1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Uter

Points : 7
Joué par : Uter Joué par : [ Information masquée ]
Age : Inconnu.
Lieu de naisance : Northshire
Signe de naissance : Inconnu
Sexe : Homme
Race : Humain
Faction : Alliance
Formation : Paladin
Niveau : 60
Guilde : Arche du Dragon Noir (l')
Artisanat 1 : Alchimiste
Artisanat 2 : Herboriste


Informations hrp : Un homme plutôt jeune se tient devant vous.
Il est plutôt élancé avec une musculature fine et sèche. Uter est son nom, du moins le nom que l'on lui a donné. Il porte des cheveux mi-longs à la méthode des sentinelles de l'Aube d'Argent. Sa barbe taillé en bouc, est de couleur rousse, de même pour sa chevelure. Ses yeux brillent d'un vert émeraude mystérieux, mais l'on peut lire sur son visage de la sympathie. Le visage ne porte que deux cicatrices, une au dessus de l'oeil, et une sur la joue droite, toutes fines et presque invisibles avec le temps qui s'est déroulé. Ses yeux portent des cernes plutôt accentuées, surtout en cas de grande fatigue, du à plusieurs heures de travail acharné sur des livres incompréensibles et des batailles de nuit n'en finissant pas. Son visage est plutôt fin , s'alliant bien avec son corps.

Description : Je suis issu d'une famille simple. Enfin simple... Une jardinière, et un Paladin. Mon âge? Inconnu, je n'en ai pas le souvenir, et rien n'a été écrit à mon sujet. Mon nom de naissance? Quentin Silverdream. Mais l'on m'a renommé Uter. Un nom de Paladin. A travers les années de ma vie, j'ai vécu pour la justice. A travers les années de ma vie, j'ai été le bras du gouvernement, le bras d'ordres puissants. Je n'étais qu'un outil. On me disait : Bras de la justice... Balivernes. Naïf et jeune, je suis tombé dans le piège de certains ecclésiastiques influents qui avaient besoin de ma force. N'écoutant que les souvenirs récurents des dernières paroles de ma mère, je me suis lancé, sous leurs ordres. Ce temps est révolu, mais il est marqué en moi au fer rouge. J'ai vu pasmal de choses. Mais quelles sont elle par rapport à l'immensité historique du monde, ces choses? La Sainte Inquisition... Le gouvernement... Tous pour une lutte de pouvoir. Tellement accablé par tant de corruption j'ai même remis mes marques de Paladins pendant un temps. Mais le souvenir de mes anciens maîtres persistait. Les vertus même du Paladin m'ont poussées à reprendre les armes et à me battre jusqu'à ce que justice soit faite. J'ai tenté à partir de ce moment d'appliquer cela. Mais encore l'ultime remise en question survient : Qui suis-je pour juger?
Alors pas de jugements. Pas de massacres. Faire couler le sang est mal. Quel que soit la raison. Il y à toujours une autre alternative, en tout cas, pour les affaires officielles. Dorénavant, je me suis consacré à la protection de la vie.
 
Septième Ère [5]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [5]
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon [5]
Brume et tempête.
Uter cachette une dernière lettre avec la cire et se laisse aller sur le dossier de sa chaise. Il pousse un soupir. La nuit est déjà bien avancée. Uter regarde d'un air distrait son bureau où s'amoncellent les lettres et les papiers officiels. <Je n'ai jamais été bon pour la paperasse..> Se dit-il en regardant la pagaille qui règne dans son bureau. Uter se lève, décrit plusieurs courbes à travers le dérangement de la salle, enjambant certaines caisses et armes traînant et pousse le rideau qui cache l'entrée à l'autre pièce.
Après avoir entrebaillé le rideau, Uter retrouve sa maison chaleureuse du Dun Morogh. Un feu faible crépite dans le foyer, ce qui crée une lumière tamisée et tranquile. Uter regarde la pièce. Le lit à deux places est vide, les draps bien pliés. Le bar lui aussi, commence à voir se créer une certaine pagaille de bouteilles vides, en majorité, des bouteilles d'alchimie. Le reste de la pièce est rangé dans une organisation impeccable. Après avoir pénetré dans la pièce, Uter s'assoit sur le rebord de sa large cheminée et jette une bûche dans le feu pour le raviver. N'écoutant que la neige qui bat dehors dans une faible brise, Uter reste immobile, les yeux fermés, incapable de dormir. Il regarde encore autour de lui, comme si tout ce qui s'y trouvait était inconnu. <Bon dieu. Je n'aurais jamais cru que je finirais mes jours dans cet endroit. Mais c'est une maison plutôt sympathique>. Soudain, sa pensée l'interpelle au passé, et le passé ressurgit, aussi incertain qu'exceptionnel.

