1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Thelsian

Points : 4
Joué par : Thelsian Joué par : [ Information masquée ]
Age : ---
Lieu de naisance : Ashenvale
Sexe : Femme
Race : Elfe
Faction : Alliance
Formation : Prêtre
Niveau : 60
Guilde :
Artisanat 1 : Couturier
Artisanat 2 : Enchanteur



Description : Et voici le Vent de l'Eau
Qui chuchote dans la Nuit
La Fragilité des Mots
Et la Puissance des Cris

Voici les Sources, les Étangs
Qui savent avec Certitude
Qu'un bel Amour se prend
Dans une même Solitude

Voici la Pluie chaude de l'Été
Pleuvant pour enivrer les Forêts
Qui auraient pu encore ignorer
L'Eau bleue des Baisers que je volais.
 
Cinquième Ère [3]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [3]
Décade de la Chouette [1]
Rescapée d'Elune..
Le soleil haut dans un ciel dégagé, à peine une once de vent pour effacer la chaleur qui embuait le regard de l'Elfe qui semblait un peu perdue. Une étendue vide et immense devant ses yeux plissés qui essayaient de déceler une trace de vie parmis la végétation qui semblait en attente.

Ses pieds lui étaient douloureux, ses chausses sales et déchirées par endroit ne l'aidaient pas à parcourir les distances qui la séparaient encore de la civilisation. Pourtant, elle tenait bon, le sac sur l'épaule, ses précieuses peintures qu'il fallait protéger du soleil dévastateur.

Ses lèvres étaient devenues sêches, elle n'avait plus d'eau, plus de nourriture pour se repaître. Ses pas devenaient de plus en plus lourds dans la dérision d'un chemin qui allait en serpentant. Pourquoi avait-elle quitté Gadgetzan..? Pour trouver des sentiers de terre qui la menerait peut-être à la mort ? Ses genoux devenaient de plus en plus légers, se fléchirent et touchèrent le sol. Son corps bascula de l'avant...encore jeune.

Quelques jours à peine aprés avoir quitté la ville gobeline, elle s'était retrouvée sur le sol, épuisée, affamée et évanouie. Pourtant quand elle se réveilla, se fut dans une couche vétuste dont le drap exultait les odeurs de menthe fraiche et de fleur d'oranger. Ses yeux eurent beaucoup de peine à s'ouvrir, ce qu'elle voyait était encore floue, encore un peu...perturbant.

Une salle simple mais chaleureuse, un seul lit dans lequel elle était couchée, un âtre qui entourait de sa chaleur son corps portant à présent une longue robe bleue. Et un fauteil à bascule qui allait d'avant en arrière au rythme des pieds de la personne assise à l'intérieur. Une vieille femme, le regard froid mais calme et presque inquiet pourtant. Ses longs cheveux filamenteux descendaient le long de son dos coincé contre le fauteuil de bois. Un vert rieur qui éclairait un regard posé sur elle. Visiblement, l'Inconnue faisait de la broderie...des fleurs dans un champ de brume.

L'Elfe n'en fut pas effrayée, plutôt reconnaissante d'avoir pu être ramenée dans un lieu en sécurité. Ses mains attrapèrent le drap de coton noir pour le relever sous le menton, une petite mine d'enfant désolée. Elle était, c'est vrai...trop jeune. La vieille femme le ressentait, car plus les regards se forcaient à rester immobiles, plus une lueur maternelle enflamait le sien. Au pieds de la vieille dame dormait un étrange animal. Tout vert et relachant par millier des étincelles dorées, un petit dragonnet possédant des ailes de fées. Elle ne pouvait plus détacher son regard de celui-ci.

Elle ouvrit la bouche, pour parler, mais sentait déjà que sa voix se faisait déchirure dans sa gorge en feu et elle toussa. Malgrés tout elle réussit à prononcer un seul mot...celà lui suffisait.

" Merci..."

Celà n'était pas grand chose en vue de ce que la vieille femme avait du faire pour l'aider, mais elle lui en était reconnaissante. Puis, cette étrange Dame posa sa tapisserie sur ses genoux, elle portait une robe rouge pourprée qui l'entourait à la perfection et son regard restait sans âge. Sa main glissa vers le sol et sans un autre geste, c'est un bâton d'albâtre qui était venu se refugier en sa main. L'Elfe en fut surprise que quelques secondes et compris ben vite qu'il s'agissait d'une magicienne ou autre lanceuse de sorts. Une ermite sans nul doute.

La vieille dame se releva et attrapa sur une petite table en bois poli, un verre remplit d'un liquide verdâtre, un mélange d'herbes qui nétait sûrement pas dangereux, car elle en but une gorgée, comme pour prouver à la jeune Elfe qu'il n'était pas empoisonné, puis le tendit sans un mot.

