1er Août 2018 3ème jour de la Décade du Lapin ( Lune de l'Esprit ) -
Les Terres de Kirin Tor

Albâtre

Points : 2
Joué par : Albâtre Joué par : [ Information masquée ]
Lieu de naisance : terres de Mulgore
Signe de naissance : chouette
Sexe : Femme
Race : Tauren
Faction : Horde
Formation : Chaman



 
Ère du Renouveau [5]
Lune de la Force
Décade du Panda
Décade du Gorille
Décade de l'Ours
Lune d'Agilité
Décade du Tigre
Décade du Singe
Décade du Faucon
Lune de l'Esprit [5]
Décade de la Chouette [1]
deux cris dans la nuit
Mon cri perce la nuit, je suis en train de naître au milieu du troupeau, à la lumière éloignée du feu de joie de notre campement. Le cri d'un autre nouveau-né Shu'Halo me répond ; ce cri s'inscrit en mon âme, comme un appel, comme une réponse ; ce cri est gravé dans mon cœur à jamais.

Les voix des Shu'Halo s'élèvent : 
« - Albâtre sera son nom
- Ce n'est pas dans nos traditions de nommer si vite nos enfants. Tu ne peux pas décider de son nom ainsi.
- Ces deux enfants sont nés au même moment, leur cris se sont mêlés dès leur premier souffle. Cette enfant a un pelage aussi blanc que le pelage du deuxième enfant est noir. Ces enfants sont liés. »

Un regard se pose sur moi, je le sens, je ne le vois pas, je ne vois encore que des ombres en mouvement autour de moi.

« - Demain, est le jour de l'Ouverture, demain nous levons le camp. Les familles de la tribu vont se séparer, pour retrouver d'autres familles de notre clan, et de nouvelles tribus vont se reformer. Ainsi se fait l'Ouverture, elle renforce les liens du clan en défaisant et refaisant les liens des tribus, tu le sais. Ces enfants ne se retrouveront que lorsqu'une prochaine Ouverture les réunira à nouveau dans la même tribu. Mais ce temps là est lointain. Ces enfants sont liés et nous devons laisser en eux une trace de ce lien dès à présent. »

Un murmure conciliant s'élève autour de moi, un murmure où s'entremêlent les voix des Shu'Halo de la tribu qui m'a vue naître. Je me sens soulevée par un bras fort ; j'entends le souffle de l'autre enfant posé sur l'autre bras du Shu'Halo à la voix puissante.

«  - Cette enfant s'appellera Albâtre, du nom de la pierre blanche et tendre dont la poudre est utilisée dans les potions qui apaisent le mal et la douleur. Et cet enfant tiendra son nom de la pierre noire dont on fait certaines armes et certains ornements, l'obsidienne. Obsidien sera le nom de cet enfant. »

Je sens deux souffles me réchauffer, le souffle de l'autre enfant, Obsidien, sur mon oreille, et le souffle, sur ma tête, du Shu'Halo à la voix puissante qui m'a nommée, qui nous a liés. 
 
Décade de la Baleine [3]
la voie à suivre
Chez nous, c'est par la Chasse, que l'on fait son apprentissage de la vie. Et moi la vie, j'ai commencé à l'apprendre dans les plaines dorées du Mulgore. J'ai respecté toutes les bêtes qui sont mortes sous mon arme.
Après un combat difficile, lorsque ma peau était avait été déchirée par les griffes des cougars des basses plaines, ou les serres des rapaces acérés, le découragement m'envahissait de temps à autre. Mais alors, des mots perdus dans les souffles du Vent caressaient mes oreilles . « Parfois nous chassons pour vivre » .. « Parfois nous chassons pour l'honneur » « Parfois nous chassons pour atteindre le savoir de la Terre mère »

J'ai cherché Mazzranache. Maur, l'implorateur de pluie du village de Bloodhoof, me l'avait décrite : « des yeux rouges, démoniaques, ses serres aiguisées comme des rasoirs ». Sa morsure venimeuse pouvait corrompre le sang de ceux qui l‘affrontait. Mais je ne l'ai jamais trouvée.
J'ai combattu le Rake, le lion escorté de deux des siens, et Arra'chea, une bête gigantesque de la race des Kodos.

Mais je n'ai pas combattu le Hurleur fantomatique. Je l'ai vu, un soir, au loin dans la partie basse des plaines dorées. Je l'ai vu et je l'ai longuement observé. Son pelage brillait, caressé par la lumière de Mu‘Sha. Eclairés ainsi tous deux par celle qui m'avait vu naître, nous étions à la fois si semblables un loup solitaire . alors que les loups sont faits pour vivre en meute un pelage blanc . Nous étions si semblables, mais .
Un léger murmure s'est alors élevé, le bruissement des herbes de la prairie et des feuilles des arbres remués par les vents le souffle aérien de la terre .. insufflèrent en moi la sensation que là était ma voie. Je devais écouter les esprits et les laisser me guider vers l'apprentissage du secret des éléments.

« Parfois nous chassons pour atteindre le savoir de la Terre mère » avais-je entendu dans le Vent. La Chasse m'avait conduite vers le Hurleur fantomatique, les vents m'avaient éclairée sur cette rencontre. Le savoir de la Terre mère, je devais le chercher à travers le savoir des maîtres chamans.
Le savoir de la Terre mère . Au cours des réunions autour du Feu de joie, les anciens parlaient d'Elle, souvent. On dit que son histoire a été tissée sur des tentures anciennes, on dit que ces tentures sont gardées dans le Hall des Anciens, à Thunder Bluff.
C'est sous les rayons de An'She que j'entrai dans Thunder Bluff, où je venais chercher un maître chaman, où je venais lire les tentures anciennes. C'est à la lumière d'An'She que je découvris cette formidable ville, construite sur des terres dressées vers le ciel, construite sur les plus hautes élévations, là où la terre et l'air se rejoignent, construite là où le souffle du Vent est si sonore




 
Etude : la Terre mère et les Shu'Halo
Je m'élève en hauteur . Thunder Bluff . la cime des Anciens . le Hall des Anciens .
Je m'assoies sous la tente, et je lis les deux tentures anciennes : l'une est accrochée à la droite de Turak Runetotem, l'autre à la gauche de Sheal Runetotem. Seul le crépitement du feu qui danse au milieu de la tente rompt le silence bienveillant des deux maîtres druides. Assise face à eux, je lis .


LES BRUMES DE L'AUBE
« Avant l'Age de la Mémoire, la douce Terre Mère respirait dans les brumes dorées de l'aube. Lorsque les nuages d'ambre se posèrent pour le repos, d'innombrables champs de blé et d'orge apparurent. Telle fut la mer primordiale de son travail, la grande vasque de la vie et de l'espoir.

Les yeux de la Terre Mère s'abaissèrent sur les terres dont son souffle avait suscité l'émergence. Son œil droit, An'She (le soleil), donna chaleur et lumière à la terre. Son œil gauche, Mu'Sha (la lune), donna la paix et le repos aux créatures agitées de l'aube. Telle était la puissance de son regard que la Terre Mère devait alternativement fermer l'un ou l'autre de ses yeux. Son regard tendre fit du jour la nuit et ce fut le premier jour de la terre.

Tandis que l'œil droit brillait sur l'aube dorée, les douces mains de la Terre Mère s'étendirent sur les plaines d'or. Partout où passait l'ombre de ses bras, un noble peuple se levait sur le sol riche. Les Shu'Halo (les Taurens) se dressèrent et remercièrent en priant leur aimante Mère. Là, dans les champs sans fin de l'aube, les enfants de la Terre jurèrent allégeance à sa grâce et promirent de bénir son nom jusqu'à l'obscurcissement final du monde. »


LA TRISTESSE DE LA TERRE MERE
« Tandis que les enfants de la Terre erraient sur les champs de l'Aube, ils prêtèrent l'oreille à de sombres murmures qui montaient des profondeurs du monde. Les murmures apprirent aux enfants les arts de la guerre et de la tromperie. Nombre de Shu'Halo tombèrent sous le charme des ombres et se livrèrent au mensonge et à la cruauté. Ils tournèrent le dos à leurs frères purs et répandirent leur corruption sur les plaines.

La Terre mère, le cœur lourd devant la situation de ses enfants, ne put supporter de les voir perdre l'état de grâce. Dans sa douleur, elle s'arracha les yeux et les lança dans l'immensité étoilée. An'She et Mu'Sha, cherchant à apaiser sa douleur, ne purent que se chasser l'un l'autre dans les cieux. Les jumeaux continuent de poursuivre la faible lueur de l'autre à ce jour.

Bien qu'aveugle, la Terre mère ne pouvait rester longtemps éloignée de l'univers de son cœur. Elle dressa l'oreille aux murmures du vent et écouta ce qui provenait des champs de l'Aube. Son cœur immense était toujours proche de ses enfants. Et sa sagesse aimante ne les quittait jamais. »



Ainsi nous sommes issus de l'ombre des bras de la Terre mère .

Ainsi la Terre mère a été heurtée ..

Ainsi, An'She et Musha ne pourront jamais se retrouver ; chaleur et lumière ou paix et repos. Hmmmm .. [moment de réflexion dubitative]

Ainsi nous devons nous méfier des profondeurs du monde .



 
L'appel de la Terre
C'est au camp Narache que se trouve celle qui m'enseignera le secret de la Terre, m'ont dit les maîtres chamans de Thunder Bluff. Cest au camp Narache que je me suis rendue.

Je laisse les mots du prophète du camp Narache m'envahir :
« - La Terre guide notre peuple, et nous parle, de la même manière qu'elle vous parlera lorsque le temps sera venu  »
Le Vent couvre le son de sa voix un instant.
« - alors vous verrez des choses que nous seuls connaissons.  »

Il me tend une fiole étrange.
« - Une Sapta est une boisson créée pour lier notre esprit aux éléments. Associée à la magie, la potion permet aux esprits forts de voir les éléments comme personne d'autre ne peut les voir. Votre esprit va être connecté à l'élément pour lequel la Sapta a été créée On doit boire la Sapta dans un endroit sacré, et jamais ailleurs  »

Je me dirige vers l'Est, vers l'Autel du Chaman. Je n'entends plus le Vent, je n'entends plus la vie de la plaine, je n'entends plus que le silence. Et j'avance, toujours vers l'Est.
Du Rocher Kodo, sous mes sabots, émane une force étrange. Du silence s'élève un souffle ténu presque imperceptible c'est ici que je dois boire la Sapta. Mais j'hésite
La peur ? Oui, sans doute. Mais la peur de la nouveauté, de l'irrémédiable. La peur que ce que je risque de voir et de découvrir soit gravé à jamais dans ma mémoire.
La peur de grandir et de ne pas pouvoir revenir en arrière

Un souffle caresse mon front. Le battement de mon cœur s'apaise alors. Je porte à mes lèvres la fiole que je serre fort dans ma main.
« - Prenez ce Quartz brut et apportez-le au Prophète. Cela attestera notre rencontre. Elle concevra un Totem pour vous, et ce caillou en sera le cœur. »
Ces sons, assourdis et tellement sonores pourtant, résonnent en moi. Est-ce que je rêve? Est-ce bien cette gigantesque apparition subite qui me parle?
« - Aussi petit qu'il puisse paraître, vous comprendrez avec le temps que sa taille importe peu, et que même la plus petite chose peut survivre aux montagnes »
La manifestation de terre celle que la Sapta devait me permettre de voir

Je ne sais pas combien de temps je suis restée ainsi, debout et immobile, face à cette à cette « vision » ? Je ne sais pas comment le Quartz brut est parvenu dans ma sacoche.
Je ne me souviens que de cette voix ou plutôt ce son ou plutôt je ne sais pas vraiment si j'ai entendu ou ressenti ces mots. Je ne sais pas

Troublée, je ramène le Quartz au prophète du camp Narache ; je reçois alors de lui le Totem de terre. Je devrais être fière je devrais me sentir forte Mais j'ai la sensation d'avoir perdu quelque chose j'ai vu, j'ai entendu, je sais désormais je ne peux plus faire le choix d'oublier, de ne pas savoir pas de retour en arrière possible.
La connaissance enrichit dit-on. Certes, elle enrichit, mais cela n'est pas gratuit ; on perd du même coup une part d'innocence

 
Décade du Lapin [1]
Le secret du Feu
J'ai commencé à rechercher le secret des éléments. C'est une quête que l'on ne peut plus interrompre une fois qu'on l'a entamée. J'ai découvert que je ne savais rien, je pressens que plus j'apprendrai, plus je comprendrai et accepterai cette infinie ignorance.

C'est vers les Tarides que le Feu m'appelle. Je vais quitter les terres de Mulgore. Je vais une fois de plus décevoir mon clan. « Trop solitaire . toujours à errer à travers les plaines ne participe pas à la vie du clan  » Leurs critiques allaient redoubler sans doute, lors de l'annonce de mon départ. C'est donc sans en souffler mot à personne que j'entreprendrai ce voyage.
(sourire) Sauf bien sûr à Obsidien mais il est si taciturne. Je ne sais pas pourquoi mais je me sens liée à lui Nos chasses communes dans les plaines dorées ne m'ont pas permis de le mieux connaître. Mais je sais enfin, je crois Il n'a fait qu'articuler son nom, marmonner quelques mots Mais il était là toujours au bon moment, un peu comme si
Je lui proposerai de m'accompagner, sait-on jamais. Et puis s'il refuse, je ne suis pas si seule puisque le Vent est partout où je vais. (sourire)

..

Je fais étape à la Croisée des chemins, après de longues heures de marche, seule .... Seule, mais je sais qu'Obsidien me rejoindra (sourire) après l'accomplissement (que j'espère heureux) de cette recherche.
Je fais étape à la Croisée des chemins, et c'est avec étonnement que je découvre l'activité importante de ce qui n'avait l'air d'être qu'un petit village perdu dans la brousse. Plusieurs races s'y rencontrent, Orcs, Trolls j'aperçois même quelques Morts debout. Je ne m'attarde dans ce lieu de passage que le temps de récupérer un instant. Il y a trop de bruits de voix ici, je n'y entends plus le Vent

Peu après le lever de Mu'Sha, je trouve la hutte de Kranal Fiss vers qui on m'avait envoyée. Ce dernier me dirige à son tour vers Telf Joolam, dans les terres de Durotar, plus à l'Ouest.
La fatigue me pesant moins que la forte chaleur qu'An'She a répandu tout au long de la journée sur les Tarides, je décide de continuer ma route à la lueur apaisante de Mu'Sha, sans m'arrêter plus longtemps.

En pénétrant plus en avant dans les Tarides, je crois comprendre pourquoi ce sont les terres sur lesquelles ont peut apprendre le secret du Feu. La terre est à vif, brûlée par les rayons d'An'She. Seules quelques oasis éparses semblent receler toute l'eau de ce territoire. L'équilibre est présent, mais précaire : l'Eau et le Feu, ici, ne se côtoient pas.
Les terres de Durotar ne sont pas plus humides. Elles semblent violettes sous les rayons de Mu'Sha, je devine qu'An'She doit révéler leur ocre rouge intense.

Au petit matin, je n'ai toujours pas trouvé le chemin qui conduit à l'Autel de la flamme dormante, chemin gardé par Telf Joolam. L'ombre naissante d'un rocher m'accueille sous son voile ; je m'y allonge et m'y endors.
La chaleur de la terre ocre de Durotar, exposée tout le jour au regard d'An'She me sort peu à peu de mon sommeil. Je me restaure de quelques viandes séchées, et me désaltère à l'eau du fleuve Southfury, puis pars en quête d'une terre surélevée pour tenter de mieux entendre le Vent. Peut-être pourrais-je savoir dans quelle direction aller si je prête attentivement mon oreille et mon âme à ses souffles
Ce chemin là-bas paraît mener vers les hauteurs. Je m'y engage, me collant bien à la paroi de la roche, car l'étroitesse de la voie est extrême. Le sentier semble s'enrouler indéfiniment autour de la surélévation rocheuse mais c'est au détour d'un virage que j'aperçois quelqu'un un salut un échange de noms Telf Joolam.

En tendant à Tel la torche que m'avait confiée Kranal Fiss, je lui explique la raison de ma présence :
« - Je viens tenter d'apprivoiser le Feu.
- La première chose à faire consiste à créer une Sapta et à vous lier à la flamme, répond-t-il en faisant montre de refuser de prendre la torche.
Je peux m'en occuper si vous m'apportez deux choses. La première est du Goudron de feu, un objet simple à se procurer et généralement porté par les Magiciens Razormane dans les Barrens de l'Est. Il sera plus dangereux de se procurer la seconde : une Bourse de réactifs que vous trouverez sur l'un des Cultistes de Burning Blade. Ils sont dans une caverne au-dessus des ravins au nord-est de la Colline de Razor. »

J'avais entendu parlé des Razormanes déjà. Des murmures entremêlés de ceux qui traversaient la Croisée des chemins s'étaient détachés quelques mots à leur sujet présence néfaste dangereux J'aurai donc à combattre pour que la Sapta puisse être concoctée
Mais je ne savais pas encore que ce serait « grâce » à ces affrontements contre les Razormanes, que je rencontrerai Selma. (sourire)

..

Telf Joolam me tend la Sapta qu'il a préparé avec les ingrédients demandés.
« - La Sapta de feu est terminée. Il est temps pour vous d'être confrontée à la flamme. Utilisez la Sapta à l'autel et dirigez-vous au sommet de la montagne pour faire face à la manifestation. Elle n'attaquera pas tant que vous ne serez pas prête, mais elle sait que vous pouvez la voir. »
Ce que Telf m'a dit, je l'ai fait. Je suis maintenant face à la manifestation. Je sais cette fois que je ne rêve pas, enfin je crois
Les mots de Telf résonnent en moi : « Frappez bien, et frappez vite, Albâtre, car sa puissance grandira si vous tardez à la tuer. » Là est le danger du Feu il peut s'étendre à l'infini, et grandir de manière incommensurable, jusqu'à atteindre des proportions qui le rendent invincible Il faut aller vite, l'empêcher de croître, pour parvenir à le maîtriser
Je me sens prête

Après avoir vaincu la manifestation, je pose l'extrêmité de la torche que m'avait confiée Kranal contre ses braises. Une flamme naît. C'est la Torche de la flamme éternelle que je tiens désormais