*La brume des souvenirs d'Uter s'écarte lentement, laissant entrevoir une image aux couleurs chaudes et vives.*
Une jeune femme, fine, aux cheveux roux et au teint pâle arrange un magnifique bouquet de fleurs aux couleurs éclatantes sous les yeux fascinés d'un jeune garçon. La délicatesse du toucher de la femme était exceptionnelle. Elle redressait d'un simple contact, si fin qu'il fut à peine possible de le percevoir, une fleur penchante, comme pour lui redonner du courage et un peu de vie. Toujours dans la fascination, le jeune garçon aux cheveux roux en bataille, les yeux écarquillés, fait le tour de la plante pour l'examiner dans toute son intégralité.
La femme continue le soin aux plantes, avec son ballet fin de ses doigts. Enfin, ses doigts relève une dernière fois un petit bourgeon qui s'était abaissé, et regarde la plante d'un air satisfait. Son visage n'exprimait qu'amour et bonté. Sa beauté était accentuée par le souvenir, c'était évident, mais elle n'en restait pas moins magnifique.
_C'est de la pur magie ce que vous faîtes là mère...
Le jeune garçon, au regard consterné d'un enfant qui ne comprend pas, montre d'un bras le bouquet parfait.
La jeune femme, se redresse de son travail, et offre un sourire de tendresse au petit garçon.
_Quentin, ça ne va pas recommencer. Je ne suis pas magicienne, je te l'ai déjà dit je ne sais combien de fois.
_Mais je n'y arrive pas ! proteste le garçon. Vous vous souvenez du bulbe que j'ai essayé d'arranger? Malgré tous mes efforts je n'ai fais que le détruire.
_Il faut que tu sois patient. Et surtout que tu sois naturel avec les plantes. Tu focalises trop de volonté et de force sur tes soins. Sois plus délicat.
La mère décrivait la beauté des plantes, leurs âmes, et toute une histoire mystique complète se formait dans l'esprit imaginatif du jeune garçon, les yeux écarquillés devant les récits de sa mère.
Le garçon pose ses mains sur son visage, l'air comme terrifié.
_Mère ! Vos dires relèvent du conte ! Serait-ce vrai?
La jeune femme fronce peu à peu les sourcils. Elle a remarqué que son fils a posé ses mains pleines de terre boueuse sur son visage.
_Oh maladroit ! Regarde ton visage. Tu t'es mis de la terre.
Le petit garçon regarde ses mains avec une grimace.
_Je vais me laver la figure tout de suite mère !
La jeune femme regarde le petit garçon sortir du jardin en galopant. Elle regarde d'un air nostalgique son petit paradis.
L'entrée du jardin est formée d'une voute de pierre, et d'un portail en fer forgé. La barrière, en fer forgé aussi, est sculptée de telle façon quelle représente une série de fleurs s'entrelaçant dans de magnifiques formes. Dans le jardin, un petit chemin pavé sillonne la pelouse impeccable. Des arbres fruitiers garnis de mandarines et d'oranges se dressent dans le fond du jardin, leurs feuilles éclantant d'un vert surnaturel. Des bouquets de fleurs sur des mètres et des mètres s'éparpillent le long du petit chemin pavé et sur la grille, étincellantes de couleurs et de vie, s'ouvrant à un soleil radieu. La jeune femme regarde son oeuvre, d'un air nostalgique.
Le petit garçon sort du jardin en courant, traversant l'écurie et débarquant devant L'Abbaye du Northshire. Le petit garçon pénètre dans le bâtiment, passant devant les gardes et les moines discutant ou effectuant leur ronde. Les pas pressés du petit garçon résonnent dans les couloirs silencieux. Le garçon arrive enfin à un petit bac en pierre gravé de plusieurs symboles religieux où se trouve de l'eau d'un éclat pur. Le petit garçon stoppe net à quelque mètres du bac. Un jeune moine est accoudé au petit bassin de pierre, le regard perdu dans des rêveries.
_Frère Niclaus? Je peux me laver les mains s'il vous plaît?
Le moine, sursaute d'un coup, rajuste sa bure par réflexe et regarde l'enfant comme si il venait de le frapper.
_Ben euh..Je..Mhh...Oui..Oui oui, tu peux Quentin. Bredouilla le frère.
Le petit garçon ne perdit pas une seconde, et se plongea les mains dans l'eau pure, et se les frotta.
Les mains propres, tout pressé de retrouver sa mère, le petit garçon se précipita jusqu'au jardin. Plusieurs jardinières toute affolées entouraient la mère de Quentin, agitant des mouchoirs, la secouant. La jeune femme aux cheveux roux, était inerte, affalée sur la table.
Le petit garçon ne bougea pas. Figé comme une statue il contemple sa mère. Des gardes se précipitent jusqu'à elle et la transporte. Le garçon reste longtemps là. Le regard figé. Le jour décline peu à peu sous ses yeux. Le jardin prend soudain une teinte moins colorée. Le ciel s'assombrit de quelque nuages. C'est ici que s'arrête les souvenirs heureux de l'enfance de Quentin.
Uter ouvre les yeux lentement. Son esprit encore embué par le souvenir. C'est tout ce dont il se souvient avant que sa mère tombe gravement malade. Il ne connaît pas sa date de naissance et ne saît pas à où remontent ces souvenirs...
(A suivre.)
 