Le regard levé, l'Elfe prit le verre tendu et l'avala d'une traite, amer et visqueux, il en était pas moins revivifiant.

" Je me nomme Da'aerlaas Felsonelm, bienvenue chez moi petite naufragée d'Elune."

Un nom elfique ? Elle tourna les yeux vers l'Etrangère, assez surprise, mais son sourire en était si reposant, qu'elle se laissa aller au prompt sommeil que commençait à lui offrir le liquide avalé.

Aurait-elle douté un seul instant que le tournant de sa vie allait se passer au creux des bras de l'Etrange ?
 
Décade de la Baleine [1]
Etrange
Plusieurs jours où l'Elfe de la nuit était restée au lit. La Dame qui l'avait accueillit avait refuser qu'elle mette un seul pied sur le plancher. Puis un matin, elle s'était levée, l'envie de voir où elle se trouvait se faisait de plus en plus forte.

A peine vêtue d'un simple vêtement, robe longue, elle avait traversé la petite pièce qui jouxtait le grand salon principal. Elle ne pensait pas que l'endroit était aussi grand. Ses yeux se baladaient sur les décorations de l'endroit.

La plupart était des tableaux qui la faisaient chaud au coeur, représentations d'animaux pour la plupart ou des arbres et des fleurs. Elle regardait autour d'elle pour vérifier si la Dame était là, mais aucun signe de vie. La porte l'appelait à mesure que les minutes passaient, et elle ouvrit la clanche de la porte pour se faire fouetter par la douceur d'un vent pour glacé.

Les yeux d'abord, non habitués à la lumière, se refermèrent avec brutalité, une main s'était placée en visière. Et les images floues se faisaient plus limpides, jusqu'à ce qu'elle put enfin observer.

Elle se trouvait sur une montagne, magnifique, la neige tombait en gros flocons instables pour finir sur les branches des arbres ou même sur un sol herboisé recouvert du manteau blanc. Le ciel était découvert dans ce tableau féerique. Elle n'osa pas avancer, elle restait sur le palier, elle avait froid. De la neige ici..? Improbable.. Pas de neige aux Tanaris..Puis une lueur non loin, le Dragon Féerique qu'elle avait pu voir se déplacait rapidement vers elle, laissant derrière lui des étincelles de pureté.

L'Elfe de la nuit ne pouvait que sourire à cette vue, tendant sa main vers celui-ci. Et le Familier se mit à tournoyer autour d'elle, elle qui riait comme une enfant en le voyant ainsi jouer. Et une voix glacée se fit entendre dans son dos.

" Sbratahna, cesse donc de tourner autour de notre Rescapée d'Elune veux-tu ? "

Immédiatement, le Familier cessa son jeu, pour voleter vers l'intèrieur de la bâtisse. L'Elfe se tourna alors et vit la Vieille Dame au milieu de la pièce qui lui offrait un léger sourire aimable avant de lui faire signe d'entrer.

Elle se décida bien vite, vu les griffes hivernales qui l'entouraient, et la porte se referma derrière elle. Des questions, mais la main de la Dame qui lui montrait des sièges prés d'un feu crépitant, mit fin à ses interrogations.

L'Elfe de la nuit s'asseya, une tasse de thé fumante devant elle, qu'elle prit rapidement pour se réchauffer avant de lever les yeux vers la Dame qui s'asseyait, posant son long bâton d'albâtre contre son siège. Le Dragon se mit à ses pieds, sa queue s'enroulant autour des pieds de son hôte.

" Comment t'appelles-tu, mon enfant..."

Voix qui lui faisait chaud au coeur, voix qui la calmait en son fort intèrieur, elle avala une gorgée du Thé délicat avant de murmurer.

" Thelsian.. Thelsian Halaïnah.. "

La Vieille dame inclina la tête avant de croiser ses mains flêtries sur son ventre, observant de son regard nature le feu qui dansait dans l'âtre.

" Elfe de la lune bien loin de sa contrée, d'où viens-tu ?"

Elle souria, elle voulait raconter. Et sa voix fluide s'échappa de ses lèvres.

" Je viens d'Ashenvale, j'ai commencé à traverser Kalimdor pour voir le monde, pour pouvoir enfin me faire une idée de l'extèrieur."

" Toujours les mêmes excuses pour quitter les parents...Ashenvale est un endroit magnifique, je comprend mieux que tu sois si sociale...Encore jeune Petite Rescapée d'Elune... Etais-tu à l'école ?"

" Apprentie prêtresse au Temple de Darnassus Dame.."

La Dame semblait amusée ou même ravie, elle caressa le crâne de son familier.

" La prêtrise est une chose grande pour le coeur, quelque chose de dangereux quand on ne sait pas s'en servir...quand à la peinture, j'ai bien vu l'encre sur tes doigts, j'y ai fait mes propres conclusions... Où est ton matériel de peinture ? "

L'Elfe bougea sur son siège comme si elle se sentait irrémédiablement gênée, repensant à ce qui s'était passé.

" J'ai.. malencontreusement perdu mon matériel alors que je me faisais pourchassée par des.. Trolls.. J'ai tout laissé pour partir vite.. "

La Dame d'ailleurs se permis un soupire, hochant son visage blanc.

" Tu devras rester un temps ici pour pouvoir descendre de la montagne sans aucun soucis. Celà te va ?"

L'Elfe hocha la tête pour acquiescer les paroles de la Dame. Les mains sur ses genoux, elle partit dans ses pensées, le regard tourné vers une fenêtre vétuste pour observer la neige tomber au dehors...Combien de temps...?
 
Décade du Lapin [1]
Le soleil
Assise sur un siège à bascule dans le jardin enneigé de son Maître à présent, l'Elfe somnolait, ses yeux dorés aux contours verdâtres observaient sans voir, le soleil qui brillait au dessus de sa tête. Un long voile de mousseline blanc crouvrant sa chevelure de marine, ses mains fines posées sur les accoudoirs, elle rêvait.

Les couleurs jouaient dans sa tête, les mots se perdaient sur son coeur. Les journées passaient sans qu'elle ne put à présent les compter.

La brise froide s'échappait des feuillages et venait entourer ses pieds nus, connaître le froid et la douleur, se concentrer. C'était une leçon difficile. Ses bras nus se faisaient violence pour ne pas frissonner. Elle attendait paisiblement...les lèvres bleuies par le froid...les oreilles pointues rougies. Un sourire pourtant naissait peu à peu...un sourire moins enfantin, un sourire qui devenait de jour en jour plus mature.

" La vie..est comme le soleil
Parfois ça brille de mille feux
Parfois ça ne brille pas du tout
La vie est faites de joie et de peines
De colères et de bonheurs
La vie est un enfant
Parfois agité de soubresaults
Parfois si heureux...
La vie est un mystère
La vie...c'est la vie..."

Etranges paroles qui entouraient à présent la froideur de la brise hivernale. Et, au loin, le chant des oiseaux faisaient fête à ce poème, qui pourtant, n'en était pas un. A la fenêtre, un regard rieur, attendrie, la Dame la regardait avec un amour maternel. Elle n'avait jamais eut d'enfant...peut-être était-ce un cadeau de la Lumière



L'Elfe ne bougeait plus, elle ne s'endormirait pas, elle ressentait ce froid extèrieur et le chassait par sa chaleur intèrieur. Les mains crispées sur les accoudoirs...Plusieurs heures dans la même position avant qu'elle ne retrouve la chaleur d'un foyer chaleureux...foyer que ne lui avait pas vraiment accordé ses parents...qui avaient pensé mieux pour elle...de l'éduquer au temple..

Les sourires se rejoignent...la joies guêtent les coeurs...Elle grandit..encore et encore dans la ferveur...
 
Sixième Ère [9]
Lune de la Force [2]
Décade du Panda [1]
Apprentissage
Les jours passent, les heures s'écoulent dans la balance de la vie. Tout était calme, tout était prenant, il n'était pas rare que l'Elfe se trouvait en méditation, assise souvent dans la pièce chaude, les yeux clos, le visage sévère et songeur. Son Maître était là, avec elle, et lui murmurait souvent les mêmes phrases, ces phrases qu'elle reprononçait à son tour pour se l'ancrer.

Il faisait nuit noir le premier jour où les murmures étaient plus fort et plus prenant, la lueur de l'âtre se répendait dans toute la pièce pour créer des ombres dansantes sur les murs. Une atmosphère d'intimité de l'âme et de l'esprit, rompu par le doux ronflement du Dragonnet Féerique.

Da'aerlaas était assise dans son fauteil à bascule et contait comme une mère à son enfant, ce qu'on lui apprit avant qu'elle ne l'enseigne. Sa voix semblait dur, peut-etre pour ceux de l'extèrieur, mais aimable et douce pour l'Elfe qui prenait de plus en plus d'assurance.

" L'homme vient au monde tendre et souple, à sa mort il est dur et figé. Les plantes fraiches sont délicates et pleines de vie, mortes, elles sont rêches et désséchées. Le figé et l'infléxible sont les élèves de la mort, tandis que le doux et le souple sont les élèves de la vi. Quelqu'un qui ne sait pas s'adapter ne remporte jamais un combat sur lui même. Un arbre qui ne plie pas, se brise facilement. Ce qui est dur et fort périra ; ce qui est doux et faible durera."

Presque un chant à ses oreilles, un sourire qu'elle lui lança puis la voix de l'Elfe vint entourer celle de son Maître, elle récitait les paroles qu'elle lui avait si gentillement apprise.

" Si je veux atteindre quelque chose, mon esprit, mes yeux, mes mains, mon coeur doivent le vouloir, c'est à dire que chaque partie de mon esprit et de mon corps doit se concentrer sur le butà atteindre. Si une seule de ces parties fait un faux pas, tout l'exercice est raté."

Tellement de facilité à réfléchir à présent que tout semblait plus...simple. Dame Da'aerlaass se permis un sourire et tendit la main vers son "enfant". L'Elfe la pris en silence et vint se réfugier dans les bras protécteurs, comme elle le faisait depuis peu. C'est ainsi, souvent, qu'elle s'endormait comme une enfant dans les bras de sa mère. Un tableau qu'elle aimerait peindre...mais avant...elle capterait l'âme et la vie qui se trouvait dansls yeux de son professeur afin de le retranscrire sans le baffouer...



 
Décade du Gorille
Décade de l'Ours [1]
Le réveil.
Des jours et des nuits d'apprentissage, de compréhenssion. Des mois en reclues, toutes les deux, bien que Dame Da'aerlaas en avait l'habitude et le jour fatidique arriva. L'Elfe devait reprendre sa route et ce matin là, son coeur ne s'était jamais sentit aussi douloureux et lourd de remerciements. Le pas de la porte, elle observait celle qui avait tant fait...

La vieille dame lui offrait un sourire des plus avenants et vint l'enlacer comme elle le faisait la nuit avant que l'Elfe ne s'endormait. Les yeux rougis par les larmes qu'elle ne voulait pas verser maintenant, l'étreinte se fit plus forte en émotion. Pas un mot qui osait encore briser ce moment silencieux. C'était les deux amies, le maître et l'apprenti qui se séparaient. L'étreinte fut de courte durée, que n'aurait-elle pas donné pour faire taire le temps en cet instant.

Un pas en arrière, deux, puis trois et enfin c'est le dos de l'Elfe que voyait le maître, la chevelure marine qui dansait dans le vent glacial. Il neigait, le ciel les aidait à oublier ce passage douloureux pour les faire gouter une dernière fois à la chaleur d'un être aimé. Resserant son manteau blanc autour de ses épaules, l'Elfe devenue rellement femme s'était avancé dans le blizard, son maître ne la voyait plus.

Les larmes auraient pu geler sur le visage fin, elle s'en souciait peu. Elle restait froide et grâcile, quittant la maisonné sans se retourner, elle savait qu'elle ne reverrait plus cet endroit qui avait tant fait pour elle. Sa première réelle douleur qu'elle arrivait à comprendre et à utiliser.

Les pas étaient des plus simples et pourtant déterminés, la descente n'a pas été simple car plusieurs créatures s'étaient mises sur son chemin. La force d'âme suffisait pour les détruire, et l'Elfe arriva dans un paysage moins froid...plus appréciateur. Son sac sous le bras, les cadeaux de son maître, surtout un, un symbole d'Elune entourant son poignet, chose qu'elle ne montrera sûrement jamais. Difficile d'y repenser.

Les leçons fusaient dans son crâne comme des notes de musique légères et fluides. Elle marchait...encore et encore...

Un village qu'elle a traversé, un enfant abandonné qu'elle a embrassé, le bénissant de sa main délicate. Lui offrant manteau et pain pour la nuit, une chambre. Les rires de ce petit bout qui lui réchauffait le coeur, encore une séparation qui lui fit mal au coeur...un peu d'argent qu'elle lui avait laissé.

Un autre village...encore un autre...les toiles remplissaient à présent son sac. Elle laissait une trace de son passage à chaque endroit qu'elle traversait. Une manière de se dire qu'elle sera peut-être immortelle dans certains coeurs.

Et brutalement elle s'éait réveillée.. Au Temple d'Elune.. La Vieille Dame n'était qu'un rêve.. Tout ce qui s'était passé n'avait jamais existait.. Et pour la première fois de sa vie.. ce fut un vide immense qui s'empara de son corps.

 
Lune d'Agilité [2]
Décade du Tigre [2]
Un tableau parmis tant d'autres.

Elle était assise non loin d'une rivière, et avait pris place avec son chevalet et sa simple imagination. Sa main courait librement sur la toile, grâce au fusain qui se faisait plus crasseux de jour en jour. Le regard fixé vers les cieux, car c'est de là que tout partira. L'imagination de l'homme est incroyable, mais elle comptait l'aider un peu...un tout petit peu. Longue robe blanche qui descendait jusque ses pieds et diadème glissant sur son front, elle s'amusait avec un serieux grave.

Le tableau avait pris beaucoup de temps. Surtout qu'elle devait souvent retourner en ville quand le soleil s'abaissait. Plusieurs jours de travail acharné, pour arriver à un seul résultat. Celui qu'elle faisait naître entre ses doigts.

Un arbre...la vie...elle ne l'aurait pas oublié...une pierre plus loin et enfin sur un ciel bleu, les nuages dansaient...un peu plus prés et à présent ce sont des visages qui se montraient, soufflants sur les étendus sauvages des terres. Marque de la nature et de la vie qui continuait de s'encrer dans ce monde qu'elle commençait à apprécier.

"Regarde au loin, tu verras ce que tu cherches..
Regarde là-haut et c'est le vent que tu caresseras..
Ne ferme pas les yeux, la peur se consumes par mèches...
Ne ferme pas les yeux, c'est demain que tu te trouveras.."


 
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [5]
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine [3]
Du sang à flot

Les mains retenant sa longue robe blanche, la prêtresse courait, le regard aussi dur que l'acier, pas de peur, pas de douleur, le froid d'un visage glacial. Elle courait parmis les feuillages comme une perdue. Elle se prit les pieds dans des ronces, mais arriva à se retenir juste à temps, elle mit main sur un tronc d'arbre.

Essouflée, elle entendit le bruit des lames qui s'entredéchiraient, une tache de sang sur un tableau verdâtre.

Les hurlements atroces étaient dans l'air, impossible d'en faire abstraction.

Relevant la tête vers le ciel, elle laissa échapper un soupire qui s'ensuivit par une main sui se posa brutalement sur ses lèvres, une force irrésistible la ramenant de l'arrière.

Sans montrer la moindre peur, elle essaya de se débattre.. sans succés, l'odeur âcre de la sueur lui arrivait aux narines, l'odeur du sang s'évertuait à ne quitter sa tête.

Elle essaya de hurler, mais la main ferme, d'un homme ne pouvait que l'en empêcher. Et là, dans les hurlements, dans ce brouhaha continuel, un murmure à son oreille, voix chaude, calme mais militaire.

" - Ne bougez plus. "

La Kaldoreï essaya de respirer tant bien que mal, l'étreinte ne voulait pas se relâcher, et cachés dans les feuillages, des Trolls et des Orcs, armes à la main passa non loin.

Un nouveau murmure.

" - Vous êtes la prêtresse envoyée c'est celà ? "

Elle hocha brusquement la tête, l'homme relacha son étreinte.

" - N'y allez pas seule. C'est le foutouard là bas. Je vous déconseille d'y aller même.
- Je dois aller m'occuper des bléssés.. - Elle regarda le grade que portait l'homme et finit ainsi sa phrase - Chevalier.
- Tout à fait Sergent, c'est pour celà que je suis venu, bien, allons-y, mais sans bruit, je vous escorte. "

Un sourcil marine haussé, la prêtresse suivit l'homme qu'elle voyait en entier à présent, une armure brillante qui refletait à peine la lueur au vue du sang qui maculait les plaques d'armure. Un casque cachait tout de son visage.. mais c'était un humain.. alors elle le suivit, sans se poser de questions.
 
Qu'est-ce que l'amour finalement..?

Elle était alongée, les cheveux marines relâchés dans l'air frais, son visage était serein, elle attendait patiemment qu'il vienne. La nuit était trop fraiche dans ce recoin du monde, mais elle n'avait pas froid, elle se posait des questions.. éternelles questions qui ne cessaient d'envahir ses pensées.

Le druide avait prouvé qu'il était là pour elle, qu'il ne la laisserait jamais seule. Qu'il serait là pour la couvrir de ses bras, et de cet amour qu'il avait pour elle. Mais l'aimait-elle ? Elle ne le savait pas.. Elle se sentait vide.. trop vide.

Elle se sentait bien à ses côtés, nuls doutes, mais elle ne ressentait pas cette chaleur fugace qui brûlait deux êtres qui s'aimaient vraiment. Elle soupira, son regard se tourna vers le ciel, qui fut soudain caché par le visage de celui qu'elle attendait.

Il souriait et posa un baiser sur son front. Elle savait qu'il l'aimait, il ne la quittait jamais.. et ca l'agacait presque. Il restait là, avec elle, partageant ses douleurs, ses doutes, ses craintes.

Mais.. Elle se sentait vide, et elle souria. Ce sourire éternel, ce sourire forcé qu'elle était habituée à donner. Elle tendit la main pour toucher la joue du druide, elle souria encore..

Et c'est alors.. qu'elle se rendit compte qu'elle l'appréciait plus qu'elle ne le croyait.. mais que l'amour en son coeur ne pouvait exister.
 
Pourquoi chante le rossignol ?

Elle était chez-elle, assise au sol, une harpe à la main, elle regardait les étoiles et les murmures commencèrent :

« A quoi ressemble une chute libre ? »
« Sait-tu pourquoi chante le rossignol ? »
est la réponse à toute question.


Et là le chant devient sien, elle s'évade..

Je fais un pas dans un monde sauvage
Et fais tournoyer mon imagination.

Libérée de la gravité qui me tenait en laisse
, je jurerais que qu'Elune est à portée de main.

Je danse avec l'esprit de l'air
dans cet océan considérable et grand ouvert.

J'atterris sans risque sur le Lagon Bleu,
ne sachant pas si c'est la Terre ou la lune qui le veut..

La joie de vivre n'est plus un masque,
la joie que j'ai trouvé durera toujours.

Je migre avec les oies.

Mon âme a enfin trouvé la paix.

Ce n'est pas grave si l'homme n'a pas d'aile pour voler,
du moment qu'il entend le rossignol chanter.
 
Décade du Lapin [2]
Solei endormi
La pluie tonnait sur le lit de feuille qu'elle s'était faites.. dans une solitude qu'elle avait cherché, le regard ailleurs, l'esprit endormi par la crainte du froid..
Elle murmurait une mélodie en regardant le soleil se taire derrière les nuages..

[i]Le soleil dort paisiblement
Depuis bien trop longtemps..
Océans mélancoliques, calmes et rouges,
Caresses passionnées en paix.

Pour mes rêves j'oublie ma vie
Mes souhaits me font apercevoir la nuit..
La vérité se trouve à la fin des temps..
Et ma foi s'évapore bien avant.

* Refrain *
J'aimerais que cette nuit dure une éternité.
Cette pénombre qui m'entoure..
Les rives de cette mer solaire.
Oh comme j'aimerais partir avec le soleil.
Dormir..
Pleurer..
Avec toi..

La tristesse a un coeur humain que n'a pas mon Dieu..
Je naviguerais devant des miliers de lune
Sans jamais retrouver mon chemin.

Les jours de lumières seront désirées par la nuit
Juste un intant pour la paix du poète.
Jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien à dire..

* Refrain *
J'aimerais que cette nuit dure une éternité.
Cette pénombre qui m'entoure..
Les rives de cette mer solaire.
Oh comme j'aimerais partir avec le soleil.
Dormir..
Pleurer..
Avec toi..

* Refrain *
J'aimerais que cette nuit dure une éternité.
Cette pénombre qui m'entoure..
Les rives de cette mer solaire.
Oh comme j'aimerais partir avec le soleil.
Dormir..
Pleurer..
Avec toi..i]


 
A toi pour l'Eternité..


* Munie se sa harpe, elle chantait toujours.. mélodie qui était le reflet de ce qu'elle ressentait.. *

Adieu petit coeur brisé..
Mes yeux sont alors posés sur une vie d'éternité.

Tout ce qui pénètrera dans mon coeur se volatisera.

Nostalgie perpétuelle de ce qu'on dit âme parfaite..
Le décor délavé est partie à jamais de ma tête..

Tout ce qui pourrait entrer en mon coeur, en resortira seul..

* Refrain *
Il ne reste plus d'amour en moi..
Plus de regard afin de voir le paradis qui est là..
Cependant mon heure va sonner
Et je serais à toi pour l'éternité..

Tout ce qui pourrait entrer en mon coeur, en ressortia seul..

* Refrain *
Il ne reste plus d'amour en moi..
Plus de regard afin de voir le paradis qui est là..
Cependant mon heure va sonner
Et je serais à toi pour l'éternité..

Tout ce qui pourrait entrer en mon coeur, en ressortira seul..
Rien ne peut entrer en mon coeur, car je resterais seule..


 
Septième Ère
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin
Huitième Ère [4]
Lune de la Force [1]
Décade du Panda
Décade du Gorille [1]
Elle sera là
Elle avait attendu ce moment, cet anniverssaire bien spécifique pour s'asseoir à Hyjal. Là où elle avait tout perdu. Elle ne savait pas si il l'entendrait, mais elle avait besoin de ça.. Oublier ses démons. Se libérer de ce poids.

Elle avait posé une liasse de parchemin au sol et les regardait comme si c'était la dernière fois.

Elle avait apporté sa harpe, afin d'accompagner sa voix. Le silence de la nature l'apaisa... Et ce fut d'abord une voix éraillée qui commença la complainte.

" - Je sais que tu me cachais des choses
Derrière des mots tendres pour me protéger..
Tes paroles étaient comme un rêve
Mais les rêves ne peuvent pas me tromper.. "

Elle fit une pause avant de souffler :

" - Ce jour-là j'ai feint l'indifférence
Je ne t'ai même pas dit au revoir..
Mais je t'écoutais
Tu allais combattre loin de moi
C'était loin d'être facile..

"Sèche tes larmes car je reviendrai"
Je t'ai entendu murmurer ces mots
Alors que tu franchissais la porte
Mais je m'étais jurer de cacher mon chagrin
Quand j'y repense maintenant
J'aurais peut-être mieux fait de le crier
Mes larmes auraient opeut-être pu te retenir..
A présent, je n'ai plus peur de t'ouvrir mon coeur

Bien qu'une seule phrase n'a jamais été dite
Elle volera vers toi
A travers le temps
Et la distance qui te retient
Portée par des ailes d'argent
Une seule phrase
Une seule confession
T'apaisera
Et te fera oublier ta douleur
Elle t'embrassera à jamais.

Le rêve n'est pas encore finit
Bien que je dise souvent que je peux oublier
Je revis encore ce jour..
Où tu l'a dit une dernière fois..

" Attend moi.. je t'écrirai.. "

Je t'ai vu debout les yeux baissés
Mais je m'étais jurée de tout te cacher


Une seule phrase résonne à travers les âges
Elle volera vers toi
Et même si je ne peux la voir
Je sais qu'elle te parviendra
Portée par des ailes d'argent
Une seule phrase
Une seule étreinte
T'apaisera
Et te fera oublier tes peines.

Une seule phrase n'a jamais été prononcée
Elle volera vers toi
Elle te ramènera dans mes bras..
Portée par des ailes d'argent
Et une seule phrase résonne à travers les âges
Elle t'apaisera
Tes années de solitudes ne seront qu'un mauvais souvenir..
Elle t'embrassera pour toujours...

Je serais là.."
 
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [3]
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon [3]
La Veuve Noire
Le ciel était d'un noir de jais en ces lieux maudis, l'on entendait au loin le hurlement de quelques prédateurs, cherchant une nouvelle proie, une nouvelle âme à torturer.

Le chemin était serpentin, des arbres immenses dardaient leurs griffes atroces vers un ciel où un tourbillon de corbeau s'étendait comme une vague déferlante ravageant tout sur son passage.

Les murs de pierres suintaient un liquide noireâtre, nauséeux, personne ne mettait les pieds ici.

Endroit trop sombre, alors que le moindre souffle de vent vous prenait au ventre, venait bouillir votre sang jusqu'à ébullition, vous portait dans des travers malsains dont personne ne pouvait se libérer.

Des portes immenses, marquées d'aucun sceaux connus étaient refermés, à peine une once d'air passait entre les montants fermés depuis des siècles déjà.

La silhouette vêtue d'un manteau noir, perdue au milieu de ce décors désertique, poussa de deux mains gantées les deux lourds battants qui s'ouvrirent dans un grincement sonore, grincement qui tuerait n'importe quel tympan, n'importe quel être un temps soit peu sensible.

Les pas du marcheur résonnait dans cette sinistre salle. Là haut, sur les murs tapissés de poussière, des regards vous observaient, des regards de pitié, de vipère, de crainte, de rage, de terreur, d'amusement..

On se sentait épié, on se sentait diminué.. on se sentait si seul.

La silhouette laissa échapper un écho fugace. Une sorte de plainte, un pleur ? Une complainte ? Rien du tout..?

Des ailes de cuir battèrent la mesure au rythme à la complainte, des chauve-souris décidées à montrer que c'était leur domaine.

Elle pleure.

Les mains à l'intérieur de la capuche, battus sur un visage caché. Les genoux qui flêchissent, l'être qui semble tomber dans un tourbillon de crainte. Secouée de tremblements.

Elle a froid.

De l'eau qui coule au fond, un temple perdu, un endroit qui ne reflêtait que la corruption continuant à faire souffrir la Terre Mère.

Elle se cherche.

Un murmure dans la nuit, un murmure qui fait hurler les fantômes d'errance. Un sanglot.

Elle a mal.

Elle appelle sa Déesse, elle l'appelle, encore, où est-elle ? Les doutes.. Ils sont là. Elle croit. Elle oublie. Elle ne croit plus. Elle veut se souvenir.

Elle hurle.

Cri perçant qui déchire la nuit.. Son corps vient rejoindre le sol, recroquevillée, une enfant, elle attend que sa mère lui murmure quelque chose de doux à l'oreille.. de chaud, quelque chose qui va la rassurer.

Elle désespère.

Pourquoi sa Déesse ne lui vient pas en aide, pourquoi ces doutes perpétuels en son coeur.. elle subit les affres de la vie. Elle se tient le coeur, la capuche tombe, les cheveux sont relâchés dans son dos, ondulations d'un bleu terne.

Elle pleure.. Elle pleure.. Et Elune ne vient pas.. Alors..

Elle s'endort.

Sur le sol froid, sentant la moisissure. Seule. Le coeur douloureux, la foi ébranlée. Elle sommeille.. Et elle ne veut plus se réveiller.

Elle se fait oublier..
 
C'est enfin arrivé..

Un repos mérité pour la veuve, elle ne souffrait plus de ses problèmes avec les ombres, elle arrivait peu à peu à les faire siennes, comme une seconde peau, ou une seconde vie.

C'était agréable de se sentir en sécurité, d'explorer le monde avec lui.

Ils s'étaient trouvé un endroit calme, sur une presqu'île, quelque part loin au nord. Un endroit où la Lune faisait loi, comme si Elune acceptait et bénissait l'étreinte des deux amants, des deux prêtres qui s'étaient trouvés.

Elle avait hésité très longtemps avant d'accepter cette fatalité, ce sentiment qu'elle n'avait plus ressentie depuis.. oh longtemps.

Mais la peur était là, si elle n'était pas à la hauteur ? Si elle souffrait encore ? Et si..

Comment être heureux quand sa vie n'était plus que questionnements sans réponses.

Elle l'observait, il dormait paisiblement, la serra contre lui.

Il ressemblait à Eorn.. un homme taquin, mais serieux, un homme qui ne cherchait qu'à l'aimer, sans doute. Elle ne le savait pas.

Et si ce n'était que futilité et plaisanterie, et si il ne partageait pas les sentiments qu'elle avait pour lui.

Il l'avait embrasser, mais celà voulait dire qu'il l'aimait ?

La vie était trop compliquée, ou, c'était bien elle qui la rendait invivable au final..

Elle trouvait toujours quelques choses de noirs dans ce quié était blanc, elle voyait le mal que les autres pouvaient lui apporter, mais elle aimait le bonheur qui transparaissait dans le moindre sourire.

Elle se nourissait de leur bonheur, les aidait, mais ne s'aidait pas elle même.

Et même avec lui, elle avait du mal à être heureuse entièrement, comme si son coeur n'était plus complet.

Elle aurait tellement aimer lui donner tout cet amour, tout ces sentiments, ele aurait tellement aimé.

Elle glissa tendrement une main sur le visage de son aimé..

Elle avait besoin de lui..

 
Le Temps des beaux jours.

Un hurlement dans la nuit.

Ses mains se posèrent brusquement à plat sur le lit, en sueur, le regard dans le vague fixait la porte fermée.

Elle n'était plus dans cette chambre d'auberge, mais dans un ailleurs qu'elle aurait préféré quitter.

Oh, ce n'était pas les corbeaux qui lui faisaient peur, pas le sang sur cette plaine sombre, ni les combats qui y étaient menés avec rage et sauvagerie, non, c'était ce visage qui l'observait, ces yeux sombres, cette chevelure blanche.. C'était Eorn.

Il l'observait comme il observait une traitresse, son imagination lui jouait des tours.

Elle essaya de tendre les mains, marmonnait des " Non ", non, elle voulait lui expliquer.. Non.. Il n'avait pas le droit de la culpabiliser de la sorte..

Elle se sentit tirée par derrière, elle voyait des mains attrapant les siennes, des mains qui n'étaient pas irréelles, mais bien vraies.

Elle entendit une voix prononcer son nom, une voix pleine de peur, de craintes et d'angoisses.

Son nom fut une nouvelle fois prononcée, elle se sentait secouée, mais elle voyait toujours Eorn.. ses lèvres voulaient lui dire quelque chose, et brutalement, elle se sentit tomber.

Les yeux ouverts, c'est un plafond blanc qu'elle voyait, elle cligna des yeux.

Lectis vint la prendre dans ses bras.

La nuit où ils s'étaient unis pour la première fois.. était devenue cauchemard.

Elle vint se fondre dans les bras de son amant qui sentait encore les vapeurs chaudes de leur nuit.

Elle s'aggripa à lui, ne voulant plus fermer les yeux, de peur de revoir ce regard de coupable qu'Eorn lui avait lançé.

" - Je t'aime.. je t'aime. " Murmura t-elle.

Il esquissa un sourire, comprenant qu'elle était heureuse de le voir après un cauchemard qui avait dû être difficile.

" - Je suis là mon coeur.. "

Il la fit s'allonger sous les draps, la rassurant de sa présence.

 
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin