1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Derdre

Points : 2
Joué par : Rhudra Joué par : [ Information masquée ]
Age : 56
Lieu de naisance : Darnassus
Signe de naissance : chouette
Sexe : Femme
Race : Elfe
Faction : Alliance
Formation : Druide
Guilde :
Artisanat 1 : Enchanteur
Artisanat 2 : Herboriste


Informations hrp : Derdre est une tentative de faire un personnage semi méchant. Elle ne prend aucun plaisir à faire mal aux autres, et n'est pas cupide. Mais dans ses tentatives pour faire de son mieux, et par son orgueil, son fanatisme, elle est un danger pour ceux avec qui elle entre en contact.

 
Cinquième Ère [2]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité [2]
Décade du Tigre
Décade du Singe [1]
Exil dans la tourmente
Une tempête glaciale s'est invitée dans la vallée de Dun Morogh, des vents froids emportant leurs lots de neige virevoltante et de poussière gelée. Sur la route balayée ce blizzard, Derdre marche avec difficulté, ruminant ses sombres pensées comme toujours depuis son bannissement.

Bannie bannie !

Comment ces idiots avaient ils osés ? Jamais ils ne comprendront. Ils sont trop vieux, trop lâches. Perdus dans leur rêve et incapables de faire face à l'horreur de la réalité.

Ne comprennent ils pas qu'il y a urgence ? Croient ils vraiment l'armée du néant vaincue, partie pour toujours ?

Elle commence à avoir très froid. Ses pieds, sans protection pour rester en contact avec la terre, prennent lentement une teinte bleutée. Elle les contemple un long moment, avant de relever la tête avec fierté. Murmurant des mots oubliés dans une langue interdite, elle commande au blizzard de la contourner et au froid de l'épargner. Alors qu'une vive douleur au front lui rappelle son bannissement, elle ne peut s'empêcher de rire, des rires aussitôt étouffés par la tempête.

Bannie mais pas brisée !

Affaiblie, presque terrassée par la mort de son maître, ridiculisée, seule, mais pas brisée.

Derdre reprend sa marche lente tandis que les vents s'écartent pour lui faire place.

Malgré tous leurs efforts, malgré tout leur savoir, malgré leur parodie de procès il n'avaient pas pu la couper du rêve. La preuve est faite qu'elle et son maître avaient raison.

Ils se contentent de rêver, de s'endormir en attendant que le mal passe, ignorant ce qui les dérange, rejetant les hérauts du changement. Mais elle les sortira de ce songe amer. Même si cela prend du temps. Même si elle doit passer du rêve au cauchemar, elle provoquera leur éveil.

Elle s'avance lentement, fatiguée jusqu'à un petit rocher couvert de givre. Elle s'assoit un moment, se reposant au milieu du tumulte glacial.

Mais elle se sent si seule si faible. Même son maître avait échoué. Aura elle jamais la force de prendre sa succession ? Elle est encore si jeune, si inexpérimentée. Et sa solitude lui alourdit le cœur.

Quelques larmes commencent à couler, aussitôt gelées, aussitôt retenues.

Non

Elle doit se montrer forte, cacher sa faiblesse. Sinon jamais elle ne pourra aller jusqu'au bout, et la nature mourra des soins de ces druides indolents.


Elle se lève, droite et fière, cachant sa fatigue et ses doutes, s'appuyant a peine sur son vieux bâton.

Il lui faut des alliés. Il lui faut du pouvoir. Elle n'a pas le temps de pleurer sur son sort.

Elle reprend sa marche, plus rapide, plus assurée. Au loin se montrent les premiers feux de la grande cité naine. Elle s'arrête un moment contemplant les brasiers.

Ces nains puent. Mais au moins ils l'acceptent.

Elle s'avance vers l'entrée cyclopéenne d'un pas presque militaire, regardant à peine les êtres rabougris qui la gardent.
 
Décade du Faucon [1]
Pour un poulet en plus
Le soleil commence à descendre sur les champs abandonnés des marches de l'ouest. Les silhouettes inquiétantes des defias traînant leurs carcasses fatigués à travers les routes et les fermes se font plus imposantes, plus menaçantes. Pourtant, la nature n'est pas encore totalement soumise à leur présence.

Dans les hautes herbes, un poulet des praires trouve encore le courage de chercher de quoi se nourrir. Cherchant graines et vers dans la terre aride, il reste indifférent au passage des monstres d'aciers bricolé qui inspire tant de terreur aux derniers habitants des lieux.

Soudain, il ressent un appel lointain, violent, un besoin irrésistible d'y répondre monte en lui. Prudent, inquiet, il s'avance vers la source de cet appel, obéissant à quelque chose enfoui très profondément en lui.

Non loin, Derdre s'est installée pour la nuit dans un petit bosquet. Elle se sent encore un peu plus à l'aise près d'un arbre que dans les plaines ou les villes. Regardant le feu qu'elle a du mal à faire démarrer, elle rumine ses projets de restauration de la terre.

Cela fait maintenant quelque temps qu'elle traîne sur les terres des hommes, et elle doit se décider à faire quelque chose. Si elle ne fait rien On ne peut faire confiance aux druides pour le faire à sa place.

Alors qu'elle médit intérieurement sur ceux qui l'ont rejetée, une petite présence attire son attention. Elle tourne la tête calmement et remarque un petit poulet, du genre de ces volatiles musclés qu'on ne trouve plus en ville. Il la regarde étrangement, et elle répond d'un sourire. Immédiatement, ils se comprennent. Le courrant empathique est presque extatique. En un instant, elle sait pourquoi il est là, quel est son désir, son besoin.

Avançant lentement, elle se baisse pour se mettre à sa hauteur, et le caresse doucement. Il semble apprécier. Elle l'observe un instant avec douceur, et il lui répond, un éclat de confiance dans les yeux. Il était venu pour elle. Elle lui sourit encore longuement. Puis en un instant, elle dégaine son couteau et l'égorge. Aucune douleur, juste l'éphémère sensation du trépas.

L'avantage à servir la nature, c'est que votre repas se présente de lui même.

Elle commence aussitôt à le déplumer tout en repensant à ce qu'elle avait trouvé en fouillant la bibliothèque.

Cette épée est très intéressante. Mais dangereuse. Ce serait une bonne source de pouvoir pour aider au rituel.

Le poulet est à moitié déplumé lorsqu'elle s'arrête, pensive. Elle contemple les flammes qui sont maintenant bien vivaces, lumineuses et chaleureuses.

Et puis on ne peut la laisser entre les mains d'une fillette, qui n'a même pas vingt ans. Si la rumeur est vraie, laisser quelque chose d'aussi dangereux entre les mains d'un gardien si faible est une folie.

Derdre reprend son travail, puis met l'anima sur le feu. En attendant, elle s'installe sur une pierre et met ses idées en ordre.

Le rite est toujours là. Les phrases et les gestes sont toujours aussi vifs dans son esprit.

Bien.

Il faudra trouver des alliés, et se renseigner sur cette lame et sa porteuse. Il faut faire vite, où l'on pourrait la prendre de vitesse. Elle s'en occupera dès demain

Le feu fini son œuvre de cuisson tandis qu'elle regarde les étoiles. Le poulet s'est lentement doré et un douce odeur s'en échappe.

A table.
 
Lune de l'Esprit
Décade de la Chouette
Décade de la Baleine
Décade du Lapin