1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Marah

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Joué par : Marah Joué par : [ Information masquée ]
Age : 24 ans
Lieu de naisance : Bois de la pénombre
Signe de naissance : Chouette
Sexe : Femme
Race : Humain
Faction : Alliance
Formation : Prêtre
Niveau : 60
Guilde : Oeil du Crépuscule
Artisanat 1 : Couturier
Artisanat 2 : Enchanteur


Informations hrp : Sa silhouette est discrète, passe-partout. Rien qui ne justifie qu'on se retourne su son passage, si ce n'est l'éclat de sa peau trop pale et l'étrangeté de son regard sombre et perdu si l'on vient à le croiser.

Les nombreuses imperfections des proportions de son visage le rende intriguant, sensuel selon les goût, toujours dérangeant pour qui rechercherait l'image d'une féminité lissée. Enfin, très perturbant, et probablement repoussant pour ceux qui aiment rire et chanter fort.

Elle porte cependant son corps à l'air fragile, prêt à être brisé au moindre choc avec une assurance déconcertante. Sa voix peut murmurer en un souffle, ou crier une tempête, toujours elle parvient à l'oreille comme une délicate fraicheur. Lorsque l'on a déja froid néanmoins, ca n'est pas toujours agréable.

 
Sixième Ère [3]
Lune de la Force [3]
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours [3]
Essais Théoriques sur l'ombre
[extrait de: Essais Théoriques sur l'ombre, les magies de l'ombre et leur applications, par Marah]


En premier lieu, on appelle "magie de l'ombre" la capacité à canaliser l'energie du même nom afin provoquer des effets variables. Le nom de "magie" n'est cependant pas tout à fait adapté. Il rappelle par trop l'utilisation faites des energies élémentaires et arcaniques. Dans ce dernier cas il s'agit de maitriser un élément et de le contraindre à l'utilisation que l'on veut en faire. (NB: l'auteur n'est pas spécialiste de la magie élémentaire, c'est une vision simplifiée pour les besoins de l'analyse). Concernant l'ombre, parler de "maitrise" et, à plus forte raison de "contraindre" est absurde.

L'ombre est par nature même indéfinie, instable, sujette aux variations les plus imprévisibles. C'est pourquoi beaucoup la considère dangereuse. La seule façon que l'on a d'avoir une emprise sur elle ne passe pas par la connaissance intellectuelle de ses fluctuations, aucun calcul ne pourrait les prévoir. Non, l'ombre répond aux émotions. On ne prévoit pas ses changements, on les préssent; aussi on ne la soumet pas par la puissance de son intellect, on s'offre à elle et elle répond comme un miroir de nos peurs et de nos désirs.

Un certain nombre de courants philosophiques aujourd'hui mis au ban par les autorités religieuses de Stormwind ont souligné l'unicité de source entre les pouvoirs sacrés et ceux de l'ombre dans l'apprentissage de la prêtrise. Dans les deux cas il s'agit d'empathie. Comprendre l'autre, ses souffrances et son ame donne accès aux energies sacrés permettant de renforcer son enveloppe physique. Le même cheminement permet également d'en appeler à l'ombre afin d'attaquer directement l'esprit d'une créature. Il s'agit bien dans les deux cas d'être capable de la plus profonde compréhension de l'esprit en question.

En pratique, l'utilisation de l'ombre revient à déformer ce qui existe déja dans l'esprit de tous les êtres pensants. Nous avons tous des peurs, des cauchemards et toute sortes de pulsions horribles qui sommeillent en nous. Autant de choses que le manipulateur d'ombre peut utiliser pour en faire des nexus d'emotions négative. Ces points de controle permettent de plier l'esprit à sa volonté, de lui insufler une terreur incotrolable, ou de le terrasser dans la douleur. On appelle parfois le fait de concentrer l'ombre "tisser". Plus on s'investi dans l'ombre, plus on s'offre à elle, plus le tissage peut etre précis et dévastateur. Mais on doit d'une certaine manière subir aussi les effets que l'on provoque.

Voilà pourquoi après avoir tissé les ombres autour de ma victime je peux sentir le goût salé de mes propres larmes. Ce n'est qu'en comprenant l'être que l'on veut détruire qu'on arrive à ses fins, et c'est souvent au moment où on aime cet être qu'on parvient à le comprendre.

Encore une fois il s'agit de retourner ce qui existe deja intrinséquement dans un esprit contre l'esprit lui-même. Le culte d'Elune nous montre bien comment l'ombre participe autant que la lumière à la cohérence d'un corps... ici d'une déesse.

Des recherches conjointes avec des démonologues m'ont permis d'envisager plus profondément la nature des energies de l'ombre. L'hypothèse est la suivante: en concentrant l'ombre en un point précis, on créé un lien en ce point avec le néant distordu. L'esprit est alors grignotté, amputé d'une partie plus ou moins conséquente selon la resistance de sa structure. [...]

La conclusion ici est que manipuler les ombres reviens necessairement à sombrer la folie. Mon ame est déchirée avec celle de mes ennemis. Le temps referme certaines blessures, mais nul ne pourrait survivre à ce que je vivrais si il n'existait des protections dont je parlerai dans un autre chapitre.

[fin de l'extrait]

J'ai cherché à mettre des mots sur une pratique avant tout émotive. C'est un exercice impossible, j'essaie de me rapprocher de mes sentiments et de les décrire fidèlement ce qui m'est aussi impossible. Pardon. [/i]
 
Essais Théoriques sur l'ombre (deuxieme partie)
[extrait de: Essais Théoriques sur l'ombre, les magies de l'ombre et leur applications, par Marah]

J'ai découvert qu'une ancienne organisation jugée déviante pratiquait au cours des rituels le sacrifice à l'ombre et le culte de la mort. Le moment particulièrement recherché était bien sûr les dernieres secondes du sacrifié. Lorsque l'esprit du mourrant est toujours connecté à celui des manipulateurs d'ombre, une décharge violente d'émotions brutes assaille ces derniers. L'amplitude de cette secousse émotive est trop importante pour être encore qualifiée de souffrance, et peut s'apparenter à une extase (littéralement: sortir de sa "stase" autrement dit de son enveloppe terrestre).

Aujoud'hui ce genre de rituel n'a plus lieu, ou alors en dehors de ma connaissance mais leur principe est encore enseigné aux adeptes de l'ombre sous le nom plus sobre de "connexion spirituelle". Il s'agit de trouver cette extase à travers l'anéantissement d'un esprit et d'utiliser cette energie pour alimenter sa propre puissance.

C'est une des premieres choses que l'on doit apprendre car elle met en place le principe essentiel de la redirection d'emotion. Comme nous l'avons vu dans le chapitre de présentation, la souffrance du sujet se répercute par un effet miroir sur le tisseur d'ombre (en vérité il est difficile de dire lequel est un miroir pour l'autre). Il est de première importance d'apprendre à retourner cette douleur fictive, spirituelle à son avantage.

De mon point de vue, un bon manipulateur d'ombre doit être doté d'un talent particulier: celui d'aimer souffrir. Le masochisme considéré comme une déviance ou une anomalie la plupart du temps s'avère dans l'exercice du tissage d'ombre un atout indispensable. Il permet de ne pas être arrêté au début de l'apprentissage par les premières blessures.
Aussi vrai que tous les êtres vivants et pensant ont une part d'ombre en eux, ils ont aussi la prédisposition à developper ce talent. Dans nos sociétés modernes cependant, nous apprenons plus à l'amoindrir quà le developper. Le tisseur d'ombre doit l'exercer sans relache si il veut progresser.

Deuxièmement, il faut souligner que la douleur ressentie au cours du tissage n'est pas "réelle" et qu'elle est provoquée par le tisseur à lui-même. Prenons un exemple simple: Vous avez sans doute remarqué que vous pouvez vous pincer vous-même très fort sur le bras sans vraiment avoir mal. Alors que si quelqun d'autre vous pince moitié moins fort vous retirerez immédiatement votre bras.
C'est le même processus qui se met en place lors du tissage: le controle qu'on exerce sur la souffrance qu'on s'inflige (même indirectement) permet de préparer le choc bien avant qu'il n'arrive. Alors que la victime est, la plupart du temps, démunie de protection.

Poussée à son paroxisme, l'anticipation permet non seulement de ne ressentir qu'un image lointaine de la souffrance infligée, bloquant comme un mur la partie d'emotion considéré comme "douleur/ombre" pour ne laisser passer que la partie "plaisir/lumière" ce qui a pour effet de dégager une aura revigorante autour du tisseur.
Je sourit toute seule en écrivant ces mots car leur limpidité théorique n'a presque rien à voir avec la pratique souvent houleuse et très variable. Mais j'espere au moins qu'ils ont le mérite d'expliciter un peu mieux la nature des pouvoirs de l'ombre.

Enfin, et pour préparer au chapitre suivant, il faut noter que chaque individu doit trouver sa propre façon d'aborder la douleur. Certains le vivent comme une pénitence, d'autres comme l'assouvissement d'instincts sadiques... Et plus globalement, chaque courant spirituel possède une vision à ce sujet qui ne peut s'avérer fausse si on considère qu'il s'agit d'une méthode mettant en jeu la foi. Je vais tenter d'expliquer ce que j'ai pu observer de particulier dans l'adoration d'Elune et dans les pratiques Vaudou.

[fin de l'extrait]
 
Essais Théoriques sur l'ombre (troisdème partie)
[extrait de: Essais Théoriques sur l'ombre, les magies de l'ombre et leur applications, par Marah]

Le vaudou est sans doute né de la plus ancienne tradition d'utilisation des ombres. Bien avant les prémisces de la première société elfique, avant même que les nains ne quittent la roche dont ils sont issus, les trolls dansaient déja sur la terre. De nombreux indices glanés parmis les ruines du passé des tribus trolles laissent penser qu'en ces temps reculés, les sorciers trolls avaient une utilisation de l'ombre se rapprochant par bien des aspects de celles des démonistes aujourd'hui.

Nous avons vu qu'un tisseur exploite les filaments d'ombre déja présents dans toutes les choses vivantes et qu'il se contente de les concentrer. Les pouvoirs des démonistes qui font appel à l'ombre ne procèdent pas de la même manière: ils manipulent l'ombre à l'état brut, l'invoquant depuis sa source la plus pure, le vide, ou le néant distordu. Ainsi faisaient les sorciers trolls d'antan.
C'est une idée très importante dans la compréhension des phénomènes qui nous occupent. Tout ce qui vit porte en lui-même la trame de sa destruction. Le cheminement vers cette destruction créé le mouvement, l'energie que nous appelons la vie. C'est à dire: L'existence avec en elle l'idée de sa fin. C'est L'équilibre entre la lumière et l'ombre dans l'essence même de notre monde qui le fait tourner. Elune est l'image de cette idée: elle nous montre comment la partie d'elle même qui est ombre créé la vie et le mouvement dans les eaux et sur la terre. Si l'ombre d'Elune était trop importante, la terre serait recouverte par les eaux et notre monde serait détruit. Mais si elle n'était que lumière, il serait immobile et la vie d'existerait pas.

Les sorciers trolls donc, avait le pouvoir d'en appeler directement à la source de ce qui détruit. Leurs empires se sont construits sur ce modèle: portant en eux-même l'idée de leur destruction... cette idée pris forme et devint au fil du temps celui qu'on appelle Hakkar.
Il s'agit d'un processus qui est propre aux façons de faire des trolls encore aujourd'hui: donner corps et noms aux idées qu'ils manipulent. Les sorciers guérisseurs trolls actuels ont défénitivement perdu le lien avec la source qui détruit, mais ils continuent de "nommer" les energies auxquelles ils font appel.

Dans le vaudou, chaque émotion qui soutend notre existence est personnalisée par un esprit. Il y en a quelques uns très importants qui symbolisent des grandes tendances: par exemple "Legba" pour tout ce qui a trait à la connaissance, au savoir. Néanmoins leur nombre est -je crois- infini, aussi infini qu'est le nombre d'émotions qui nous habitent. Ainsi ce que nous appelons "la peur" peut être en réalité comprise selon un spectre immense de sentiments qui devraient tous avoir un nom différent. La peur brutale face à un danger n'est pas la même peur que celle qui nous habite quotidiennement face à la mort.
Chez les trolls toutes ces nuances sont non seulement comprises, mais nommées et personnalisées sous l'identité d'un esprit. Ces esprit dans la tradition vaudou sont des images des anciens trolls (ceux qui manipulaient les energies de l'ombre à l'état brut).

Ainsi lorsque qu'un tisseur fait appel à une émotion dite négative pour concentrer l'ombre, le sorcier troll fait de même en appelant le nom de l'esprit correspondant à cette émotion. Le contre-coup de souffrance que nous avons vu dans le chapitre précédant est considéré comme une transe sacrée qui permet la communication avec l'esprit.

Cette façon de faire a un double intérêt:
-Premièrement elle créé un écart entre le manipulateur d'ombre et son sujet par l'intermédiaire de l'esprit indentifié et connu du troll par son apprentissage. (l'utilisation des grisgris comme objets transitoires participent de cet avantage).
-Deuxièmement, étant donné que ce sont aussi des esprits qui sont appelés pour créer des phénomènes que nous considererions plutôt comme du domaine "sacré", les trolls ne font aucune distinction entre les pouvoirs d'ombre ou de sacré de leur sorciers guérisseur. Les deux utilisations relèvent de la communication avec les esprits et sont aussi "sacrées" l'une que l'autre. Il arrive même couramment qu'un esprit soit "ambigûe". C'est à dire qu'il participe à la fois de ce que les humains et les nains considèrent comme un pouvoir de lumière et un pouvoir d'ombre. Ce qui est bien plus proche de la nature de nos émotions.

Si les trolls ont perdu le contact avec la source de ce qui détruit à partir du moment ou Hakkar a pris corps dans la réalité tangible, les démonistes ont trouvé un moyen d'entrer à nouveau en communication avec cette source et d'une toute autre manière. On l'appelle néant distordu.
Comme les trolls, les démonistes savent/créer trouver les noms des avatars de la destruction.

Pour en revenir à Elune, la déesse de la nuit. Nous avons vu que la part d'ombre qu'elle contient était l'exemple même de la façon dont l'ombre participe à la cohérence de notre monde.
Prenons un exemple simple:
L'ombre d'Elune par exemple, peut influencer un végétal en le tirant vers sa destruction. Pas suffisamment pour qu'il soit détruit, mais juste assez pourqu'il ait la certitude dans ses fibres même qu'il est voué sous l'influence de l'ombre à disparaitre. Il créé alors des fleurs en réponse à cette promesse de la lune.

Cette energie destructrice à l'état pure est en fait une non-energie, qui tirerait tout vers la non-existence. Ses avatars les plus fidèles, ont sacrifié une partie de leur non-existence pour avoir un corps tangible: Ce sont les démons. Attention: on ne peut pas vraiment qualifier Hakkar de démon malgrès les similitudes qu'on peut observer. Le processus de sa naissance est lié à l'histoire des empire trolls et reste différent. Beaucoup de mystères planent encore sur ces empires. Mais il est possible que la venue d'Hakkar ait quelque chose à voir avec la transgression de l'équilibre fragile que nous observons grace à Elune.
Les trolls Zandalar semblent avoir beaucoup à nous réveller à ce sujet et ce chapitre sera surement étoffé lorsque j'aurai terminé mes études auprès de cette tribu.

[fin de l'extrait]
 
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