La Maladie et le choix.
Uter attache les fagots de bois avec une lanière de cuir et les tire pour les supporter sur son dos. Une tempête de neige fait rage autour de lui. Emitouflé dans une peau de Yéti qu'il avait bradé à Ironforge, Uter revient de sa récole de bois de la semaine. Il marche jusqu'à la petite maison nichée dans le creux de la colline. Des traces profondes se créent derrière Uter , qui marche avec de grosse chaussures de cuir épais. Uter ferme difficilement la porte engourdie par le froid et descend les escaliers pour se retrouver dans sa petite habitation du Dun Morogh. Il dépose le fagot de bois près du feu, et enlève ses vêtements chauds tour à tour, en les accrochant au porte manteau et en les rangeant dans le placard pour la plupart. Uter retire ses chaussures avec un râle de soulagement. Ses pieds lui font affreusement mal. Uter tire une chaise jusqu'à se retrouver en face de l'âtre de la cheminée éteint. Il jette des buches dans le feu, impatient de se mettre à l'aise, et jette une fiole remplie d'un liquide verdâtre dans la cheminée. Le paquet de bois prend feu d'un coup, et les flammes comment à grandir. Uter pose ses pieds nus sur le rebord de la cheminée, soulagé de sentir la chaleur venir lui chatouiller les membres et ferme les yeux, somnolent. Les souvenirs ressurgissent peu à peu, comme si Uter ouvrait les yeux sur des images révolues.

