Ammû. Déesse déchue dont je n'ai pour le moment trouvé aucune trace écrite sur Azeroth. J'ignore d'où je tiens cette légende mais elle flotte dans mon esprit comme si je l'avais entendue des milliers de fois.
Dans les temps anciens, lorsque le monde était jeune et recouvert par les eaux, exepté le Grand Continent, lorsque les races n'en étaient qu'aux balbutiements de leur existance. Pourtant, perdue au milieu de l'océan, une île minuscule portait un peuple bien différent des autres. A la fois sage et évolué, bénéficiant de connaissances extraordinaires, l'histoire mentionne qu'ils étaient même capable de déplacer d'immenses vaisseaux dans les cieux grâce au pouvoir de cristaux portés par les pilotes à leur cou.
L'étendue de leur savoir était étonnemment riche, en comparaison de la jeunesse de cette race. Pourtant, ils vivaient en parfaite harmonie, sans jamais connaitre de guerre. Et au contraire des autres peuples primitifs, c'était une femme qui avait la plus haute place hiérarchique. Tous les cent cycles lunaires était élue une nouvelle Reine, appelée également la "Régente d'Ammû". Elle était choisie par le peuple pour sa sagesse. Son pouvoir se limitait à diriger les Prêtresses. En effet, ils vénéraient deux divinités : Ammû, déesse Lune, mère généreuse et douce, et Sa'at, dieu Soleil réputé pour sa cruauté, fils de la déesse.
Les temples dédiés à Ammû n'étaient ouverts qu'aux femmes qui elles-seules pouvaient en devenir les prêtresses. Les hommes pouvaient se charger du culte de Sa'at, bien inférieur à celui de la déesse. Malgré le caractère colérique et inconstant du dieu, son culte n'était pas considéré comme maléfique et ses prêtres faisaient preuve de soumission la plus totale à Ammû. Mais cette paix ne dura pas car le coeur des hommes reste le même, avide de pouvoir et de richesses, quelles que soient leurs origines.
La légende devient plus floue par la suite mais certains se révoltèrent, oubliant le pacifisme pour faire régner le Culte de Sa'at. Ils baignèrent leurs frères et la Reine dans le sang... La punition d'Ammû fut à la hauteur de sa réputation : Juste mais terrible. Elle fit engloutir l'île sous les eaux, la faisant disparaitre à jamais, noyant ses habitants.