larmes deopuis séchées, étaient venues ponctuer cette page.
Page 7: L'éloignement
Cher Journal,
Je pars demain pour Stormwind.
Soeur Kristine m'a conseillé de m'éloigner quelques temps de Northshire et m'a proposé d'aller donner un coup de main à l'orphelinat près de la cathédrale à Stormwind.
Je n'y suis jamais allé que de passage, pour y acheter quelques petites choses. Je n'aurais jamais pensé y habiter un jour.
Moi et Erianne sommes de nouveaux amies, mais ce n'est plus tout à fait comme avant. C'est comme si quelque chose s'était fissuré. J'espère que mon éloignement et le temps nous aidera à surmonter ça.
En tout cas, on s'est mise d'accord sur une chose: les paladins sont tous de fiefés imbéciles trop imbues de leur personne avec un ego démesuré pour compenser un manque de virilité dû sans doute pour la plupart à leur jeune âge.
On s'est fait la promesse toutes les deux de jamais tomber amoureuse ni l'une ni l'autre d'un imbécile de paladin! Et crois moi, pas demain la veille que je manquerais à mon serment!
Soeur Kristine me paraît bizarre depuis quelques temps, comme si, quelque chose la tracassait, elle d'ordinaire si stoique...peut être que c'est tout simplement son âge qui l'adoucit et l'empeche de cacher ses émotions comme avant, ce qui lui donnait autrefois cet air si terrifiant et sévère.
C'est une femme brave et courageuse. Et malgré qu'elle donne l'apparence d'être sans pitié, je ne me souviens pas qu'elle se soit jamais montré injuste avec une de ses pensionnaires...pas même moi.
Je sais qu'elle m'aime beaucoup à sa manière et que je vais lui manquer, et je n'aurais jamais cru dire ça un jour, mais, je crois qu'elle aussi va me manquer. Elle a, par certains aspects, su remplir ce vide laissé par celle qui m'a tant manqué toutes ces années, sans bien entendu la remplacer, et je lui en serais je pense éternellement reconnaissante.
Voilà, mes bagages sont prêts, il ne manque plus que toi, j'espère que tout ira bien à l'abbaye et que les nouveaux sauront à leur tour évincer le danger des loups trop nombreux et des défias à Northshire, sans compter ces ignobles petits kobolds (Erianne en a toujours eu une sainte horreur).
Erianne m'a promit de venir me rejoindre à l'orphelinat quand elle aura terminé ses classes elle aussi. Plus que deux mois à attendre donc.
Bonne nuit cher journal, demain sera le premier jour de ce que sera sans doute une nouvelle vie pour moi.
J'espère que père saura me trouver, mais quelque chose me dit qu'il sait déjà que je pars.
Page 8: L'orphelinat de Stormwind
Cher Journal,
Je crois que je vais finir par en prendre un pour taper sur les autres.
Ces enfants peuvent parfois être insupportables. J'en aurais jamais, j'en veux pas.
Sinon, j'ai commencé à prendre mes habitudes ici.
Le soir, j'aime rester sur la grande place devant la cathédrale pour regarder les passants.
Pas de chance, la plupart sont paladins, parfois j'en reconnais un ou deux de ceux qui étaient à Northshire. Je les trouve de plus en plus hautain, présomptueux et imbus de leur personne.
Y en a un qui vient presque tous les soirs pour tenter de recruter d'autre paladins. Il arrive sur son cheval, et oui, sans doute qu'il veut pas user ses chaussures! Il porte une armure qui doit peser une tonne, il essaie de convaincre les jeunes prtres et paladins de se joindre à sa cause.
Ah oui, et j'oubliais, il garde son heaume tout le temps. Je suis sur qu'en plus d'être arrogant, il doit être laid comme un pou celui là.
Bref, je préfere rentrer quand il arrive, car après y a trop de monde.
Plus qu'un mois avant qu'Erianne me rejoigne...je sens que ça va être long...
Page 9: La lettre d'Erianne
Cher Journal,
J'ai reçu une lettre d'Erianne ce matin.
Je la range ici.
Très chère Cymb,
J'ai hâte de venir te rejoindre là bas à Stormwind!
C'est devenu si ennuyeux ici depuis ton départ. Même soeur Kristine semble morose.
J'ai réfléchi à pas mal de choses depuis que tu es plus là et je me rends compte que j'ai été sotte de t'en vouloir à toi pour Menuin. Il a déjà eu deux autres petites amies depuis, il ne valait vraiment pas la peine qu'on se fâche pour lui. Plus jamais on ne se disputera à cause d'un garçon, d'accord? Moi je t'en fais la promesse en tout cas, j'ai été trop déçue.
Quand tu me manque trop, je regarde le médaillon que tu m'a prêté. J'en prends grand soin comme promis et j'en reviens toujours pas que tu me l'ai confié en attendant que je vienne te rejoindre. Je sais ce qu'il représente pour toi.
Je t'ai emprunté aussi ta robe verte, celle qui était devenue trop petite pour toi (t'as qu'à pas avoir de si gros lolos hein!) mais si je veux la récupérer, je te la rendrait quand j'arriverais à Stormwind. Comment ça, tu te rappelais pas de me l'avoir prête! Oops...je te l'ai peut être prise sans m'en rendre compte, comme toi tu fais des fois avec mes affaires, hein, ma grande?
Depuis quelques temps (y a qu'à toi que je peux confier ça!) je crois que j'ai un "admirateur secret".
Je sens quelqu'un qui reste là à me regarder, aussi bien dehors que quand on est à la prière ou au réfectoire. Je sais que c'est pas Menuin. J'espère que c'est pas un autre paladin en tout cas. Un prêtre peut être? En tous cas, il a l'air timide, car quand j'essaie d'aller à sa rencontre, il disparait. J'espère voir qui c'est bientôt, ma curiosité me dévore!
Pas de nouvelles de ton Blasius. Il est venu une fois en coup de vent pour voir l'instructeur mais il est reparti aussitôt, il a même pas passé la nuit à l'abbaye.
Oublie le va, ça a l'air d'être le genre d'homme à pas s'embêter avec les femmes. Pas comme Menuin qui s'y interesse un peu trop.
Bon, plus que deux semaines!
A bientôt ma Cymb!
Erianne
Page 10: Rencontre avec Blasius
Cher Journal,
J'en reviens toujours pas!
Ce fameux paladin qui porte son heaume tout le temps, et bien j'ai fini par écouter ce qu'il avait à dire.
Il était assez convainquant, je l'avoue.
Je me suis avancée vers lui, et lui ai le plus simplement du monde demandé ceci:
"Parlez moi de cet ordre dont vous vantez tant les mérites"
Je n'en revenais pas de ma hardiesse, de toute évidence ce n'était pas un des ces palfrequets de l'abbaye, mais un véritable combattant. Mais l'épisode malheureuse avec Menuin a peut fait en sorte que j'ai "osé" adresser la parole à un paladin confirmé, moi, une simple prêtresse.
Et il m'a répondu...
Il s'est adressé à moi comme à une femme et non à une gamine. Il me prenait très au sérieux, et me répondit comme on répond à une dame, enfin je crois, je ne sais pas vraiment ce que c'est que d'être traitée comme une dame, mais je sentais le respect dans ses propos...aucune sous entendue grivoise, aucune moquerie..non, il me parlait de la Lumière, de sa cause, de cette guilde qui avait comme but d'anéantir le Mal, et d'éloigner les ombres.
Et moi, je buvais ses paroles...
En fait il disait mot pour mot à quelques nuances prêts ce que soeur Kristine nous bassine depuis des années, mais je sais pas, là c'était différent...je comprenais enfin...
Je ne sais pas ce qui m'a prit, j'ai dit que si une simple prêtresse encore novice pouvait se rendre utile à une telle cause, que je serais honorée de faire partie de ceux qui le suivraient pour combattre à ses côtés.
Et il m'a accepté...
Qu'est ce que je vais dire à Erianne, maintenant? Peut être qu'elle se joignera à nous?
Mais il me reste le plus incroyable à te raconter ô journal!
C'est qu'après, deux autres dames sont venues pour écouter son discours et que l'une d'elle a demandé à ce qu'il ôte son heaume..ce qu'il fit...imagine ma surprise lorsque j'ai vu le visage de celui qu'Erianne appelait: Le paladin sans rire! Blasius! Celui que je regardait en cachette alors qu'il s'entraînait! Il était occupé à répondre aux dames présentes et n'a, du moins je l'espère, pas remarqué ma surprise...je suis devenue toute rouge et ma tête tournait.
Me voici à présent sous les ordre de ce paladin différents des autres, une simple prêtresse parmi de nombreux combattants. Il me faut me perfectionner dans l'art des soins au plus vite! Hors de question de me montrer médiocre. Soeur Kristine ne me reconnaitrait pas je suis sure!
ô vivement qu'Erianne arrive! Je tiens plus moi, faut que je raconte tout ça de vive voix à quelqu'un! Plus que 5 jours!
Page 11 : La mort d'Erianne
*une lettre ayant été froissée se trouve ici entre les pages*
Chère Cymbeline,
Ce que j'ai à te dire m'est particulièrement difficile.
Erianne a été retrouvé hier près de la mine derrière l'abbaye.
Jour et nuit, nous la veillons et prions. Elle est au plus mal.
Le porteur de ce message a été payé pour t'escorter jusqu'à l'abbaye pour que tu reviennes sans encombre.
Hâte toi, je crains que ses heures ne soient comptées.
Mon coeur saigne, autant que le tiens je sais, en lisant ces lignes.
Soeur Kristine de Northshire
Page 12 : Un adieu
Cher Journal,
Erianne est morte.
C'est comme si elle m'attendait.
Elle n'avait déjà plus la force de parler, mais je comprenais ce qu'elle me disait avec son regard...j'entendais sa voix tel un murmure frêle sur le point de rompre, résonner dans ma tête:
"Je veux pas mourir, Cymb, pas maintenant, on a encore trop de choses à faire, à finir, à commencer. Je ne veux pas partir, je veux rester avec toi. Pourquoi? Pourquoi, Cymb, pourquoi? Quel mal ais je fait en ce monde pour en arriver là, sans même pouvoir te dire au revoir, sans même pouvoir te dire que tu vas me manquer. J'ai peur, Cymb, si peur, j'ai froid aussi. La mort est si froide, me laisse pas ma Cymb, me laisse pas, je veux pas partir."
De son regard agonisant, perlait les larmes versées sur ce qui ne serait jamais, sur cet avenir partagé, nos rires, nos souvenirs à venir, nos rêves à l'état embryonnaire qui rendaient leur dernier souffle en même temps qu'elle.
"Je suis contente d'emporter ton image, celle de l'être qui me fut le plus proche, celle qui fut pour moi, une soeur. J'emporte une partie de toi avec moi, je t'attendrais là bas, de l'autre côté, je dois lacher prise, je n'y arrive plus. Adieu, ma Cymb, vie ta vie, pour nous deux et ne m'oublie pas..."
Je suis restée près d'elle, ma tête posée sur son oreiller, contre la sienne je ne sais combien de temps. Jusqu'à ce qu'on vienne nous séparer. Je ne voulais pas la quitter. Je voudrais avoir le pouvoir de remonter le temps et être là pour empecher que tout ça se soit passé.
Elle me manque...même si sa voix résonne encore...
Page 13: A ma soeur...
*quelques mots griffonés sur un bout de parchemin jauni*
J'aurais voulu continuer à te tenir la main
A deux aurions découvert ce qu'était la vie
J'aurais aimé continuer à partager ton destin
Au lieu d'être celle qui porte ce fardeau maudit
J'aurais aimé continuer à essuyer toutes tes larmes
Qui, coulant sur tes jouent pâles ressemblaient aux cristaux
J'aurais toujours été celle qui tes peurs et doutes désarme
Pour que tu puisse être heureuse, et voir enfin en plus beau
J'aurais toujours été celle qui de sa tendresse te cajole
Après qu'un homme te leurrant, ton coeur aurait brisé
Dans mes bras j'aurais été celle qui toujours console
Et qui t'aurais guéris à coups de doux mots murmurés
J'aurais voulu continuer à partager ces secrets
Faisant éclater les rires, que nous seules comprenions
J'aurais voulu être celle qui t'aurais protégé
Pourquoi mon amie, ma soeur, si cruel abandon?
Page 14: Pourquoi?
Cher Journal,
On dit que le temps suffit à atténuer même les douleurs les plus grands.
C'est pas vrai.
Voici deux mois qu'Erianne a été assassinée. Par qui, et pourquoi, nous l'ignorons encore.
Tout que l'on sait, c'est qu'elle est sortie après les vêpres avec Lylia pour aller se promener un peu. Elles sont allées jusqu'à la rivière quelques temps. Lylia dit qu'Erianne semblait nerveuse et qu'elle ne cessait de regarder au dessus de son épaule comme si quelqu'un les surveillait, mais à chaque fois que Lylia se retournait pour suivre la direction du regard d'Erianne, il n'y avait rien. Lylia affirme qu'Erianne portait toujours mon médaillon lorsqu'elle l'a quitté, elle s'en souvient car Erianne ne cessait de la toucher.
Quand Lylia a voulut prendre congé d'elle, Erianne lui avait affirmé qu'elle la rejoindrait à l'abbaye dans les dix minutes, qu'elle avait quelque chose à vérifier.
J'ai eu beau longer le bord de la rivière de long en large, passer et repasser des centaines de fois à l'endroit où elle a été vu pour la dernière fois, je n'ai rien trouvé. Je ne sais à vrai dire ce que je cherchais, mon médaillon certainement à défaut d'un indice peut être...
J'ai quitté l'orphelinat pour aider la guide de Blasius. Il me faut penser à autre chose à présent...pour essayer d'oublier...non pas Erianne, mais la douleur que m'a causé sa mort.
Travailler...ne plus penser...ne plus chercher à comprendre...
Page 15 : Questions laissées sans réponses
Cher Journal,
Erianne me manque.
Père me manque.
Je me sens si seule.
Soeur Kristine est venue me voir à Stormwind. Elle semblait toujours aussi accablée par la mort d'Erianne.
Je me souviens encore de son étreinte. elle me serrait si fort, que la douleur suffit à m'empecher de sombrer dans un moment de folie passagère.
C'est une femme bien, soeur Kristine. Tant d'années à la craindre? Non, à la respecter plutôt. Heureusement qu'elle est toujours là.
Elle m'a remit un paquet qui avait été livré à l'abbaye pour moi.
Elle contenait une dague. Je suis sure de l'avoir déjà vu à la ceinture de père.
Il n'y avait pas de lettre.
J'ai fait la connaissance de Loreen aujourd'hui. Une paladine. J'essaie de ne plus avoir d'à priori sur les paladins, depuis que je me suis rendu compte que je m'étais trompée.
Je pense, ça ne me regarde pas, me diras tu, qu'elle cherche à jouer de ses charmes en présence de Blasius. Je ne suis peut être pas de la ville, et peut etre suis je restée trop longtemps à l'abbaye, mais quand une dame montre volontairement ses cuisses pour attirer le regard du seul homme présent euh...enfin, il semble ne pas y préter beaucoup d'attention. Peut être que les femmes paladines se battent en petite tenue et qu'il a l'habitude de voir leurs cuisses, je sais pas.
Elle a été très gentille avec moi.
Elle trouvait que mes vêtements étaient affreux et elle est allée me chercher une robe. 'est vraie que c'est beaucoup mieux que celle que je portais et je ne sais pourquoi, je suis heureuse d'être ainsi plus à mon avantage. Surtout en présence de Blasius. Sans doute est ce que je veux paraître digne de la confiance qu'il a placé en moi, et je me languis presque de le voir me regarder avec ma nouvelle robe.
Que pense t il de moi? Pense t il vraiment que j'ai un potentiel au sein de cette guilde? J'ai vu quelques uns des combattants puissants au sein de cette guilde, il faut que je me montre à la hauteur, que je puisse les soigner, je dois me concentrer...j'ai énormément de mal, mais je dois y arriver.
Je ne suis plus à l'abbaye à présent, les temps ont changé, ce n'est plus un entraienement...cette fois, c'est pour de vrai.
Page 16: Craintes et incertitudes
Cher Journal,
Il a demandé à me voir.
Ce n'est pas la première fois, mais à chaque fois qu'il m'emène à l'écart pour me parler, nous sommes interrompus.
C'est un homme fort occupé, alors je reste là, et je patiente.
Hier, nous avons eu à faire à deux nains. Il fallait les faire parler, ils appartenaient à une guilde voué au mal.
Blasius s'est occupé de ça.
De quoi veut il me parler? Aies je fait quelque chose de mal? J'ai peur de me voir réprimander et surtout je ne sais pas pourquoi. J'ai peur de voir dans son regard le courroux que j'aurais suscité. Je ne sais si cette peur est une peur de lui, ou de lui avoir déplu.
Ou alors, peut être s'est il aperçu de l'admiration qu'il sucite en moi. Peut être veut il me mettre les points sur les "i", me parler de Loreen. Si c'est ça, je mourrais de honte sur place je crois, rien que d'y penser, mon coeur se soulève.
Si seulement Erianne était encore là pour me conseiller...
Plusieurs nuit où j'ai du mal à dormir, je ne cesse d'y penser.
J'ai beau chercher, quelqu'est ce que j'ai encore bien pu faire?
Il me faut l'affronter pour le savoir je suppose.
J'ai si peur, une panique latente s'est lové en moi.
Mais il faut que je sache.
Bon, l'heure est venu pour que je me mette en route.
Espérons que ...
Page 17 : Amoureuse
Cher Journal,
Une fois de plus, nous avons été interrompus. Je ne sais toujours pas de quoi Blasius veut me parler.
J'ai appris en entendant quelques propos d'Enchanteur, que Blasius s'était trouvé une compagne en la personne de la Magistere de la nouvelle Aube.
Je ne la connais pas, mais ce doit être une grande Dame.
Je comprends depuis que j'ai eu connaissance de cela pourquoi j'avais si peur. J'ai fait la seule chose que je n'aurais jamais du faire: Je suis tombée amoureuse de Blasius. En faite, je pense que cela faisait longtemps, mais je savais pas que c'était ça.
Je souffre.
Le savoir heureux avec une autre me rends mélancolique.
Je me rends compte à quel point j'ai été sotte, comme si un homme comme lui aurait pu un jour me voir, me regarder autrement que comme un membre de l'ordre. Je dois encore être à ses yeux une jeune fille, pas encore femme, tout juste sortie de l'abbaye.
Je dois garder bonne figure, ne rien montrer, je ne veux pas qu'il se rende compte de ce que j'éprouvais pour lui, je ne veux pas qu'il ai pitié de moi et qu'il joue les paternalistes à m'expliquer que je suis encore jeune, que je trouverais sans doute quelqu'un que je rendrai heureux...que ça n'aurait pas pu marcher, mais qu'il "m'apprecie."
Je me sens si ridicule. encore si je m'en étais rendu compte, peut être aurais je pu me raisonner pour ne pas être déçue.
Je ne me suis jamais sentie aussi seule, aussi malheureuse depuis ce jour où père m'a emmené à l'abbaye.
Comme quoi, le courage d'affronter la vie peut parfois etre tout aussi grand que celui d'affronter un ennemi.
Page 18: songe d'une nuit
*un poème, entre les pages*
Songe d'une nuit
J'ai rêvé que tes yeux sur moi s'étaient posés,
Qu'enfin en tant que femme tu m'avais regardé.
J'ai rêvé que cette autre, jamais n'avait rencontré,
Que tu étais tout à moi, ce pour l'éternité.
J'ai rêvé qu'avec moi tout, tu partageais,
Joies, tristesses, défaites, et victoires emportés.
J'ai rêvé, de me voir, ton visage s'illuminait,
De me tenir dans tes bras, tes peines se dissipaient.
Mais le matin est arrivé et mon rêve s'est enfuit,
Et te voir avec elle à tes côtés je ne puis,
A défaut de tes bras , c'est le froid qui m'entoure ,
A trop vouloir rêver, on s'illusionne de l'amour.
Page 19: Se joue t il de moi?
Cher Journal,
J'en suis encore...toute chose.
Lui, le Haut Commandeur de Northshire, paladin de la Lumière m'a embrassé...
Je ne suis pourtant qu'une petite pretresse sans importance
J'ai encore du mal à réaliser ce qui m'arrive.
Je devrais être sur un petit nuage...pourtant...c'était étrange...
C'était comme si, c'était plannifié, calculé...et même si mon coeur battait à tout rompre, il y avait quelque chose de froid, sans vie dans ce baiser.
On peut dire qu'il me fascine toujours autant. Je n'arrive pas à percer le mystère qui l'entoure.
Pourquoi moi?
Pourquoi un baiser devant véhiculer un sentiment brûlant me parut il si froid?
Se joue t il de moi, comme Menuin autrefois s'est joué d'Erianne?
Je ne sais pas quoi penser, laissons les choses venir, je suis amoureuse d'un homme dont je ne connais rien, un homme puissant, influent...mais si froid.
Tout ça me fait peur. Il me fait peur.
J'ai peur de ce qu'il a le pouvoir de me faire...
Page 20: Demande
Cher Journal,
Aujourd'hui, je me marie.
Tout cela est allé si vite...
Nous avons fait l'amour, moi qui voulais rester pure jusqu'au mariage, mais je n'ai pas su lui dire non. Sans savoir de quoi demain serait fait, je voulais que ce soit lui pour la première fois.
La douleur et la peur est supportable quand on aime profondément celui qui s'immisce dans son corps, son âme, ses pensées. Je n'ose imaginer ce qu'aurait pu être une première fois avec quelqu'un que je n'aimais pas, par curiosité par exemple.
Ensuite, tout s'est précipité. Il a commencé à parler de mariage, des invités, de ce qu'il y aurait au buffet, du prêtre qui ferait la cérémonie. A nouveau, j'ai eu cet impression que tout était calculé, prémédité. Comme s'il n'aurait pu en être autrement. Comme s'il parvenait à obtenir tout ce qu'il désirait.
Et il désire m'épouser.
Je l'aime.
Pourquoi ais je ce sentiment qu'il me manque quelque chose?
Je me souviens avec Erianne, les apres midi entière à jouer les princes et princesses, chacune son tour: ça commençait par une demande à genoux, on avait du mal à retenir nos fous rires. Ensuite, on se confectionnait une couronne de fleurs sauvages et un petit bouquet. On se tressait les cheveux...on jouait. Mais j'ai l'impression, que dans ma tête, les préparatifs de mariage devaient durer plus longtemps que ça, Que chaque instant était un instant magique où on mettait tout en oeuvre pour que le jour "J", tout se déroule parfaitement.
La réalité est souvent différente de nos rêves d'enfants.
Je suis heureuse de l'épouser, bien sur, je serais folle de dire le contraire. J'épouse l'homme que j'ai toujours aimé, celui que j'ai vu devenir homme, puis combattant. Et je sais aussi, que la puissance qu'il est en passe d'acquérir et le pouvoir et les richesses qu'il possède en tant qu'Haut Commandeur, font que beaucoup de femmes aimeraient être à ma place.
C'est seulement que, j'aurais aimé plus de temps.
La robe que m'a trouvé Evanno est superbe, mais le temps manque pour faire les retouches nécessaires pour que je la porte.
J'écris ces lignes depuis l'abbaye. Dehors, ils m'attendent. Blasius s'est occupé de tout. Bientôt, tous sauront que je lui appartient.
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin
Ère du Conflit
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin
Troisième Ère [4]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [4]
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin [4]
Page 21:Etranges Augures...
Cher Journal,
Rien ne s'est déroulé comme prévu.
Le prêtre qui devait célébrer notre union n'a pas pu venir. Les invités étaient là, du moins certains, les invités de Blasius...je ne connaissais quasiment personne à part soeur Katrine et quelques anciennes de l'abbaye, personne de proche... je n'ai pas eu le temps d'aller leur parler un peu, pour leur dire: "Oui, vraiment, c'est le plus beau jour de ma vie!" "Blasius et moi, nous aimons comme des fous, c'est la plus belle chose qui pouvait m'arriver!" "Mais si, mais si, votre tour arrivera, vous verrez! Et vous aussi, vous connaitrez ça!"
Mais au lieu de cela, je fus, à n'en douter, la mariée la plus silencieuse qui ai jamais foulé les dalles de l'abbaye de Northshire.
J'ai même cherché du regard la silhouette de père. Aucun signe de vie.
Blasius avait apporté un bouquet de fleurs blanches superbes.
Comment a t il su que j'adore les fleurs blanches?
Je me rends compte qu'il me connait, sans me connaitre, mais que moi je ne sais quasiment rien de lui...sauf qu'il a le pouvoir de faire accélérer les battements de mon coeur à chaque fois que je le vois.
Quelle est sa couleur préférée? Quel est son plat préféré? Aime t il dormir à la belle étoile? Préfere t il les régions enneigées ou les plages désertes?
Ca me fait de plus en plus peur, c'est comme si mon amour pour lui était devenu une ancre qui me retienne à la vie, une lueur d'espoir pour etre à nouveau heureuse...de manière différente...en plus beau, en plus fort.
Il est devenu l'air dont j'ai besoin pour respirer.
C'est une pretresse du nom de Frado qui a célébré notre union.
A mon doigt, une alliance ornée d'un diamant le plus pur...à l'image de notre amour, du moins je l'espère...de tout mon coeur, je l'espère.
Ce fut rapide, le temps de remercier les invités et puis nous sommes allés fêter ça à Goldshire.
Malgré son air sévère, j'ai découvert qu'il aimait s'amuser et boire...comme tout paladin je suppose.
J'ai tout pour être heureuse...pourtant j'ai un étrange présentiment.
Trop beau pour être vrai...je ne suis pas de nature pessimiste, mais je sens comme une brise dans ma vie, douce, sucrée et légère qui annonce une tempête destructrice.
Un jour à la fois...
Un jour à la fois...
Mon amour pour toujours...
Page 22: La Liche
Cher Journal,
Blasius a été choisi pour combattre la Liche.
Je ne comprends pas la décision de l'église de l'envoyer là bas, j'ai entendu tant de choses au sujet de cette Liche.
Blasius est un grand guerrier, cela nul ne peut en douter, mais de là à l'envoyer combattre la Liche? Pourquoi? Pourquoi maintenant? Pourquoi ne pas lui laisser quelques mois pour s'entraîner lui et quelques hommes? N'est ce pas l'envoyer à la mort?
Mes doutes, mes craintes, je ne peux les partager avec quiconque, comment le pourrais-je? Si l'épouse de Blasius se montre terrifiée, alors ses hommes se poseront des questions. Les apparences...je dois montrer ma foi en mon époux, montrer à tous que je suis persuadée que si un homme peut réussir là où tant d'autres ont échoué, c'est bien lui.
Mais j'ai si peur...si peur de le perdre de plus d'une manière. Mes sens sont en alertes, toujours ces prémonitions...d'où me viennent elles et surtout sont elles fiables ou est ce le fruit de mon imagination, images de désolation issues de ma peur?
J'ai l'estomac noué depuis que je sais qu'on l'envoi là bas, je ne mange plus depuis deux jours., déjà la tête me tourne.
Je suis terrifiée.
Il s'apprête à se mettre en route, je dois retrouver mon sourire afin de le lui offrir l'image d'une femme pleinement confiante, impatiente de son retour, une femme qui sera là pour lui offrir repos et réconfort après ce qui sera sans doute, un de ses plus grands combats.
S'il devait ne pas en revenir, j'ai choisi de le rejoindre dans la mort. Ici, j'en fais le serment.
Page 23: La mort de le partie de la Lumière
Cher Journal,
Quelque chose ne va pas.
Depuis qu'il est revenu, oui, bénit en soit la Lumière, il est révenu, mais il n'est plus le même.
Son attitude a changé, ses gestes ont changés, ses mots ont changés, c'est comme si...ce n'était plus le même homme.
Il est facilement irracible, il n'a plus aucune patience, il se moque des plus faibles.
Et avec moi...lui d'ordinaire si doux, si aimant, si tendre, il est devenu, pressant, impatient, brutal parfois.
Je ne le reconnais plus.
Il me fait peur.
Mais une peur différente cette fois.
La même peur que si je me serais moi même trouvée face à la Liche et que plus que ma vie, mon âme était menacée.
Pourquoi me l'ont ils envoyé là bas?
Ils l'ont envoyé à la mort...celle de son âme, celle de l'homme qu'il était...
J'aimerais pouvoir remonter le temps et le supplier de ne pas aller là bas...si j'avais su...jamais, je ne l'aurais laissé partir. J'aurais tout fait pour le retenir, même si je sais pertinnament qu'il serait partit de toute manière.
Il faut que je le sauve de lui même, de ce qu'il est devenu...il faut que je le sauve avant qu'il ne se détruise...
Page 24: Le Mal
Cher Journal,
J'ai cru que c'était un présent pour moi.
Jamais je n'aurais pensé qu'il puisse lever la main sur moi ainsi.
J'ai voulu regarder ce qu'il cherchait à cacher, j'ai cru à un jeu, alors j'ai essayé de le prendre.
Il m'a poussé violemment.
Il m'a hurlé dessus.
Ensuite il s'est enfuit.
J'ai parcouru tous les endroits où je pensais pouvoir le trouver, mais en vain.
Là, j'attends le prochain griffon pour me diriger vers l'oeust. Après ça...je ne sais où je pourrais aller.
Que lui est il arrivé? C'est comme s'il était...possédé ou comme si le Mal s'était emparé de lui. Que s'est il passé là bas? Il ne m'a rien raconté et préfére changer de sujet de conversation à chaque fois que j'essaie de savoir.
Je l'ai épousé pour le meilleur et pour le pire.
Je ne l'abandonnerais pas, à la première difficulté à surmonter.
Je vais le retrouver...il le faut.
Puisse la Lumière guider mes pas et m'aider...je ne peux à présent que prier
Quatrième Ère [32]
Lune de la Force [21]
Décade du Panda [9]
Page 25: Doutes...
Cher Journal,
Combien de jours cela fait il?
J'ai l'impression d'avoir dormi et d'avoirs fait les plus atroces cauchemars
Comme si j'avais été spectatrice de ma propre folie sans pouvoir ni la contrôler, ni intervenir.
Il est entré en moi, le Mal, il a coulé dans mes veines...ce n'était pas un cauchemar. Il a lentement répandu son poison à travers tout mon être, même une partie de mon âme.
"Tu n'as pluis rien à craindre à présent" Voilà les mots que j'ai entendu alors que Blasius m'a tiré de mon sommeil emplis de cauchemars.
La Liche n'a désormais plus de prise sur nous, mais elle nous a touché...et le malaise qui a fait place en mon âme et noire, mélancolique, comme si l'emprunte du mal y était resté. Et une conviction certaine que la Lumière nous a abandonné à jamais.
Et Blasius? Lui qui fut le plus exposé de nous tous, qu'en est il? En apparence il est à nouveau celui qu'il fut avant, quoique fortement marqué par cet épisode désastreux.
Quand à moi,une mélancolie encore plus dévastateur que le plus violent et mortels des poisons s'est installée en moi, elle porte le nom de "Doute". Qui l'y a semé? Je ne me souviens pas...je ne me souviens que de peu de choses.
Des mot, des moqueries, des ricanement...et deux têtes tranchées.
Qui étaient ils?
Peut être est ce mieux que je ne me souvienne pas...
Page 26: Faux Semblants
Cher Journal,
Peut on dire que les choses sont redevenus comme avant?
Non, j'en doute, plus rien ne sera désormais comme avant.
Depuis quelque temps Blasius se montre distant et froid avec moi. Nous passons moins de temps ensemble qu'avant. Parfois, j'ai même l'impression que je l'agace. C'est dans ces moments là que le doute m'envahit, faisant naître en moi ce sentiment fourbe, incontrôlable, detructeur qu'on appelle Jalousie. Les pensées les plus folles me hantent, jour et nuit, car je ne parviens à m'expliquer ce changement de comportement soudain si ce n'est...que je ne lui suffis pas...que je ne lui suffit plus.
Je sais qu'il a beaucoup souffert, son titre de haut commandeur lui a été enlevé, ses terres confisqués, son honneur perdu...peut être est il simplement tourmenté, malheureux et ne veut il paraitre affaibli devant moi. Peut être a t il en tête je ne sais quel idée farfelu qu'il se doit de m'offrir les plus belles choses et que dans l'incapacité désormais de pouvoir le faire, il est en colère et frustré.
Oui, c'est sans doute ça, je suis idiote de m'imaginer qu'il puisse se détourner de moi ainsi...pas apres ce que nous avons vécu...que ce soit dans l'ombre ou dans la lumière.
Laissons le temps faire son oeuvre réparatrice. Il redeviendra le Blasius que j'ai connu autrefois, mari tendre, aimant et attentionné.
Page 27: Les mercenaires d'Ombos
Cher Journal,
Blasius a retrouvé un peu de sa bonne humeur. J'ai eu tort de m'inquieter ainsi pour rien.
Il a acheté trois bateaux et le voici à nouveau pret à affronter l'avenir.
Nous venons de fonder "Les mercenaires d'Ombos", et gagnerons notre vie en vendant notre lame au plus offrant.
Il y a parmi les nouveaux cette femme que j'ai croisé l'autre jour en ville. Je n'ai pas aimé du tout la manière dont elle a eu de me regarder elle et son ami elfe. C'est une de ces filles qui se sentent si sures d'elles. Je déteste jusqu'à son parfum, un de ces parfums lourds, écoeurant trop sucré. Je ne devrais pas juger les gens ainsi sur une première impression. Blasius semble l'apprécier, je crois qu'il m'en avait parlé de cette fille. C'est elle a qui il aurait sauvé la vie alors que l'inquisition s'apprêtait à l'éxécuter.
J'ai essayé de ne pas y prêter attention, le plus important c'est que Blasius a l'air d'aller mieux. Bien sur, ses bateaux, son nouveau équipage prennent beaucoup de son temps et de ce fait, je le vois toujours aussi rarement.
Demain il m'emmènera sur un de ses bateaux pour que je puisse visiter.
La route va être longue, il me faut prendre du repos, je ne voudrais susciter à nouveau sa colère comme je le fais depuis quelque temps pour des broutilles, sous prétexte que je trainerais en route demain. Je veux que tout soit parfait pour lui. Je veux que tout se déroule parfaitement.
Page 28: Ayany
Cher Journal,
La route s'est passé sans encombre et nous sommes arrivés à bon port.
J'ai pu rencontrer l'équipage.
Je me suis sentie très mal à l'aise. J'avais l'impression qu'il restaient poli avec moi par respect pour Blasius, tous sauf cette fille et son ami elfe.
Elle s'appelle Ayany et l'elfe c'est Khalil.
L'elfe s'est mit à pouffer alors que Blasius m'a appelé "Mon Amour", je suis sur que c'est ça qui l'a fait rire, j'ai prétendu le contraire pour calmer les esprits puisque c'était la première fois que j'en rencontrais nombre d'eux alors il m'a fallu me "mordre la main" comme on dit, pour ne pas faire une esclandre. Mais je suis sure de moi...je suis sure que ce n'était pas à cause du tabard comme il le prétend...le tabard on en a parlé pour savoir les gouts des uns et des autres pour le changer, donc il l'avait déjà vu.
Son ami, Ayany a tout de suite prit sa défense, et j'ai senti comme une sorte de complicité mutuelle pour venir en aide à l'autre pour me faire front. Mais peut etre que je me fais des illusions...c'est vrai que je ne les connais pas...j'ai fini par m'excuser de mon emportement...pour BLasius...pour ne pas qu'il pense avoir une femme qui ferait fuire par sa jalousie maladive tout bon élément qu'il juge digne de faire parti de son équipage.
Mais je suis sure qu'on me cache quelque chose.
Sure et certaine.
Je n'ai pas imaginé la réaction de l'elfe.
Blasius était occupé, et il ne m'a pas preté beaucoup d'attention. Je sais qu'il aime s'entrainer...il s'est entrainé longuement avec cette fille.
Moi, j'ai voulu en faire autant...qu'est ce qui m'a prit? J'ai perdu mon combat, en fait je n'avais pas le coeur à ça vraiment, je voulais simplement montrer que...je pouvais aimer les mêmes choses que les autres et aussi l'entrainement.
Je ne veux pas être laissée à l'écart en proie à mes doutes et cette jalousie, sans doute non fondé, qui me ronge.
Je ne veux pas qu'ils soient "polis" avec moi sous prétexte que je suis l'épouse de Blasius...je voulais qu'ils me respectent et m'acceptent pour ce que je suis.
Je n'aurais jamais du perdre...
Les mots de Blasius étaient durs.
Je n'ai pas pleuré, je ne pouvais pas...et pourtant, chaque mot était tranchant et dit avec une violence telle que j'ai cru qu'on m'enfoçais une poignard à plusieurs reprises dans l'estomac.
Je l'agace, je l'énerve, il ne prend plus plaisir à ma présence.
Je l'agace...pendant qu'elle le fait rire.
Je la hais...je voudrais la tuer.
Il n'aurait jamais du la sauver...si seulement l'inquisition avait fait son travail pour une fois.
Il faut que je me calme, c'est le fruit de mon imagination tout ça. Des excuses que je cherche car je ne me sens plus au premier plan.
J'espère de tout coeur que ça va passer, il reste quelques effets de l'emprise de la Liche. Blasius saura la combattre...tout ce que je veux c'est retrouver l'homme que j'ai aimé et qui m'aimait. Et faire taire cette jalousie qui m'empoisonne l'existence et m'empeche de dormir.
Je l'aime...cela devrait suffire à me montrer patiente.
Page 29: Jalousie
Cher Journal,
Il a fait d'elle capitaine d'un de ses navires, lui d'ordinaire ne récompensant ainsi qu'au bout d'un certain temps.
J'ai du me tromper lourdement sur elle, j'ai honte.
Je lui ai parlé, longuement. Elle est restée courtoise, mais quelques chose dans son attitude, quelque chose qu'elle a dit...non, il faut que j'arrête. Blasius a raison, s'il n'y a plus de confiance entre nous, ce n'est pas la peine de continuer.
C'est seulement que je sens que je suis en train de le perdre, même s'il recommence à passer un peu de temps avec moi.
Il ne vient presque plus à ma rencontre, c'est souvent moi qui vais vers lui.
Ais je tort?
Trop de questions, mais ce doute m'empoisonne l'esprit, je sais qu'il est avec elle au loin, dans des contrées que je ne connais pas, sur des terres lointaines et dangereuses qu'il me serait suicidaire d'aller visiter. Il l'aide beaucoup, plus que pour aucun autre de ses hommes.
Je suis jalouse d'elle.
Jalouse car elle me vole sa présence.
Mais si lui préfère être à ses côtés, que puis je y faire?
Je lui ai dit que je resterais à ses côtés jusqu'au jour où il ne voudrait plus de moi.
Pourquoi ais je cette sensation étrange que ce jour là arrive bientôt?
Je me fais des illusions, Blasius est seulement encore chamboulé par ce qui s'est passé avec la Liche.
Temps et patience...et il me faut taire ma jalousie.
Il l'aide tout simplement, rien de plus...
Rien de plus...
Page 30: Soulagement?
Cher Journal,
Elle est partie.
Elle a quitté la guilde.
Je suis partagé entre soulagement de la savoir partie, et honte d'avoir pu douter un instant qu'elle ai pu être plus pour Blasius qu'un simple membre d'équipage.
J'ai cherché à la voir, essayer de comprendre.
Ses explications étaient creux, peu convaincants sur les raisons de son départ.
Ils se sont disputés.
Au loin.
Il s'est fâché quand il m'a vu parler avec elle.
J'ai proposé de lui parler, pour tenter de la convaincre de revenir...pour lui, car il semble vraiment l'apprécier. Il a recommencé à rire avec elle.
Moi, je sais qu'il me faut contrôler mes doutes ridicules, mais j'ai pas envie qu'elle revienne.
Qui essais je de leurrer? Moi même peut être.
Plus d'une fois j'ai senti son parfum, ce parfum lourd, écoeurant, trop sucré sur la peau de Blasius.
Je sais pertinnament que lui et elle...
Pourquoi ne me renvoit il pas?
Elle lui reviendrait ainsi...elle qui a réussit là où j'ai échoué...à lui redonner gout à la vie.
Est ce vraiment fini entre eux?
Si Erianne était toujours là, elle me dirait de partir, de sauvgarder mon honneur.
Mais je n'ai aucune preuve...rien que du temps que je sais ils ont passé ensemble et l'odeur d'un parfum trop sucré...
Cela me suffit pourtant pour savoir...
Faisons comme si de rien, je préfere qu'il vienne m'en parler de lui même...je ne veux pas qu'on se quitte laissant un gout amer à ce que nous avions. Je me prépare chaque jour...si ce n'est Ayany ce sera une autre.
En attendant, j'essaie de faire bonne figure devant l'équipage...combien sont au courant?
Elle est partie...point de départ ou d'une fin proche de quelque chose.
Attendons...
Page 31: Une autre voix
Cher Journal,
J'ai rendu ma robe de prêtresse.
Là n'a jamais été ma voie.
Les enfants n'ont pas à racheter les erreurs de leurs ancêtres.
Je suis plutot habile de mes mains et souple, très souple...agile aussi
J'ai demandé qu'on me forme, qu'on m'apprenne le lancer de couteaux.
Cela m'occupera l'esprit.
Il faut que je pense à autre chose.
Et je me suis rendue compte que j'adore danser devant chacune de mes victimes, tailladant tantot une veine, tantot enfonçant ma lame, et recommençant comme au rythme d'une musique que seule moi entendrais.
Tuer...sans pitié, sans retenu...cela m'aide à penser à autre chose...
C'est à cela que j'étais destinée...
Page 32: Une rose
Cher Journal,
Aujourd'hui, il m'a offert une rose rouge.
Je me sens si ridicule d'avoir douté.
Il n'allait pas bien, tout simplement. Il m'aime toujours...c'est ce que ne cesse de me répéter ses amis, et les membres, alors que j'ai toujours gardé mes doutes pour moi.
Il reste distant et froid avec moi, mais il faut laisser au temps le soin de cicatriser ses maux.
Je me sens encore plus ridicule depuis que je sais qu'Ayany a un penchant pour les femmes...j'ai tout imaginé...elle et Blasius n'ont certainement pas...puisqu'elle aime les femmes, non?
Blasius ne veut plus qu'on parle d'elle, et je ne me fais pas prier. J'ai de nouveau bon espoir de voir les choses redevenir comme autrefois.
Il a toujours ses sauts d'humeur et se met facilement en colère...il me faut être patiente. Patiente...et cesser mes doutes ridicules. Comment ais je pu douter de lui?
Mon entrainement suit son train, je suis plutot habile...quelle perte de temps...toutes ces années au Northshire, ces études, ces prières...à vouloir faire de moi quelqu'un que je ne suis pas.
Je me sens mieux...plus libre...libérée des chaines de mes ancêtres, libérée de mes doutes, de mes peurs.
Oui, j'ai bon espoir en l'avenir...après tout, même par jours de mauvais temps il finit par y avoir un éclairci ou deux.
Dernière édition par Cymbeline le Sam 25 Juin à 13:58, édité
Décade du Gorille [8]
Page 34: La douleur
Cher Journal,
Ce soir, j'ai appris la signification d'un nouveau mot: DESESPOIR.
C'est un mot d'un membre de l'équipage qui m'y a directement mené.
Un mot de trop...renforcé par les dires d'encore un autre.
Je ne dois plus me voiler la face.
Ne plus mentir à moi-même.
Blasius a eu de nombreuses amantes.
Il a fini par me l'avouer, apres avoir combattu Heldroe qui m'a permis d'ouvrir les yeux.
Comment ais je pu être si stupide?
J'étais aveuglée...je savais et pourtant je refusais d'accepter la réalité.
Il y en a eu de toutes sortes, des filles d'un soir dont il ne se souviendrai pas des noms, des catins, des filles sans importance selon lui.
Je me souviens à présent de ce que je voulais oublier lors de mes cauchemars: une voix me disant où me rendre, pour découvrir Blasius se vautrant avec deux catins.
Par amour j'ai voulu nier l'évidence.
Par amour j'ai voulu garder espoir.
Par amour je l'ai laissé souiller mon honneur et mon amour propre.
Mais je ne puis continuer de le croire lorsqu'il me dit que ces filles ne signifianeitn rien pour lui, qu'elles n'étaient qu'un palliatif à mon absence. Que c'était de ma faute si c'était arrivé.
Je me sens humiliée, stupide, désemparée.
Je ne lui ai rien dit pour l'enfant.
Si je ne portais pas la vie en moi, je me serais laissée noyer comme j'en avais l'intention quand je l'ai quitté.
Mais ais je le droit d'ôter la vie à un enfant par désespoir?
J'ai mal...
Page 35: Seule
Cher Journal,
J'ai voulu en avoir le coeur net.
J'ai contacté Khalil pour lui demander pour Ayany.
Il a prit un malin plaisir à confirmer mes craintes.
Ainsi, Ayany et lui ont bien été amants...et Ayany n'était pas une fille d'un soir.
Etrange dans ces cas là combien d'épaules s'offrent à vous pour venir pleurer. combien d'offre de consolation...
Je les ai toutes refusées.
Je vaux mieux que ça.
Mieux qu'une vengeance de bas étage, que ce soit avec Heldroe, Khalil ou les autres.
Je ne serais pas l'instrument de leur propre vengeance.
Il me faut m'apprêter à présent à officialiser ma rupture avec Blasius et aller affronter regards moqueurs et faux semblants emplis d'hypocrisie.
Je me suis toujours sentie seule.
Maintenant plus que jamais.
Mais au moins, l'abcès est creuvé.
Une chose cependant que je ne parviens à comprendre: Pourquoi ne veut il que je m'en aille?
Page 36: Haine
Cher Journal,
La vie a des manières bien étranges de vous mener à maturité.
Mes souffrances sont miennes et à personne d'autre, pas même à Blasius.
Je ne veux plus souffrir, il faut que je lache prise.
Continuer avec ma vie...
Avec un nouveau but...
C'est officiel à présent.
J'ai quitté Blasius.
Il le fallait, en restant les choses se seraient encore aggravés, et par respect pour ce que nous avons vécu, je ne veux pas.
Le passé est le passé et je ne veux me souvenir que des bons moments que j'ai eu avec lui.
A qui la faute vraiment? Celle de Blasius? La mienne? Celle de la Liche?
Peut être à personne...peut être que cela devait arriver et que l'image que je m'étais fait de l'amour a dépassé de loin la réalité...une fois de plus.
Je n'ai plus d'alliance. Je n'ai plus à respecter mon serment de fidelité.
C'est mieux ainsi.
Est ce que je le hais? Oui, sans aucun doute. A la folie...
L'amour, la haine...deux sentiments si proches...j'aimerais tant sentir de l'indifférence et tourner la page au plus vite.
Renaître de mes cendres.
Continuer dans la voie que J'AI choisit.
Et élever seul l'enfant que je porte.
Puisse la Liche emporter son père pour de bon
Page 37: Folie
Cher Journal,
Il est devenu complètement fou.
J'ai rencontré Blasius à nouveau suite aux incessantes demandes d'Uther, qu'il a choisit comme porte parole.
Il n'a jamais su me parler directement pour me dire ce qu'il ressentait.
Il m'a demandé de ne pas le quitter. Pourquoi?
Je n'avais pas le choix autre que de le faire, je ne veux jouer une de ces femmes bafouées qui essaient désepérément de se convaincre que les choses reprendront comme avant...que ce n'était qu'un accident de parcourt...en un mot qui pardonnent.
Je ne peux pas lui pardonner.
En plus de me tromper et de me mentir il m'a considéré comme un fardeau.
Ce n'est pas ça l'amour.
Même s'il me dit qu'il regrette.
Le regret est un prix peu élevé pour tout le mal qu'il m'a fait...pour tous les rêves à deux qu'il a assassiné...
Après mon départ, il a voulu se punir lui même en se jetant dans la gueule de la Sainte Inquisition.
Je lui ai dit pour l'enfant, peut être ais je eu tort? L'avenir nous le dira.
J'ai pu le faire sortir de la cathédral de justesse, avant qu'ils n'arrivent. Je l'ai caché à l'orphelinat.
Et comme je refusais toujours de croire qu'il m'aimait assez pour m'être fidel si j'acceptais de lui redonner une chance...il s'est mutilé, pour me prouver le contraire.
La blessure ne saigne plus et il a fini par s'endormir. Il dort dans le lit qui autrefois était mien ici.
Qu'est ce qu'il lui a prit?
Pourquoi s'est il fait cela?
M'aimerait il toujours au point de vouloir mourir si je le laisse malgré ce qu'il a fait?
Je ne sais plus quoi faire...je le hais...je le hais à en mourir...pourtant quand je le regarde là, endormi, vulnérable et blessé...tant de souvenirs me reviennent...je l'ai tant aimé...est ce que je l'aime encore?
Page 38: Emprisonnement
Cher Journal,
Blasius est en prison.
Pourquoi s'est il obstiné à vouloir se rendre à la Sainte Inquisition? Racheter ses fautes? Sans doute, mais il y en a tant dont ils l'accusent et qui ne sont pas de lui.
Randal et Araksis m'ont dit qu'ils l'avaient eux trouvé à nouveau à la cathédrale, délirant, à moitié fou, avant que l'inquisition ne mette la main dessus.
Je suis allé voir l'Inquisiteur avec Raphaël, cet homme envoyé par Blasius déjà depuis quelques temps pour veiller à ma sécurité. J'ai essayé de lui parler. C'est un homme obtu, froid qui n'a aucune compassion, aucun pitié. Cet homme n'a rien à voir avec les pretres et paladins. Il est cruel en se faisant passer pour droit et intraitable.
Je suis allée voir Blasius en prison.
De la voir ainsi diminué, sans armure, sans armes, sans même le gout de vivre, m'a révolté.
Je ne peux pas croire que s'il se laisse aller ainsi c'est à cause de moi.
Il a toujours autant de mal à me parler. Je sens qu'il aimerait me faire comprendre ce qu'il ressent encore, mais un mot, un geste, et le voilà à nouveau parti dans sa colère.
Je le hais. Je lui en veux toujours.
Mais de là à le laisser finir ainsi...non, je refuse, je refuse que le père de mon enfant meurt de cette manière à la merci de la Sainte Inquisition.
Je n'avais pas envie de partir...je n'avais pas envie de le laisser...pourtant, je devrais me réjouir de ce qui lui arrive, comme pièce rendu à tout le mal qu'il m'a fait...mais je n'y arrive pas.
Je retournerai le voir plus tard dans la journée. Il faut que je puisse parvenir à le convaincre de ne pas abandonner, de se battre...je ne sais s'il y a encore un espoir pour nous deux, mais ce que je sais, c'est qu'il tient à me voir rester.
Page 39: Pensées troubles
Cher Journal,
Je l'ai vu pleurer...
J'ai vu cet homme que j'ai tant aimé, tant haït...pleurer.
Se pourrait il qu'il regrette vraiment? Se pourrait il qu'il tienne à moi comme il me l'affirme depuis les évènements de ces derniers jours?
J'ai d'abord cru qu'il tenait à moi pour son image...oui, mais voilà, je ne suis plus prêtresse et au contraire, la voie que j'ai choisit pourrait nuire à son image, donc ce n'est pas ça.
Ensuite, j'ai pensé à notre enfant, celui que je porte, celui qui n'a rien à voir dans la querelle de ses parents, celui qui n'a rien demandé à personne...qui n'a pas demandé à exister. Se peut il qu'il me retienne pour l'enfant? Ses larmes versées étaient ils pour moi? Pour ce "nous" qui ne serait plus? Pour l'enfant qu'il ne verrait pas grandir à ses côtés chaque jour?
Je suis tourmentée, je ne sais plus quoi penser, c'eut été si simple de simplement partir, sans jamais plus me retourner...pourquoi toutes ces questions, ces doutes? Et moi, qu'est ce que je ressens encore pour lui?
Ma haine est elle vraiment haine? Ou simplement le masque que porte désormais mon amour? La Passion revêt parfois d'étranges parures: Haine, Jalousie, Amour, Obsession, Convoitise et j'en passe...
Je ne sais plus du tout où j'en suis.
Il sera jugé demain.
Page 40: Traquée
Cher Journal,
On a tenté de l'assassiner pendant le procès.
Ils ont échoué.
La suite du procès a été reporté.
J'avais accepté de lui donner une autre chance...de tout reprendre à zero.
Ca se passait à peu près bien...
Puis, je l'ai trouvé avec cette fille.
Une fille sortie de nul part, qui soi disant était intriguée par lui au point de vouloir enqueter et faire un écrit sur lui.
Ben voyons...encore une sans doute, qui pense que d'être très "proche" d'un homme puissant, peut aider à avoir soi même accès à la puissance.
Elle avait trouvé son point faible.
Elle avait flatté son égo.
En plus, elle était jolie...
Mon sang n'a fait qu'un tour.
J'ai été odieuse, dictée par ma jalousie.
Et ça, Blasius ne l'a pas du tout toléré.
Cela fut le point de départ d'une crise, la plus grave de toutes jusqu'ici.
Peut être la pression, le procès, le fait que je le quitte, un tout? Il voulait d'abord me tuer avant de se mettre en tête de me garder près de lui en attendant que je mette l'enfant au monde, m'enchaînant s'il le fallait, pour pas que je puisse partir.
Cette fois, il avait vraiment dépassé les bornes et j'ai voulu partir, là où il ne pourrait jamais me retrouver, là où je n'aurais plus à subir ni à entendre ses sauts d'humeur.
Sous l'effet de la colère, de la peur aussi peut être, devant cette nouvelle folie qui l'avait envahit, je suis parti sur un coup de tête vers Stormwind.
Mcboram et Milles ont tenté de le retenir pour me permettre de prendre de l'avance, pour lui fuire. ensuite il est venu à ma rencontre à Stormwind et m'a convaincu de continuer à fuire.
Ils lui sont tous tombé dessus à l'entrée de la ville. Je ne voulais pas ça...j'étais seulement partie car il avait réussit à me blesser à nouveau, qu'il recommençait à me traiter comme si j'étais encore son dû.
Il m'a retrouvé alors que j'arrivais à Ironforge.
Il semblait s'être calmé.
Peut être en effet y a t il trop de pression sur lui en ce moment. Qu'il ne pensais pas ce qu'il disait? Même si c'était le cas...il m'a à nouveau blessé, je ne peux pas continuer ainsi, on ne peut pas continuer ainsi à se faire mal à tous les deux.
Nous avons parlé brievement.
Un mot qu'il ne voulait pas entendre et le voici à nouveau qui s'en va.
La course, la chaleur, mon état? Je ne sais, mais je me suis évanouie et c'est ainsi que Mcboram m'a retrouvé, gisant au sol, inconsiente.
Il a cru que Blasius m'avait frappé et dans un soucis de me mettre à l'abri, il m'emmena à Darnassus.
J'ai recouvré mes esprits là bas. Ce n'était qu'un malaise passager, rien d'autre. J'entendais la voix de Mcboram me disant qu'il fallait que je me cache, que blasius était devenu fou, qu'il ne fallait pas qu'il me trouve, il craignait pour ma vie et celle de l'enfant.
Nous avons voyagé les mers.
Ne sachant à qui demander de l'aide, je me suis adressée à un pirate qui je savais m'aiderai, car je connaissais son antipathie à l'égard de Blasius.
Il m'a caché...nous devions attendre la nuit pour gagner un endroit plus sur.
Je pris le risque de sortir pour écrire à Blasius. Pour lui dire que tout allait bien, pour moi et pour l'enfant.
Depuis Darnassus, je sentais la présence de Blasius...j'étais partagée entre l'envie qu'il me retrouve et la peur que les propos de Mcboram soient vrais.
Pourtant j'avais envie de le revoir. Je le hais toujours, peut être plus que jamais surtout de la manière dont il m'a traité. Pourtant une force me pousse vers lui, une force que je ne maitrise pas, une force allant au delà du désespoire ou de l'espoir, une force qui ne réfléchit pas...
Il a offert une récompense de 10 pieces d'or à tout personne qui lui permettrait de le mener à moi.
Ce pirate...ce voleur...je l'avais déjà rencontré l'autre soir à l'auberge. Salazare est son nom...Je lui ai demandé de m'aider...pourquoi a t il accepté? Pourquoi ais je courru le risque de confier ma vie entre ses mains...aucune idée...l'intuition. Il m'a aidé...il ne m'a pas trahit, pourtant 10 pieces d'or, c'est une somme...je ne saurais sans doute jamais pourquoi...à moins qu'il n'avait d'autre dessein, comme m'emmener au loin et ensuite demander une rançon plus grande...enfin, je ne saurais sans doute jamais...
J'ai prit le risque de sortir de ma cachette, il fallait que je l'affronte...était ce cette force qui m'y avait poussé? Il m'a retrouvé...il était calme...mais froid...si froid.
Décade de l'Ours [4]
Page 41: Le vent de la Révolte
Cher Journal,
La révolte gronde.
Révolte, ou guerre civile?
Une vague d'attentats a déjà commencé. Un (ou plusieurs?) organisations en est l'auteur. Le bruit court que cet ou ces organisations, servent le fléau.
Ils ont tenté d'assassiner Mcboram.
Ils ont réussi à assassiner l'Inquisiteur Cet.
Le danger guette.
Ils veulent assassiner nos héros, et ceux détenant un certain pouvoir.
Blasius aussi est sur leur liste. Je viens de l'apprendre. J'ai vu la lettre qui lui avait été destiné, une lettre empoisonnée. Le poison n'a pas marché sur lui, la peau durci de ses mains a suffit à ralentir l'infiltration par le derme, le temps d'agir avant qu'il ne soit trop tard.
J'ai encore du mal à m'en remettre, bien que je ne lui ai rien laissé paraître.
J'aurais pu le perdre...et si je l'avais perdu avant que nous ayons fait le point sur nous deux? Il ne me serait resté que regrets et amertume à l'idée de ce qui aurait, ou n'aurait pu être. Je me rends compte à présent à quels point certaines de nos préoccupations sont futiles en comparaison des drames humains en cours. La vie est une scène de théâtre où se déroulent tragédies, comédies et romances.
Le décor de la pièce en cours est posé...teintes rouges sang et noires, annonciateur de meutres, complots, désespoir et terreur.
Et au milieu de tout cela, un bonheur, que j'essaie de protéger. Un espoir qui lentement prend racine et grandit en moi et me rend forte.
C'est dans les temps les plus troubles que Blasius se surpasse.
Son heure est arrivé, celui de reprendre ce qui lui est dû et regagner son honneur aux yeux de ceux qui continue de le mépriser...
Je serais là, à ses côtés, aussi longtemps qu'il voudra de moi, aussi longtemps qu'il aura besoin de moi, et je le rendrais plus fort encore.
Les Chroniques de Blasius le héros n'en sont qu'à leurs balbutiements...bientôt, ils seront dans tous les manuels d'histoire.
Page 43: Salazare
Cher Journal,
J'ai commencé mon enquête pour tenter d'en savoir plus sur celui qui a envoyé les lettres empoisonnés: "Un admirateur".
J'ai demandé à ce pirate.
Je sais qu'il ne cherche pas à me courtiser, et pour cause, il a déjà trois compagnes! Pourtant, la manière dont il me parle, les choses qu'il me dit...
C'est un charmeur, il est dangeureux, mais il me fait rire. J'aime l'entendre me parler de ma beauté, de mon parfum, de toutes ces choses qui rappellent à une femme qu'elle est femme. Et je pense qu'il se permet certaines répliques justement parcequ'il sait que je ne faillirais pas. Nombreux comme lui disent que Blasius ne me mérite pas. Pourtant, ils savent que ce que je ressens pour lui est très fort, malgré notre passé.
Il n'a rien pu m'apprendre d'interessant sur ces poisons, sauf que c'était sans doute l'oeuvre de la confrérie des ombres.
C'est la deuxième fois que j'entends le nom de cette confrérie, ce qui tendrit à confirmer qe c'est bien eux qui sont derrière ces conspirations.
J'ai eu deux noms de personnes qui pourront peut etre m'en apprendre plus.
Je croise les doigts que rien n'arrive à Blasius en attendant.
Page 44: Epreuves
Cher Journal,
Qu'il est dur de pardonner les fautes passés.
Le peuple a la facheuse tendence à oublier les bienfaits de Blasius pour ne se rappeler que ses méfaits alors qu'il était sous l'emprise de la liche.
En fait, j'ai l'impression que ça les arrange plutôt, afin d'avoir sous la main quelqu'un sur qui rejeter la faute de tous leurs maux. Le fléau a bien oeuvré...misant sans doute sur le fait que les hommes ne savent pardonner...
Sont ils vraiment idiots à ce point de vouloir se priver du côté de l'alliance d'un guerrier tel que Blasius? Je pense qu'ils n'y songent même pas, en fait, préférent, jeune novices et freluquets, venir défier "le grand guerrier" "la légende" afin de récolter un peu de sa gloire et pouvoir raconter à qui voudra l'entendre "Oui, j'ai combattu le grand Blasius, oui, j'ai perdu, mais la prochaine fois je vaincrais, là, le combat n'était pas loyal, voyez vous."
Ca me désole...et pour être certains que Blasius relèvera le gant d'un duel ridicule, ils l'insultent, le provoque, sachant que l'honneur d'un paladin, même le plus sage, ne peut se laisser insulter de la sorte ou voir les êtres qui lui sont le plus proches, menacées...
Et nous voilà entrés dans un cercle vicieux...les apprentis, et novices rêvant d'un jour acquérir sa puissance, l'admirant presque sans vouloir le reconnaître, voulant seulement lui parler, pouvoir dire qu'ils l'ont vu ne suffit pas...non, ils faut qu'ils puissent dire qu'ils l'ont "combattu" et pour donner une excuse à leur "combat" brodent des histoires horribles à partir de faits passés, oeuvres de la liche, exagérant bon nombre, occultant ce qu'il a fait pour eux dans le passé. Ensuite, viennent pour la "vengeance" amis et famille, ou parfois seulement connaissance, voyant là trop belle opportunité pour venir à leur tour provoquer "le déchu" et ainsi à leur tour, dire qu'ils ont combattu "une légende".
Ils ne le méritent pas.
Blasius a voulu que nous partions vivre loin d'ici.
Je ne veux pas...je n'ai pas la force ni la puissance de Blasius, mais j'ai l'esprit tout aussi combatif lorsqu'il s'agit de l'injustice.
Je reste pour me battre avec mes armes, pour Blasius, pour notre enfant à venir, pour tous les héros que ces imbéciles voudraient détruire après lui.
Voilà comment le peuple traite ses héros et montre leur admiration, ou plutot non, leur fascination.
Blasius est un homme fascinant, même moi, depuis le temps que je le connais, reste sous le charme du mystère qui l'entoure, de son humeur variable, inattendu...le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est imprévisible...la monotonie, la routine n'ont pas lieu chez lui.
Je vais continuer de me battre, peu m'importe ce qu'ils diront, ce qu'ils tenteront de détruire.
Si j'arrive à parvenir à communiquer avec un orc, je parviendrais à communiquer avec eux et leur faire entendre raison...ce sera long, mais il est temps que Blasius retrouve le respect qui lui est dû.
Moi celle à qui il a fait le plus de tort en ce monde lui ai donné une seconde chance...tout homme a droit à une seconde chance, et je ferais tout pour qu'ils le lui accordent.
Mon plus grand défi cependant sera de convaincre Blasius qu'il n'est pas seul. Je l'aime, mais c'est je pense, l'homme le plus obtu et renfermé qu'il m'eut été donné de rencontrer. Il n'est pas seul, non, et ceux qui sont avec lui, derrière lui, sont là et il faut qu'il accepte leur aide cette fois ci face à l'incompréhension du peuple.
Page 45: Araksis
Cher journal,
Je me sens étrange.
J'aime caresser l'arrondie de mon ventre et ne peut m'empecher de ressentir un bien être à l'idée que je vais donner la vie.
C'est peut être lui, l'enfant que je porte qui me tant de fougue et de détermination. L'envie de me battre pour le faire venir dans un monde plus tolérant.
Araksis veille sur moi comme si j'étais une chose précieuse , rare et fragile qu'il fallait protéger à tout prix. Je ne peux m'empêcher de sourire à l'idée de ce qu'il sera lorsque ce sera son tour de devenir père. Il sera je pense...insupportable.
Je l'admire cependant...c'est je pense l'homme le plus loyal et fidel qu'il m'eut été donné de rencontrer...un espoir peut être pour les femmes. Si seulement les hommes pouvaient résister à ce besoin si masculin de voir leur égo flatté, d'avoir un sentiment de puissance sur le sexe faible simplement en pouvant le déstabiliser d'un regard, d'un sourire.
Flirter, simplement flirter...pour voir si on peut exister dans le regard d'un ou d'une autre.
Les hommes aiment le jeu de la séduction, mais qui n'aime pas ça? Le seul problème est que parfois, certains d'entre eux ne savent où se situent les limites...ou se rendent compte mais trop tard que c'est là un jeu dangereux où on risque de gagner ce qu'on ne désirait pas spécialement et de perdre ce à quoi on tenait vraiment...et s'en rendre compte une fois quon l'a perdu...Araksis, ne joue pas à ces jeux là. Non, il est...différent.
Peut être que lui a comprit qu'il est facile de séduire...mais combien savent garder près d'eux l'objet de leur convoitise?
Lune d'Agilité [6]
Décade du Tigre [6]
Page 46: L'adieu
*une page ondulée, sans doute par quelques larmes s'immise entre les pages*
Près de cette rivière lovée autour d'une île noyée
A la lumière d'un idéal que tant tu chérissais,
Sur une surface sans ondes, une main tremblante voit poser,
Fermant les yeux, me souviens, et caresse ton reflet
La mort semblerait s'être éprise de toi,
Avec brutalité, elle t'a pris dans ses bras.
Peut être qu'avec elle tes souffrances ne sont plus,
Peut être qu'avec elle tes peines se sont tues
De ton souvenir à jamais je me verrai hantée
Là où il y avait amour, un fantôme s'est logé
Aux regards des autres, à quoi bon faire semblant ?
A quoi sert il de taire, que je t'aimais fougueusement ?
Sais tu seulement si tu avais continué à vivre
A quel point ma passion t'aurais rendu ivre ?
Mais à quoi bon regretter ce qui ne sera jamais
A quoi bon regretter ce qui aurait été ?
Le papillon comme l'été ne peut être qu'éphémère
Et je sens le froid dans mon cur qui m'annonce l'hiver
A la rivière, se mêleront désormais mes larmes
Qui feront taire un silence devenue vacarme.
Page 47: Une nuit comme les autres
Cher Journal,
Tout est allé si vite.
C'était un début de soirée comme une autre...
Puis je les ai vu...j'ai vu que quelque chose n'allait pas.
Mon coeur s'est arrêté de battre à la nouvelle.
Ensuite j'ai couru, jusqu'à Stormwind...jusqu'à la cathédrale.
Et c'est là que j'ai vu qu'ils avaient dit vrai.
Le corps de Blasius gisaient sur les marches de la cathédrale.
Ce qui s'est passé ensuite me semble s'être déroulé comme dans un cauchemare...j'ai voulu tuer quelqu'un...
Puis la douleur...
Tout ce monde...je suffoquais...
Et cette douleur qui n'en finissait pas.
En moins d'une heure j'avais perdu un époux...et mis au monde prématurément l'enfant que je portais.
Il vit. Moi, je suis morte de fatigue et d'épuisement.
J'ai la tête qui tourne, même si la douleur physique s'est atténuée.
Je dois me ressaisir et reprendre les affaires en cours...montrer l'exemple.
Il faut plus de courage pour continuer à vivre parfois que de se laisser aller à la mort.
Mais je n'ai pas le choix...Il ne m'a pas laissé le choix.
Page 48: Une histoire qui s'achève
La dernière page du journal remplie, met ainsi fin à un épisode dans la vie d'une prêtresse qui n'en était plus une, et avec elle le récit d'une passion pour un homme entouré de mystère jusque dans la mort...
Une vie nouvelle s'annonçait, avec elle un autre journal peut être avec d'autres récits, de nouveaux visages, de nouveaux rêves...
Et en bas de la page, un mot, résumant ainsi tout ce qui avait été, appartenant à présent au passé, un passé révolu qu'il fallait oublier...
Fin
Recueille : Le mot maudit
Il est violence.
Depuis qu'il s'est logé en moi, il n'y a plus que chaos et désolation.
Son nom à lui seul devrait suffire à les faire tous frémir, mais curieusement, au lieu de chercher à l'éviter, nombreux sont ceux qui aspirent à le trouver un jour, quelque soit le prix à payerles fous.
En mon âme il s'est lovétel le plus venimeux des serpents.
Il est destruction.
Il me dévore, me consume, lentement, inévitablement, avec force et violence et je ne parviens, malgré tous mes efforts, à lui faire face pour l'anéantir avant que lui, ne finisse par me détruire.
Il est incohérence.
Le mal n'a rien à voir avec cela, pauvres âmes égarées, jamais ils ne comprendrontc'est bien trop d'efforts que de voir les choses autrement que partagées entre le bien et le mal, l'obscurité et la lumière, l'ordre et le désordre Mais dans leur monde fait de noir et de blanc, et où il ne peut y avoir aucune nuance de grisc'est là qu'il aime à frapper. Et c'est moi cette fois qu'il a choisit comme victime.
Je ne demandais rien à personne
Destin ou fatalité ?
Il est tourment.
Souffrances et douleurs, chaque inspiration est un supplicechaque pensée une torture chaque instant peuplé de l'image de l'objet de ma désolation et ne me laisse aucun repos
Il est haine.
Dans une vaine tentative pour le repousser je me suis mise à le haïr. Il me rend faible. Il est la cause de tous mes mauxChaque instant loin de lui suscite doutes, jalousie, et folles fantasmes meurtrières.
Le haïravant qu'il ne m'anéantisse.
Il est doute.
Et pourtantquelle plus douce mort que celle apportée par l'objet de ses songes ? Dernière vision du visage de l'être aimé m'emportant dans la tombe où tout prendrait enfin finoù tout recommencerait.
Aux yeux de tous : l'issue inévitablecela s'est déjà produit, dans les contes et récits d'autrefois racontés au coin d'un feu.
Il est obsession.
Alors la folie remplace la raisonil est déjà trop tard. Je m'y attendais.
Il aurait dû se consumer tel un fétu de paillemais il ne peut plus se nourrir de l'objet qui me hante, alors, au lieu de mourir, il s'est embrasé
Plus rien désormais ne peut satisfaire son appétit.
Il est mélancolie.
Alors dans un ultime effort d'oublier, je me suis laissée courtiserje ne les décourage pas, bien au contraire pourquoi le ferais je? Dans quel but ? Pourquoi ne pas leur dire que je ne les aimerai jamais ? Je connais la réponsealors que le temps passela peur à présent s'est sournoisement installéecelle de vieillir, celle de me retrouver seule, sans amour, si je suis condamnée à vivre sans lui.
Pathétique.
Mon cur est devenu son écrin. Qui aurait pu le croire ? Et pourtant, c'était logique, c'était là le seul endroit où il pouvait prendre racinedans le tourment et le désespoir.
Lorsque l'âme se met à rêver, alors il se teinte des sensations les plus iconoclastiques de l'esprit :
C'est un monstre sans pitié avec lequel il me faut vivre et mouriril est ma malédiction
Passion
Recueille: Coeur de glace
Cur de glace
Rien n'y saurait loger, si ce n'est haine et regrets
Jamais la douceur du miel, ne viendra s'y abreuver
Aucune émotion, sentiment ne trahit
Car tout y semble mort, et non seulement endormi
Du prédateur ou de la proie est il donc l'objet
Pour aucune saveur, ne vouloir partager ?
Un regard le trahit, bien que les mots restent contenus
Torturant à souhait l'âme, de ces gestes retenus
Qui de la belle ou de la bête saura reconnaître
Ce que l'il ne peut voir, mais finira par disparaître ?
Car l'oubli, il est sur, et ce chacun le sait
Viens toujours quand l'objet ne pouvons plus mirer
Alors, dans un rêve, désormais habiteront
Le souvenir de ce qui ne fut pas, le souvenir d'une passion
Et l'obscurité toute entière de son manteau l'enveloppera
Ce cur fait de glace, de tristesse et de froid
Recueil : Fontaine des larmes
A la fontaine de l'amour chacune se voit attirer
Par la soif tout d'abord que l'on veut étancher
La gorgée première, si douce si sucré
Dans les bras de celui dont on a toujours rêvé
Sans hésitation voit-on prendre une deuxième gorgée
Aussi fraîche que la première, l'on se veut goûter
Telle une brise au printemps que l'on aime respirer
Sur le visage de l'être aimé soufflent cent mille baisers
Alors que tout semble au bonheur accéder
La gorgée troisième porte à ses lèvres trempées
Un goût d'amertume se surprend à trouver
C'est ainsi que le doute s'est sournoisement installé
Trop tard pour empêcher la magie d'uvrer
Voilà tout un cur que l'on vient d'empoisonner
Alors voyageur si pareil sort ne veut trouver
A côté de la fontaine passe sans t'abreuver
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [5]
Décade de la Chouette [1]
Décade de la Baleine [3]
Journal d'une voleuse: page 1
Toute ma vie semble se résumer dans les pages de ce journal que j'ai trouvé dans mes affaires.
Qui suis je vraiment? Qu'elle genre de femme?
Les circonstances pendant lesquelles j'ai perdu la mémoire restent floues.
On m'a parlé de plusieurs noms, des personnes qui m'auraient connues, qui en sauraient plus.
Blasius, ce paladin dont je parle dans le journal qui fût mien. nous étions mariés.
Mystiruis, une femme étrange, qu'on cerne difficilement, toujours à ses côtés.
Blichtein, un homme qui aurait commis des actes atroces, fils d'inquisiteur, il serait lui même devenu inquisiteur.
Quelqu'un semble vouloir ma mort. Mais qui, pourquoi?
Suis je devenue gênante pour quelqu'un? ou alors, a t on peur que je retrouve la mémoire et me mette à révéler des secrets qui mettraient quelqu'un ou quelque chose en péril?
Plus j'avance, plus il y a des questions qui restent sans réponses.
J'ai rencontré ce Blasius. il me semble bien torturé. Sous ses airs de guide et de chef, et bien qu'il sache mener ses hommes d'une poigne de fer, il semble incapable de prendre sa propre vie en main, subissant certaines choses, présences, tourmenté entre ce qu'il désir, sans savoir s'il les désir vraiment.
il m'a apprit bien des choses sur celle que j'étais...ainsi j'aime les framboises, la couleur rouge est ma couleur préférée, et je préfere les plages chaudes aux montagnes enneignées...
Ca semble bête, mais ce sont là de petits détails qui m'aident à me repérer.
Quand je l'ai rencontré, bien entendue, la prêtresse des Doriàans était à ses côtés. Elle me fait froid dans le dos. Derrière ses airs de fausse sainte, quelque chose chez elle me met mal à l'aise.
Elle ne vit que pour lui, guettant ces instants où il se retrouve seul, là où il semble le plus vulnérable pour agir. Au lieu d'être un appuie, elle cède à tous ses caprices...par amour dit elle...allant même jusqu'à mettre sa propre fille dans son lit, parcequ'il la désirait.
Je suis restée quelques jours à Darnassus avant de me retrouver ici. Je sais des choses sur cette guilde qui semblent aller à l'encontre de celle qu'ils disent représenter.
Cette guilde a des allures de secte par certains aspects...Oh, ils s'entraident bien sur...mais c'est le reste qui semble étrange.
Pourtant ce n'est pas eux qui m'avaient attirée là bas...mais bien la déesse...je l'ai servie autrefois avant de m'en détourner...mais est ce vraiment d'elle que je m'étais détournée?
Je l'ai prié, pour qu'elle m'apporte des réponses....mais elle ne semble pas entendre mes prières.
Journal d'une voleuse: page 2
Les réponses que je cherche doivent se trouver là, quelques part dans les pages de ce vieux journal, celui que j'ai écrit autrefois.
Je suis sure que c'est là, je les ai lus, encore et encore, afin de pouvoir ressentir, vivre à nouveau un passé qui fut mien et dont je ne me souviens toujours pas.
Erianne...toiqui fut ma soeur,je ne puis me souvenir de ton visage,de ta voix, de ces moments et secrets que nous avons du partager.
Je suis sure que tu es la clé...
Le mystère qui a entouré ta mort est resté dans l'ombre.
Je donnerais cher pour tenir ce médaillon que je t'aurais confié. Le seul objet, hormis mon premier journal, qui me lie à mes origines, à mon passé, à la vérité...ma vérité.
"Je ne me suis jamais sentie aussi seule qu'en cet instant..."
Ce sont les mots que je lui ai dit, à lui, celui qui déjà autrefois peuplait une des pages de mon ancien journal. Je sais que c'est lui. Je ne me souviens peut etre pas...mais je sens...je continue à sentir, à présentir les choses.
Personne n'est à ma recherche...pas même ce père dont je parle...mort sans doute...comme moi.
Qui a tenté de m'éliminer? Tout cela n'a aucune importance...je sais à présent, que morte, je ne manque à personne...je n'appartiens à personne.
Il est temps que je revienne à la vie...et que j'aille chercher ces réponses au lieu d'attendre qu'elles viennent vers moi...les secrets se terrent et restent cachées...mais je les trouverais...
Journal d'une voleuse: page 3
Pourquoi ais je cherché à savoir?
Certaines vérités devraient rester dans l'ombre...
J'ai cherché à savoir qui avait placé ce contrat sur ma tête...j'ai rencontré celui qui avait été chargé de le remplir..je lui avais donné un ultimatum...au lieu de ça...
C'est lui qui avait le médaillon que j'avais confié à Erianne...
J'ai voulu le tuer...
La tête me faisait mal à mesure que des milliers d'images d'une partie de mon passé défilaient devant moi...je me souvenais...
J'aurais tant aimé tuer cet homme de mes mains...Cheena m'en a empêché...
Le médaillon, il s'en serait emparé lorsque celui ayant assassiné Erianne, sans doute, l'ayant prise pour moi, a tenté de le tuer à son tour...
Je le hais...je le hais pour n'avoir pas été celui que je cherchais pour venger Erianne...je le hais...ça aurait été si simple si ça avait été lui...
J'étais folle de rage, de colère, de désespoire...
C'est là qu'il a ôté le foulard qui dissimulait son visage....
Un visage qui n'avait pas changé...un visage que je n'avais revu depuis plus de 20 ans...J'ai d'abord cru à de la sorcellerie...j'ai cru a une nouvelle forme de torture...psychologique, cruelle..
C'était pire...c'était la vérité...une vérité à laquelle que je n'étais préparée à faire face...
L'homme qui m'avait pourchassé, celui qui a voulu m'assassiner pour un contrat...
...cet homme est mon père...
Radjah...
Décade du Lapin [1]
Journal d'une voleuse: page 4
J'évite de croiser mon "père", je sais qu'il ne peut que me nuire malgré ce qu'il tente de me faire croire.
J'ai rejoins une guilde qui s'appelle "Tendre Aurore", il est temps que je recommence une nouvelle vie.
Et il y a cet homme...j'ai comme l'impression de l'avoir toujours connu.
Je ne veux pas tomber amoureuse. Pas d'un homme comme lui, non, il ne le faut pas.
Il est dangeureux, ô combien dangeureux...il est de ceux qui vous disent ce que vous voulez entendre, ce que vous voulez croire...
Dois je courir le risque de...
Je ne sais plus quoi faire...j'ai envie de le croire, j'ai envie de le fuire, j'ai envie de rester près de lui...
Je le déteste...je déteste ce qu'il fait naître en moi, j'ai déjà trop souffert. Et pourtant...c'est comme si c'était lui qui m'avait été destiné...mais est ce vraiment le cas? Non, je m'égare...je sais que je m'égare.
C'est un homme, moi une femme...ça s'arrête là...
Je ne tomberai pas amoureuse...je m'y refuse...je ne veux plus être faible.
Il est temps que je relève la tête et que je continue mon chemin....
Cinquième Ère [7]
Lune de la Force [3]
Décade du Panda
Décade du Gorille [1]
Receuille: Hiver
Tel le vent de l'automne qui caresse la plaine
Et apporte avec lui les souvenirs de l'été
Je veux souffler sur ta vie effaçant toutes tes peines
Les remplaçant, une par une, par ces instants volés
Tel le temps qui s'écoule lentement de nos vies
Emplissant chaque seconde depuis que je t'ai rencontré
Je veux peupler tous tes rêves de douceurs infinies
Pendant une nuit dans tes bras qui durerait à jamais
Telle la passion qui en nous, nous fait sentir la vie
Parcourant tout un corps de ce feu enivrant
Je veux être celle qui réponde à l'envie
Satisfaisant ces désirs au parfums envoûtants
Telle la femme que je suis, vaisseau du destin
Sur tes mots, sur tes nuits, je m'en vais voguant
Guettant cet instant où tu prendras ma main
Pour recevoir et donner, le plus bel océan
Décade de l'Ours [2]
Journal d'une voleuse: page 5
Bien des choses se sont passées depuis les dernières lignes de ce nouveau journal.
Etrange comme le fait de simplement de mettre par écrit certaines pensées nous permettent d'y voir plus claire.
La mémoire merevient par bribes, tels les morceaux d'un puzzle. Les moments lesplus douleureux refaisant surfacecomme si, le temps les ayant rendus amorphes, les avait rendus supportables.
Blichtein...je t'ai aimé...
Comme lui, tu m'a trahie...
A elle, Mystiruis, tu lui a fait un enfant...tu t'es laissé piégé car tu doutais de mon amour.
Comment les hommes peuvent ils à ce point être aveugles...est ce leur égo, leur vanité, cette puissance qu'ils désirent pour prouver leur virilité?
Ils rencontrent l'amour...doutent...mais il est parfois normal de douter, sinon l'amour serait d'un banal...et pourtant...quel prix à payer, le prix du sacrifice pour simplement avoir douté.
Tu le hais, et lui aussi te hais...mais si tu savais à quel point vous êtes tous deux semblables...
J'étais prête à y croire...parce que je t'aimais...je t'aimais sincèrement.
Pourquoi as tu murmuré son nom, alors qu'elle devait s'unir à lui? "Mystiruis, non..." Les choses rentraient dans l'ordre...ils devaient rester à deux, et nous aussi...à la suite de ce murmure, tout à basculé...le mariage n'eut pas lieu...et le doute, c'est en moi qu'il s'était immiscé...
Les jours passèrent...ton fils vint au monde...tu es accouru pour la rejoindre à son chevet...je crois que c'est là que j'ai comprit que, quelque soit la puissance de l'amour...même si on accorde le pardon...rien ne peut plus être comme avant...la trahison est le pire ennemi de l'amour et ne peut amener qu'amertume et regrets...
C'est toi qui m'a sauvé cette nuit là..la nuit où Blasius avait ordonné à Mystiruis de me tuer...mieux que ça...elle controlait mon esprit...le bras que je levais,devait plonger mon poignard en ta poitrine...mais dans un dernier effort, c'est mon amour pour toi qui guida ma main...et c'est en mon sein que s'enfonça mon poignard...pour te sauver mon amour...toi qui m'avais trahie...toi aimé de celle qui voulais ma mort.
J'appris plus tard que c'est toi qui m'amena à ce druide, que tu me soigna tant bien que mal....je survecu...mais au prix d'un traumatisme qui me fit perdre mes souvenirs...jusqu'à ceux que nous partagions...
Pourquoi m'avoir laissé errer dans le noir? Pourquoi ne pas avoir cherché à savoir ce qui m'était arrivé après ça?
Jusqu'à cette nuit, dans cet auberge, ou tels deux étrangers nous nous retrouvâmes...tant de reproches...tant d'amertume...cette nuit là, nous nous retrouvâmes...pour ne plus jamais nous revoir...
Pourtant...je t'aimais...
Pourquoi avoir douté?
Lune d'Agilité [3]
Décade du Tigre [1]
Une nouvelle vie
Des larmes sur mes souvenirs ait versé,
Mais la tête à nouveau me dois relever,
Et un autre but à ma vie doit trouver,
Et oublier que je suis femme...
La connaissance, le savoir viennent de m'être offerts,
Le chemin du combat doit reprendre ou me perd,
Et jeter ce coeur qui ne me sert plus guère,
A défaut d'y perdre mon âme...
Bien des souffrances, ce corps a enduré
Avant de porter l'empreinte d'un passé
Le silence et l'absence, d'un être aimé
Blessent et coupent telle la plus mortelle des lames...
L'indifférence et l'oublie est le pire des demains,
Qu'on puisse souhaiter prendre au détour du chemin,
Mais que reste il quand tous les efforts sont vains,
et surtout ceci: dois je en porter le blâme?.
Décade du Singe [1]
Journal d'une voleuse: page 6
Combien de fois peut on véritablement aimer au cours d'une vie?
Des amourettes, flirts, jeux de séductions, j'en passe...sont une chose...mais combien de fois peut on vraiment aimer de toute son âme, se laissant délicieusement consummer par le feu de la passion...dont l'intensité est si proche de cette douleur qui mène inévitablement à la folie?
C'est à Darnassus que notre union eut lieu...
J'étais vêtue de noir...cela en a surpris plus d'un. Ca m'amuse...Je suis seule à connaître la raison de ce deuil.
Salazare...il prend là un risque énorme...il en est conscient. Il ne me pose pas trop de questions...il n'en a pas besoin. Il sait...le reste n'a pas d'importance.
La vie est souvent une succession d'erreurs qu'on se refuse d'admettre au moment où on les vit...le temps seul , de ses douces caresses, parvient à nous faire entrevoir leurs véritables nature en les éloignant...afin qu'on puisse mieux les voir...
Il m'accepte telle que je suis, il ne cherche pas à me changer ou à me rendre à l'image d'un idéal qui n'existe que dans les rêves, les fantasmes...je suis bien avec lui, je n'ai pas à faire semblant, à avoir peur de decevoir...je suis...ça lui suffit.
Son passé, je le connais bien sur...étrange comme tous les regards se sont focalisés là dessus et ont omis de voir le mien de passé...plus sombre, plus dangereux peut etre...mais je commence à connaitre la nature des hommes...ils préferent s'attarder sur des choses faciles, et la moquerie, la jalousie, l'envie en sont...
Blichtein...que faisais tu là, à la cérémonie? Toi que je ne revis plus depuis que tu m'avais laisséesans te retourner au Darkshire. Qu'étais tu venu chercher? Je l'ai senti...ton regard glacial se poser sur moi...je me sentais presque nue...comme si j'étais coupable de quelquechose...
Je n'ai rien à me reprocher...tu m'as abandonnée...tu m'a laissé errer dans le noir..quand j'avais besoin de toi...J'ai errée...attendue, je ne sais qui, je ne sais quoi...c'est toi que j'attendais...mais jamais tu n'es venu...
Je ne me sentirais plus jamais nue devant ton regard aussi glacial soit il...
A présent, tous savent à qui j'appartiens...
Combien de fois au coursd'une vie peut aimer de toute son âme, se laissant délicieusement consummer par le feu de la passion...dont l'intensité est si proche de cette douleur qui mène inévitablement à la folie?
La réponse sans doute, la connaitrais je, avant de rendre mon dernier souffle...et c'est vers l'objet de ma passion que volera ma dernière pensée...
Décade du Faucon [1]
Journal d'une voleuse: page 7
Jamais je ne saurais qui a tenté de m'assassiner...
J'ai voulu parler à mon fils mort. Blasphème? Désespoire? Qu'importe...je voulais savoir...savoir si dans la mort, il était en paix. Sans doute une manière pour moi de faire mon deuil du fruit d'un amour mort, fruit d'un amour passé...tout simplement.
Mon fils...toi qui me fit connaitre le sens véritable du mot douleur...tu devais être l'édifice d'un bonheur que je pensais chancelant...tu fis le départ d'un cauchemar qui dura trop longtemps...
Ce n'était pas de ta faute...Je t'ai porté en mon sein, j'aurais tué pour te défendre...ma chair, mon sang...
Tombelîne...
Démoniste étrange...elle accepta de m'aider à te retrouver...elle appela un démon...il lui donna ton véritable nom...
Elle en appela un autre...ça aurait pu mal tourner...
Car tu n'appartiens pas au royaume des morts...on m'a menti...ton père m'a menti...c'est lui qui m'a enlevé à toi, c'est lui qui te vola à moi...
Ainsi tu es en vie...
Il me le paiera...
Il t'a menti aussi à toi...
Je te retrouverai...quelque soit les moyens qu'il me faudra employer pour parvenir à mes fins...je te retrouverai...
Lune de l'Esprit [1]
Décade de la Chouette [1]
Journal d'une voleuse : page 8
A quoi servent les mensonges?
Vaine tentative de retenir le temps...
Continuer a faire semblant que tricher meme un tout petit peu n'aura pas de consequences, ces consequences qu'on ne desiraient pas...faire semblant que rien n'a change...
A quoi servent les mensonges?
Un mensonge en entraine inevitablement d'autres...Pourquoi?
Pour proteger l'autre? Ou bien soi meme esperant que tot ou tard l'oubli finira par tout rendre flou comme si rien ne s'etait passe...
Mais on ne peut oublier les mensonges... telle une douleur lancinante elle reste a veiller, se faisant plus poignante a chaque reveil...pour nous rappeler que le regret ne suffit pas...
A quoi servent les mensonges?
Peut etre rendent ils la vie plus supportable, ou peut etre nous permettent ils de nous supporter nous meme?
La verite est la plus douleureuse des armes...peu peuvent la prendre de plein fouet sans rancoeur...alors il nous reste le mensonge...pansement temporel de ce qu'on ne desirait pas, de ce qu'on ne souhaitait pas...car nul ne peut remonter le temps...
Si on pouvait remonter le temps, combien d'entre nous agirions par curiosite, au risque d'y perdre l'ame...simplement parcequ'on pourrait tout reprendre du debut?
A quoi servent les mensonges?
...a faire semblant qu'on peut continuer d'exister dans un passe qui n'est plus...amer illusion qu'on peut maitriser le temps...effacer ces erreurs qui nous rappellent que nous ne sommes pas des dieux...comme si ca ne s'etait jamais passe ...jusqu'au jour ou quelqu'un de bienveillant detruise votre palais fait de souvenirs et de faux semblants et vous met face a ces secrets qu'on souhaitait taire a jamais...
Quelqu'un qui vous veut du bien...et qui vous assassine d'un mot...
Trahison...
Décade de la Baleine
Décade du Lapin
Sixième Ère [4]
Lune de la Force [1]
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours [1]
Cynthea/Radjah
Cymbelîne observait les pâles rayons de la lune se refléter dans la mer. La bise dansait avec les mèches de ses cheveux relevés en un chignon mal fait. Elle ne pensait à rien de particulier, elle était bientout simplement.
Salazare dormait paisiblement dans la cabine du bateauelle irait le rejoindre dans quelques instants.
Ses doigts caressaient le médaillon qu'elle avait retrouvé comme elle le faisait chaque fois qu'elle avait un moment à ellecomme on caresse un doux souvenir
Le dos du médaillon semblait rugueuxbizarrel'avait elle accroché et éraflé quelque part ? Un peu intriguée, elle ôta le médaillon et regarda de plus prèscomment avait elle pu ne jamais s'apercevoir de l'inscription qui l'ornait ? La lumière de la lune étrangement, le mettait en valeur l'illuminait
« éssap nom eugél et ej, gnas nom te riahc am iot A.
enneim tuf iuq emâ'l ed stelfer sel, stom sec ed tnemecnonorp ua riorim nu snad let soiv. «
Cymbelîne lut à haute voixun charabia imprononçableles lettres se mirent à s'illuminer plus fortement, faisant émaner du médaillon une lumière pale et bleutée avant de s'éteindre.
« Sans doute un truc de mage » se dit elle »Faudrait que je montre ça à"
L'inscription disparu.
« Oyeben comme ça, c'est réglé, y a plus rien à monterje déteste ces trucs magiques »
Elle soupira et remit le médaillon autour de son cou. Salazare devait dormirelle allait se faire un plaisir d'aller le réveiller
Elle marchait nonchalamment vêtue d'une robe de lin blanc et se mit à descendre les escaliers dans l'obscurité.
Chose étrange, elle avait l'impression qu'il y avait plus de marches qu'à l'ordinaire
Une fois se fit entendre :
« La sphère est en train de se déchirer Seigneur Corelli »
« Fais venir mon fils DariusSur le champs ! je veux qu'il savoure cet instant autant que moi. Hâte toi, Nashu»
"Bien, maître..."
Cymbelîne était enfin arrivé en bas des escaliersmais elle n'était plus sur le bateauelle étit vêtue de cuir noiret la tête lui tournait un peu.
« Ah ! Cynthea, te voilà. Viens prendre placeil arrive. »
Elle ne contrôlait pas ce corps qui n'était pas le sien qui vient prendre place aux côtés de deux autres hommes.
Une sphère énorme et lumineuse était en train de craquerqu'est que c'était que tout ça ? Elle était où ? Comme dans un rêve, Cymbelîne se laissa à observer, la brume diminua, laissant apparaître un homme jeune, à la peau mat et au regard enflamméil était nu et la musculature plutôt developpé pour son âge. Cymbelîne le reconnut sur le champsson pèreavec quelques années de moins.mais c'était bien luicomment est ce que ?
« L'héritier de Zahâm est enfin parmi nous mes enfants «
Cymbelîne comprit enfin, elle ne sut par quelle magie, mais elle était revenu dans un passé qui remontait à avant sa naissanceet ce corps qu'elle ne contrôlait pas, mais dont elle entendait les pensées étaient ceux de sa mère
Lune d'Agilité [1]
Décade du Tigre
Décade du Singe [1]
Honneur et trahison
Des éclats de rires près d'une cascade...
Cela faisait quelques temps à présent que Radjah était mort. Cymbelîne en avait fait son deuil...elle aurait aimé mieux le connaitre.
Ses rapports avec Cheena quand à eux, s'étaient dégradés de jour en jour.
Qui sait? Les deux femmes auraient pu être amies si le sort en avait été autrement.
"Tu veux qu'on l'appelle comment? tu as une idée?"
"J'aimerais lui donner le nom de mon père si c'est un garçon..."
"Alors si c'est une fille, elle portera le nom de ma mère: Cynthea..."
Les rires s'étaient tues...ils étaient rentrés...
Se doutait il de quelque chose? Cymbelîne le connaissait trop bien et se doutait de la réponse.
Ce soir là, elle se fit douce...caline...coquine...elle aimait tanguer sur lui...il aimait la sentir frissoner en se servant de lui.
Il savait à présent qu'elle savait...il savait aussi qu'il ne lui avait laissé aucun choix...Elle était la fille de Radjah...n'importe quelle femme serait tout simplement partie...mais cela n'aurait suffit à laver son honneur...et son nom...
Il ne pouvait lui mentir, elle avait fait en sorte qu'il ne le puisse...alors tanguant sur son corps, elle mena son interrogatoire...se faisant plus violente à chaque réponse qui lui déplaisait...ou lui faisait mal...
Il ne lui en avait pas parlé car...il avait honte...surtout que l'autre était..."sans importance"...Mais elle ne pouvait se résoudre à en rester là et tout reprendre comme avant...il faisait rarement des erreurs...mais celle là ratrappait toutes celles qu'il n'avait pas faite...
"L'autre" jubilait...et sans discretion aucune racontait sur la place publique l'erreur de Salazare...la haine des deux femmes en était arrivé à ce stade...quel gachi...juste au moment où les choses auraient pu prendre une autre tournure...
L'interrogatoire touchait à sa fin...elle savait qu'il l'aimait et n'en avait jamais aimé aucune autre comme il l'aimait....elle l'aimait aussi...
Au moment où leurs deux plaisirs devaient se mettre à l'unisson...une dague s'enfonça dans la poitrine de son époux...
Il mourra sans rien dire, il s'était laissé faire...il savait que c'était ce qui allait arriver...la vie était un faible prix à payer pour sa traitrise...il avait tout fait pour que ça se termine ainsi...il ne supportait plus de vivre avec son erreur...
Alors elle comprit...elle n'avait été que l'arme de son auto punition, il s'était servi d'elle pour en finir...
Elle se pencha sur son corps pour respirer telle une prédatrice, son dernier souffle. Toujours unis, elle vint lui baiser les lèvres et murmurer une dernière fois..."Je t'aime..."
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [2]
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin [2]
Cette nuit là...
Cette nuit là
Cette nuit là,
Vers toi je fus allée
Tel le prédateur vers sa proie,
L'âme affamée...
Cette nuit là,
Ma passion en haine s'est muée,
Et n'ai pu à mon destin
qu'obéir...au lieu d'échapper.
Cette nuit là,
Après ton corps avoir aimé
Au dessus de ta poitrine,
Ma dague ai levé.
Cette nuit là,
Ma raison ma main a guidé
Ne pouvant qu'accomplir,
Ce qui devait nous sauver.
Cette nuit là,
En moi un enfant été lové
Témoin de notre amour,
D'une vie passée à s'aimer
Cette nuit là,
Par ma main tu choisi de payer
Une trahison
Que tu ne pouvais plus supporter
Cet enfant me fut prit voilà ma punition
Par une femme meurtrie qui chérissais ton nom
Et la vengeance qui m'emplit a maintenant remplacé
La douleur d'un souvenir qui m'avait aimé
Tout a prit fin cette nuit là..
Reveuse...
Eternelle rêveuse à qui tous succombent
Désireuse de jeux charnels dans l'ombre
Cette nuit c'est pourtant elle qui sombre
Creusant languissamment sa tombe
Autrefois profiteuse et joueuse
Aujourd'hui elle en paie les ravages
La mort dévastatrice et rongeuse
La fauche chaque seconde davantage
Souvenirs d'une existence noyée dans l'allégresse
Semant dans les regards rage et envie
Amertume et remords rejaillissant désormais sans cesse
La privent partiellement d'être en vie
Fille du désir et de milliers de passions
Nul doute qu'elle saura prendre un nouvel envol
Car telle est la destinée des papillons
De ne jamais trop se morfondre allongés sur le sol
(poeme de Lino en reponse a "Cette nuit la..."..)
Septième Ère [3]
Lune de la Force [2]
Décade du Panda
Décade du Gorille [1]
Journal d'une voleuse: page 9
Cher Journal,
J'ai enfin comprit quelle était ma plus grande faiblesse...celle de decevoir, de ne pouvoir être comprise...celle de ne pas être aimée, adulée...pire...de suciter indifférence.
C'est ce qui les rend plus fort...les autres...
Ils n'en ont rien à faire de ce qu'on pense d'eux...ou du moins c'est l'impression qu'ils donnent.
J'aimais torturer Cheena...elle était de celles qui donnaient cette apparence fausse...mais elle au moins je parvenais à lui faire mal...et j'aimais ça...pourquoi?
C'était une femme ayant fait face à mutiples épreuves...certains la respectaient...elle avait des amis...
La jalousais je pour autant? Non je ne pense pas...mais de la rendre faible et l'anéantir par mes mots me donnait l'impression d'exister...d'attirer le regard, la haine des autres, la sienne aussi...
Je la hais pour avoir été celle qui aurait pu être une soeur pour moi...mon Erianne...elle aurait du être plus forte...
Je ne voulais pas de sa compassion...encore moins de sa pitié...c'est pour ça que je l'ai tant hait...alors pour se venger elle a fait ce qu'il y avait de pire à faire...elle m'a traité comme n'importe quelle autre...voulant me faire mal en me prenant ce qui m'était cher...Je valais mieux que ça...
Elle avait déjà eu l'amour de mon père, celui de Gwaen aussi...
Mais de lui... elle n'a eu que le corps et le mépris...quel gâchi...
Les jours passent...les tempêtes s'apaisent, les rêves se déracinent...
Je n'ai plus de haine envers elle...seulement une indifférence aux gouts amers et peut être de regret...
J'ai sans doute commis des erreurs...je ne suis la seule...
Je connais à présent ma nature ...je suis cruelle et égoiste...mais je sais souffrir aussi bien que les autres...
...je n'ai plus ce besoin d'exister à leurs yeux...je ne crains plus d'être jugée...et je ne prends même plus plaisir à faire mal...
Je suis...tout simplement...et rien que ça...c'est un sacré beau bordel....
Décade de l'Ours [1]
Journal d'une voleuse: page 10
Je me sens perdue...ça devait pas se passer comme ça...
Ce que je perçois à mon réveil n'a plus de saveur...
J'aimerais ne plus penser qu'à l'instant présent, comme je faisais si bien autrefois...pourquoi je n'y arrive plus?
Les moments où je me sens appaisée se font plus longues de jour en jour, prenant fin malheureusement avec une pensée qui s'égare au passé...une blessure qui guérit...une blessure profonde...
Je repense à ces moments où mon monde n'était habité que de deux êtres...une image, un visage et voilà mon coeur qui se remet à battre...suivi d'une autre ...où il se remet à saigner...combien de temps encore?
Combien de temps pour que je parvienne à chasser ces images qui reviennent sans cesse me hanter...torturant à souhait, mon âme qui se tort et ne parvient à trouver le repos?
Je l'ai revu il y a quelques jours...étrange comme l'esprit dans ces cas là se fait changeant...espérant un retour vers cet illusion de bonheur dont je me contentais autrefois, et le refus de la douleur qu'il continue de me causer...j'ai envie de fuire...mais je reste là...paralysée par ma propre stupidité...
Je suis las...las de me battre contre ces ombres qui ont élu ambassade en mon âme...las de sentir la présence de ces fantômes qui hurlent dans ma tête...las de combattre ce vide , autrefois comblé...
Combien de temps encore?
Combien de temps...
Lune d'Agilité [1]
Décade du Tigre
Décade du Singe [1]
Guérir
Je connais au présent le vrai goût des larmes
Et le son d'un silence devenu vacarme
Je sais ce que c'est que de t'avoir aimé
Je connais la passion qui s'est mit à saigner
Ferme les yeux et laisse moi te bercer
Le temps des regrets se conjugue au passé
Ferme les yeux ne cherche plus à fuir
Le temps est venu pour tous deux de guérir
Ne rien oublier, ne jamais faire semblant
L'amour est un rêve qui chasse nos néants
Les cicatrices profondes ne peuvent être pardonnés
Elles font partie de nous et de notre éternité
Ferme les yeux et laisse moi te bercer
Le temps des regrets se conjugue au passé
Ferme les yeux ne cherche plus à fuir
Le temps est venu pour tous deux de guérir
Les histoires sans heurts sont rarement contées
Les plus belles cependant sont les plus tourmentées
Car au delà des souffrances, au delà des peines
Il y a ce chemin qui ramène vers le premier "je t'aime"
Ferme les yeux et laisse moi te bercer
Le temps des regrets se conjugue au passé
Ferme les yeux ne cherche plus à fuir
Le temps est venu pour cesser de souffrir
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin
Huitième Ère
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin
Neuvième Ère [2]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [2]
Décade du Tigre [2]
Fin
J'avais rien demandé à personne...
Je sais à présent que l'amour n'est pas fait pour perdurer dans le temps...tout a une fin...et un nouveau commencement...
Je ne courrais plus le risque de tomber amoureuse...j'avais tort, ce sont les autres qui ont raison...s'en tenir qu'au désir...au plaisir...
Aimer c'est souffrir...
Le jour une fois de plus s'est levé, à ceci près que je regarde l'aube différemment.
Salazare est revenu...après avoir été damné, après avoir vogué de longs mois...je l'ai attendu...pendant des mois j'ai attendu son retour...pourquoi? Sans doute parceque je sentais une partie de moi au loin, là bas quelque part sur les flots...une partie de moi sans quoi je ne pouvais respirer...
Il est revenu...mais ce n'est plus le même...les gens changent...mais à ce point?
Il trichait...mais à chaque fois me revenait...les autres ne comptaient pas...Est ce que ça suffisait pour autant?
Etrange comment un amour passionel peut suciter envies, jalousies et parfois même craintes de ceux qui nous côtoient....qu'ils vous appécient ou qu'ils vous détestent..
Cédez au désir pour une femme et vous voilà catin...montrée du doigt...méprisée...
Pour un homme c'est différent...son charme s'intensifie aux yeux des autres...qui aiment partager ce qui ne leur appartient pas...et l'homme généreux, aime donner un peu de lui à toutes celles qui le désirent...
.
Restez fidèle et vous voilà devenue ininteressante, fade, ennuyeuse, sans saveur...montrée du doigt mais en tant qu'objet sans valeur et non plus de désir....c'était peut être ça mon erreur: la fidelité...quand on devient trop sur de l'autre, le confort s'installe...c'est moins "piquant"...plus "somnolent"...comment ais je pu être aussi bête? L'amour finit par se banaliser, laissant la porte ouverte aux tentations de toutes sortes...jusqu'à tout perdre...
Le juste milieu n'existe pas.
Les pages s'écrivent les unes après les autres jusqu'au jour où le récit se termine.
L'envie, la jalousie font place aux sarcasmes , à la satisfaction de voir l'histoire des autres finir comme à chaque fois. Une histoire devenue"banale"...on se croyait différents...on était comme les autres...
Nous ne sommes pas faits pour être heureux, chercher le bonheur est une quête illusoire. L'espoir n'est qu'un mensonge auquel on veut croire pour rendre les souffrances plus supportables.
Toutes les bonnes choses ont une fin. La dernière braise s'est éteinte laissant les cendres de mes souvenirs encore chaudes d'un chapitre de ma vie que je ne regrette pas...même si j'aurais tant aimé en changer la fin...
Et tout recommence...
J'ai envie de me souler...
Ca fait si longtemps que je ne me suis pas prise une bonne biture, histoire de prendre excuse pour dire ce que je n'ose dire et faire ce que je n'ose faire quand je suis sobre...histoire de pleurer sur l'épaule d'inconnus en contant mes histoires qui n'interessent personne.
Un regard.
Un mot qui fait sourire.
Un sourire qui répond par un autre...
C'est toujours comme ça que ça commence....
Puis le désir de sourire à nouveau.
Un regard qui en dit long...
On finit par céder, on en a tant envie...
Et après c'est toujours la même chose.
On finit par s'attacher...
Au point de ne vouloir partager.
Alors pour être sur, on offre une alliance...une chaine, un boulet.
Seulement voilà...
Partager l'être aimé? Non, quitte à en venir aux mains, et au sang...
Mais la tentation se fait douce...on aime à plaire...l'ego est flatté..
C'est si bon de céder...
On a tout...l'amour d'un côté qu'on sait fidel et aimant, et de l'autre, la possibilité de satisfaire sa virilité au prix de secrets.
Il en faut toujours plus...
Les tentations se font plus grands, plus dangeureuses...
Plus dangeureuses aussi, les interdits...
Jusqu'à l'Interdit Suprême...
Comment aurais je pu rivaliser? Un carré d'As ne suffit pas quand l'adversaire s'est mise à tricher.
Les secrets finissent toujours par être révélés...
Et là les cris, les larmes...les regrets?
Non, aucun regret, sauf celui de n'avoir su préserver la situation le plus longtemps possible...on en veut au monde entier...on était si bien, au temps des secrets...
La souffrance se conjugue mieux au passé...
La douleur se fait désespoire...l'espoir et la foi s'éteignent...on croit plus à rien.
Les regards font mal.
Les sourires se sont tus.
Des mots vides viennent les remplacer...accompagné d'autres mensonges...histoire de pas remuer le couteau dans une plaie encoure suintante.
Dormir...
On voudrait tout oublier...
Se souvenir aussi...
La mémoire se veut sélective...
On se remet à respirer..
Puis un jour...
Un regard.
Un mot qui fait sourire.
Un sourire qui répond par un autre...
J'ai envie de me souler...
Histoire de faire semblant que je ne connais pas déjà la fin.