*Le voile d'ombre s'ouvre doucement*
La scène se déroule dans une petit chambrette modeste. Une fenêtre, un lit, une table de nuit. Une jeune femme aux cheveux roux, au teint pâle et malade dort , le souffle faible dans le lit, sa main tenue par celle d'un petit garçon, effondré de fatigue sur le bord du lit. Le petit garçon aux cheveux roux en bataille a la tête affalée sur le lit, genoux à terre, une main tenant celle de sa mère, et l'autre tenant un objet religieux gravé en argent. La petite porte s'ouvre lentement, dans un grincement à peine audible. La tête de frère Niclaus apparaît dans l'entrebaillement. Il observe la scène, la mine triste et reste un moment immobile.
<Certains instants ont le goût d'éternité...> se dit-il dans une breve pensée, comme si elle perturbait par elle même le silence règnant dans la pièce. Le jour se lève peu à peu. Un léger rayon orangé perce à travers les arbres et réveille les animaux habitant dans le bosquet qui borde l'Abbaye. Le rayon se lève doucement, gagnant en luminosité, jusqu'à la fenêtre.
La lumière vient chatouiller doucement les yeux rougis du petit garçon et du visage de la femme pâle. Le garçon ouvre lentement les yeux. Silencieux. Il reste un moment sans bouger, ses yeux rivés vers l'extérieur, regardant le soleil se lever lentement. Le silence règnant. Frère Niclaus s'eclipse sans bruits et pousse juste la porte, ne voulant pas déranger, et part commencer ses calligraphies. Un homme à la cape bleu roi marche d'un pas leste dans le couloir. Il a la peau foncée, les cheveux noirs et mi-court. L'entière partie de ses appârats est cachée par sa large cape brillante. Une vieille épée usée par le temps se découpe dans la masse bleu foncée. L'homme ouvre lentement la porte de la chambrette et s'arrête net devant le spectacle. Le jeune garçon tourne la tête et se jette dans les bras de l'homme.
_Père... Je suis si fatigué... J'ai prié toute la nuit père...Mais quelle puissance peut combattre la maladie? Même les médecins d'Elune n'arrivent pas à la réveiller père...
L'homme regarde son fils un moment, et caresse lentement ses cheveux, un sourire triste aux lèvres.
_Ne t'inquiète pas Quentin...
Le garçon désire au fond de lui protester face à cette déclaration non fondée mais se tait. Trop fatigué pour répondre.
_Bon je vais faire deux trois emplettes et je viens te chercher... D'accord?
_Oui Père. Répond le fils d'une voix faible.
L'homme tourne le dos, puis regarde sa femme par dessus son épaule gauche. Une grande tristesse se lit dans ses yeux pendant un moment... Puis les yeux se ravisent, ravivés d'une nouvelle volonté. L'homme tourne la tête et repart dans les méandres des couloirs de l'Abbaye.
Quentin pousse un soupir puis commence ses activités matinales habituelles. Il ouvre la fenêtre, laissant les parfums du jardin embaumer la pièce, retire la compresse déssechée du front de sa mère et la trempe dans un sceau avant de la remettre à sa place. Uter range presque machinalement quelques plantes et potions dans des tiroirs respectifs. Il s'avance vers le lit, s'agenouille et dit une prière. Après avoir dit sa prière , il se relève et prend à pas traînants le chemin de la sortie. Soudain, peu avant que Quentin atteigne la porte, un chuchotement se fait entendre. Ou plutôt un faible râle.
_Quentin...Mon fils...
Le garçon ne fait ni une ni deux et se retourne d'un bloc, un espoir pétille dans ses yeux.
_MAMAN ! Quentin bondit près du lit et attrape la main de la jeune femme.
La mère, les yeux ouverts et fatigués, contemple son fils un moment qui exhulte de joie, en ponctuant ses encouragements de gestes de victoire.
_Mes prières ont été éxaucées ! Mes prières ont été éxaucées ! crie il, triomphant.
La mère lève doucement, si doucement que cela prend une éternité, le bras vers la bouche de son petit.
Le garçon arrête net de gesticuler et regarde sa mère.
_Quentin... Je vais mourir.
Le petit garçon a l'impression à ce moment là de se recevoir un parpin sur la tête. La douleur se propage dans son crâne, résultat de fatigues et de surmenage. Tout s'écroule autour de lui. Plus rien n'existe. Il sent ses jambes lacher, il tombe à genou. Mais sa mère lui pose la main sur la tête.
_Non Quentin. Ne te laisse pas abattre. Soit fort. Résiste, surmonte. Tu as la vie devant toi.
_Je...Je n'y arrive pas... bredouille le fils, accablé.
_Quentin ! s'exclame avec difficultés la mère. Fais le pour moi !
Le garçon relève la tête lentement, n'en croyant pas ses oreilles.
_Tout le temps où j'ai été vivante, j'ai tenté de te rendre heureux. Je ne veux pas que mon fils devienne une loque. Je ne veux pas que mon fils soit faible. Je sais que tu es fort Quentin. Je sais que tu en es capable. Surmonte ça mon fils. Surmonte, pour tout le bien que je t'ai apporté. Ne te laisse pas abattre comme mes petites fleurs que je redressaient dans le jardin en bas.
Le garçon prend un autre air. La douleur semble d'un coup être superficielle. Il sert la main de sa mère plus fort.
_Je vais le faire Mère !
La jeune mère sourit, éclairée par le matin qui commence.
_Le jour commence. Et je finis. Ton avenir est devant toi. Le mien se termine ici.
Et lentement, elle ferme les yeux et pousse un dernier soupir...Long. Très long... Comme une bougie qui s'éteint sous une légère brise. Le garçon reste là un moment. Embrasse la main de sa mère, et sort de la pièce. Il revient avec un drap blanc magnifique, brodé de fleurs, travaillé au fil d'or.
_C'est toi qui me l'avait brodé Maman. Je te le rend, comme linceul.
Et avec le geste le plus parfait du monde, il recouvre sa mère du drap magnifique et dépose encore un baiser sur le front de sa mère, avant de le recouvrir pour toujours.
Quentin sort de la pièce lentement , en poussant la porte derrière lui. Plusieurs sentiments bouillonnent au fond de lui. Mais il les surmonte et retient ses larmes.
D'un coup, la cloche commence à sonner frénétiquement. Quentin court au balcon et regarde le clocher. Frère Niclaus secouait la corde de la cloche frénétiquement en criant :
_Les Morts-Vivants ! Le Fléau arrive !
Quentin se précipite vers la salle d'armes, et se lance sur la porte de toutes ses forces pour l'ouvrir. Il choppe une épée trop lourde pour lui et la traîne dans les couloirs du monastère. Les gardes se rejoignent à la porte en courant, enfilant les dernières parties de leurs armures, pas encore réveillés. Quentin se faufile jusqu'à la sortie et regarde le spectacle. Des Morts-Vivants de taille énorme frappaient à grand coups de leurs larges épées rouillées les heaumes des gardes, fauchant les ennemis un par un. Leur squelettes brillaient du sang des gardes du Northshire. Un garde saute sur le côté pour éviter un coup d'épée qui allait être fatal. Le Mort-Vivant l'immobilise en mettant son pied sur le torse du garde et lève son épée, prêt à l'abattre. Soudain le mort-vivant se consumme dans une flamme jaune surnaturelle et se décompose peu à peu, n'étant plus qu'un tas d'os inerte. L'homme à la cape bleue, épée sortie, galoppe sur son cheval à la charge des morts vivants. Sa main gauche est encore enflammé du feu sacré et jette encore quelque déflagrations sur les engeances du fléau. Un mort-vivant plus large que les autres et équipé du lance, fauche le cheval du cavalier ce qui le jette à terre. L'homme se relève, leste et rapide, et saute sur le lancier mort vivant, plaquant sa main sur son crâne. Le feu consumme lentement l'âme du mort-vivant, perdant toute force et lâchant sa lance. Tous les morts-vivants abandonnent leurs adversaires de départ pour se jetter sur le Paladin dans un brouhaha d'armures et de cliquetis squelletiques. Le paladin en bleu se défend sauvagement, brisant les os, brûlant les engeances. Les gardes se jettent dans la mêlée en poussant des cris de guerre. Le combat devient cahos sanglant. La poussière soulevée par les déplacements de combats et les corps qui s'écrasent obscurcissent la vue du petit garçon qui désire voir si son père est encore vivant. Soudain il réussit à appercevoir son père, à terre, sur le dos, épée brandie devant lui. Sa main ne crépite plus, et son bras semble cassé. Il rampe doucement en arrière, tandis un Mort-vivant, épée levée avance sur lui. Le garçon n'attend pas plus longtemps et se lance. Le mort-vivant donne un coup sec avec le plat de son épée dans celle du paladin, l'envoyant voler dans les buissons et se prépare à frapper. La lame s'abat dans le torse du paladin dans un fracas morbide, et presque au même moment, un petit garçon transperce le bassin du mort-vivant avec son épée. Le mort vivant, coupé en deux, s'écrase dans un râle sanglant. Le cahos se dissipe peu à peu, les gardes prennent le dessus et tuent les derniers morts-vivants. La dépouille du paladin décedé siégeait au côté de l'enfant qui 'allait se jetter sur le corps pour le réanimer de quelque façons que ce soit. Un garde le stoppe net et l'emporte de force. Le garçon dans la panique en lache son épée et se fait emporter, malgré ses débatements pour rejoindre le corps de son père, les larmes foisonnent sur son visage.
*La brume revient aussîtot, et se dissipe aussi vite quelle était venue*
Quentin est dans un champ de blé. Le blé doré éclatant sous le soleil radieux. Quentin , assis sur un rocher, la tête dans ses mains, sue de chaleur. Cela fait des heures qu'il est là. Soudain un faible cliquetis d'armure se fait entendre. Quentin sort de sa réflexion et regarde l'arrivant avec ses yeux rougis par les pleurs.
Un grand chevalier en armure d'argent et d'or, une masse dans le dos, se tient devant le petit garçon, casque sous le bras. Ses longs cheveux noirs attachés en queue de cheval. Un visage simple et rude. Seuls ses yeux sont d'un bleu éclatant, ce qui lui donne beaucoup de charme.
_Qui êtes vous et que me voulez vous? demanda Quentin, curieux.
_Peu importe mon nom pour l'instant. Je suis un ami d'enfance de ton père. Il était Paladin comme moi. Et comme tu l'as vu, il est mort lors de la défense du Northshire. Je suis là pour te confronter à un choix. Le choix de ta vie Quentin.
_Quel est ce choix?
Le chevalier s'avance, tire son épée et la plante dans le sol, près d'une fourche qui siégeait là.
Quentin regarde les deux objets, ne comprennant pas.
_Voilà le choix. Tu prends l'épée, je t'apprendrai le métier de Paladin. Le combat, la littérature, la théologie et tout ce qui va avec. Mais ce sera une vie de dangers, d'efforts, et de labeurs. Choisis la fourche, et je te donnerai assez d'argent pour que t'achètes une petite exploitation. Un ami à moi pourra t'apprendre les rudiments de métier de paysan et tu pourras faire ta vie de civil. Dans les deux cas, je t'aide. Maintenant à toi de voir quelle vie tu veux entreprendre.
Une brise vient secouer le champ de blé doucement.
Quentin pense à toute sa vie... Puis soudain le choix apparaît, évident.
<Devient fort mon fils..> Les paroles de sa mère résonnaient encore dans sa tête. Le garçon saute du rocher, sous le regard inflexible du chevalier, il se place devant la fourche et l'épée.
Quentin regarde pendant un moment le Paladin, et tout ce qui se trouve autour de lui. Il tend la main et tire.
Quentin tient l'épée devant le Paladin, à bout de bras.

 
Le début de la formation.
Uter se détend tranquilement sur une chaise, sur son balcon devant sa maison. La tempête de neige s'est arrêté, et il profite tranquilement du paysage du Dun Morogh encore ensevelit sous plusieurs couches de neige. Bien emmitouflé sous plusieurs habits de laine et son manteau en peau de yack, Uter prend du bon temps, se reposant de la fatigue qu'il avait accumulé ces quelque jours à écrire et à règler les papiers officiels. Il tourne la tête, regardant une épée de bois fendue au milieu, ayant une couleur presque verdâtre tellement erodée par le temps. Uter regarde l'épée un moment, et les souvenirs lui revirent.

*Le rideau opaque s'ouvre et découvre la scène*
Un petit garçon aux cheveux roux en bataille s'accroche de toutes ses forces à un chevalier, tous deux sur une impressionante monture qui file à travers les rues pavés de Stormwind.
Quentin regarde, éberlué, la ville de Stormwind à dos de cheval. N'étant pas habitué à ce genre de transport, les secousses lui faisait souffrir. Epuisé et acculé par plusieurs heures de chevauchées, malgré les secousses, Quentin s'endort , ses bras toujours autour du corps du chevalier. Quand il ouvre les yeux, il remarque un nain à côté de la monture, allant à la même allure, sur un bélier arnaché d'un bélier. Quentin regarde autour de lui.Ironforge. La magnifique cité des nains, taillée dans la montagne avec la plus extrême précision, exhalait une chaleur surnaturelle.
_Sire, d'où vient cette chaleur? demanda l'enfant, curieux.
_De la Grande Forge. répondit le paladin sans se retourner.
Soudain, le paladin stoppe sa monture et aide Quentin à descendre du destrier. Le paladin ouvre la porte d'une échope naine, apparemment vide. Seul un nain tappe frénétiquement sur une épée à peine forgée, posée sur une enclume.
_Ah ! Korfax. Qu'est-ce que tu veux? Ca fait longtemps qu'on ne s'est vus. demande le nain sans lever le nez de son travail.
_Maître forgeron Stillfury, j'ai besoin d'une épée pour ce garçon.
Tout en parlant, Korfax pousse Quentin vers le nain. Quentin n'avait jamais vu de nains, et curieux comme il était, il dévisagea le nain de haut en bas. Sa barbe, son crâne mi-rasé, sa petite taille, ses vêtements...et euh..son odeur. Le nain s'avance et regarde Quentin à son tour.
_Bon, ptit'gars, j'ai ce qu'il te faut.
Quentin ne savait pas du tout ce qui lui fallait, mais le nain semblait le savoir. Le nain s'avança vers un établit, chopa une épée enfourrachée d'un fourreau de cuir et la lança à Quentin. Le garçon l'attrapa, brusqué. La lame était rudimentaire, mais semblait neuve et résistante. Epée courte et légère, équilibré dans la main du garçon, elle conviendrait apparemment.

*Soudain, la lumière se fait de plus en plus vive et l'on voit se découper un terrain dans la cour du Northshire.*

Quentin s'écroule dans la terre, l'épée à la main, couvert de bleus. Torse nu et habillé seulement d'un pantallon large et de bottes de cuir noir.
Korfax, habillé de la même façon, le surplombe, épée à la main aussi.
_Allez Uter, debout ! ordonne-t-il.
_Je ne peux pas ! maugrée le garçon. Et arrêtez de m'appeler comme ça. Je m'apelle Quentin !
_Non plus maintenant. Tu devrais être honoré de porter un tel nom. Quentin ne convient pas assez à une lame. Lève toi, Uter !
Uter se lève difficilement, et se met en garde basique, épée en avant.
_Coup d'estoc ! anonça Korfax avant de l'effectuer.
Uter exécuta la parade difficilement avec son épée, pliant presque sous la force de Korfax, même en la modérant, il restait bien plus fort.
_Bieeeeen ! le félicita Korfax. Attention coup d'estoc ! et il emplya l'attaque de surprise.
Uter para une fois de plus l'attaque, mais cette fois ci, utilisa une attaque désarmante.
_Bien. Tu as de l'initivative. déclara Korfax en établissant une parade. La formation va donc commencer. Ce n'est que les bases ce que je t'ai appris, bientôt tu en sauras plus.







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Les cours, et leur difficultés.
Epuisé après une journée de combat avec son ordre, Uter s'avachit sans prendre le temps d'enlever son armure, sur un fauteuil à Dun Morogh. Fatigué, épuisé, il s'endort lentement.

*Les souvenirs ressurgissent lentement*
Le petit Uter est assis dans une salle très éclairée, dans le Northshire, attablé, la plume à la main, s'acharnant sur un parchemin vainement. Frère Niclaus le surplombe, dans son dos, observant son travail. Uter, consterné, relève la tête et regarde frère Niclaus avec un air de reproche.
_Je n'y arrive pas frère Niclaus ! Ca fait trois heures que je bûche sur cette caligraphie ! Mes lettres ne sont pas harmonieuses, pas nettes !
_Patience... Patience Uter. La patience est la vertue de la calligraphie. Il n'y à que comme ça que tu pourras passer maître dans cet art. dit frère Niclaus sur le ton de quelqu'un qui répète plusieurs fois.
Uter se retourna vers sa feuile et pensa furieusement : <La patience ! Mais la patience est limittée. 3 heures que je suis ici>.
Uter tenta de refaire un C en appuyant comme un dératé sur la plume.
Frère Niclaus attrape la main d'Uter avant que le massacre ne continue.
_Bon ça suffit. Tu es têtu et buté. On arrête là pour aujourd'hui.
Uter en son for intérieur poussait des cris de joie, mais se maîtrisant, silencieux, il quitta la salle de calligraphie en traînant le pas.
Sorti de là, il croyait qu'il serait enfin libre. Mais il savait ce qui l'attendait. Chaque fois qu'il sortait d'un cours, il rencontrait comme par hasard un autre qui l'emmenait travailler, sans aucun temps pour lui. Il se plaqua contre le mur de pierre du couloir et commença à se déplacer silencieusement. Des pas se firent entendre. Quelqu'un arrivait ! Uter regarda. Oh non ! Pas le père Tiriel ! Il allait encore lui faire travailler la théologie. Uter tenta de trouver une échappatoire, mais rien ne se présenta comme possibilités à part : tenter le tout pour le tout. Il marcha d'un air distrait dans le couloir, en sens opposé au père Tiriel. Le père Tiriel lui adressa un bref salut et continua sa route. Au fond de lui, Uter n'avais jamais été aussi heureux, il voyait déjà la sortie et le jardin lui sourire, quand soudain... La voix du père Tiriel se fit entendre.
_Tiens Uter, j'ai du temps libre. Viens donc travailler la théologie avec moi. Tu verras, ce sera rapide aujourd'hui.
Uter plissa les yeux. Il était à un pas de la sortie. Un pas. L'espoir était si proche et si intouchable. "Ce serait rapide hein". C'est toujours une rapidité de cinq heures sa théologie. Mais Uter était poli et ne voulant pas se faire réprimander, se retourna et offra un large sourire au père.
_Bien sûr, père Tiriel. C'est un plaisir de venir étudier à vos côtés la complexité de la théologie.
Uter disparu derrière une lourde porte avec le père Tiriel.
Ainsi, l'apprenti paladin, chaque jours enchaînait les cours de combat, de calligraphie, de théologie et de traduction. Epuisé le soir, il s'endormait dans un sommeil sans fond, et au petit matin allait s'entraîner à l'épée. Une nouvelle vie commençait, et Uter apprenait à surmonter ses sentiments, et devenir plus fort en soi.
 
Manipulation.
Uter se réveille lentement. Son armure lui pèse énormément sur son corps. Il se lève doucement, en gémissant d'effort sous le poids de l'armure. Il s'était endormi avec au retour d'un combat. Il défait les différentes lanières de celle-ci et l'accroche lentement au ratelier. Il prend son plastron dégoulinant de sang et prend un chiffon , lui verse une mixture spéciale et l'applique sur l'armure. Il frotte lentement, le regard dans le vide, faisant briller la carcasse petit à petit.

*L'armure reste, mais dans les souvenirs, la main devient plus petite*
Uter jeune lève la tête. Il est dans la cour du Northshire, la cour de combat et frotte sur l'armure de son maître Paladin en plein soleil.
Dégoulinant de sueur, il passe le dos de sa main sur son front et lustre encore deux parties de l'armure avant de la ranger dans le grand ratelier qui faisait office de meuble de rangement pour tous les initiés aux armes. Il a beaucoup grandi. Uter a pris en taille et en force, cela se voit. Fin et sec, ses cheveux ayant poussés, il les attache quotidiennement en queue de cheval. Ses bras, souvent couverts de bleus ont pris en résistance et ont pris une taille amplifiée. Nageant dans une chemise de Bretteur trop grande pour lui, accoutré d'un pantallon noir et de bottes de cuir, il a toute l'allure d'un ecuyer. Sortant du Northshire, il marche tranquilement hors de l'enceinte et va près de fleube, une serviette à la main. Il dépose le tissus sur un rocher, se déshabille et rentre doucement dans le fleuve tout frais. Il soupire de soulagement. Près de la cascade, loin des habitations, il avait pour habitude de venir s'y baigner dans les journées trop chaudes. Après s'être bien rafraîchi dans les eaux cristallines du fleuve, il sort, se sèche à l'aide de sa serviette, renouve ses cheveux, se rhabille et prend la route de Stormwind. Sur le chemin, il est obligé de rester sur le côté, tant de chevaux au galop passant qui manquaient de l'écraser. Quand il avait la tête dans les nuages, les cavaliers lui disaient nochalemment : <Place !>. Arrivé à Stormwind, il s'arrête à une échope et achète une petite pomme briante en échange de quelques pièces de cuivre. Il passe dans les rues sinueuses, bombées de monde de Stormwind, et débarque dans la Cathédrale de la lumière. Il rentre tranquilement, comme un adolescent qui ne sait pas ce qu'il fait là, dans l'enceinte de la cathédrale, en croquant dans sa pomme. Frère Sarno lève le nez de sa prière et se retourne.
_Uter ! Combien de fois vais-je te le répeter?! s'écria le frère, consterné.
_Hmm?
Le frère s'avança d'un pas pressé et fit plier le genou au jeune homme pour qu'il se prosterne.
_C'est comme ça, qu'un paladin doit montrer respect envers la lumière, avant de rentrer dans sa divine protection ! le réprimanda le frère.
Sur ces mots, d'un geste rapide, il chopa la pomme à peine entamée de la main du jeune homme.
_Hey mais... Ma pomme ! dit Uter, en regardant frère Sarno la jeter dans un bac.
_Pas de ça ici ! dit le frère Sarno rapidement, d'un ton expéditif.
Uter attendit que le frère s'en soit retourné à ses prières, et il se releva.
Il marche jusqu'à l'escalier en colimasson qui descend jusqu'au sous sol de la cathédrale, et débarque dans une salle pleine de livres et d'encriers, rangés dans la plus parfaite organisation et propreté. Il fit glisser son doigt sur les reliures de cuir d'une étagère et en sortit un livre relié en cuir bleu foncé et l'ouvrit. Il commence la lecture lentement, lorsqu'il est interrompu par des bruits de pas venant de la Crypte. Deux évêques sortent de la trappe, habillés de leurs longues robes rouges, coiffés de leur toques, discutant à voix basse. Uter, connaissant le protocole, se lève en respect, et baisse la tête.
Les deux évêques, habitués au protocole eux aussi, adressent un bref salut à Uter, quand l'un d'entre eux stoppe soudain.
_Dis moi mon petit... Tu es apprenti paladin, n'est-ce pas?
Uter relève la tête et regarde autour pour voir si c'était bien à lui qu'on parlait.
_Oui Monseigneur. répondit le jeune homme, un peu hésitant.
Les deux évêques se regardèrent, et le premier qui avait parlé offrit un large sourire à Uter.
_O Paladin ! Nous avions besoin d'un homme de votre trempe, pour accomplir une quête quoique difficile.
déclara l'évêque dans un ton de suppli.
Uter voyait trop de bluff. Il croyait presque que l'évêque se moquait de lui.
_Je vous demande pardon...? questionna Uter, réticent.
L'évêque fronça les sourcils.
_J'ai une mission à te soumettre Paladin. Mais si tu ne te sens pas assez fort pour l'accomplir, soit, je m'adresserai à quelqu'un d'autre. dit l'évêque en faisant mine de s'en aller.
_Attendez ! Bien sûr que j'en suis capable. dit Uter, se sentant plus fort de seconde en seconde.
_Alors rend service à l'Eglise et à la lumière et va exterminer les hérétiques qui festoient à la taverne en ce moment. Ces engeances ne doivent pas se perpetrer , ne laissez pas de survivants.
Uter regarda les évêques, éberlué.
_Et si on te pose une question, montre cet acte signé de ma main. dit l'évêque. Et joignant le geste à la parole, il tendit un document scellé au jeune homme. Tu as même ta mission dedans. Reviens me voir avec le collier du plus gros. Un brun avec une grande barbe. Le talisman est gravé d'un aigle.
_Oui Monseigneur ! répondit Uter sans trop savoir quoi faire.
L'évêque lui rendit un sourire mauvais, et s'en alla avec son collègue. Uter réflechit à son emploi du temps. Il avait 5 heures de repos devant lui, il en profiterait. Et sans réflechir à ce qu'il faisait, mais bien à ce qu'il "devait faire" , il prit son épée à Northshire, et courut au Goldshire.
Les deux évêques, assis à une table à la cathédrale, parlent à voix basse pendant que le jeune se jette dans la mission qu'ils lui avaient confiée.
_Et bien, c'est inesperé de trouver un bouc émissaire aussi rapidement. ricanna l'un.
_Oui... Inesperé. Un don du ciel ! dit l'autre d'un ton ironique avant de s'exclaffer en coeur avec l'autre.
 
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin