1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Moonray

Points : 0
Joué par : Brizza Joué par : [ Information masquée ]
Lieu de naisance : Sirinaar
Signe de naissance : Lapin
Sexe : Femme
Race : Elfe
Faction : Alliance
Formation : Chasseur
Niveau : 60
Guilde : Horde des Loups Gris (la)
Artisanat 1 : Artisant du cuir
Artisanat 2 : Dépeceur


Informations hrp : Chasseresse d'Elune dans l'âme, Moonray est d'un abord difficile.
Bien que courtoise et polie, elle se montrera de prime abord d'une grande froideur, surtout avec les humains.

Pouvant se révéler cassante voire hautaine (il ne faudra pas s'en offusquer HRP ^^), elle ne se reconnait pas dans les alliances actuelles : elle éprouve une grande estime pour les Taurens alors qu'elle méprise les humains.

La patience sera votre meilleure alliée avec elle...

Description : Avec grâce et célérité, elle se releva.

Devant elle gisait sa proie, un jeune loup, dont elle avait prélevé la viande et la peau.
Elle songeait déjà à la suite de sa chasse, mais une impression étrange, malsaine, l'envahit.

D'instinct, elle porta sa main à sa dague, prête à frapper. Elle n'ignorait pas les dangers de la forêt, et se tint sur ses gardes. Sens aux aguets, elle sut rapidement qu'aucun prédateur ne la menaçait, mais elle sentait que quelque chose n'allait pas.

Les feuilles bruissaient, mais la vie semblait s'être tapie.
Ses yeux sans iris perçurent l'infime changement de luminosité, et elle sentit une odeur lointaine de brûlé. Un grand feu. Et c'était vers son village.

Chaque sentier, chaque chemin lui était familier. Elle irait vite, très vite.
Elle se dirigea vers le haut de la cascade surplombant Sirinaar.

Avant même d'y arriver, son cœur se serra : l'horizon était embrasé, et une odeur âcre flottait dans un air chargé de cendres noires. La peur montait. Peur pour les siens, pour son peuple.

Elle bondit enfin sur ce grand rocher où enfant elle aimait se réfugier et méditer.
Elle eut aimé avoir la vision paisible de son enfance. Hélas

Cet instant parut durer une éternité. Balayée par l'horreur et la frayeur, elle contemplait la terrible légende prenant forme, et semant la désolation : La Légion Ardente était sur Kalimdor.

Morts-Vivants, démons et Infernaux fauchaient une à une les vies de celles et ceux qui étaient son peuple. Glînithil resta paralysée, choquée de voir la paix de l'endroit ainsi souillée dans le sang des siens.

Elle sentit en elle monter une rage indicible, et choisit d'y céder.
« Au nom de la Déesse, pour Sirinaar !! », hurla-t-elle décochant une volée – ô combien inutile – de flèches sur les assaillants. La futilité de son geste lui échappait totalement, elle laissait libre cours à sa peine et sa haine.

Un Mage l'aperçut, et incanta.
Elle n'eut pas le temps de sauter du rocher, quand celui-ci explosa sous l'effet d'une dévastatrice boule de feu.
Elle se sentit tomber, puis la claque violente et froide de l'eau.
Enfin vinrent les ténèbres, la langueur, la paix.

*****

Ses yeux s'ouvrirent lentement, avec peine.
Où était-elle ? Que s'était-il passé ? Elle était confuse, frigorifiée, et sa jambe gauche lui faisait un mal de chien quand elle tenta de la bouger.

La rivière. Elle s'était échouée sur un rocher, ballottée par le courant léger.
Elle se sentait si faible, si vulnérable, si seule.
Sans vraiment savoir pourquoi, elle appelait la mort de ses vœux, et récitait une prière à Elune, pour son âme. Elle mourrait sur ce rocher, dans cette nature qu'elle aimait tant.
Un bruit métallique attira son attention. Elle perçut un éclat brillant, sans doute une armure, avant de fermer les yeux.
Elle avait mal, si mal à la tête Et elle sombra à nouveau dans un sommeil aussi profond que troublé.

*****

Une bâche, une tente peut-être.
Elle ne savait pas vraiment, mais ses yeux s'ouvrirent sur l'épais tissu écru la surplombant.
La jeune Elfe ne fit pas un geste, pendant de longues minutes, tâchant de retrouver ses esprits, ses souvenirs, afin de donner un sens à tout ça.
Sa jambe semblait aller mieux, mais elle était presque nue sous ce drap qui la couvrait.

« Prisonnière », fut sa première pensée, alors qu'elle entendait autour d'elles des langues qu'elle ne comprenait pas.
Personne ne semblait avoir remarqué son éveil. Elle fit donc semblant de dormir, pour agir au moment opportun.

L'infirmière humaine faisait le tour de ses patients, et arriva au niveau de l'Elfe.
En un éclair, cette dernière bondit, et faisant une clé au bras et la plaquant contre elle, comme un bouclier vivant.

La pauvre infirmière hurla sous la surprise et la peur, et deux sentinelles entrèrent dans la foulée. Ce fut son premier contact avec les humains.

« Laissez-moi partir ! », criait-elle en Darnassien. « Laissez-moi partir ou je la tue ! »

Elle voyait les gardes prêts à frapper, et ils ne comprenaient visiblement rien à ce qu'elle leur disait. D'autres humains entrèrent, apparemment des prêtres ou des mages.

Elle tentait de prendre un air menaçant, mais sa frayeur était largement plus explicite.
« Je vous dis de me laisser partir ! Ecartez-vous, laissez-moi passer ! », cria-t-elle sans grand résultat.

Elle fut abasourdie de voir enfin rentrer une Prêtresse d'Elune, qui la regarda avec une immense compassion.
« Ma Sœur, calme-toi. Lâche cette pauvre humaine tout apeurée, ils ne te feront aucun mal. »
« Prêtresse ? Prêtresse, que faites-vous parmi ces êtres ? Que se passe-t-il ? Que fais-je ici ? »
« Nous t'avons trouvée échouée sur une berge, bien blessée. Nous t'avons soignée, et avons prié pour toi. Je suis heureuse qu'Elune ait entendue nos humbles prières. »

Elle relâcha, doucement, l'infirmière qui s'éloigna rapidement de la furie.
La Prêtresse s'approcha d'elle, et Glînithil s'inclina respectueusement.

« Alors, jeune Sœur miraculée, peux-tu me dire ton nom ? »
Elle regarda la Prêtresse, sans un mot.
« Je ne sais plus, Prêtresse, je ne sais plus », répondit-elle dans un souffle.
« Oui, tu as fait une mauvaise chute. Tes souvenirs reviendront, peut-être. Reste à savoir si cela est vraiment ce que tu souhaites.
Recouche-toi, tu n'es pas encore complètement rétablie. Et évite d'attaquer les pauvres infirmières qui prennent soin de vous. Qu'Elune te garde. »

*****

Le temps passa, et elle apprit quelle guerre défigurait sa terre.
Encore affaiblie, et bien trop novice, elle servit l'Alliance dans la logistique. Cette difficile campagne militaire fut pour elle l'opportunité de découvrir les autres peuples, nains et gnomes en tête.

Elle était fascinée par l'innocence et la créativité de ces petits êtres, si fragiles et passionnés.
Elle doit d'ailleurs son nom, Moonray, à l'un d'entre eux. Car jamais ses souvenirs ne lui sont revenus.
Les petits êtres s'accommodaient de ses interminables silences, surtout les gnomes qui y voyaient l'occasion de parler encore plus que d'habitude.
Elle apprit la langue commune, mais s'en servait rarement, ses sonorités lui semblant peu mélodieuses.

Elle était solitaire.
Ce qui mettait les humains mal à l'aise. Comme leurs regards sur elle la gênaient.
Alors, et malgré les efforts des uns et des autres, elle restait à l'écart.
Elle se sentait différente, car elle n'était plus qu'une page blanche.

Etre ainsi en retrait ne la rendait pas populaire au sein de l'Alliance, mais elle ne voyait que mieux les fissures dans cette paix fragile. Les êtres eux-mêmes lui semblaient plus transparents.
Elle n'accordait pas sa confiance aux humains, dont elle sentait les ténèbres prêtes à jaillir à la moindre faiblesse.

La vie était si fragile, si incertaine, qu'elle fit le choix de ne jamais réveiller cette douleur silencieuse. Ne pas s'attacher, pour ne pas regretter, pour rendre la perte supportable.

La solitude serait son rempart, sa retraite.
Malgré cela, ils ne cessaient de l'entourer, ces êtres éphémères et fragiles. Ces êtres parfois attachants. Pourquoi ne ressentaient-ils pas l'abîme qui les séparait d'elle ?

Elle serait Moonray, Chasseresse d'Elune.
La guerre serait sa voie, et le monde son domaine.
 
Quatrième Ère [1]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [1]
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine [1]
Au commencement était...
Avec grâce et célérité, elle se releva.

Devant elle gisait sa proie, un jeune loup, dont elle avait prélevé la viande et la peau.
Elle songeait déjà à la suite de sa chasse, mais une impression étrange, malsaine, l'envahit.

D'instinct, elle porta sa main à sa dague, prête à frapper. Elle n'ignorait pas les dangers de la forêt, et se tint sur ses gardes. Sens aux aguets, elle sut rapidement qu'aucun prédateur ne la menaçait, mais elle sentait que quelque chose n'allait pas.

Les feuilles bruissaient, mais la vie semblait s'être tapie.
Ses yeux sans iris perçurent l'infime changement de luminosité, et elle sentit une odeur lointaine de brûlé. Un grand feu. Et c'était vers son village.

Chaque sentier, chaque chemin lui était familier. Elle irait vite, très vite.
Elle se dirigea vers le haut de la cascade surplombant Sirinaar.

Avant même d'y arriver, son cœur se serra : l'horizon était embrasé, et une odeur âcre flottait dans un air chargé de cendres noires. La peur montait. Peur pour les siens, pour son peuple.

Elle bondit enfin sur ce grand rocher où enfant elle aimait se réfugier et méditer.
Elle eut aimé avoir la vision paisible de son enfance. Hélas

Cet instant parut durer une éternité. Balayée par l'horreur et la frayeur, elle contemplait la terrible légende prenant forme, et semant la désolation : La Légion Ardente était sur Kalimdor.

Morts-Vivants, démons et Infernaux fauchaient une à une les vies de celles et ceux qui étaient son peuple. Glînithil resta paralysée, choquée de voir la paix de l'endroit ainsi souillée dans le sang des siens.

Elle sentit en elle monter une rage indicible, et choisit d'y céder.
« Au nom de la Déesse, pour Sirinaar !! », hurla-t-elle décochant une volée – ô combien inutile – de flèches sur les assaillants. La futilité de son geste lui échappait totalement, elle laissait libre cours à sa peine et sa haine.

Un Mage l'aperçut, et incanta.
Elle n'eut pas le temps de sauter du rocher, quand celui-ci explosa sous l'effet d'une dévastatrice boule de feu.
Elle se sentit tomber, puis la claque violente et froide de l'eau.
Enfin vinrent les ténèbres, la langueur, la paix.

*****

Ses yeux s'ouvrirent lentement, avec peine.
Où était-elle ? Que s'était-il passé ? Elle était confuse, frigorifiée, et sa jambe gauche lui faisait un mal de chien quand elle tenta de la bouger.

La rivière. Elle s'était échouée sur un rocher, ballottée par le courant léger.
Elle se sentait si faible, si vulnérable, si seule.
Sans vraiment savoir pourquoi, elle appelait la mort de ses vœux, et récitait une prière à Elune, pour son âme. Elle mourrait sur ce rocher, dans cette nature qu'elle aimait tant.
Un bruit métallique attira son attention. Elle perçut un éclat brillant, sans doute une armure, avant de fermer les yeux.
Elle avait mal, si mal à la tête Et elle sombra à nouveau dans un sommeil aussi profond que troublé.

*****

Une bâche, une tente peut-être.
Elle ne savait pas vraiment, mais ses yeux s'ouvrirent sur l'épais tissu écru la surplombant.
La jeune Elfe ne fit pas un geste, pendant de longues minutes, tâchant de retrouver ses esprits, ses souvenirs, afin de donner un sens à tout ça.
Sa jambe semblait aller mieux, mais elle était presque nue sous ce drap qui la couvrait.

« Prisonnière », fut sa première pensée, alors qu'elle entendait autour d'elles des langues qu'elle ne comprenait pas.
Personne ne semblait avoir remarqué son éveil. Elle fit donc semblant de dormir, pour agir au moment opportun.

L'infirmière humaine faisait le tour de ses patients, et arriva au niveau de l'Elfe.
En un éclair, cette dernière bondit, et faisant une clé au bras et la plaquant contre elle, comme un bouclier vivant.

La pauvre infirmière hurla sous la surprise et la peur, et deux sentinelles entrèrent dans la foulée. Ce fut son premier contact avec les humains.

« Laissez-moi partir ! », criait-elle en Darnassien. « Laissez-moi partir ou je la tue ! »

Elle voyait les gardes prêts à frapper, et ils ne comprenaient visiblement rien à ce qu'elle leur disait. D'autres humains entrèrent, apparemment des prêtres ou des mages.

Elle tentait de prendre un air menaçant, mais sa frayeur était largement plus explicite.
« Je vous dis de me laisser partir ! Ecartez-vous, laissez-moi passer ! », cria-t-elle sans grand résultat.

Elle fut abasourdie de voir enfin rentrer une Prêtresse d'Elune, qui la regarda avec une immense compassion.
« Ma Sœur, calme-toi. Lâche cette pauvre humaine tout apeurée, ils ne te feront aucun mal. »
« Prêtresse ? Prêtresse, que faites-vous parmi ces êtres ? Que se passe-t-il ? Que fais-je ici ? »
« Nous t'avons trouvée échouée sur une berge, bien blessée. Nous t'avons soignée, et avons prié pour toi. Je suis heureuse qu'Elune ait entendue nos humbles prières. »

Elle relâcha, doucement, l'infirmière qui s'éloigna rapidement de la furie.
La Prêtresse s'approcha d'elle, et Glînithil s'inclina respectueusement.

« Alors, jeune Sœur miraculée, peux-tu me dire ton nom ? »
Elle regarda la Prêtresse, sans un mot.
« Je ne sais plus, Prêtresse, je ne sais plus », répondit-elle dans un souffle.
« Oui, tu as fait une mauvaise chute. Tes souvenirs reviendront, peut-être. Reste à savoir si cela est vraiment ce que tu souhaites.
Recouche-toi, tu n'es pas encore complètement rétablie. Et évite d'attaquer les pauvres infirmières qui prennent soin de vous. Qu'Elune te garde. »

*****

Le temps passa, et elle apprit quelle guerre défigurait sa terre.
Encore affaiblie, et bien trop novice, elle servit l'Alliance dans la logistique. Cette difficile campagne militaire fut pour elle l'opportunité de découvrir les autres peuples, nains et gnomes en tête.

Elle était fascinée par l'innocence et la créativité de ces petits êtres, si fragiles et passionnés.
Elle doit d'ailleurs son nom, Moonray, à l'un d'entre eux. Car jamais ses souvenirs ne lui sont revenus.
Les petits êtres s'accommodaient de ses interminables silences, surtout les gnomes qui y voyaient l'occasion de parler encore plus que d'habitude.
Elle apprit la langue commune, mais s'en servait rarement, ses sonorités lui semblant peu mélodieuses.

Elle était solitaire.
Ce qui mettait les humains mal à l'aise. Comme leurs regards sur elle la gênaient.
Alors, et malgré les efforts des uns et des autres, elle restait à l'écart.
Elle se sentait différente, car elle n'était plus qu'une page blanche.

Etre ainsi en retrait ne la rendait pas populaire au sein de l'Alliance, mais elle ne voyait que mieux les fissures dans cette paix fragile. Les êtres eux-mêmes lui semblaient plus transparents.
Elle n'accordait pas sa confiance aux humains, dont elle sentait les ténèbres prêtes à jaillir à la moindre faiblesse.

La vie était si fragile, si incertaine, qu'elle fit le choix de ne jamais réveiller cette douleur silencieuse. Ne pas s'attacher, pour ne pas regretter, pour rendre la perte supportable.

La solitude serait son rempart, sa retraite.
Malgré cela, ils ne cessaient de l'entourer, ces êtres éphémères et fragiles. Ces êtres parfois attachants. Pourquoi ne ressentaient-ils pas l'abîme qui les séparait d'elle ?

Elle serait Moonray, Chasseresse d'Elune.
La guerre serait sa voie, et le monde son domaine.
 
Décade du Lapin